Les dévotions à la mode et celles oubliées...

Rappel du premier message :

SI beaucoup ont entendu parler de Sr Faustine et du chapelet de la Miséricorde ,qui aujourd'hui connaît le nom de Sr Marie-Marhe Chambon,morte en odeur de sainteté à la Visitation de Chambéry à qui Jésus enseigna le chapelet des Saintes Plaies de NSJC ?(nihil obstat)
Qui ,encore, s'intéresse à la dévotion au Père Eternel transmise par Mère Eugénia Ravasio(authentifiée) ?
Qui connaît le dévotion au Chef Sacré de NSJC, propagée par Thérésa Higginson?
Et enfin,mais je suis sûre que cette liste est loin d'être finie,qui s'intéresse à la Plaie de l'Epaule de NSJC;là je ne me rappelle plus qui l'a propagée.
Certaines de ces dévotions sont relativement récentes et ,à l'évidence ,voulues par Dieu.
Comment se fait-il qu'elles soient ignorées ou tombées en désuétude,ceci surtout pour la dévotion aux Saintes Plaies ?
presque toutes d'ailleurs sont"le remède à ces temps d'iniquité"
Qu'en pensez-vous?

Amicalement
Annonciade

Paragraphe du 3) lol

Telenn,
Vous êtes allergique aux instructions de Benoît XVI ?

Pourquoi une telle réaction ,Jonas ?

Laissez-nous avec nos dévotions...sans faire de jésuistisme sur le bienfondé de tel ou tel nom qui peut-être serait incorrect.
Quand à Benoît XVI ,lisez l'encyclique qu'il a écrit sur la charité,et appliquez-là à ce fil.
Ne venez pas porter la contradiction dans un fil qui ne s'y prête pas.


Mieux vaut





Annonciade

Annonciade,
vous n'avez pas dû cliquer sur le lien du site que je donnais.
Le texte du Vatican commence ainsi :
"Le synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Église a mis en pratique cette nouvelle disposition de la Congrégation romaine pour le culte divin qui demande, « par directive du Saint-Père », qu'on n'emploie plus la transcription des quatre consonnes hébraïques - le tétragramme sacré - vocalisées en Yahvé ou Yahweh dans les traductions, « les célébrations liturgiques, dans les chants, et dans les prières » de l'Église catholique."
Voilà pourquoi je posais la question qui a l'air de vous énerver.
Je vous laisse à vos dévotions...

Diverses dévotions au Sacré-Coeur :

On ne peut parler du Sacré-Coeur sans parler de saint Jean Eudes, déclaré Père, Apôtre et Docteur du culte liturgique du Sacré-Coeur.
Saint Jean Eudes ne sépare pas les Coeurs de Jésus et Marie, mais les honore ensemble, ce que fait à sa suite saint Claude de la Colombière, directeur spirituel de sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Voici des extraits de la
"VIE DU VÉNÉRABLE JEAN EUDES INSTITUTEUR DE LA CONGRÉGATION DE JÉSUS ET MARIE ET DE L'ORDRE DE NOTRE-DAME DE CHARITÉ AUTEUR DU CULTE LITURGIQUE DES SACRÉS-COEURS'
PAR LE P. D. BOULAY Prêtre de la Congrégation de Jésus et Marie. T .II 1 6 4 3 - 1 6 5 3 (sur internet)

Voici cette Salutation:

Ave, Cor sanctissimum, Je vous salue, Coeur très saint,
Ave, Cor mitissimum, Je vous salue, Coeur très doux,
Ave, Cor humillimum, Je vous salue, Coeur très humble,
Ave, Cor purissimum, Je vous salue, Coeur très pur,
Ave, Cor devotissimum, Je vous salue, Coeur très dévot,
Ave, Cor sapientissimum, Je vous salue, Coeur très sage,
Ave, Cor patientissimum, Je vous salue, Coeur très patient,
Ave, Cor obedientissimum, Je vous salue, Coeur très obéissant,
Ave, Cor vigilantissimum, Je vous salue, Coeur très vigilant,
Ave, Cor fidelissimum, Je vous salue, Coeur très fidèle,
Ave, Cor beatissimum, Je vous salue, Coeur très heureux,
Ave, Cor misericordissimum, Je vous salue, Coeur très miséricordieux,
Ave, Cor amantissimum JESU et MARIAE, Je vous salue, Coeur très aimant de Jésus et de MARIE.

L'expression « Coeur de Jésus et de Marie » causera peut-être quelque surprise; elle est pourtant inattaquable tant au point de vue grammatical qu'au point de vue doctrinal et liturgique.
Ne dit-on pas, n'écrit-on pas « l'Intérieur de Jésus et de Marie », « le martyre de saint Pierre et de saint Paul » ?
D'ailleurs, cette expression n'affirme ni l'identité, ni l'égalité des deux Coeurs, mais seulement « la plus sainte et la plus parfaite union qui fût et qui sera jamais après l'union hypostatique », par une constante et complète conformité de pensées, de sentiments et d'inclinations. Semblables à deux harpes mystiques, ces deux Coeurs vibrent à l'unisson: le Coeur de Marie exhale le même chant de douleur, le même cantique de louanges et d'amour que le Coeur de Jésus; entre eux il y a une harmonie, une correspondance admirable, que des saints et des théologiens ont, avant ou après le P. Eudes, exprimée en termes semblables.

Le P. Eudes indique Iui-même, au chapitre X1 du Coeur admirable de la très sacrée Mère de Dieu, la manière de méditer sur chaque qualité ou vertu énoncée dans cette salutation. Il faut la contempler d'abord dans le Coeur de Jésus, puis dans le Coeur de Marie, sa parfaite image, et produire des actes d'adoration ou de vénération, de remerciement, d'oblation, de demande. Il faut ensuite considérer l'obligation où nous
sommes de la reproduire en nous, rechercher les fautes que nous avons commises sur ce sujet, en demander pardon, prendre une ferme résolution de vivre autrement, implorer le secours de Marie, et lui donner notre coeur, afin qu'elle y imprime une parfaite image du sien.

Pour lui les affections les plus vives, elle produit des actes; et ces actes, qui du coeur montent aux lèvres en paroles de feu, constituent la seconde partie de cette belle salutation.

C'est l'adoration, la louange, la glorification, l'action de grâces, l'amour, la donation et l'offrande jusqu'à l'immolation, la prière, qui jaillissent ainsi tour à tour : suaves et brûlantes effusions d'une âme qui se fond devant les ?

Voici ces actes
Te adoramus, Nous vous adorons,
Te laudamus, Nous vous louons,
Te glorificamus, Nous vous glorifions,
'Tibi gratias agimus, Nous vous rendons grâces,
Te amamus, Nous vous aimons
Ex toto corde nostro, De tout notre coeur,
Ex tota anima nostra De toute notre âme,
Et ex totis viribus nostris; Et de toutes nos forces
Tibi cor nostrum offerimus, Nous vous offrons notre coeur,
Donamus, Nous vous le donnons,
Consecramus, Nous vous le consacrons,
Immolamus Nous vous l'immolons;
Accipe et posside illud totum, Acceptez-le et possédez-le tout entier,
Et purifica, Purifiez-le,
Et illumina, Illuminez-le,
Et sanctifica, Sanctifiez-le,
Ut in ipso vivas et regnes, et nunc, et Afin que vous viviez et régniez en lui,
semper, et in soecula soeculorum, et maintenant, et toujours, et dans
les siècles des siècles,
Amen. Ainsi soit-il.

En 1650, le P. Eudes substitua « te benedicimus » à « te adoramus ». Cette dernière expression, qu'il réadopta ensuite et qui est demeurée, en latin et en français, dans le langage de l'Eglise et dans la liturgie, le sens de vénérer, d'honorer, aussi bien que d'adorer; elle convient également au culte de latrie et au culte d'hyperdulie.

(note de Telenn : l'hyperdulie est le culte rendu à la sainte Vierge comme étant le plus éminent qui soit rendu après celui de latrie, qui consiste à adorer Dieu comme principe de toutes choses tandis que la Mère de Dieu n'est que la créature la plus élevée, quoique Dieu ait voulu qu'on lui doit toutes choses aussi, et en particulier notre Sauveur, ce qui doit nous exciter à une grande reconnaissance.)

Dévotion au Sacré-Coeur :

Après avoir parlé de la dévotion au Sacré-Coeur et de son rapport avec la Sainte Passion, puis de son rapport extrêmement fort avec la dévotion à la Sainte Vierge, nous allons parler de saint François de Sales, évêque et Docteur de l'Eglise, fondateur de la Visitation, l'Ordre de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, l'Apôtre du Sacré-Coeur.

Dans l'extrait-ci-dessous, saint François de Sales parle de la dévotion au Sacré-Coeur sous l'angle de la charité que l'on doit avoir vis-à-vis du prochain, puisque
"il y est comme très aimé et tant aimable, que l’Amant meurt d’amour pour lui."
Et où meurt-il cet Amant ? Sur l'arbre de la Croix. Et, à sa suite prenons la Croix, et mourons à nous-mêmes pour nos frères, en les servant à nos dépens, pour suivre notre Sauveur adorable.

Extrait d’une lettre de saint François de Sales, "Docteur infaillible de l'Amour" (Pie IX), adressée à sainte Jeanne de Chantal, co-fondatrice des visitandines :

“Quand sera-ce que nous serons tous détrempés en douceur et charité envers notre prochain?

Quand verrons-nous les âmes de nos prochains
dans la sacrée poitrine du Sauveur?

Hélas! qui regarde le prochain hors de là,
il court fortune de ne l’aimer ni purement, ni constamment, ni également;
mais là, mais en ce lieu-là qui ne l’aimerait?

Qui ne supporterait ses imperfections? Qui le trouverait de mauvaise grâce? Qui le trouverait ennuyeux?

Or, il y est ce prochain, ma très chère fille, il est dans le sein et la poitrine du divin Sauveur; il y est comme très aimé et tant aimable, que l’Amant meurt d’amour pour lui.

Amant duquel l’amour est en sa mort et la mort en son amour.”

Il est une loi qu'on ne peut éviter en Amour : l'amour exige des sacrifices, et l'Amour ne demeure dans un coeur qu'autant que l'amour-propre en est parti. (explications plus détaillée avec sainte Catherine de Gênes pour la suite).

Merci Telenn pour toutes ces infos.

Saint François de Sales, c'est la Vérité dans la Charité !

Dévotion au Coeur de Jésus (suite):

Saint Augustin, Docteur et Père de l'Eglise :

« Deux amours ont bâti deux cités :
l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu fit la cité terrestre ;
l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi fit la cité céleste. »
(Cité de Dieu, XIV)

suite de ce texte ici :

http://www.cvm.qc.ca/ccollin/conception/textes/2cites.htm


Ainsi, l'amour-propre, quel qu'en soit le degré chez chacun, c'est s'aimer soi-même au détriment des commandements de Dieu, et de la Volonté de Dieu, au détriment de l'amour de Dieu et du prochain, ce qui est de fait mépriser Dieu.

Sainte Catherine de Gênes était un véritable séraphin de son vivant. Son coeur brûlait tellement d'amour qu'elle en souffrait extrêmement physiquement. Mais avant de devenir ce séraphin d'amour, sainte Catherine de Gênes raconte, dans son Traité du Purgatoire, comment elle se convertit et parvint courageusement avec l'aide de Dieu à vaincre son amour-propre. C'est donc en connaissance de cause qu'elle enseigne :

"A mesure que l'âme combat l'amour-propre et en perd l'habitude, elle acquiert la possession de l'Amour divin qui pénètre son intérieur. Dieu habite l'âme, Il l'occupe et la rend si appliquée, si attentive à sa divine Présence, que tout le reste n'est plus rien pour elle."

Donc attaquer l'amour-propre, c'est s'attaquer à tous les vices et imperfections qui empêche l'âme de ne faire qu'une seule volonté avec Dieu, ce qui constitue l'union avec Dieu et le paradis sur terre. Bien peu y arrive dès cette terre, (comme saint François d'Assise, sainte Catherine de Gênes) comme l'enseigne sainte Brigitte de Suède :

"On ne détruit jamais entièrement, tant qu'on habite ce corps mortel, le germe si vivace de l'orgueil et de la vanité. L'amour propre tend sans cesse des embûches aux bonnes oeuvres, afin qu'étant faites, elles périssent. C'est de bonnes oeuvres qu'il se nourrit.
Nous sommes tous faits de la même argile, et cette argile s'appelle: orgueil, égoïsme, sensualité, faiblesse, amour-propre. Il le savait bien, celui qui criait si lamentablement : "Le bien que je veux, je ne le fais pas ; mais le mal que je ne veux pas est en moi." Et néanmoins, il fut l'un des plus parfaits serviteurs que Dieu ais eu en ce monde, parce que la Grâce qui ne manque jamais parvient à subjuguer les inclinations mauvaises."

Notre-Seigneur ajoute à Sainte Catherine de Sienne, une autre grande sainte Catherine :

"L'âme ne peut vivre sans amour, car je l'ai créé par Amour et est faite d'Amour. Elle ne peut se nourrir que d'amour et elle veut toujours aimer quelque chose. L'amour-propre l'aveugle ; c'est un nuage qui obscurcit la lumière de la raison, et TOUT MAL EST FONDE SUR L'AMOUR-PROPRE. Les aveugles ne suivent pas la lumière : couverts de leur amour-propre, ils aiment les créatures en dehors de Moi ; ils passent leur vie dans les peines ; ils sont les maryrs du démon et acquièrent la damnation éternelle pour prix de leur amour dévié."

et aussi : "L'amour-propre revêt l'âme du vice de l'orgueil et la prive de l'Amour. L'amour-propre est la source de tout péché, il rend sauvage le jardin de l'âme ; il la remplit de fruits empoisonnés tout en rendant des sons harmonieux."

Enfin Notre-Seigneur à sainte Marie-Madeleine de Pazzi : "L'amour-propre, l'amour de vous-même est la plus parfaite de toutes les haines, car il n'est pas d'ennemi dont la haine puisse vous être aussi préjudiciable que cet amour-propre, lequel est l'auteur de tous vos maux. C'est lui qui fournit des armes au démon pour vous attaquer ; c'est lui qui Me met en mains la verge pour vous punir."

Ce qui faisait dire à sainte Catherine de Gênes : "Dieu m'a fait connaître ce que je suis par nature ; aussi, je ne fais pas plus de cas de ma partie propre que si elle était un démon." et "L'amour-propre est si enraciné en nous, si malicieux, qu'il semble en vérité que ce soit un démon. Il circule dans nos veines, il est dans la moëlle de nos os, infiltrant de son venin mortel, nos actions, nos pensées."

Merci, Jean.

Dévotion au Coeur de Jésus (suite):

Saint Augustin, Docteur et Père de l'Eglise :

« Deux amours ont bâti deux cités :
l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu fit la cité terrestre ;
l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi fit la cité céleste. »
(Cité de Dieu, XIV)

Notre-Seigneur à sainte Brigitte :

"Je t'appele "ma fille", car je t'ai créée, Je t'appelle mon épouse", car je t'ai racheté et unie à Moi par Amour. L'âme ne doit rien désirer autat que Moi qui suis son Dieu. Si petite que soit l'affection qui entre en elle hors de Moi, soudain, elle est tâchée... L'âme s'approche de Moi par les désirs ardents et l'Espérance."

Après avoir parlé de l'horreur de l'amour-propre,

qui est la raison pour laquelle l'Amour sacrificateur, comme le vigneron taille sa vigne, le tranche et le retranche sans égard à notre nature sensible grâce aux diverses croix qu'Il nous envoie par Sa Providence,

on va parler de son contraire l'humilité.

Dans l'Evangile, Jésus ne parle de son Coeur qu'ainsi : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de Coeur." Ce sont donc particulièrement ces deux qualités qu'Il veut voir pratiquer par les vrais imitateurs de son Coeur. Ce furent aussi les deux plus grandes vertus pratiquées par saint François de Sales, le Fondateur de "l'Ordre du Sacré-Coeur" (la Visitation).

Saint François de Sales, qui était colérique, parvint avec l'aide de la grâce à se subjuguer tellement que ses écrits respirent encore aujourd'hui la suavité et la douceur envers le prochain.

Voici quelques-unes de ses paroles :

"C’est une erreur, et une hérésie, de vouloir bannir la vie dévôte de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la Cour des princes, du ménage des gens mariés ... Où que nous soyons, nous pouvons et devons aspirer à la vie parfaite." (confer le saint homme Mgr Josémaria)

"Nous mourons petit à petit; il faut aussi faire mourir nos imperfections avec nous de jour en jour ... chères imperfections qui nous font reconnaître notre misère et nous exercent en l’humilité."

"Ceux qui prétendent d’avoir part avec Jésus glorifié doivent premièrement avoir part avec Jésus crucifié."

"Il faut ne voir que Dieu en toutes choses, et toutes choses qu’en Dieu. C’est là un petit rayon du Paradis où Dieu est tout en tous."

(Donc dans les peines, les soufrances, ce que nous reçevons des autres... Rien n'arrive qui ne soit permis ou voulu de Dieu, ne serait-ce qu'un cheveu tombant de notre tête, abandonnons-nous à sa Providence.)

D'autres citations à ce lien :

http://sfds.1606.2006.free.fr/



AUTRES PAROLES SUR LA DOUCEUR :

Saint François de Sales : "Tout ceci est grand devant Dieu : le support de défauts d'autrui, d'un regard offensant, d'un mépris, d'une importunité ; une condescendance à la mauvaise humeur du prochain, une réponse douce à une parole dure. Oh ! Que tout ceci est grand devant Dieu !"

"Soyez toujours le plus doux que vous pourrez, et souvenez-vous qu’on attire plus de mouches avec une cuillerée de miel qu’avec cent barils de vinaigre."

Sainte Thérèse d'Avila : "On gagne plus en portant tous les jours les croix provenant de Dieu ou du prochain, ce qui est tout un, qu'en pratiquant, pendant dix ans, toutes sorte d'austérités de son propre choix."


A propos du partage entre la créature et le Créateur, Jésus disait à Marie des Vallées, (une grande amie mystique et inspiratrice de saint Jean Eudes, qui a écrit sa vie), ces paroles :

"Hors ces trois choses, tout est à Moi.

Votre premier apanage, c'est le néant duquel vous avez été tiré ;

le second, c'est le péché,
et vos trésors et vos richesses c'est l'ire de Dieu et les peines éternelles.

Voilà ce que vous êtes et dont les enfants d'Adam peuvent se glorifier."

Voilà montré l'Amour de Dieu pour sa créature, qui est réellement misère et méchanceté par elle-même, vu ce qui lui est attribué ci-dessus. C'est pourquoi tous les saints ne parlent d'eux qu'en parlant de leur misère, et pour cause...

________________________________________
Connaître, aimer et servir Dieu.

Très bon lien de dévotions et prières :

http://prieresetdevotions.blogspot.com/

Première consécration de sainte Marguerite-Marie
composée par Sainte Marguérite-Marie

Je, N..., me donne et consacre au Sacré-Coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ, ma personne et ma vie, mes actions, peines et souffrances, pour ne plus vouloir me servir d'aucune partie de mon être que pour l'honorer, l'aimer et glorifier.
C'est ici ma volonté irrévocable que d'être toute à Lui et faire tout pour son amour, en renonçant de tout mon coeur à ce qui pourrait lui déplaire.
Je vous prends donc, ô Sacré-Coeur, pour l'unique objet de mon amour, le protecteur de ma vie, l'assurance de mon salut, le remède de ma fragilité et de mon inconstance, le réparateur de tous les défauts de ma vie et mon asile assuré à l'heure de ma mort.
Soyez donc, ô Coeur de bonté! ma justification envers Dieu le Père, en détournant de moi les traits de sa juste colère. O Coeur d'amour! je mets toute ma confiance en vous, car je crains tout de ma malice et de ma faiblesse, mais j'espère tout de votre bonté.
Consommez donc en moi tout ce qui peut vous déplaire ou résister! Que votre pur amour vous imprime si avant dans mon coeur que jamais je ne puisse vous oublier, ni être séparée de vous, que je conjure, par toutes vos bontés, que mon nom soit écrit en vous, puisque je veux faire consister tout mon bonheur et toute ma gloire à vivre et à mourir en qualité de votre esclave.

(300 jours d'indulgence applicable aux âmes du Purgatoire), Léon XIII, 1er avril 1897.
Indulgence plénière applicable aux âmes du Purgatoire, à gagner une fois par moi par tous ceux qui réciteront cette consécration tous les jours). Pie X, 21 avril 1908.

Permis d'imp., François-Alexander, Evêque de Saint-Claude.

"S'il y avait, disait saint François de Sales, quelque chose de meilleur que la douceur, Dieu nous l'aurait appris. Mais il ne nous recommande que deux choses : d'être doux et humbles de coeur. Me voulez-vous empêcher d'observer les commandements de Dieu, et d'imiter, le plus que je pourai, la vertu dont il nous a donné l'exemple, et dont il fait un si grand cas? Sommes-nous donc plus savant que Dieu. (Vie de St François de Sales, par Godescard.)

"L'humiliation est la voie qui conduit à l'humilité, comme la douceur dans les épreuves à la patience.......
Si vous ne vous exercez point aux humiliations, vous ne pourrez accéder à l'humilité."
Saint Bernard, livre II de Confid.

Saint Jean de Scété : "Il est impossible de bâtir une maison, si l'on veut commencer par le haut et finir par les fondements. Tâchons donc de gagner le coeur de nos frères, avant de chercher à leur être utiles."

Eccl. VI. 5 : "La parole douce acquiert beaucoup d'amis, et adoucit les ennemis ; et le langage de l'homme vertueux a une abondance de douceur."

"Mon fils, accomplissez vos oeuvres avec douceur, et vous vous attirerez, non seulement l'estime, mais encore l'amour des hommes." Eccl. III. 19.

Saint Philippe de Néri, fondateur des Pères Rédemptoristes, lorsqu'il apprenait que quelqu'un était tombé, s'écriait, avec autant d'humilité que de sincérité :

"Plût à Dieu que je n'eusse pas fait pire."

"Seigneur, répétait-il chaque matin, prenez garde à moi, qui vous trahirai et ferai tout le mal imaginable, si vous ne me secourez pas."

II tenait les mêmes propos, le Saint-Sacrement entre les mains : "Seigneur Jésus, je déclare hautement que je ne suis bon qu'à faire le mal sans votre aide."

Vieux, il expliquait à Frédéric Borromée ne pouvoir aspirer à mourir comme saint Paul, n'ayant pas encore fait de bien.

Saint Athanase :
"Antoine vit un jour étendus sur la terre tous les pièges dont les démons se servent pour nous tromper ; sur quoi ayant dit en soupirant :
"Hélas ! qui pourra passer dessus sans être pris ?",
il entendit une voix qui lui répondit :
"Antoine, l'humilité seule le pourra."


A sainte Brigitte de Suède, il fut révélé par la sainte Vierge : "Dieu m'a honoré, moi qui n'était qu'un vase de terre ! Je savais que je n'avais de moi-même, et que rien de bon ne venait de moi."

Vénérable Mère du Bourg :
"Seigneur, Vous semblez mettre en moi vos Complaisances, alors que je ne puis me supporter moi-même."
"Ma fille, tu regardes dans ton âme ce qui vient de toi, et tu te méprises ; Moi, je regarde ce que j'y ai mis par ma Grâce, et Je M'y complais. Il ne peut y avoir rien de bon dans une âme que ce que J'y mets par ma Grâce."

Le Saint Curé d'Ars disait : "Pour être humbles, il n'est pas nécessaire, comme quelques personnes se l'imaginent, de se croire ridiculement moins d'esprit, moins de savoir et moins de vertue que l'on a ; il suffit de ne pas s'en reconnaître plus qu'on en possède, de reconnaître de Qui on les tient, de se voir tel qu'on est devant Dieu, avec le peu qu'on a de bon et tout ce qu'on a de mauvais. L'humilité est avant tout la Vérité."

Sainte Jeanne-Françoise de Chantal, co-fondatrice de la Visitation avec saint François de Sales :
"L'humilité consiste en ce point :
quand les autres nous humilient, humilions-nous davantage ;
quand les autres nous accusent, joutons encore à leurs accusations ;
quand on nous emploie aux fonctions les plus basses, reconnaissons sincèrement qu'on nous fait encore plus de grâce que nous le méritons ;
quand on nous méprise, soyons contentes.
Une religieuse ne peut donner une marque plus évidente d'orgueil et d'incapacité, que de se croire capables de quelque chose.
C'est faire une grande injure à l'esprit de Dieu, que de s'élever soi-même, ou de tomber par vanité dans l'ostentation. Il faudrait mieux demander que le feu du ciel tombât sur nous, que de nous rendre coupables de ce vice.
Je voudrais graver cette maxime avec mon sang ; je consentirais que mes lèvres fussent percées d'un fer rouge, à condition qu'il n'échappât point aux personnes religieuses un seul mot contraire à l'humilité."

DECALOGUE DE L’HUMILITE selon Notre-Seigneur à Soeur Bénigna Consolata :

Tu n’es rien, tu es moins que rien, parce que tu es une misère coupable et un rien pécheur.

Tu ne peux rien par toi-même ; une seule chose t’est possible : m’offenser en abusant de mes grâces, et te préparer une éternelle damnation.

Tu ne mérites rien, et par conséquent le rien ne juge rien, ne dit rien, ne dit rien, ne demande rien, ne se lamente de rien.

Le rien se contente de tout, parce que le rien ne mérite rien, ne demande rien, ne se lamente de rien.

Le rien ne prétend pas que les autres s’occupent de lui, et quand ses supérieurs le font, par charité, il s’enfonce dans l’abîme de son indignité.

Mon épouse, tu dois te considérer comme un chiffon ; non comme n chiffon net, dont tant de fis encore on fait cas, parce qu’il sert à essuyer, mais comme un haillon tout malpropre qui fait horreur à voir, et que l’on fait courir sous les pieds pour ne pas le toucher avec les mains ; ou bien si on le prend avec les mains c’est seulement du bout des doigts pour ne pas les souiller.

Voilà comment tu dois te regarder en communauté pour te tenir à ta place.

Tu dois te tenir constamment abîmée dans la considération de ton néant, et t’estimer indigne de tout ce qui t’est donné.

Ne t’oppose en rien à ce que l’Amour veut faire de toi. Même si je te fais de grandes grâces, reçois-les avec humilité. J’ai créé le monde de rien. Dans le monde, j’ai créé le soleil — et combien il set, le soleil ! — J’ai créé aussi le petit moucheron… Et tous deux servent à ma gloire. Ne méprise aucune grâce, même la plus petite. Fais-les valoir toutes, mais par amour. Et puis, ne te fais pas entendre. Quand est-ce qu’un arbre porte des fruits et qu’il e donne le plus ? Quand ses racines sont au plus profond de la terre ; plus elles s’enfoncent, moins elles se voient au dehors. Ainsi dois-tu faire : te cacher toujours plus dans la vie intérieure. Au dehors, vie commune, régulière oui, mais rien d’extraordinaire ; à l’intérieur, au contraire que tout soit extraordinaire, en commençant par la charité, puis l’humilité, puis la mortification.

Laisse-toi enlever par l’Amour, quand il lui plaira de te retirer de la terre de tes misères, afin de te placer pour l’éternité dans la couronne de gloire de mon Cœur.

Finalement, tant que tu te tiendras abîmée dans ton néant _ ce qui t’attirera beaucoup de grâces _ je serai toujours pour toi un Dieu de bonté, de miséricorde, un Dieu d’amour. Mais, le jour où tu t’enorgueillirais, je deviendrai pour toi un Dieu de justice. Je te le dis, non pas pour t’effrayer, mais pour t’avertir, parce que je t’aime. Si tu pratiques l’humilité, tu trouveras la paix ; et si tu ne vis et tu ne respires qu’humilité, tu seras poursuivie par mon amour, par es prédilections, par mes faveurs… Ame religieuse, je voudrais pouvoir te nommer mon Humilité, et j’y réussirai si tu es fidèle à l’Amour.

Citation du Catéchisme de l'Église Catholique :

"Le Christ Jésus " Médiateur et Plénitude de toute la Révélation " (DV 2)

Dieu a tout dit en son Verbe

65" Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé par les prophètes, Dieu en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils " (He 1, 1-2). Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, est la Parole unique, parfaite et indépassable du Père. En Lui Il dit tout, et il n’y aura pas d’autre parole que celle-là. S. Jean de la Croix, après tant d’autres, l’exprime de façon lumineuse, en commentant He 1, 1-2.

Dès lors qu’Il nous a donné son Fils, qui est sa Parole, Dieu n’a pas d’autre parole à nous donner. Il nous a tout dit à la fois et d’un seul coup en cette seule Parole et il n’a rien de plus à dire ; car ce qu’Il disait par parties aux prophètes, Il l’a dit tout entier dans son Fils, en nous donnant ce tout qu’est son Fils. Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant l’interroger, ou désirerait une vision ou une révélation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose ou quelque nouveauté (Carm. 2, 22, 3-5).

Il n’y aura plus d’autre Révélation

66" L’Économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, ne passera donc jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ " (DV 4). Cependant, même si la Révélation est achevée, elle n’est pas complètement explicitée ; il restera à la foi chrétienne d’en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles.

67Au fil des siècles il y a eu des révélations dites " privées ", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi.
Leur rôle n’est pas d’ " améliorer " ou de " compléter " la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.

La foi chrétienne ne peut pas accepter des " révélations " qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l’achèvement. C’est le cas de certaines religions non chrétiennes et aussi de certaines sectes récentes qui se fondent sur de telles " révélations ".

Intéressant, non ?

Ma chère Blanche, juste une question : où puis-je trouver sur les fils de "révélations" de ce forum une quelconque référence au Magistère de l'Église, le moindre commencement de début de trace du fait qu'il vous guiderait dans vos lectures des centaines de "révélations" que vous publiez ?
Au contraire, on continue de trouver des "révélations" de Maria Valtorta qui était à l'INDEX du Vatican quand celui-ci a été supprimé, ce qui évidemment ne veut pas dire qu'on devait considérer que ces révélations devenaient tout à coup particulièrement recommandées à l'usage des catholiques !
Si j'ai publié ce texte, c'est pour rappeler que les "révélations privées" N'APPARTIENNENT PAS AU DÉPÔT DE LA FOI. Autrement dit, AUCUNE N'APPARTIENT AU DÉPÔT DE LA FOI et on peut être un très bon catholique sans y croire. Même celles "reconnues par l'autorité de l'Église", comme Lourdes, Fatima, la Salette, la rue du Bac et bien d'autres.
Je ne suis pas un spécialiste, mais je pense que bien des personnes qui sont citées dans les fils de "révélations" de ce forum ne sont même pas reconnues par l'Église comme ayant eu lesdites "révélations".

Juste un exemple , en réponse à Jonas :


extraits d'un Message donné le 22 juin 2007 , concernant la Dame de Tous les Peuples :

" Cette proclamation concerne quelque chose en rapport avec une vérité incontestable donnée par la doctrine religieuse. Le Magistère du Pape est infaillible quand il définit solennellement une doctrine de foi ou de morale (dogme promulgué en 1870).

Le dogme de l’Assomption de MARIE date de 1950 : MARIE a été glorifiée en Son Âme et en Son Corps.

A votre époque sera proclamé un dogme nouveau concernant Ma Très Sainte Mère et tout se déclenchera à ce moment...."

mais je ne cherche pas à polémiquer , de nombreux fils traitent déja du sujet .

Bon Dimanche

Pour les révélations ci-dessus que j'ai publié, elles proviennent soit de saints, soit de mystiques reconnus par l'Eglise : ces mystiques que l'on lit et relit depuis des siècles sans que ces révélations perdent leur saveur ni leur actualité, comme sainte Gertrude, sainte Brigitte, sainte Catherine de Sienne que Paul VI a nommé docteur de l'Eglise avec sainte Thérèse d'Avila et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Les révélations ont bien pour but d'éclairer

On n'est pas tenu en effet de croire à ces révélations, bien évidemment, et si on ne croit pas sainte Gertrude, que sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus lisait avec plaisir, (confer "sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et la souffrance", en ligne sur google), on ne perd pas la foi pour autant. Mais de telles références méritent tout de même une foi humaine et il serait présomptueux de rejeter tout sous prétexte de révélations privées.

D'ailleurs, si les saints se font canoniser, c'est qu'il y a des gens qui, avec une foi purement humaine et non divine, introduisent leurs causes. Mais il faut quand même préciser, comme vous le dites bien Jonas, que il y a différence entre foi humaine et foi divine.

Citation :

La foi chrétienne ne peut pas accepter des " révélations " qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l’achèvement. C’est le cas de certaines religions non chrétiennes et aussi de certaines sectes récentes qui se fondent sur de telles " révélations ".

Le dépôt de la foi ne peut changer. Les révélations privées ne doivent en être que le commentaire, et non changer ce dépôt.

Désirer des visions est interdit par l'Eglise aussi. Cependant, celles que Dieu daigne donner ne doivent pas être dédaignées, sous peine de censurer Jésus et la sainte Vierge. Les révélations données par ce bias ne doivent pas demeurer inutiles, à partir du moment où on les reconnaît comme justes pour cette raison.

Telenn,
c'est très honorable de ne pas vouloir censurer Jésus.
Mais dans ce cas que penser:
- alors que Jésus a dit très clairement : "n'appelez personne votre Père sur la terre, car vous n'en avez qu'un, le Père céleste " (Mt 23,9), d'une religion qui a des prêtres qui se font appeler "Père" ou "mon Père" et à sa tête un Pape (du latin papa) qui demande aux catholiques de l'appeler "notre Saint Père" et même "notre Très Saint Père" ?
- alors que Jésus a dit très clairement : "dans vos prières, ne rabâchez pas comme des païens : ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter. N'allez pas faire comme eux car votre Père sait bien ce qu'il vous faut avant même que vous le lui demandiez. Vous donc priez ainsi : Notre Père..." (Mt 6,7-9), d'une religion qui a instauré la récitation du chapelet, prière répétitive s'il en est et adressée dix fois moins au Père qu'à Marie, ainsi que des neuvaines ?
C'est très honorable de ne pas vouloir censurer Marie.
Mais dans ce cas que penser, alors que Marie a dit très explicitement "toutes les générations me diront bienheureuse" (Lc 1,48 ), d'une religion qui se croit obligée d'en rajouter en l'appelant "sainte" ?

Bonjour,
Les révélations "privées" données aux saints sont,d'aprés moi, des petits "mots" d'amour et d'encouragement de la part du Seigneur. Il sait combien la vie peut être dure et amère surtout en ces temps d'apostasie. Aussi, permet-il que des témoins (les saints) soient comme des phares dans notre rude traversée de la vie terrestre. Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie, l'Alpha et l'Oméga. Il est aussi le Bon Berger qui sait donner à ses brebis les encouragements dont elles ont besoin par l'intermédiaire de ses témoins. Le remerciera-t-on jamais assez pour son infinie bonté envers nous, enfants souvent ingrats que nous sommes?

Fraternellement

Annette

Grand merci à Blanche et à Telenn aussi, ainsi qu'à Annette.
La réponse concernant les articles 66 et 67 du Catéchisme de l'Église Catholique est simple et bien vue ... et il est bien vrai que de nombreuses discussions en ont déjà traité!
Telenn aussi ce que vous dîtes est très juste :

Citation :

Mais de telles références méritent tout de même une foi humaine et il serait présomptueux de rejeter tout sous prétexte de révélations privées.
D'ailleurs, si les saints se font canoniser, c'est qu'il y a des gens qui, avec une foi purement humaine et non divine, introduisent leurs causes. Mais il faut quand même préciser ... il y a différence entre foi humaine et foi divine...
Le dépôt de la foi ne peut changer. Les révélations privées ne doivent en être que le commentaire, et non changer ce dépôt.

Ce qu'on peut rajouter c'est qu'il est fautif et parfois gravement de faire semblant (je le précise, il ne s'agit pas de vous Telenn) du contraire c'est-à-dire que les révélations privées sont largement suspectes de changer le dépôt de la foi ou à suspecter en général.
Et bien d'accord avec cette autre affirmation:

Citation :

Désirer des visions est interdit par l'Eglise aussi. Cependant, celles que Dieu daigne donner ne doivent pas être dédaignées, sous peine de censurer Jésus et la sainte Vierge. Les révélations données par ce bias ne doivent pas demeurer inutiles, à partir du moment où on les reconnaît comme justes pour cette raison.

Cela n'a pas de rapport avec l'appellation de "père" ou la récitation du chapelet qui n'est imposée à personne, mais recommandée à juste titre et dont chaque prière d'Ave Maria est immédiatement rapportée au Père par Marie, qui ne peut que le faire beaucoup mieux que nous, Elle qui est à la fois Sainte et Bienheureuse et avec aussi tous ses attributs présents ou à venir.
Ainsi Annette, les révélations divines privées, en plus d'être des mots d'amour et d'encouragement en sont d'avertissements, d'améliorations dans la sainteté, d'exhortations à revenir à Dieu etc ... par la prière, le sacrifice et l'amour.

A noter aussi :

« Ce n’est pas parce que la Révélation est close que Dieu a cessé de parler (…). A cause de cela, il ne faut pas se faire de « programme » trop précis, fondé soi-disant sur la Parole de Dieu : si cette Parole est vivante, nous ne savons jamais ce qu’elle va nous dire. Si nous prétendons le savoir à l’avance sous prétexte que « c’est dans le texte », nous tuons la Parole dans notre cœur, et l’obligeons pratiquement à se taire.

« On ne sait pas ce qu’il y a dans la Révélation, finalement : c’est un secret. Dieu ne peut plus rien dire qui ne se trouve déjà inscrit dans le dépôt révélé, la Révélation étant close depuis la mort du dernier Apôtre. Mais cela ne veut pas dire qu’on a compris ! La profondeur de cette Parole est infinie, elle ne bouge pas, mais elle est plus vivante que ce qui bouge, elle peut nous réserver bien des surprises.

« Dieu a tout dit, mais comme Il dit des choses éternelles dont la profondeur est insondable, c’est toujours nouveau »(Cf. "Le courage d'avoir peur" , Editions du Cerf, 1994, pages 196 et 197).

Les apparitions et autres Révélations privées s’inscrivent donc dans ce processus de développement de la Révélation divine.

Le Catéchisme de l’Eglise catholique déclare à ce sujet qu’« Au fil des siècles il y a eu des révélations dites " privées ", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’"améliorer " ou de "compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.

http://totus-tuus.over-blog.com/article-2241218.html

* Pourquoi parler de révélations privées à un Congrès mondial ?

Le Président du Congrès : le Cardinal Schönborn a posé la question : « Quelle valeur ont les révélations privées ? » Il a lui-même répondu : « … reconnues par l’Eglise, elles n’appartiennent pas au dépôt de la Foi mais elles aident à vivre plus pleinement tel ou tel aspect de l’Evangile, dans certaines époques.. » Et il continue : « Le Message confié à Sr Faustine est un appel authentique du Christ à son Eglise. Nous souhaitons accueillir ensemble cet appel du Christ. Qu’il nous aide à comprendre son souhait. Que les hommes l’entendent, en vivent, l’expérimentent… »

http://www.oeuvre-du-sacre-coeur.be/spip.php?breve63

Telenn, vous écrivez : "Le dépôt de la foi ne peut changer. Les révélations privées ne doivent en être que le commentaire, et non changer ce dépôt." OUI, MILLE FOIS OUI !
mais comment pouvez-vous adhérer au texte horrible que vous citez, comme reçu par Sœur Bénigna Consolata :

Ne soyez pas vulgaire; c'est vous qui créez cette vulgarité, pas le texte en question.
Dieu n'est pas sadique, mais d'une manière variée, pour ses enfants, Il doit parfois rappeler que l'homme n'est rien sans Dieu non pour l'humilier stupidement mais par amour et pour le garder dans l'humilité dont il a besoin, ne pensez-vous pas ?

territoire en héritage a écrit:

Cela n'a pas de rapport avec l'appellation de "père" ou la récitation du chapelet qui n'est imposée à personne

... et cela vous évite d'y répondre, alors que c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire : faire semblant d'oublier (en d'autres termes, censurer) ce qui a été dit par Jésus et Marie dans le but de vénérer des êtres humains (aussi vénérables soient-ils) ou de mettre en place la prière répétitive qui existe dans tant de religions et dont Jésus ne voulait pas (ou alors nous n'avons pas les mêmes évangiles !).
Et je n'ai jamais dit que Dieu est sadique; ET VOUS LE SAVEZ BIEN, mais vous refusez, là encore de voir la réalité : j'ai dit que je ne voulais pas du Dieu sadique DÉCRIT DANS LES "VISIONS" en question. Et je persiste dans mes dires.
La vulgarité de mon propos est-elle pire que l'obscénité (du latin obscenus, de mauvaise augure... c'est le cas de le dire !) de cette vision, où l'être humain (consacré à Dieu, pas assassin ni voleur) n'est pas seulement rien,mais moins que rien, même pas un chiffon qu'on pourrait tenir à la main ! Que vous faut-il de plus ?
Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais si oui, vous qui, comme moi, n'êtes qu'un pécheur, oseriez-vous parler ainsi à vos enfants et leur affirmer que c'est pour mieux leur montrer votre amour. Et c'est ce qu'on fait faire à Dieu ! Je suis effondré à l'idée qu'une religieuse ait pu être conditionnée au point de pouvoir, de bonne foi - avec un petit f - décrire Dieu en ces termes horribles et de si mauvaise Foi - avec un grand F !

Cher Jonas,

Je concois bien que le texte de sr Bénigna Consolata vous choque .

Et pourtant le psaume 39 ne parle-t-il pas du néant de l'homme devant Dieu ?
Et Luc, XVII, 10 ?

Si vous arrêtez votre lecture à cela ,alors oui, cela n'a pas de sens .
Mais il faut aller jusqu'au bout des textes de cette religieuse:

Citation :

L'amour n'a besoin de rien, mais il ne faut pas qu'Il trouve de résistance. Souvent, tout ce que je requiers d'une âme pour la rendre sainte, c'est de me laisser faire… Les imperfections, quand on ne les aime pas, ne peuvent me déplaire. L'âme doit s'en servir comme d'autant de degrés pour s'élever jusqu'à moi, moyennant l'humilité, la confiance et l'amour : Je m'abaisse vers l'âme qui s'humilie et je vais la chercher dans son néant pour m'unir à elle.

Se complaire soi-même dans son néant et s'arrêter là n'est pas chrétien .
Plus on diminue plus Dieu grandit en nous,ou plutôt plus nous voyons les oeuvres de Dieu en nous.

N'oublions pas non plus que ces âmes traduisent des pensées ou inspirations avec leurs mots et qu'aujourd'hui on ne dirait plus cela de la même façon.

Ainsi les litanies de l'humilité du Card. Merry del Val ( secrétaire de St Pie X ),que je préfère pour ma part:

Citation :

Ô Jésus, doux et humble de cœur, --> exaucez-moi

Du désir d'être estimé, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être aimé, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être exalté, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être honoré, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être loué, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être préféré aux autres, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être consulté, --> délivrez-moi, Jésus
Du désir d'être approuvé --> délivrez-moi, Jésus

De la crainte d'être humilié, --> délivrez-moi, Jésus
De la crainte d'être méprisé, --> délivrez-moi, Jésus
De la crainte d'être rebuté, --> délivrez-moi, Jésus
De la crainte d'être calomnié, --> délivrez-moi, Jésus
De la crainte d'être oublié, --> délivrez-moi, Jésus
De la crainte d'être tourné en ridicule, --> délivrez-moi, Jésus
De la crainte d'être injurié --> délivrez-moi, Jésus

Que les autres soient plus aimés que moi --> Jésus, faites-moi la grâce de le désirer
Que les autres soient plus estimés que moi --> Jésus, faites-moi la grâce de le désirer
Que les autres puissent être choisis et moi mis de côté --> Jésus, faites-moi la grâce de le désirer
Que les autres puissent être loués et moi négligé --> Jésus, faites-moi la grâce de le désirer
Que les autres puissent m'être préférés en tout --> Jésus, faites-moi la grâce de le désirer
Que les autres puissent devenir plus saints que moi, pourvu que je devienne saint autant que je le puis. --> Jésus, faites-moi la grâce de le désirer

Par nous-même nous ne sommes rien et pourtant Dieu nous aime tellement que Son Fils est mort pour nous !






Annonciade

Sur la notion d'humilité et celle du sens des termes et de la tonalité utilisés par le Seigneur, Annonciade a fort bien répondu et donc je ne rajoute rien à ce sujet (sauf que je ne parlerais pas ainsi à mes enfants effectivement, mais justement parce que je suis, comme vous le dîtes fort justement, pécheur...).
En ce qui concerne la répétition dans la prière du chapelet, elle ne me gêne pas et je ne la considère pas comme du rabâchage; chaque Ave Maria est utilisé par la Sainte Vierge de manière différente (et il ne faut pas penser qu'à soi).
Pour la formulation de "père" je ne connais pas la réponse et je laisse la donner par ceux qui s'y connaissent mieux que moi ...
J'avais parlé de vulgarité pour seulement le mot employé pour choquer que vous avez utilisé et non pour votre propos en général (peut-être dans un but pédagogique ? hem ...).
Jonas, vous semblez parfois choqué par certaines choses concernant l'Eglise ou autres, mais je vous assure qu'il s'agit la plupart du temps surtout de malentendus simplement. C'est dommage; que le Seigneur vous donne la paix et la guérison de votre coeur blessé!!
Joyeux Avent à vous et à tous, bien sûr!!

Annonciade et Territoire,
L'humilité n'est pas de se considérer comme un chiffon qu'on ne touche qu'avec les pieds, comme un haillon tout malpropre qui fait horreur à voir. Ne confondons pas l'humilité et l'humiliation. Or, ici c'est bien d'humiliation qu'il s'agit ! Et je refuse ce Dieu (où les pères spirituels de la sœur humiliée !)

La question est un peu la même quand on lit le Magnificat : l'évangéliste fait dire à Marie que Dieu a vu l'humilité de sa servante (Marie) alors que dans le cantique "original", celui d'Anne mère de Samuel il est bien question de l'humiliation de sa servante qu'a vue Dieu, puisque Anne était stérile, alors que alors que Marie ne l'était pas.
Cette ambiguïté nourrit d'ailleurs les arguments de ceux qui pensent (non sans raison) qu'à l'origine le Magnificat était le cantique d'Élisabeth (la stérile) et non de Marie.

La vie de Soeur Bénigna Consolata Ferrero était lu par Sainte Faustine Kowalska qui n'avait d'autres lectures, selon sa supérieure, que ce livre et son missel (cf le livre "L'icône du Christ Miséricordieux", de Maria Winowska. C'est écrit en note en bas d'une page, mais je ne peux pas vous indiquer la page, n'ayant pas en ma possession ce livre en ce moment.). Le texte que j'ai cité est tiré du Vade-Mecum, par un pieux auteur, un livre très lu dans les monastères de la Visitation sans qu'il ne choque personne, du vivant même de soeur Bénigna Consolata, qui avait beaucoup de mal à se cacher. Dans sa vie, on peut lire qu'elle se fit interroger par une soeur à cause des belles choses qu'elle disait au chapitre. Comme le Vade-Mecum était déjà publié, Jésus lui inspira de dire que ce qu'elle avait lu était "Dans un pieux auteur." A l'époque, les notions sur l'humilité étaient plus lues et enseignées, aussi, grâce aux divers manuels de piété qui circulaient.


(Je possède une édition plus vieille avec une autre couverture, rouge fonçée et écritures jaunes).

Je pense qu'il faut essayer de comprendre ce que les saints et mystiques, ou même les hommes normaux nous disent, plutôt que de les décrier tout de suite. Je parlais de l'amour-propre dans un de mes textes précédents. Comme vous avez pu le remarquer, l'amour-propre est une véritable horreur qui déforme l'âme aux yeux de Dieu. Pour détruire cet amour-propre, l'humiliation est effectivement nécessaire pour le détruire, et les orgueilleux ont véritablement besoin de se faire écraser la tête pour apprendre l'humilité. Ainsi le roi de Babylone, Nabuchudonosor, qui perdit la tête pendant 7 ans par châtiment divin pour s'être attribué faussement son empire. Mais comme nous sommes tous depuis le péché originel avec un fond d'amour-propre, nous attribuant ce qui provient de Dieu, cet amour-propre doit être détruit, et il ne peut l'être que si nous suivons et imitons Jésus, qui s'est humilié jusqu'à la mort, se faisant ver de terre et pire, portant notre péché, Lui le Saint des Saints. En quoi est-il incroyable si on aime véritablement Dieu, comme il nous est ordonné dans le premier commandement, de l'imiter jusqu'aux extrémités où Son Amour l'a poussé pour nous sauver ? Ensuite, l'humilité et l'humiliation ont toujours été ensemble. Faut-il donc encore citer saint Ignace de Loyola, Père Fondateur des Jésuites et auteur des si loués Execices spirituels, recommandés par les Papes, qui auraient été dictés par la sainte Vierge elle-même, ou saint Bernard, docteur de l'Eglise, que j'ai cité déjà :

"L'humiliation est la voie qui conduit à l'humilité, comme la douceur dans les épreuves à la patience.......
Si vous ne vous exercez point aux humiliations, vous ne pourrez accéder à l'humilité."
Saint Bernard, livre II de Confid.

L'homme est bien "un chiffon qu'on ne touche qu'avec les pieds, comme un haillon tout malpropre qui fait horreur à voir." :

~>Le péché originel a fait l'homme si horrible qu'il ne pouvait pas accéder au Ciel jusqu'à la venue du Messie. Pourquoi ?

Vénérable Mère du Bourg :
"Seigneur, Vous semblez mettre en moi vos Complaisances, alors que je ne puis me supporter moi-même."
"Ma fille, tu regardes dans ton âme ce qui vient de toi, et tu te méprises ; Moi, je regarde ce que j'y ai mis par ma Grâce, et Je M'y complais. Il ne peut y avoir rien de bon dans une âme que ce que J'y mets par ma Grâce."

Nous sommes si fragiles qu'il nous est nécessaire pour conserver l'humilité de nous voir surtout tels que nous sommes si Dieu ne nous soutient pas.

L'humilité sépare ce qui provient de Dieu d'un côté, et ce qui vient d'elle-même de l'autre, dans son esprit. C'est pourquoi seul ce type d'âme est choisi par Dieu afin qu'ils ne s'attribuent rien à eux-même. (Confer sainte Marguerite-Marie).

C'est pourquoi les maîtres de spiritualité, Scupoli par exemple, insiste sur l'importance de méditer sur soi-même et sur Dieu, afin d'acquérir, considérant notre néant, notre misère, et l'horreur de notre âme souillée, même par une simple imperfection, (confer sur ce point sainte Catherine de Gênes), la défiance de nous-mêmes et la confiance en Dieu seul. Nous ne devons pas oublier que, créatures déchues (et donc chiffons malpropres certainement) comme nous sommes depuis le péché originel, nous ne sommes sauvés que par la Miséricorde de Dieu.

Comme Jésus le disait à sainte Catherine de Sienne, il est nécessaire, pour ne pas tomber dans le découragement, de se rendre compte également de la grandeur de notre âme immortelle, à l'origine l'image de Dieu et qui doit redevenir image de Dieu, pour laquelle Jésus a versé tout son Sang. Cependant, l'image de Dieu ne peut l'être sans la grâce, ce qui fait que les malheureux damnés, définitivement séparés de Dieu, ne peuvent plus espérer échapper à l'ire de Dieu.

Que voulez-vous que je vous dise ? Si vous voulez être haillon soyez haillon.
Personnellement, je crois que Dieu n'est pas comme cela ; quand Caïn vient de tuer son frère, Dieu ne pense qu'à une chose : le protéger (Genèse 4,15).
Et à ma connaissance il n'a jamais insulté personne (sinon quelques pharisiens !)

P.S. : faites attention, saint Bernard a dit des bêtises dans sa vie : il ne croyait pas à l'Immaculée Conception. Comment pouvez-vous lui faire confiance ?

Ce que je dis se retrouve aussi sous d'autres formes chez différents saints et mystiques, canonisés ou non, sachant que leurs écrits sont passés au crible par la censure ecclésastique, ne serait-ce que pour leur canonisation. Cela se trouve chez divers auteurs spirituels. Cela se trouve dans la vie et l'imitation de Jésus qui s'est humilié jusqu'à la mort.

Le dogme de l'Immaculée-Conception n'existe que depuis le 19ème siècle. Saint Bernard n'était pas alors obligé d'y croire, il s'agissait d'une opinion encore en questionnement. Faut-il pour autant mépriser un Docteur de l'Eglise et ses avis, je ne le pense pas.

Autre soource :
Le Chanoine Geiger, Manuel de spiritualité.



Nature de l’humilité



115. " Toute la vie du Christ est pour nous un enseignement, nous dit saint Augustin, mais c’est surtout son humilité qu’Il offre à notre imitation " (De ver. relig.) C’est Lui qui a révélé au monde cette grande vertu, non pas qu’il n’y eût avant Lui des actes d’humilité, mais ils étaient rares, peu appréciés des hommes, et généralement peu profonds et bien éloignés de cette perfection dont Jésus nous a donné l'exemple, et qui est devenue si fréquente depuis l'Incarnation. Les philosophes païens blâment l’orgueil lorsqu’il est trop choquant, ils enseignent à modérer le faste, à éviter l’ostentation, mais aucun n’a recommandé l’humilité telle que le christianisme l’a entendue et pratiquée.
116. L’humilité chrétienne est une vertu par laquelle l’homme connaissant Dieu et sa propre personne se méprise soi-même, accepte sans s’irriter et même est heureux que les autres le connaissent et le méprisent.
Il y a donc deux éléments dans l’humilité : connaissance de son abjection et acceptation amoureuse de cette abjection. Connaître ses défauts et concevoir du mépris de se voir imparfait, c’est faire acte d’orgueil et non d’humilité ; la vertu d’humilité est, en effet, comme toutes les autres vertus, une disposition juste et droite de la volonté. Mais si la connaissance de ses propres misères n’est pas à proprement parler l’humilité, elle en est le principe et la condition indispensable ; elle en est aussi la conséquence. " Celui qui s’imagine être quelque chose, alors qu’il n’est rien, se séduit lui-même " (Gal., vi, 3) ; se connaissant mal, sa volonté repoussera avec horreur toute humiliation ; mais d’autre part celui qui a l’amour de sa propre excellence ne veut pas avouer sa misère, il cherche à s’élever à ses propres yeux, et il parvient à s’aveugler. Au contraire, celui qui comprend bien le néant de la créature et la laideur de ses défauts, est porté à s’humilier ; d’un autre côté celui qui accepte amoureusement d’être digne de mépris, celui-là découvre beaucoup mieux, à la lumière de la grâce, les raisons qu’il a de se mépriser.
La connaissance de Dieu est nécessaire aussi à l’humilité. Quand on a de Dieu une juste idée, quand on comprend sa grandeur, ses droits, la puissance et l’universalité de son action, qui s’étend à tout, on comprend aussi que la créature, qui sans Lui ne peut subsister, ne peut même agir ni avoir une seule bonne pensée, ne mérite qu’oubli et dédain. Aussi saint Augustin adressait-il à Dieu cette prière : Noverim te, noverim me : " faites que je vous connaisse et que je me connaisse " : que je vous connaisse pour vous admirer et pour vous aimer, et que je me connaisse pour me mépriser. " Qu’as-tu que tu n’aies reçu, dit saint Paul, et si tu as tout reçu, pourquoi t’en glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? " (I Cor., iv, 7) Même les bonnes œuvres que nous faisons sont le fruit de la grâce : le beau mérite qu’a le jeune enfant d’avoir fait une belle page d’écriture, quand son mmaître lui a guidé la main ! Il n’a pas résisté, c’est vrai, il s’est prêté à l’action du maître, mais c’est le maître qui a été habile et non pas l’enfant. Ainsi en est-il de toutes les œuvres que l’on attribue au talent, au génie, à la vertu, à l’héroïsme ; elles sont de Dieu beaucoup plus que de l’homme.
Et lui, l’homme qu’a-t-il donc qui lui soit propre ? " Qu’êtes-vous ? dit saint Bernard. Un sac d’immondices. Que deviendrez-vous ? La pâture des vers. " " Les arbres et les plantes, dit le pape Innocent, produisent des fleurs et des fruits, tandis que le corps humain est un cloaque d’ordures et de puanteur. " (Lib. 8 de cont. mundi) Et les défauts spirituels sont plus répugnants encore et plus odieux que les vilenies corporelles, et ils nous sont, en partie du moins, imputables, les péchés que nous commettons sont volontaires et ils sont plus fétides que tout ce qui sort de notre corps : " Toutes vos justices, dit Isaïe, sont devenues comme un vêtement souillé. " (lxiv, 6)

Avantages de l’humilité



117. L’humilité c’est la vérité a dit sainte Thérèse. (6e Dem., ch. 10) Parce qu’elle est vraie, juste et sainte, l’humilité plaît éminemment au Seigneur : " Je porterai mes regards, dit le Seigneur, sur celui qui est humble et qui a le cœur brisé. " (Is., lxvi, 2) " Quiconque s’élève sera abaissé, a déclaré le Sauveur, et quiconque s’abaisse sera élevé ". Oui, les humbles ont toujours été les préférés de Dieu ; l’humilité sincère et profonde a toujours attiré ses grâces. Au contraire, le plus souvent ce qui fait que les âmes bonnes et vertueuses restent stationnaires, ou même en avançant quelque peu ne parviennent cependant pas au degré d’amour que Dieu leur réservait, c’est qu’elles ne pratiquent pas, comme elles le devraient, cette grande vertu.
Les autres vertus grandissent quand grandit l’humilité ; elles sont arrêtées dans leur essor, Quand l’humilité cesse de progresser. La foi devient plus simple, plus vive et plus ferme dans l’âme humble, qui écoute mieux la parole du Seigneur et accepte amoureusement toutes ses leçons, même celles qui la brisent ou qui la rabaissent. L’humilité rend l’espérance plus ardente, car délivrant l’âme des convictions de l’amour-propre, la détachant de l’estime des hommes, des honneurs, elle la fait aspirer plus ardemment aux biens surnaturels ; plus défiante d’elle-même, l’âme humble devient plus confiante en Dieu. L’humilité rend l’amour de Dieu beaucoup plus pur et aussi plus intense, car plus on s’oublie et on fait bon marché avec soi-même, plus le cœur se porte vers Dieu. La charité fraternelle s’exerce avec plus de dévouement, plus de délicatesse, quand l’amour de soi n’y met pas obstacle. Grâce à l’humilité la patience ne se dément pas, la douceur devient plus égale, la pureté plus circonspecte, la force ne s’appuyant que sur Dieu, est magnanime et indomptable, la mortification enfin, étant pratiquée avec des intentions très pures, est admirablement efficace et conduit au parfait renoncement et au parfait amour.

Exercice de l’humilité
118. Pour acquérir cette vertu si importante, il faut, comme pour toute autre vertu, recourir aux deux grands moyens, qui, lorsqu’ils sont joints ensemble, sont irrésistibles : prières instantes, efforts généreux et persévérants. Trop de personnes pieuses, tout en estimant beaucoup l’humilité, ne font pas de progrès dans cette vertu, parce qu'elles ne la demandent pas avec ardeur et constance, et parce qu’elles ne s'appliquent pas avec assez de courage à la pratiquer. " L’humiliation est le chemin qui conduit à l’humilité, dit saint Bernard, comme la patience à la paix, comme l’étude à la science. Si vous voulez devenir humbles ne fuyez pas l’humiliation. " (Epist., 87)
Voici les pratiques d’humilité qu’un chrétien pieux doit observer :
S’appliquer à s’estimer à sa juste valeur et accepter son abjection : donc penser souvent à son néant, à ses défauts, à ses fautes, et se plaire à se faire tout petit devant Dieu, dont on admire en même temps les grandeurs et l’amour.
Quand on voit le prochain tomber en quelque faute, faire un retour sur sa propre misère et se rappeler ce que dit saint Augustin : " Notre frère ne fait aucun péché que nous ne ferions nous-mêmes, si la miséricorde de Dieu ne nous tenait constamment par la main. " (Solil. c.17)
S’humilier aussi quand on reçoit quelque éloge : " Il est aisé, dit saint Augustin à l’évêque Aurélien, d’accepter de ne pas être loué, mais il est difficile d’être insensible aux louanges que l’on reçoit. "
Chasser de son esprit toute pensée et de son cœur tout sentiment de complaisance, de vaine gloire ou d’ambition, coupant court à tout désir d’estime ou de louange, à toute amertume produite par les paroles ou les procédés blessants du prochain, chassant toute rêverie, tout calcul où l’amour-propre aurait sa part.
Eviter toute parole qui tende à se faire valoir, à faire remarquer ses mérites ; dire plutôt ce qui humilie. S’humilier surtout près de son confesseur et directeur. Mais les paroles d’humilité doivent être sincères ; il en est qui disent du mal d’eux-mêmes pour en faire dire du bien, c’est ce qu’on a appelé l’humilité à crochet, parce que, comme on se sert d’un crochet pour attirer à soi les objets éloignés, ainsi on se sert de cette fausse humilité pour attirer sur soi des louanges. (Rodriguez, De l’humilité, ch. xiii)
Faire des actes d’humilité, comme porter des habits grossiers, choisir les occupations les moins honorables, bénir le Seigneur quand on subit quelque rebut, raillerie ou affront, prendre pour soi ce qu’il y a de moindre, baiser la terre en faisant un acte de contrition. Saint Augustin commentant l’acte du Sauveur qui lava les pieds de ses apôtres, fait cette juste remarque : " Quand vous faites un acte extérieur d’humilité, comme de vous prosterner aux pieds de votre frère, vous faites naître dans votre cœur un sentiment d’humilité, et si ce sentiment y était déjà, il se développe et se confirme. "
Enfin et surtout contempler les abaissements et les opprobres du Verbe incarné depuis la crèche jusqu’au Calvaire et à l’Eucharistie, et aimer ce Dieu si humilié. C’est cet amour de Jésus, qui, mieux que toute autre industrie, nous fera aimer et nous apprendra à pratiquer parfaitement cette grande vertu.

Litanies de l’humilité

Seigneur ayez pitié de moi ;
Jésus, doux et humble de cœur, écoutez-moi ;
Jésus, doux et humble de cœur, exaucez-moi ;
Du désir d’être estimé Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être aimé Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être recherché Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être loué Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être honoré Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être consulté Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être approuvé Délivrez-moi, Jésus ;
Du désir d’être ménagé Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être humilié Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être méprisé Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être rebuté Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être calomnié Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être oublié Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être raillé Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être ridiculisé Délivrez-moi, Jésus ;
De la crainte d’être injurié Délivrez-moi, Jésus ;
O Marie, mère des humbles Priez pour moi ;
S. Joseph, protecteur des humbles Priez pour moi ;
Saint Michel, qui le premier avez terrassé l’orgueil Priez pour moi ;
Tous les saints, vous qui avez été sanctifiés surtout par l’esprit d’humilité Priez pour moi ;
O Jésus apprenez-moi à devenir comme vous doux et humble de cœur. Ainsi soit-il !