Coeurs unis en Jésus et Marie
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 Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales

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MessageSujet: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptySam 02 Mar 2024, 23:13

Rappel du premier message :

Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 9c5da54489acfcf79e54c5bf7dce9583

LIVRE PREMIER
CONTENANT UNE PRÉPARATION A TOUT LE TRAITÉ

CHAPITRE PREMIER

Que pour la beauté de la nature humaine, Dieu a donné le gouvernement de toutes les facultés de l'âme à la volonté.


L'union établie en la distinction fait l'ordre; l'ordre produit la convenance et la proportion; et la convenance, ès choses entières et accomplies, fait la beauté. Une armée est belle quand elle est composée de toutes ses parties tellement rangées en leur ordre, que leur distinction est réduite au rapport quelles doivent avoir ensemble pour ne faire qu'une seule armée.

Afin qu'une musique soit belle, il ne faut pas seulement que les voix soient nettes, claires et bien distinguées ; mais qu'elles soient a!liées en telle sorte les unes aux autres, qu'il s'en fasse une juste consonance et harmonie, par le moyen de l'union qui est en la distinction, et la distinction qui est en lunion des voix, que non sans cause on appelle un accord discordant, ou plutôt une discorde accordante.

Or, comme dit excellemment l'angélique saint Thomas, après le grand saint Denis, la beauté et la bonté, bien qu'elles aient quelque convenance, ne sont pas néanmoins une même chose: car le bien est ce qui plait à l'appétit et volonté; le beau, ce qui plaît à l'entendement et à la connaissance; ou pour le dire autrement, le bon est ce dont la jouissance nous délecte; le beau, ce dont la connaissance nous agrée.

Et c'est pourquoi jamais, à proprement parler, nous n'attribuons la beauté corporelle, sinon aux objets des deux sens qui sont les plus connaissants et qui servent le plus à l'entendement, qui sont la vue et l'ouïe; si que nous ne disons pas: Voilà des belles odeurs ou des belles saveurs, mais nous disons bien: Voilà des belles voix et des belles couleurs.

Le beau donc étant appelé beau, parce que sa connaissance délecte, il faut que, outre l'union et distinction d'intégrité, l'ordre et la convenance de ses parties, il ait beaucoup de splendeur et clarté, afin qu'il soit connaissable et visible ; les voix, pour être belles, doivent être claires et nettes, les discours intelligibles, les couleurs éclatantes et resplendissantes.

L'obscurité, l'ombre, les ténèbres sont laides, et enlaidissent toutes choses; parce qu'en elles rien n'est connaissable, ni l'ordre, ni la distinction, ni l'union, ni la convenance: qui a fait dire à saint Denis « que Dieu, comme souveraine beauté, est auteur de la belle convenance, du beau lustre et de la bonne grâce, qui est en toutes choses, » faisant éclater, en forme de lumière, les distributions et départements de son rayon, par lesquels toutes choses sont rendues belles, voulant que pour établir la beauté, il y eût la convenance, la clarté, et la bonne grâce.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptyMer 04 Sep 2024, 23:39

Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 9c5da54489acfcf79e54c5bf7dce9583

CHAPITRE XIV
De quelques autres moyens par lesquels le saint amour blesse les coeurs.


Un jour on faisait des exorcismes sur une personne possédée; et le malin esprit étant pressé de dire quel était son nom Je suis, répondit-il, ce malheureux privé d'amour; et soudain sainte Catherine de Gênes, qui était là présente, se sentit troubler et renverser toutes les entrailles, d'autant qu'elle avait seulement ouï prononcer le mot de privation d'amour.

Car, comme les démons haïssent si fort l'amour divin, qu'ils tremblent lorsqu'ils en voient le signe ou qu'ils en oyent le nom, c'est-à-dire, quand ils voient la croix et qu'ils oyent prononcer le nom de Jésus; ainsi ceux qui aiment fortement notre Seigneur, trémoussent de douleur et d'horreur quand ils voient quelque signe ou qu'ils entendent quelque parole qui représente la privation de ce saint amour.

Saint Pierre était bien assuré que notre Seigneur sachant tout, ne pouvait pas ignorer combien il était aimé de lui; mais parce que la répétition de cette demande: M'aimes-tu? a l'apparence de quelque défiance, saint Pierre s'en attriste grandement.

hélas! cette pauvre âme qui sent bien qu'elle est résolue de mourir plutôt que d'offenser son Dieu, mais ne sent pas néanmoins un seul brin de ferveur, ains au contraire une froideur extrême qui la tient tout engourdie et si faible qu'elle tombe à tous coups en des imperfections fort sensible.

Cette âme, dis-je, Théotime, elle est toute blessée; car son amour est grandement douloureux de voir que Dieu fait semblant de ne voir pas combien elle l'aime, la laissant comme une créature qui ne lui appartient par, et lui est advis qu'emmi ses défauts, ses distractions et froideurs, notre Seigneur décoche contre elle ce reproche :

Comme peux-tu dire que tu m'aimes, puisque ton âme n'est pas avec moi? Ce qui lui est un dard de douleur au travers de son coeur, mais un dard de douleur qui procède d'amour, car si elle n'aimait pas, elle ne serait pas affligée de l'appréhension qu'elle a de ne pas aimer.

Quelquefois cette blessure d'amour se fait par le seul souvenir que nous avons d'avoir été jadis sans aimer Dieu. O que tard je vous ai aimée, beauté antique et nouvelle, disait ce saint qui avait été trente ans hérétique. La vie passée est en horreur à la vie présente de celui qui a passé sa vie précédente sans aimer la souveraine bonté.

L'amour même nous blesse quelquefois par la seule considération de la multitude de ceux qui méprisent l'amour de Dieu; si que nous pâmons de détresse pour ce sujet, comme faisait celui qui disait : Mon zèle, ô Seigneur, ma fait sécher de douleur, parce que mes ennemis n'ont pas gardé ta loi. Et le grand saint François, pensant ne point être entendu, pleurait un jour, sanglotait et se lamentait si fort, qu'un bon personnage l'oyant, accourut comme au secours de quelqu'un qu'on voulût égorger; et le voyant tout seul, il lui demanda :

Pourquoi cries-tu ainsi, pauvre homme? Hélas! dit-il, je pleure de quoi notre Seigneur a tant enduré pour l'amour de nous, et personne n'y pense. Et ces paroles dites, il recommença ses larmes; et ce bon personnage se mit aussi à gémir et pleurer avec lui.

Mais comme que ce soit (tel que cela est), ceci est admirable ès blessures reçues par le divin amour que la douleur en est agréable, et tous ceux qui la sentent y consentent, et ne voudraient pas changer cette
douleur à toute la douceur de l'univers. Il n'y a point de douleur emmi l'amour; ou s'il y a de la douleur, c'est une bien-aimée douleur.

Un séraphin tenant un jour une flèche toute d'or de la pointe de laquelle sortait une petite flamme, il la darda dans le coeur de la bienheureuse mère Térèse, et la voulant retirer, il semblait à cette vierge qu'on lui arrachait les entrailles ; la douleur étant si grande qu'elle n'avait plus de forces que pour jeter des faibles et petits gémissements, mais douleur pourtant si aimable, qu'elle eût voulu n'en être jamais délivrée.

Telle fut la sagesse d'amour que Dieu décocha dans le coeur de la grande sainte Catherine de Gênes, au commencement de sa conversion, dont elle demeura toute changée et comme morte au monde et aux choses créées, pour ne vivre plus qu'au Créateur. Le bien-aimé est un bouquet de myrrhe amère, et ce bouquet amer est réciproquement le bien-aimé qui demeure chèrement colloqué sur le sein de la bien-aimée, c'est-à-dire, le plus aimé de tous les bien-aimés.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptyJeu 05 Sep 2024, 22:54

Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 9c5da54489acfcf79e54c5bf7dce9583

CHAPITRE XV
De la langueur amoureuse du coeur blessé de dilection.


C'est chose assez connue que l'amour humain a la force non seulement de blesser le coeur, mais de rendre malade le corps jusqu'à la mort, d'autant que l'homme la passion et tempérament du corps a beaucoup de pouvoir d'incliner l'âme et la tirer après soi, aussi les affections de l'âme ont une grande force pour remuer les humeurs et changer les qualités du corps.

Mais, outre cela, l'amour quand il est véhément, porte si impétueusement l'âme en la chose aimée, et l'occupe si fortement, quelle manque à toutes ses autres opérations, tant sensitives qu'intellectuelles, si que pour nourrir cet amour et le seconder, il semble que l'âme abandonne tout autre soin, tout autre exercice, et soi-même encore.

Dont Platon a dit que l'amour était pauvre, déchiré, nu, déchaux (sans chaussure), chétif, sans maison, couchant dehors sur la dure ès portes, toujours indigent. Il est pauvre, parce qu'il fait quitter tout pour la chose aimée; il est sans maison, parce qu'il fait sortir l'âme de son domicile pour suivre toujours celui qui est aimé; il est chétif, pâle, maigre et défait, parce qu'il fait perdre le sommeil, le boire et le manger.

Il est nu et déchaux, parce qu'il fait quitter toutes autres affections pour prendre celle de la chose aimée; il couche dehors sur la dure, parce qu'il fait demeurer à découvert le coeur qui aime, lui faisant manifester ses passions par des soupirs, plaintes, louanges, soupçons, jalousies; il est tout étendu comme un gueux aux portes, parce qu'il fait que l'amant est perpétuellement attentif aux yeux et à la bouche de la personne qu'il aime, et toujours attaché à ses oreilles pour lui parler et mendier des faveurs, desquelles il n'est jamais rassasié :

or, les yeux, les oreilles et la bouche sont les portes de l'âme. Et enfin c'est sa vie que d'être toujours indigent; car si une fois il est rassasié, il n'est plus ardent, et par conséquent il n'est plus amour.

Certes, je sais bien, Théotime, que Platon parlait ainsi de l'amour abject, vil et chétif des mondains; mais néanmoins ces propriétés ne laissent pas de se trouver en lamour céleste et divin. Car voyez un peu ces premiers maîtres de la doctrine chrétienne, c'est-à-dire, ces premiers docteurs du saint amour évangélique, et oyez ce que disait l'un d'entreux qui avait le plus de travail :

Jusques à maintenant, dit-il, nous avons faim et soif, et sommes nus, et sommes souffletés, nous sommes vagabonds, et nous sommes rendus comme les balayures de ce monde, et comme la raclure ou pelure de tous. Comme s'il disait:

Nous sommes tellement abjects, que si le monde est un palais, nous en sommes estimés les balayures; si le monde est une pomme, nous en sommes la raclure.

Qui les avait réduits, je vous prie, à cet état, sinon l'amour ? Ce fut l'amour qui jeta saint François nu devant son évêque, et le fit mourir nu sur la terre; ce fut l'amour qui le fit mendiant toute sa vie;

ce fut l'amour qui envoya le grand saint François Xavier, pauvre, indigent, déchiré, çà et là parmi les Indes et entre les Japonais;

ce fut l'amour qui réduisit le grand cardinal saint Charles, archevêque de Milan, à cette extrême pauvreté parmi toutes les richesses que sa naissance et sa dignité lui donnaient; que comme dit cet éloquent orateur d'Italie, monseigneur Panigarole ( de l'ordre de Saint-François, depuis évêque d'Asti, prononça l'oraison funèbre de S. Charles à ses obsèques.), il était comme un chien en la maison de son maître, ne mangeant qu'un peu de pain, ne buvant qu'un peu d'eau et couchant sur un peu de paille.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptySam 07 Sep 2024, 08:45

Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 9c5da54489acfcf79e54c5bf7dce9583

CHAPITRE XV
De la langueur amoureuse du coeur blessé de dilection.

Oyons de grâce la sainte Sulamite, comme elle s'écrie presqu'en cette sorte : Quoiqu'à raison de mille consolations que mon amour me donne, je sois plus belle que les riches tentes de mon Salomon, je veux dire plus belle que le ciel, qui n'est qu'un pavillon inanimé de sa majesté royale, puisque je suis son pavillon animé, si suis-je néanmoins toute noire, déchirée, poudreuse et toute gâtée de tant de blessures et de coups que ce même amour me donna.

Eh! ne prenez pas garde à mon teint; car je suis voirement (réellement) brune, d'autant que mon bien-aimé, qui est mon soleil, a dardé les rayons de son amour sur moi :

rayons qui éclairent par leur lumière, mais qui, par leur ardeur, m'ont rendue hâlée et noirâtre, et me touchant de leur splendeur ils m'ont ôté ma couleur.

La passion amoureuse me fait trop heureuse de me donner un tel époux comme est mon roi; mais cette même passion qui me tient lieu de mère, puisqu'elle seule m'a mariée, et non mes mérites, elle a des autres enfants qui me donnent des assauts et des travaux nonpareils, me réduisant à telle langueur, que comme d'un côté je ressemble à une reine qui est au côté de son roi, aussi de l'autre je suis comme une vigneronne qui dans une chétive cabane garde une Vigne, et une vigne encore qui n'est pas sienne.


Certes, Théotime, quand les blessures et plaies de l'amour sont fréquentes et fortes, elles nous mettent en langueur et nous donnent la plus aimable maladie d'amour. Qui pourrait jamais décrire les langueurs amoureuses des saintes Catherine de Sienne et de Gênes, ou de sainte Angèle de Foligny, ou de sainte Christine, ou de la bienheureuse mère Térèse, ou de saint Bernard, ou de saint François?

Et quant à ce dernier, sa vie ne fut autre chose que larmes, soupirs, plaintes, langueurs, définements (défaillances), pâmoisons amoureuses. Mais rien n'est si admirable en tout cela, que cette admirable communication que le doux Jésus lui fit de ses amoureuses et précieuses douleurs, par l'impression de ses plaies et stigmates.

Théotime, j'ai souvent considéré cette merveille, et en ai fait cette pensée. Ce grand serviteur de Dieu, homme tout séraphique, voyant la vive image de son Sauveur crucifié effigiée en un séraphin lumineux qui lui apparut sur le mont Alverne, il s'attendrit plus qu'on ne saurait imaginer, saisi d'une consolation et d'une compassion souveraine; car regardant ce beau miroir d'amour que les anges ne se peuvent jamais assouvir de regarder, hélas!

il pâmait de douceur et de contentement. Mais voyant aussi dautre part la vive représentation des plaies et blessures de son Sauveur crucifié, il sentit en son âme ce glaive impiteux qui transperça la sacrée poitrine de la Vierge mère au jour de la Passion, avec autant de douleur intérieure que s'il eût été crucifié avec son
cher Sauveur.

O Dieu! Théotime, si l'image dAbraham élevant le coup de la mort sur son cher fils unique pour le sacrifier, image faite par un peintre mortel, eut bien le pouvoir toutefois d'attendrir et faire pleurer le grand saint Grégoire, évêque de Nisse, toutes les fois qu'il la regardait; eh! combien fut extrême l'attendrissement du grand saint François quand il vit limage de notre Seigneur se sacrifiant soi-même sur la croix!

image que non une main mortelle mais la main maîtresse d'un séraphin céleste avait tirée et effigiée sur son propre original, représentant si vivement et au naturel le divin Roi des anges, meurtri, blessé, percé, froissé crucifié!

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptySam 07 Sep 2024, 23:48

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CHAPITRE XV
De la langueur amoureuse du coeur blessé de dilection.


Cette âme donc ainsi amollie, attendrie et presque toute fondue en cette amoureuse douleur, se trouva par ce moyen extrêmement disposée à recevoir les impressions et marques de l'amour et douleur de son souverain amant.

Car la mémoire était toute détrempée en la souvenance de ce divin amour, l'imagination appliquée fortement à se représenter les blessures et meurtrissures que les yeux regardaient alors si parfaitement bien exprimées en limage présente.

L'entendement recevait les espèces (images) infiniment vives que l'imagination lui fournissait, et enfin l'amour employait toutes les forces de la volonté pour se complaire et conformer à la passion du Bien-aimé, dont l'âme sans doute se trouvait toute transformée en un second crucifix.

Or, l'âme comme forme et maîtresse du corps, usant de son pouvoir sur icelui, imprima les douleurs des plaies dont elle était blessée, ès endroits correspondants à ceux esquels son amant les avait endurées. L'amour est admirable pour aiguiser l'imagination, afin qu'elle pénètre jusqu'à l'extérieur.

L'amour donc fit passer les tourments intérieurs de ce grand amant saint François jusqu'à l'extérieur et blessa le corps du même dard de douleur duquel il avait blessé le coeur.

Mais de faire les ouvertures en la chair par dehors, l'amour qui était dedans ne le pouvait pas bonnement faire : c'est pourquoi l'ardent séraphin, venant au secours, darda des rayons d'une clarté si pénétrante, qu'elle fit réellement en la chair les plaies extérieures du crucifix que l'amour avait imprimées intérieurement en l'âme.

Ainsi le séraphin voyant Isaïe n'oser entreprendre de parler, d'autant qu'il sentait ses lèvres souillées, vint au nom de Dieu lui toucher et épurer les lèvres avec un charbon pris sur l'autel, secondant eu cette sorte le désir d'icelui.

La myrrhe produit sa stacte (gomme, ou liquide résineux) et première liqueur comme par manière de sueur et de transpiration; mais afin qu'elle jette bien tout son suc, il la faut aider par l'incision, De même l'amour divin de saint François parut en tonte sa vie comme par manière de sueur, car il ne respirait en toutes ses actions que cette sacrée dilection.

Mais pour en faire paraître tout à fait l'incomparable abondance, le céleste séraphin le vint inciser et blesser. Et afin que l'on sut que ses plaies étaient plaies de l'amour du ciel, elles furent faites non avec le fer, mais avec des rayons de lumière.

O vrai Dieu! Théotime que de douleurs amoureuses, et que d'amours douloureuses ! car non seulement alors, mais tout le reste de sa vie ce pauvre saint alla toujours tramant et languissant comme bien malade d'amour.

Le bienheureux Philippe Nérius (Philippe Néri), âgé de quatre-vingts ans, eut une telle inflammation de coeur pour le divin amour, que la chaleur se faisant faire place aux côtes, les élargit bien fort, et en rompit la quatrième et la cinquième, afin qu'il pût recevoir plus d'air pour le rafraîchir.

Le bienheureux Stanislas Kostka, jeune garçon de quatorze ans, était si fort assailli de l'amour de son Sauveur, que maintes fois il tombait en défaillance, tout pâmé, et était contraint d'appliquer sur sa poitrine des linges trempés en l'eau froide pour modérer la violence de l'ardeur qu'il sentait.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptyDim 08 Sep 2024, 23:43

Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 9c5da54489acfcf79e54c5bf7dce9583

CHAPITRE XV
De la langueur amoureuse du coeur blessé de dilection.


Et en somme, comme pensez-vous, Théotime, qu'une âme qui a une fois un peu à souhait tâté les consolations divines, puisse vivre en ce monde, mêlé de tant de misères, sans douleur et langueur presque perpétuelle?

On a maintes fois oui ce grand homme de Dieu, François Xavier, lançant sa voix au ciel, lorsqu'il croyait être bien solitaire, en cette sorte : Eh! mon Seigneur, non, de grâce, ne m'accablez pas d'une si grande affluence de consolations; ou si par votre infinie bonté il vous plait me faire ainsi abonder en délices, tirez-moi donc en paradis car qui a une fois bien goûté en l'intérieur votre douceur, il lui est force de vivre en amertume tandis qu'il ne jouit pas de vous.

Quand donc Dieu a donné un peu largement de ses divines douceurs à une âme, et qu'il les lui ôte, il la blesse par cette privation, et elle par après demeure languissante, soupirant avec David :

Hélas! quand viendra le jour
Que la douceur d'un retour
M'ôtera cette souffrance ?

Et avec le grand Apôtre : O moi misérable homme! qui me délivrera du Corps de cette mortalité ?

FIN DU LIVRE SIXIÈME

LIVRE SEPTIÈME
DE L'UNION DE L'ÂME AVEC SON DIEU QUI SE PARFAIT EN L'ORAISON.

CHAPITRE PREMIER
Comme l'amour fait l'union de l'âme avec Dieu en l'oraison.


Nous ne parlons pas ici de l'union générale du coeur avec son Dieu, mais de certains actes et mouvements particuliers que l'âme recueillie en Dieu fait par manière d'oraison, afin de s'unir et joindre de plus en plus à sa divine bonté.

Il y a, certes, différence entre unir et joindre une chose à l'autre, et serrer ou presser une chose contre une autre ou sur une autre, d'autant que pour joindre et unir il n'est besoin que d'une simple application d'une chose à l'autre en sorte qu'elles se touchent et soient ensemble, ainsi que nous joignons les vignes aux ormeaux et les jasmins aux treilles des berceaux que l'on fait ès jardins.

Mais pour serrer et presser, il faut faire une application forte qui accroisse et augmente l'union; de sorte quo serrer, c'est intimement et fortement joindre, comme nous voyons que le lierre se joint aux arbres, car il ne s'unit pas seulement, mais il se presse et serre si fort à eux, que même il pénètre et entre dans leurs écorces.

La comparaison de l'amour des petits enfants envers leur mère ne doit point être abandonnée, à cause de son innocence et pureté. Voyons donc ce beau petit enfant auquel sa mère assise présente son sein ; il se jette de force entre les bras d'icelle, ramassant et pliant tout son petit corps dans ce giron et sur cette poitrine aimable.

Et voyez réciproquement sa mère, comme le recevant elle le serre, et, par manière de dire, le colle à son sein, et le baisant, joint sa bouche à la sienne.

Mais voyez derechef ce petit poupon appâté des caresses maternelles, comme de son côté il coopère à cette union d'entre sa mère et lui ; car il se serre aussi et se presse tant qu'il peut par lui-même sur la poitrine et le visage de sa mère, et semble qu'il se veuille tout enfoncer et cacher dans ce sein agréable duquel il est extrait.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptyMar 10 Sep 2024, 11:37

Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 9c5da54489acfcf79e54c5bf7dce9583

CHAPITRE PREMIER
Comme l'amour fait l'union de l'âme avec Dieu en l'oraison.


Or alors, Théotime, l'union est parfaite; laquelle n'étant qu'une, ne laisse pas de procéder de la mère et de l'enfant, en sorte néanmoins quelle dépend toute de la mère; car elle a attiré à soi l'enfant, elle la première serré entre ses bras et pressé sur sa poitrine, et les forces du poupon ne sont pas si grandes qu'il eût pu se serrer et prendre si fort à sa mère.

Mais toutefois ce pauvre petit fait bien ce qu'il peut de son côté, et se joint de toute sa force au sein maternel, non seulement consentant à la douce union que sa mère pratique, mais y contribuant ses faibles efforts (y apportant ses efforts) de tout son coeur. Et je dis ses faibles efforts, parce qu'ils sont si imbéciles (impuissqnts), qu'ils ressemblent presque plutôt des essais (à des essais) d'union que non pas une union.

Ainsi donc, Théotime, notre Seigneur montrant le très aimable sein de son divin amour à l'âme dévote, il la tire toute à soi, la ramasse, et, par manière de dire, il replie toutes les puissances d'icelle dans le giron de sa douceur plus que maternelle, puis brûlant d'amour, il serre l'âme. Il la joint, la presse et colle sur ses lèvres de suavité et sur sa délicieuse poitrine, la baisant du sacré baiser de sa bouche, et lui faisant savourer ses mamelles meilleures que le vin.

Alors l'âme, amorcée des délices de ses faveurs, non seulement consent et se prête à l'union que Dieu fait, mais de tout son pouvoir elle coopère, s'efforçant de se joindre et serrer de plus en plus à la divine bonté; de sorte toutefois qu'elle reconnaît bien que son union et liaison à cette souveraine douceur dépend toute de l'opération divine, sans laquelle elle ne pourrait seulement pas faire le moindre essai du monde pour s'unir à icelle.

Quand on voit une exquise beauté regardée avec grande ardeur, ou une excellente mélodie écoutée avec une grande attention, ou un rare discours entendu avec grande contention, on dit que cette beauté-là tient collés sur soi les yeux des spectateurs, que cette musique tient attachées les oreilles, que ce discours ravit les coeurs des auditeurs.

Qu'est-ce à dire tenir collés les yeux, tenir attachées les oreilles et ravir les coeurs, sinon unir et joindre fort serrés les sens et puissances dont on parle à leurs objets? L'âme donc se serre et se presse sur son objet, quand elle s'y affectionne avec grande attention; car le serrement n'est autre chose que le progrès et avancement de l'union et conjonction.

Nous usons même de ce mot selon notre langage ès choses morales : Il me presse de faire ceci ou cela, il me presse de demeurer; c'est-à-dire, il n'emploie pas seulement sa persuasion ou sa prière, mais il l'emploie avec contention et effort, comme firent les pèlerins en Emmaüs, qui non seulement supplièrent notre Seigneur, mais le pressèrent et serrèrent à force, le contraignant d'une amoureuse violence d'arrêter au logis avec eux.

Or, en l'oraison, l'union se fait souvent par manière de petits, mais fréquents élancements et avancements de
Et si vous prenez garde aux petits enfants unis et joints au sein de leur mère, vous verrez que de temps en temps ils se pressent et serrent par de petits élans que le plaisir de téter leur donne.

Ainsi en l'oraison le coeur uni à son Dieu fait maintes fois certaines recharges d'union par des mouvements avec lesquels il se serre et presse davantage en sa divine douceur: comme, par exemple, l'urne ayant longuement demeuré au sentiment d'union par lequel elle savoure doucement combien elle est heureuse d'être à Dieu; enfin accroissant cette union par un serrement et élan cordial:

Oui, Seigneur, Dira-t-elle, je suis vôtre toute, toute, toute sans exception; ou bien: Eh! Seigneur, je le suis, certes, et je le veux être toujours plus; ou bien, par manière de prière: O doux Jésus, eh! tirez-moi toujours plus avant dans votre coeur afin que votre amour m'engloutisse, et que je sois du tout (entièrement) abîmée en sa douceur!

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptyMer 11 Sep 2024, 23:35

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CHAPITRE PREMIER
Comme l'amour fait l'union de l'âme avec Dieu en l'oraison.


Or, quand je parIe du sacré sentiment de la présence de Dieu en cet endroit, je n'entends pas parler du sentiment sensible, mais de celui qui réside en la cime et suprême pointe de l'esprit, où le divin amour règne et fait ses exercices principaux.

CHAPITRE II
Des divers degrés de la sainte union qui se fait en l'oraison.


L'union se fait quelquefois sans que nous y coopérions, sinon par une simple suite, nous laissant unir sans résistance à la divine bonté, comme un petit enfant amoureux du sein de sa mère, mais tellement alangouri (languissant), qu'il ne peut faire aucun mouvement pour y aller ni pour se serrer quand il y est, mais seulement est bien aise dêtre pris et tiré entre les bras de sa mère et d'être pressé par elle sur sa poitrine.

Quelquefois nous coopérons, lorsqu'étant tirés, nous courons volontiers pour seconder la douce force de la bonté qui nous tire et nous serre à soi par son amour.

Quelquefois il nous semble que nous commençons à nous joindre et serrer à Dieu avant qu'il se joigne à nous, parce que nous sentons l'action de l'union de notre côté, sans sentir celle qui se fait de la part de Dieu, lequel toutefois sans doute nous prévient toujours, bien que toujours nous ne sentions pas sa prévention : car s'il ne s'unissait à nous, jamais nous ne nous unirions à lui.

Il nous choisit et saisit toujours avant que nous le choisissions ni saisissions. Mais quand, suivant ses attraits imperceptibles, nous commençons à nous unir à lui, il fait quelquefois le progrès de notre union, secourant notre imbécillité, et se serrant insensiblement lui-même à nous, si que (à tel point que) nous le sentons qu'il entre et qu'il pénètre notre coeur par une suavité incomparable.

Et quelquefois aussi, comme il nous a attirés insensiblement à l'union, il continue insensiblement à nous aider et secourir. Et nous ne savons comme une si grande union se fait, mais nous savons bien que nos forces ne sont pas assez grandes pour la faire, si que nous jugeons bien par là que quelque secrète puissance fait son insensible action en nous.

Comme les nochers (Pilote, homme chargé de conduire un navire, une barque) qui portent du fer, lorsque sous un vent fort faible, ils sentent leurs vaisseaux cingler puissamment, connaissent qu'ils sont proche des montagnes de l'aimant, qui les tirent imperceptiblement, et voient en cette sorte un connaissable et perceptible avancement provenant d'un moyen inconnu et imperceptible :

car ainsi lorsque nous voyons notre esprit s'unir de plus en plus à Dieu sous de petits efforts que notre volonté fait, nous jugeons bien que nous avons trop peu de vent pour cingler si fort, et qu'il faut que l'amant de nos âmes nous tire par linfluence secrète de sa grâce, laquelle ii veut nous être imperceptible, afin qu'elle nous soit plus admirable, et que sans nous amuser à sentir ses attraits, nous nous occupions plus purement et simplement à nous unir à sa bonté.

Aucune fois (certaines fois) cette union se fait si insensiblement que notre coeur ne sent ni l'opération divine en nous, ni notre coopération; ains il trouve ta seule union insensiblement toute faite, à l'imitation de Jacob, qui, sans y penser, se trouva marié avec Lia, ou plutôt comme un autre Samson, mais plus heureux, il se trouve lié et serré des cordes de la sainte union, sans que nous nous en soyons aperçus.

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptyVen 13 Sep 2024, 07:40

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CHAPITRE II
Des divers degrés de la sainte union qui se fait en l'oraison.


L'autres fois nous sentons les serrements, l'union se faisant par des actions sensibles tant de la part de Dieu que de la nôtre.Quelquefois l'union se fait par la seule volonté et en la seule volonté, et aucune fois l'entendement y a sa part, parce que la volonté le tire après soi et l'applique à son objet, lui donnant un plaisir spécial d'être fiché à le regarder; comme nous voyons que l'amour répand une profonde et spéciale attention en nos yeux corporels, pour les arrêter à voir ce que nous aimons.

Quelquefois cette union se fait de toutes les facultés de l'âme, qui se ramassent toutes autour de la Volonté, non pour s'unir elles-mêmes à Dieu, car elles n'en sont pas toutes capables, mais pour donner plus de commodité à la volonté de faire son union. Car si les autres facultés étaient appliquées une chacune à son objet propre, l'âme opérant par icelles, ne pourrait pas si parfaitement s'employer à l'action par laquelle l'union se fait avec Dieu. Telle est la variété des unions.

Voyez saint Martial (car ce fut, comme on dit, le bienheureux enfant duquel il est parlé en saint Marc, ch. IX.), notre Seigneur le prit, le leva et le tint assez longuement entre ses bras. O beau petit Martial! que vous êtes heureux d'être saisi, pris, porté, uni, joint et serré sur la poitrine céleste du Sauveur et baisé de sa bouche sacrée, sans que vous y coopériez qu'en ne faisant pas résistance à recevoir ces divines caresses !

Au contraire, saint Siméon embrasse et serre notre Seigneur sur son sein, sans que notre Seigneur fasse aucun semblant de coopérer à cette union, bien que, comme chante la très sainte Église, le vieillard portait l'enfant, mais l'enfant gouvernait le vieillard. Saint Bonaventure, touché d'une sainte humilité, non seulement ne s'unissait pas à notre Seigneur, ains se retirait de sa présence réelle, c'est-à-dire, du très saint sacrement de l'Eucharistie, quand un jour oyant messe, notre Seigneur se vint unir à lui, lui portant son divin sacrement.

Or, cette union faite, eh Dieu ! Théotime, pensez de quel amour cette sainte âme serra son Sauveur sur son coeur ! A l'opposite, sainte Catherine de Sienne désirant ardemment notre Seigneur en la sainte communion, pressant et poussant son âme et son affection devers lui, il se vint joindre à elle, entrant en sa bouche avec mille bénédictions.

Ainsi notre Seigneur commença l'union avec saint Bonaventure, et sainte Catherine sembla commencer celle quelle eut avec son Sauveur. La sacrée amante du Cantique parle comme ayant pratiqué l'une et l'autre sorte d'union : Je suis toute à mon bien-aimé, se dit-elle, et son retour est devers moi; car c'est autant que si elle disait que je suis unie à mon cher ami, et réciproquement il se retourne devers moi, pour, en s'unissant de plus en plus à moi, se rendre aussi tout mien.

Mon cher ami m'est un bouquet de myrrhe, il demeurera sur mon sein, et je le serrerai comme un bouquet de suavité. Mon âme, dit David, s'est serrée à vous, ô mon Dieu, et votre main droite ma empoigné et saisi. Mais ailleurs elle confessa d'être parvenue, disant : ilion cher ami est tout à moi; et moi je suis toute sienne; nous faisons une sainte union par laquelle il se joint à moi et moi je nie joins à lui. Et pour montrer que toujours toute l'union se fait par la grâce de Dieu qui nous tire à soi, et par ses attraits émeut notre âme et anime le mouvement de notre union envers lui, elle s'écrie comme tout impuissante :

Tirez-moi ; mais pour témoigner quelle ne se laissera pas tirer comme une pierre ou comme un forçat, aies qu'elle coopérera de son côté et mêlera son faible mouvement parmi les puissants attraits de son amant, nous courrons, dit-elle, à l'odeur de vos parfums.

Et afin qu'on sache que si on la tire un peu fortement par la volonté, toutes les puissances de l'âme se porteront à l'union Tirez-moi, dit-elle, et nous courrons. L'époux n'en tire qu'une, et plusieurs courent à l'union. La volonté est la seule que Dieu veut, mais toutes les autres puissances courent après elle pour être unies à Dieu avec elle.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptySam 14 Sep 2024, 07:39

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CHAPITRE II
Des divers degrés de la sainte union qui se fait en l'oraison.


A cette union le divin berger des âmes provoquait sa chère Sulamite. Mettez-moi, disait-il, comme un sceau sur votre coeur, comme un cachet sur votre bras. Pour bien imprimer un cachet sur la cire, on ne le joint pas seulement, mais on le presse bien serré. Ainsi veut-il que nous nous unissions à lui d'une union si forte et pressée que nous demeurions marqués de ses traits.

Le saint amour du Sauveur nous presse. O Dieu, quel exemple d'union excellente ! il s'était joint à notre nature humaine par grâce, comme une vigne à son ormeau, pour la rendre aucunement participante de son fruit. Mais voyant que cette union s'était défaite par le péché d'Adam, il fit une union plus serrée et pressante en l'Incarnation, par laquelle la nature humaine demeure à jamais jointe en unité de personne à la Divinité.

Et afin que non seulement la nature humaine, mais tous les hommes pussent s'unir intimement à sa bonté, il institua le sacrement de la très sainte Eucharistie, auquel un chacun peut participer pour unir son Sauveur à soi-même réellement et par manière la viande (chair, aliment en général).

Théotime, cette union sacramentelle nous sollicite et nous aide à la spirituelle de laquelle nous parlons.

CHAPITRE III
Du souverain degré d'union par la suspension et ravissement.


Soit donc que l'union de notre âme avec Dieu se fasse imperceptiblement, soit qu'elle se fasse perceptiblement, Dieu en est toujours l'auteur, et nul ne peut s'unir à lui, s'il ne va à lui : nul ne peut aller à lui, s'il n'est tiré par lui, comme témoigne le divin époux, disant:

Nul ne peut venir à moi, sinon que mon Père te tire : ce que sa céleste épouse proteste aussi, disant : Tirez-moi, nous courrons à l'odeur de vos parfums.

Or, la perfection de cette union consiste en deux points : qu'elle soit pure et qu'elle soit forte. Ne puis-je pas m'approcher de quelqu'un pour lui parler, pour le mieux Voir, pour obtenir quelque chose de lui, pour odorer (flairer) les parfums qu'il porte, pour m'appuyer sur lui ?

Et alors je mapproche voirement (vraiment) de lui et je me joins à lui mais l'approchement et l'union n'est pas ma principale prétention, ains je m'en sers seulement comme un moyen et d'une disposition pour obtenir une autre chose.

Que si je m'approche de lui et me joins à lui, non pour aucune autre fin que pour être proche de lui, et jouir de cette prochaineté et union; c'est alors un approchement d'union pure et simple.

Ainsi plusieurs s'approchent de notre Seigneur, les uns pour l'ouïr, comme Magdeleine; les autres pour être guéris, comme l'hémorroïsse; les autres pour l'adorer, comme les Mages ; les autres pour le servir, comme Marthe ; les autres pour vaincre leur incrédulité, comme saint Thomas; les autres pour le parfumer, comme Magdeleine, Joseph, Nicodème.

Mais sa divine Sulamite le cherche pour le trouver, et l'ayant trouvé, ne veut autre chose que de le tenir bien serré, et le tenant, ne jamais le quitter.

Je le tiens, dit-elle, et ne l'abandonnerai point. Jacob, dit saint Bernard, tenant Dieu bien serré, le veut bien quitter, pourvu qu'il reçoive sa bénédiction ; mais la Sulamite ne le quittera pas, quelle bénédiction qu'il lui donne ; car elle ne veut pas les bénédictions de Dieu, elle veut le Dieu des bénédictions, disant avec David: Qu'y a-t-il au ciel pour moi, et que veux-je sur la terre, sinon vous ? Vous êtes le Dieu de mon coeur et mon partage à toute éternité.

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MessageSujet: Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales   Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 7 EmptySam 14 Sep 2024, 23:37

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CHAPITRE III
Du souverain degré d'union par la suspension et ravissement.


Ainsi fut la glorieuse Mère auprès de la croix de son Fils. E! que cherchez-vous, Ô Mère de la vie, en ce mont de Calvaire et en ce lieu de mort? Je cherche, eût-elle dit, mon enfant, qui est la vie de ma vie. Et pourquoi le cherchez-Vous ? Pour être auprès de lui. Mais maintenant il est parmi les tristesses de la mort.

Eh! ce ne sont pas les allégresses que je cherche, c'est lui-même et partout mon coeur amoureux me fait rechercher d'être unie à cet aimable enfant, mon cher bien-aimé. En somme, la prétention de l'âme en cette union n'est autre que d'être avec son amant.

Mais quand l'union de l'âme avec Dieu est grandement très étroite et très serrée, elle est appelée par les théologiens inhésion (attachement) ou adhésion, parce que par icelle l'âme demeure prise, attachée, collée et affichée à la divine Majesté; en sorte que malaisément peut-elle s'en déprendre et retirer.

Voyez, je vous prie, cet homme pris et serré par attention à la suavité d'une harmonieuse musique, ou bien (ce qui est extravagant) à la niaiserie d'un jeu de cartes ; vous l'en voulez retirer et vous ne pouvez: quelles affaires qu'il ait au logis, on ne le peut arracher, il eut perdu même le boire et le manger.

O Dieu ! Théotime, combien plus doit être attachée et serrée l'âme qui est amante de son Dieu, quand elle est unie à la divinité de l'infinie douceur, et quelle est prise et éprise en cet objet d'incomparables perfections ! Telle fut celle du grand vaisseau d'élection, qui s'écriait:

Afin que je vive à Dieu, je suis affiché (fixé) à la croix avec Jésus-Christ. Aussi proteste-t-il que rien, non pas la mort même, ne le peut séparer de son Maître. Et cet effet de l'amour fut même pratiqué entre David et Jonathas; car il est dit que l'âme de Jonathas fut collée à celle de David.

Aussi est-ce un axiome célébré par les anciens Pères, que l'amitié qui peut finir ne fut jamais vraie amitié, ainsi que j'ai dit ailleurs.

Voyez, je vous prie, Théotime, ce petit enfant attaché au sein et au col de sa mère. Si on le veut arracher de là pour le porter en son berceau parce qu'il est temps, il marchande et dispute tant qu'il peut pour ne point quitter ce sein tant aimable.

Si on le fait déprendre d'une main, il s'accroche de l'autre, et si on lenlève du tout, il se met à pleurer ; et tenant son coeur et ses yeux où il ne peut plus tenir son corps, il va réclamant sa chère mère, jusqu'à ce qu'à force de le bercer on l'ait endormi.

Ainsi l'âme, laquelle, par l'exercice de l'union, est parvenue jusqu'à demeurer prise et attachée à la divine bonté, n'en peut être tirée presque que par force et avec beaucoup de douleur, on ne la peut faire d'éprendre: si on détourne son imagination, elle ne laisse pas de se tenir prise par son entendement; que si on tire son entendement, elle se tient attachée par la volonté;

et si on la fait encore abandonner de la volonté par quelque distraction violente, elle se retourne de moment en moment du côté de son cher objet, duquel elle ne peut du tout se déprendre, renouant tant qu'elle peut les doux liens de son union avec lui par de fréquents retours qu'elle fait comme à la dérobée, expérimentant en cela la peine de saint Paul ;

car elle est pressée de deux désirs, d'être délivrée de toute occupation extérieure pour demeurer en son intérieur avec Jésus-Christ, et d'aller néanmoins à l'oeuvre de l'obéissance que l'union même avec lui enseigne être requise.

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CHAPITRE III
Du souverain degré d'union par la suspension et ravissement.


Or, la bienheureuse mère Térèse dit excellemment que l'union étant parvenue jusqu'à cette perfection que de nous tenir pris et attachés avec notre Seigneur, elle n'est point différente du ravissement, suspension ou pendement d'esprit .

Mais qu'on l'appelle seulement union, ou suspension, ou pendement, quand elle est courte ; et quand elle est longue, on l'appelle extase ou ravissement, d'autant qu'en effet l'âme attachée à son Dieu si fermement et si serrée qu'elle n'en puisse pas aisément être déprise, elle n'est plus en soi-même, mais en Dieu :

non plus qu'un corps crucifié n'est plus en soi-même, mais en la croix, et que le lierre attaché à la muraille n'est plus en soi, mais en la muraille.

Mais afin d'éviter toute équivoque, sachez, Théotime, que la charité est un lien, et un lien de perfection et qui a plus de charité, il est plus étroitement uni et lié à Dieu. Or, nous ne parlons pas de cette union qui est permanente en nous, ravit et nous emporte, comme au contraire à raison du très volontaire consentement et ardent mouvement par lequel l'âme ravie s'écoule après les attraits divins, il semble que non seulement elle monte et s'élève, mais qu'elle se jette et s'élance hors de soi en la Divinité même.

Et c'en est de même en la très infâme extase ou abominable ravissement qui arrive à l'âme, lorsque par les amorces des plaisirs charnels elle est mise hors de sa propre dignité spirituelle, et au-dessous de sa condition naturelle; car en tant que volontairement elle suit cette malheureuse volupté, et se précipite hors de soi-même, c'est-à-dire, hors de l'état spirituel, on dit qu'elle est en l'extase sensuelle.

Mais en tant que les appas sensuels la tirent puissamment, et, par manière de dire, l'entraînent dans cette basse et vile condition, on dit qu'elle est ravie et emportée hors de soi-même, parce que ces voluptés grossières la démettent de l'usage de la raison et intelligence avec une si furieuse violence, que, comme dit un des plus grands philosophes, l'homme étant en cet accident, semble être tombé en épilepsie, tant l'esprit demeure absorbé et comme perdu.

O hommes ! jusques à quand serez-vous si insensés que de vouloir ravager votre dignité naturelle, descendant volontairement, et vous précipitant en la condition des bêtes brutes?

Mais, mon cher Théotime, quant aux extases sacrées, elles sont de trois sortes. L'une est de l'entendement, l'autre de l'affection, et la troisième de l'action:

l'une est en la splendeur, l'autre en la ferveur, et la troisième en l'oeuvre; l'une se fait par l'admiration, l'autre par la dévotion, et la troisième par l'opération.

L'admiration se fait en nous par la rencontre d'une vérité nouvelle que nous ne connaissions pas, ni n'attendions pas de connaître. Et si à la nouvelle vérité que nous rencontrons, est jointe la beauté et bonté, l'admiration qui en provient est grandement délicieuse.

Ainsi la reine de Saba trouvant en Salomon plus de véritable sagesse qu'elle n'avait pensé, elle demeura toute pleine d'admiration; et les Juifs, voyant en notre Sauveur une science qu'ils n'eussent jamais cru, furent surpris d'une grande admiration.

Quand donc il plaît à la divine bonté de donner à notre entendement quelque spéciale clarté, par le moyen de laquelle il vient à contempler les mystères divins d'une contemplation extraordinaire et fort relevée, alors voyant plus de beauté en iceux qu'il n'avait pu s'imaginer, il entre en admiration.

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