Petite blague avant de commencer :
Hier soir, alors que j’étais couché et que j’avais éteint la lumière, j’allais juste m’endormir quand mon ange gardien m’est apparu pour me dire : «N’ Eteignez pas votre âme des Grâces sont actuellement en cours de téléchargement… votre âme s’éteindra toute seule » Il avait raison, j’ai fait plein de rêves coupés par des pages de publicités… !! /lol/
Trêve de plaisanterie. Voici un extrait d’une lettre que j’écrivais ce matin à un ami et qui peut être utile à d’autres.
« …cette réalité personnelle m’a fait comprendre combien nous pouvons « apprendre » par la prière. C’est insoupçonnable et hallucinant. S’il est vrai que nous apprenons moins par les médias que par la lecture, nous apprenons infiniment plus par la prière que par n’importe quel autre moyen.
Il suffit d’y consacrer du temps.
Ensuite, si l’on peut dire, Dieu « télécharge » en nous tous les programmes nécessaires à notre réactualisation. (Comme pour un ordinateur)
En fait ce qui est différent, c’est que dans la lecture par exemple nous n’employons que nos facultés intellectuelles, et accessoirement notre intelligence et/ou notre précédente culture pour apprendre. La volonté par exemple n’entre pas en jeu quand c’est un plaisir de lire.
Dans la prière, par contre c’est toutes les facultés de l’âme, mémoire, intelligence, volonté, attention etc.…qui sont requises, mais bien plus encore, la prière qui donne cette forme de « culture spirituelle » transcende toutes les facultés spirituelles, morales, mentales, psychiques et physiques. Elle vous « prédispose » dans sa totalité.
En fait c’est la réception d’une information qui vous transforme en même temps. Chose que ne peut pas faire la lecture, à moins qu’il y ait un « penchant » de l’âme, une prédisposition naturelle ou affective et encore…avec du temps. Celui qui adhère à un parti politique par exemple, avant d’en devenir un « membre reconnu et incontournable » met du temps à lire, à méditer, et à digérer toutes ces âneries avant d’en devenir un « digne fanatique ».
La réception de la Grâce par la prière quant à elle, transforme l’homme immédiatement. Si je puis me permettre de faire une comparaison, il y a la même distance entre l’apprentissage par la lecture et la réception de la connaissance par la prière, qu’un homme qui lirait un livre sur la plongée sous marine, et un autre qui plongerait réellement.
Aussi précis que soit l’écrivain, il ne pourra jamais redonner (sans lasser son lecteur) la « totalité de toutes les sensations de la plongée ».
Mais, et c’est un point essentiel ici, il est absolument NECESSAIRE que l’âme accepte et s’abandonne. Il faut que l’âme soit entièrement disposée à accepter la « Conformité avec la Divine volonté » quoi qu’il arrive. Ainsi, elle accepte d’être crucifiée dans son corps et dans son âme à l’exemple de notre Maître. Elle ne doit rien faire d’autre que de « s’abandonner à Lui » comme une épouse dans les bras de son mari.
Je me permet, sans vouloir vous lasser, de développer un peu ce point particulier, mais excessivement important.
Dieu crucifie l’âme dans son mental, en lui envoyant quelques afflictions durables (par exemple, un parent, un enfant, un ami que vous aimez, et qui, après avoir entendu des choses fausses à votre encontre, refuse de vous parler…ce peut être aussi une dépression cyclique, un dégoût de toutes choses qui vous rend la vie amère au point de vous faire désirer la mort sans jamais passer à l’acte…etc. Il y a une infinité de crucifixions mentales). Ainsi Notre Seigneur au Gethsémani en voyant les millions d’âmes pour lesquelles son sacrifice serait inutile.
Dieu crucifie le corps. Notamment par les maladies de toutes sortes, les fatigues, certaines douleurs fulgurantes qui arrivent mystérieusement à l’improviste durent 48h puis disparaissent tout aussi mystérieusement…etc. Tout comme un peintre qui fait les « touches finales » IL complète et rend parfaite l’œuvre de ses mains afin de la conformer à sa ressemblance.
L’Âme de son coté doit rester parfaitement patiente et unie à SA volonté, à la PARFAITE CONFORMITE de son bon vouloir. C’est la petite Thérèse de L’enfant Jésus, qui disait (de mémoire) : « Je suis comme une balle entre les mains de l’enfant Jésus, veut-Il jouer avec moi, Il me prend, veut-Il jouer avec autre chose, IL me laisse… ». Ainsi l’âme ne doit pas dire, ni même penser : « Quelle guigne que ce mal de crâne »…ou « Quel sale temps aujourd’hui » , ou « Que va-t-il encore m’arriver ? ». Elle doit COMPRENDRE et être parfaitement persuadée que RIEN N’ARRIVE en bien ou en mal sans le VOULOIR ou le CONSENTEMENT de Dieu.
Elle ne doit pas non plus ce précipiter pour « activer » une chose qui parait longue. Par exemple : Voit-elle quelqu’un qui s’interroge sur Dieu, et toute heureuse de voir cet athée revenir peu à peu à la vraie Foi, elle l’envahit dans sa vie, le presse par ses dialogues sans fin, l’inonde de littérature spirituelle…au risque que cet athée fatigué de cet « envahissement » retourne à sa vomissure. Car nous touchons là un point très subtil de l’orgueil. Elle veut «
faire par elle-même », et ce faisant elle ne se rend même pas compte qu’elle outrage Dieu.
On ne tire pas sur une plante qui pousse pour voir la longueur de ses racines !
L’âme doit donc
continuellement se surveiller pour être certaine d’être dans la parfaite conformité avec le vouloir Divin. Et c’est son seul travail. Le Seigneur fait tout le reste. Et ainsi elle reste, (comme le disait St Jean de la Croix), dans le centre de son humilité.
Quant-elle en arrive à cette étape, ce niveau de « don de soi-même », Dieu l’active dans sa prière, et elle ressent le besoin d’être plus souvent en cœur à cœur avec LUI.
Et, ce faisant, elle ne se rend pas compte que petit à petit, touche après touche, elle RESSEMBLE de plus en plus à Celui qui a pris notre humanité pour nous rendre participant à sa Divinité. Elle devient ou plutôt re-devient, à SON image et selon SA ressemblance.
Quand Dieu regarde cette âme, Il y voit son propre reflet. Et comme Il y voit son propre reflet, elle n’a plus rien à demander pour elle-même, et Il la comble ainsi de Grâces qui parfois surprennent les restants de l’humanité qui ne prient pas, prient peu, ou prient mal.
Sa prière elle-même se transforme et passe de
la demande, à
la louange, car Dieu comble et prévient ses désirs.
Elle est comme ses tableaux blancs magnétiques sur lesquels on écrit au crayon feutre effaçable. Comme ce tableau est blanc, et débarrassé
des propres écritures de l’âme sur elle-même, de sa belle écriture, Dieu y écrit ce qu’IL souhaite.
Et cela reste écrit tant que LUI le désire. Puis IL efface Lui-même ces écrits et en ajoute d’autres. Et IL est heureux quand IL constate que ces propres écrits ne sont pas entourés par les graffitis informes que sont les témoignages de l’orgueil de l’âme ou de son confort personnel.
Et tout cela est très facile à faire. Il suffit d’aimer Dieu… »
Séraphin