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 L'heure est grave.

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Françoise
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MessageSujet: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyMer 09 Sep 2015, 10:23

Bonjour,

Nous avons appris  hier la réforme mise en place par le Pape François concernant la reconnaissance des nullités de mariage :

- http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/09/08/01016-20150908ARTFIG00012-le-pape-francois-allege-la-procedure-des-proces-de-nullite-de-mariage.php

Ainsi donc, le pape n'aurait pas d'autres priorités, il semblerait, que de communier les divorcés-remariés, à en croire sa décision "surprise". Cette décision a dû surprendre beaucoup de monde. Des cardinaux qui s'opposent totalement à ce programme progressiste ont ou vont sans doute réagir...

... Lu ce matin la réaction du Cardinal Müller, en partage :

Synode, fronde en Allemagne : le cardinal Müller met en garde contre un schisme comparable à celui de Luther
8 septembre 2015 14 h 49 min·



Dans un entretien accordé au quotidien allemand Die Tagespost, le cardinal Gerhard Müller vient de mettre en garde contre le danger de schisme qu’il voit actuellement comparable à celui qui a abouti au schisme de Luther en 1517. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a spécialement appelé l’Allemagne à prendre conscience de ce risque à l’approche du synode sur la famille, invitant les catholiques à être fidèles à l’Evangile. Il évoquait à la fois les remous à l’occasion du synode sur la famille et la fronde allemande qui conduit nombre de prélats à affirmer leur autonomie par rapport à Rome.

Le cardinal Müller a rappelé que les maîtres de la foi n’ont pas le droit d’endormir les consciences à la seule fin d’éviter le scandale : « Nous ne devons pas tromper les gens en ce qui concerne la sacramentalité du mariage, de son indissolubilité, de son ouverture à la procréation et de la complémentarité des deux sexes. L’aide pastorale ne doit pas perdre de vue le salut éternel », a-t-il déclaré, invitant à ne pas oublier les leçons de l’histoire de l’Eglise.

A l’occasion de la parution en Allemagne du livre du cardinal Sarah, le cardinal Müller avertit du risque d’un schisme à la Luther

En posant d’emblée le problème du point de vue du « salut éternel », le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi met les choses dans leur juste perspective, celle qui fait défaut dans les propositions du cardinal Kasper et de quelques-uns de ses confrères allemands qui mettent en avant la « sollicitude pastorale » avec au premier plan un souci très « horizontal » d’appartenance, une volonté de ne pas « exclure ».

« Il ne s’agit pas d’adapter la Révélation au monde mais de gagner le monde à Dieu », a-t-il insisté. Il s’exprimait au moment de la sortie en Allemagne du livre du cardinal Sarah, Dieu ou rien.

Le cardinal Müller accuse ouvertement ceux qui veulent changer la « pastorale » à l’égard des divorcés « remariés » – et par là la doctrine – d’invoquer abusivement l’autorité du pape François à leurs fins :

« On tente par tous les moyens – l’exégèse, l’histoire, la réflexion dogmatique, la psychologie et la sociologie – de déconstruire et de relativiser la doctrine catholique sur le mariage qui trouve son origine dans le Magistère de Jésus, à la seule fin de donner à l’Eglise une apparence conforme à la société. Tout ce qui reste fidèle à la doctrine de l’Eglise est publiquement attaqué et même dénoncé comme contraire au pape, comme si le pape, et avec lui tous les évêques qui sont en communion avec lui, n’étaient pas justement témoins de la Vérité révélée, celle qui leur a été confiée pour qu’ils l’administrent fidèlement, pour qu’elle ne puisse pas être rabaissée par les hommes à l’aune humaine. »

Le synode sur la famille, cristallisation de la fronde des évêques allemands

Le cardinal ne s’est pas privé de critiquer « la prétention allemande d’assurer le “leadership” de l’Eglise universelle », dans un contexte d’effondrement de la foi en Allemagne. Il faut l’analyser à la lumière du grand nombre d’apostasies, des confessionnaux abandonnés et des séminaires et des couvents vides, a souligné le cardinal, rappelant qu’on lui demande fréquemment comment l’« Eglise d’Allemagne » peut prétendre vouloir fixer les normes de la morale sexuelle et la doctrine du mariage alors qu’elle est si manifestement en pleine décadence.

Seule une « nouvelle évangélisation durable et pleine de sincérité et de zèle apostolique » pourra combattre le déracinement du christianisme en Allemagne », a-t-il averti.

Anne Dolhein
- http://infocatolica.com/?t=noticia&cod=24804
mots clefs :
cardinal Müller schisme Luther Synode fronde Allemagne

***

On ne peut s'empécher de faire un lien avec cet "évènement" qui date déjà un peu, mais ceci explique cela : on était en quelque sorte averti. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut voir.




(Pour rappel de l'histoire, Tony Palmer vu dans cette vidéo - l'agent du Pape François pour la conversion des protestants et des pentecôtistes - est décédé dans un grave accident de la circulation).
Cela rappelle d'autres morts "subites" dans d'autres circonstances... des hommes qui, quelque part par orgueil, ont défié Notre Dieu.

"Prier, Souffrir, Offrir et faire Silence" ... voilà ce que Notre Dame des Roses avait dit à Mama Rosa.

Plus que jamais, Prions, souffrons, offrons, faisons silence.
Françoise.
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyVen 11 Sep 2015, 08:36

... Oups. Le pape François devrait se poser des questions après avoir lu cela :

- http://www.directmatin.fr/monde/2015-09-09/un-numero-de-national-geographic-sur-le-pape-interdit-en-arabie-saoudite-710430

La "nouvelle" Eglise amenée par le pape ne plairait pas à l'Arabie Saoudite, si l'on comprend bien. Nous, chrétiens catholiques français, qui nous posons des questions sur le but poursuivi par le pape François, nous ne serions pas les seuls donc ??? Y aurait-il la place pour un "nouvel" Evangile ??
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyLun 14 Sep 2015, 14:47


... Et voilà encore un article sur "Benoit et moi" qui confirme ce que l'on pouvait craindre à propos de ce synode... Celui-ci n'est pas encore lancé officiellement que l'on voit pointer des positions fermes et non négociables apparemment.

Attention, Pape François, tant qu'il n'y avait que des doutes sur la "pastorale", on restait dans les starting-block... Il ne faut pas toucher aux dogmes par contre.

- http://benoit-et-moi.fr/2014-II-1/actualites/le-pape-et-le-precipice.html
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyLun 14 Sep 2015, 15:07



Le cardinal canadien Marc Ouellet (présent à Ars sur Formans les 4 et 5 août dernier - lors de la fête du saint Curé d'Ars) élève aussi la voix :

- http://www.catholicregister.org/item/20848-ouellet-opposes-communion-reform-for-divorced

---

[Ceci est une traduction française d'un texte anglais du Catholic Register]

10 septembre 2015 - par Deborah Gyapong, Canadian Catholic News

Le Cardinal Ouellet s'oppose à la réforme de la communion pour les divorcés-remariés

"Dans un livre qui vient de paraître, le Cardinal canadien Marc Ouellet a versé de l'eau froide sur les arguments que l'Église devrait permettre la communion aux catholiques divorcés et remariés.

Le Cardinal Ouellet, qui est le Préfet de la Congrégation pour les Évêques, a publié une traduction en anglais de Mystère et Sacrement de l'Amour : une théologie du Mariage et la Famille pour la Nouvelle Évangélisation. Le livre est sorti en italien en 2007, lorsque Mgr Ouellet était archevêque de Québec et primat du Canada, et a été publiée en français par la suite. L'édition anglaise arrive à la lumière des synodes - de 2014 et de 2015 - sur la famille.

Le sujet du divorce et de la communion devrait être abordé lorsque les évêques se réuniront à Rome, le mois prochain, pour le Synode afin de poursuivre les discussions sur les questions familiales, commencées à l'automne dernier.

Le livre du Cardinal Ouellet n'offre aucun support pour ceux qui, comme le Cardinal allemand Walter Kasper, ont proposé un chemin de pénitence pour les catholiques divorcés et remariés afin de recevoir la communion. Il n'offre pas de soutien, non plus, aux théologiens qui avaient préconisé une plus grande ouverture aux unions de même sexe.

Le livre explique comment la doctrine s'est développée depuis Vatican II, mais donne peu d'espoir à ceux qui croient que l'Église a besoin d'ouvrir la communion pour ceux qui vivent dans des relations irrégulières.

Pour l'Église, «il n'est pas question d'être plus ou moins "miséricordieux" en ce qui concerne les personnes en situation irrégulière, mais de prendre au sérieux la vérité des sacrements et leur dimension missionnaire,» écrit le Cardinal Ouellet.

Il a dit aussi que la communion n'est pas seulement une nourriture spirituelle, mais qu'elle est aussi "un signe objectif qui exprime sacramentellement l'union personnelle avec le Christ..."

« Ceux qui ont divorcés et se sont remariés sont dans une situation objectivement en contradiction avec le lien ecclésial indissoluble qu'ils ont exprimé solennellement devant la Communauté », écrit-il.

Dans le même temps, le Cardinal Ouellet demande instamment à l'Église d'aider les personnes en situation irrégulière à trouver «d'autres moyens d'exprimer leur foi et d'appartenir à la communauté.»

L'archevêque d'Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, qui a approuvé le livre, dit qu'il espère que ce livre aura une influence sur les participants au Synode d'octobre.

«Le Synode sur la famille de l'année passée, et celui à venir en octobre, traite des nombreux défis de l'unité de base de la société et du couple à sa base,» a déclaré Mgr Prendergast lors d'une interview par courriel. "Pendant son règne en tant que Pape, Saint Jean-Paul II a produit de beaux écrits sur la famille et sur sa valeur."

«J'espère que les délégués du Synode apporteront cette synthèse sur les questions qu'ils cherchent à adresser, des questions qui ont tendance à être visionnées dans les catégories simplement sociologiques,» dit-il.

Mgr Prendergast a louanger la vision du Cardinal Ouellet sur «L'amour trinitaire qui descend et touche la terre et la vie des individus, surtout sur ceux qui sont appelés au mariage.»

« C'est un brillant tour de force qui peut donner de l'espoir aux gens qui, parfois, voient dans le mariage et la vie familiale : la brisure, les luttes, les déceptions et le revers, » dit-il.

L'Archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, un expert sur la théologie du corps de Saint Jean-Paul II, a déclaré que le livre du Cardinal Ouellet est plein d'espoir parce qu'il met "le Christ au centre ; la Sainte-Trinité au centre".

«En fin de compte, il s'agit de Jésus Christ et du plan de Dieu,» dit Mgr Lépine. «Cet ouvrage veut nous aider à accueillir le plan de Dieu dans nos vies. En ce sens, c'est un livre très précieux et un sujet important."




L'heure est grave. Ntre_d10
Le Cal Ouellet lors d'une conférence sur le saint Curé à Ars le 4 août dernier.
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyMar 15 Sep 2015, 15:14

Bonjour,

Voici la liste officielle des participants au synode d'octobre 2015 :

- http://press.vatican.va/content/salastampa/en/bollettino/pubblico/2015/09/15/0676/01469.html
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyMar 15 Sep 2015, 15:28


... Et voici le programme liturgique du Pape François jusqu'à fin novembre.... Très préoccupé par l'œcuménisme notre Pape, il semblerait. Au fait, une visite en France est-elle ou non programmée prochainement ??

- http://fr.radiovaticana.va/news/2015/09/12/le_programme_liturgique_du_pape_françois_jusquà_fin_novembre/1171386
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyVen 18 Sep 2015, 17:34

Bonsoir,

D'où vient cette confusion qui règne en maître actuellement ?????

... Juste pour info, je vous retranscris intégralement un sujet ouvert sur le blog de Gemma Elisa et de Bastiano - La voie du Ciel à Garabandal -  ... Bon discernement !

Les médias inventent un faux pape en abusant de ses paroles : voilà ce qui dénonce Mgr.  Henrique Soares da Costa, Evêque de Palmares (Brésil).

***


18 septembre 2015

Comme il faut aussi informer dans les deux sens pour rester objectif afin de mieux discerner, voici ce que je viens de lire ...

En partage:

Les médias inventent un faux pape en abusant de ses paroles, dénonce l'évêque

Palmares, Brésil, 17 Septembre 2015 - CNA/EWTN news

"Un évêque brésilien a critiqué les médias d’avoir manipulé et confondu leurs lecteurs au sujet du Pape François concernant sa récente réforme du processus de nullité et des autorisations spéciales au sujet de la confession pendant le Jubilé de la miséricorde.

Mgr Henrique Soares da Costa, évêque de Palmares, a averti qu'en procédant de cette façon, ce que le monde veut c'est "devenir le guide pour la foi des catholiques en inventant un pape qui n'existe pas. »

Mgr Soares a écrit sur sa page Facebook que « les moyens de communication ont rapporté certains événements de la vie de l'Église avec une désinformation honteuse et du sensationnalisme ».

Concernant les réformes du processus de nullité annoncées le 8 septembre, l'évêque a expliqué que, contrairement à ce qui a été dit dans les médias brésiliens, l'Église n'a ni la capacité ni le pouvoir de mettre fin à un mariage, mais plutôt découvre qu'un prétendu mariage est, en fait, nul.

Il a trouvé des titres comme « Le Pape simplifie le processus pour mettre fin à un mariage », «La réforme du Pape François permet au mariage de prendre fin en 45 jours », ou « Le Pape François facilite et réduit les coûts pour mettre fin à un mariage dans l'Église ».

Abordant la question, Mgr Soares a noté que l'Église ne mettait pas fin aux mariages. Le Christ ne lui a pas donné ce pouvoir.
Il a également expliqué que l'Église reconnaît que "dans certaines circonstances, il n’y avait pas vraiment un mariage", et dans ces cas ils sont déclarés nuls.

"Un mariage durable et consommé, avec tout en ordre, continue et continuera d'être indissoluble, et l'Église ne peut pas faire quelque chose contre ça, parce que son Seigneur et Maître n'a lui a pas accordé cette autorité. Nous sommes tous disciples de Jésus Christ : lui seul est le maître, lui seul est le Guide, lui seul est Seigneur, » affirme-t-il.

L'évêque de Palmares a souligné que les mesures adoptées par le Pape François, visant à simplifier le processus de reconnaissance de nullité d'un mariage, n'affecte pas l'indissolubilité du mariage.
"Pour résumer : le Pape ne fait rien d’extraordinaire ou de contraire à la foi de l'Église," a-t-il souligné.

Mgr Soares a également fait référence à la couverture médiatique du Pape François concernant sa lettre, sur l'année de la miséricorde, dans laquelle le Pape François a octroyé à chaque prêtre la faculté d'absoudre le péché de l'avortement au cours de l'année de la miséricorde.

"La première de toutes les idées folles est que l'avortement serait maintenant un péché moins grave pour les catholiques... L'avortement est un péché très grave, c'est un péché mortel, » a écrit le prélat brésilien.

L'évêque a expliqué que « normalement, le pardon pour ce genre de péché repose sur certaines directives des évêques » et dans l'année de la miséricorde, le Pape permet à n'importe quel prêtre de pardonner ce péché.

"C'est un très beau geste de la part du Pape qui exprime combien grand est le pardon du Seigneur pour ceux qui se repentent d’un tel péché grave," dit-il.

Enfin, Mgr Soares a exhorté ainsi les catholiques : "nous ne devons jamais l’oublier : l'Église appartient au Christ et non à un Pape. Le Pape est le premier gardien du témoignage de la foi de l'Église, ainsi que les évêques en communion avec lui. Les catholiques devraient toujours s'en souvenir et être en paix."

http://www.catholicnewsagency.com/news/media-invent-a-pope-who-doesnt-exist-by-misusing-francis-words-bishop-charges-80607/


Posté par Bastiano18 à 17:02 - Info

Source : http://lavoieduciel.canalblog.com/archives/2015/09/18/32645965.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=lavoieduciel
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MessageSujet: Re: L'heure est grave.   L'heure est grave. EmptyMer 30 Sep 2015, 13:31

Bonjour,

Prions, prions !


... Décidément, ce synode prochain fait vraiment dans la controverse la plus totale. Alors que le Pape François a prononcé des paroles soit-disant rassurantes dans l'avion au retour de son voyage récent aux Etats-Unis :

***

A bord de l'avion papal - le 28/09/2015 à 12:00:00 Agence I.Media

Le sacrement de mariage est “indissoluble“, “c’est la doctrine“, rappelle le pape à la veille du synode


Dans l’avion qui le ramenait de Philadelphie (Etats-Unis), le 27 septembre 2015, le pape François est allé à la rencontre des journalistes qui l’accompagnent pendant plus de 45 minutes. A une semaine de l’ouverture des travaux du deuxième synode sur la famille, il a rappelé que “le mariage est indissoluble“ et que “l’Eglise ne peut le changer“ car “c’est la doctrine“. Il a également jugé “simpliste“ de penser que la communion serait “l’unique“ solution pour les personnes divorcées remariées et rappelé que les questions traitées étaient plus larges.


Quelques heures après avoir rencontré un groupe de victimes de prêtres pédophiles à Philadelphie, le chef de l’Eglise catholique a qualifié ces actes de “sacrilège“. Il a redit que l’ordination des femmes n’était pas envisageable et affirmé que l’objection de conscience était “un droit de l’homme“.
Voici des extraits choisis de la conférence de presse du pape François :


Nullités de mariage et ‘divorce catholique’

A la question de savoir si la réforme récente des procédures de reconnaissance de nullité de mariage n’est pas un ‘divorce catholique’, le pape a répondu : “Dans la réforme des procès de nullité, j’ai fermé la porte à la voie administrative qui était la voie par laquelle le divorce pouvait entrer. On peut dire que ceux qui pensent à un divorce catholique, se trompent. Ce dernier document (le Motu proprio, ndlr) a fermé la porte au divorce qui pouvait entrer plus facilement par la voie administrative. La voie judiciaire restera toujours“.


Le Motu proprio a-t-il clôt le débat ? “Cela a été demandé par la majorité des pères synodaux lors du synode de l’an passé : simplifier les procès parce qu’il y avait des procès qui duraient 10, 15 ans… une sentence, puis une autre sentence, et après un appel s’il y en a un, et après un autre appel et cela ne finit jamais. La double sentence quand elle était valide, avant que ne soit créé l’appel, a été introduite par le pape Lambertini, Benoît XIV, parce qu’il y avait en Europe centrale, je ne dis pas dans quel pays, des abus. Pour les arrêter, il a introduit cela. Mais ce n’est pas quelque chose d’essentiel au procès. Les procès changent. La jurisprudence change et elle s’améliore sans cesse. Il était urgent de faire cela à cette époque là. Ensuite, Pie X a voulu simplifier, (…) mais il n’a pas eu le temps ou les possibilités de le faire. Les pères synodaux ont demandé cela : la simplification des procès de nullité matrimoniale“.


“Ce Motu proprio facilite les procès dans la durée mais ce n’est pas un divorce parce que le mariage est indissoluble quand il est un sacrement, et l’Eglise ne peut le changer, c’est la doctrine, c’est un sacrement indissoluble. Le processus légal est là pour prouver que ce qui semblait être un sacrement, n’était pas un sacrement, par manque de liberté par exemple, ou par manque de maturité, ou maladie mentale, il y a de nombreux motifs qui, après une étude, une enquête, portent à dire : ‘là, non il n’y a pas eu de sacrement parce que cette personne n’était pas libre. Un exemple qui n’est plus courant à présent, mais il l’est encore dans certains secteurs de la société, au moins à Buenos Aires : ces mariages où la fiancée était tombé enceinte… ‘vous devez vous marier’. A Buenos Aires, je conseillais aux prêtres avec force, j’interdisais presque de faire un mariage dans ces conditions. On les appelait les mariages précipités, pour couvrir toutes les apparences. Et l’enfant nait, certains (mariages) vont bien mais il n’y a pas la liberté, et ensuite, petit à petit, ils se séparent et on a été contraint à faire ce mariage pour couvrir cette situation. C’est une cause de nullité. Il y en a beaucoup. Les causes de nullité, vous pouvez les chercher sur internet, tout y est ! “.


Divorcés remariés


Puis le pape a évoqué “le problème des secondes noces, des divorcés qui font une union. Vous avez dans l’Instrumentum laboris ce qui est en discussion. Il me semble un peu simpliste de dire que le synode soit la solution pour ces gens et qu’ils peuvent communier. Ce n’est pas la solution, l’unique. L’Instrumentum Laboris propose tant de choses…“


“Mais le problème des nouvelles unions des divorcés remariés n’est pas le seul problème. Il y en a tellement dans l’Instrumentum laboris. Par exemple, les jeunes ne se marient pas. Ils ne veulent pas se marier. C’est un problème pastoral pour l’Eglise. Un autre problème : la maturité affective pour le mariage. Un autre problème : la foi ! ‘Moi, j’y crois que c’est pour toujours, oui, oui, j’y crois’.

La préparation au mariage. Je pense souvent à cela : pour devenir prêtre il faut une préparation de huit ans. Et comme ce n’est pas définitif, l’Eglise peut te retirer le statut clérical.

Alors que pour te marier, qui est pour toute la vie, on fait quatre cours, quatre fois, il y a quelque chose qui ne va pas. Le synode doit bien penser à comment bien faire la préparation au mariage, c’est une des choses les plus difficiles.“


Femmes prêtres ?

Une journaliste demande une fois encore si l’Eglise appellera un jour des femmes au sacerdoce. “Cela on ne peut pas le faire. Le pape saint Jean-Paul II, après un long, long temps de discussion, une longue réflexion, l’a dit clairement. Non pas parce que les femmes n’ont pas la capacité. Regardez, dans l’Eglise, les femmes sont plus importantes que les hommes, parce que l'Eglise est une femme c’est ‘la’ Eglise et non pas ‘le’ Eglise. L’Eglise est l’épouse du Christ, et la Sainte Vierge est plus importante que les papes, les évêques et les prêtres. Alors il y a une chose que je dois te concéder : nous sommes un peu en retard dans l’élaboration de la théologie de la femme. Nous devons aller plus loin dans cette théologie, ça c’est vrai“.


Prêtres pédophiles


Quelques heures après avoir rencontré un groupe de victimes de prêtres pédophiles à Philadelphie, le pape a qualifié ces actes de sacrilèges : “Les abus, nous savons qu’il y en a partout : dans l’environnement familial, dans le voisinage, les écoles, les salles de sport, mais quand un prêtre commet un abus, c’est très grave, parce que la vocation d’un prêtre est de faire croître l’enfant, la jeune fille, vers le haut, vers l’amour de Dieu, vers la maturité affective, vers le bien. (…) C’est presque un sacrilège, il a trahi sa vocation. (…) Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela“.
A la question de savoir s’il comprend ceux qui ne veulent pas pardonner les prêtres coupables de tels actes, le pape a répondu : “Je le comprends, je prie pour et je ne les juge pas. Une fois, lors d’une de ces réunions, une femme me raconta : ‘quand ma mère a appris que j’avais été abusée, elle a blasphémé contre Dieu, elle a perdu la foi et elle est morte athée’. Je comprends cette femme (la mère, ndlr). Je comprends cette femme et Dieu, qui est meilleur, la comprend également. Je suis sûr que Dieu l’a accueillie. Parce que ce qui a été détruit, c’était sa propre chair, la chair de sa fille. Je la comprends. Je ne juge pas quelqu’un qui ne peut pas pardonner. Je prie et je demande à Dieu qu’il l’accueille, parce Dieu est un champion pour trouver des solutions“.


A propos de l’objection de conscience

Le pape pourrait-il soutenir des personnes, y compris des fonctionnaires gouvernementaux, qui refuseraient par exemple, par objection de conscience, de valider des mariages de personnes de même sexe ? “Je ne peux avoir à l’esprit tous les cas qui existent en matière d’objection de conscience, a-t-il répondu, mais je peux dire que l’objection de conscience est un droit. Elle entre dans les droits de l’homme. Et si une personne ne permet pas de faire objection de conscience, elle nie un droit. Dans toute structure judiciaire doit entrer l’objection de conscience, car c’est un droit, un droit humain. (…) J’ai toujours été ému quand, lorsque j’étais enfant, j’ai lu plusieurs fois la Chanson de Roland. Tous les Mahométans étaient en ligne. Devant eux il y avait les fonts baptismaux ou l’épée, et ils devaient choisir… On ne leur a pas permis l’objection de conscience. C’est un droit, et si on veut faire la paix, on doit respecter tous les droits“. - Y compris pour les fonctionnaires gouvernementaux ? - “C’est un droit de l’homme ! Si le fonctionnaire gouvernemental est un humain, il a ce droit, c’est un droit de l’homme !“


A bord de l’avion papal, Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

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... Voilà ce qu'on peut lire ce matin sur "Chiesa espresso republica" :

- http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351141?fr=y

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"Inacceptable". Le document de base du synode "compromet la vérité"

À la veille de la réunion du synode, trois théologiens, soutenus par des cardinaux et des évêques, critiquent et rejettent l'"Instrumentum laboris". Voici le texte intégral de leur acte d'accusation

par Sandro Magister



ROME, le 29 septembre 2015 – Le texte qui est publié ci-dessous vient s’ajouter aux nombreuses prises de position, d’orientations diverses, à propos des thèmes de la famille, du mariage, du divorce, de l'homosexualité, qui se sont succédé avec une intensité croissante, à l’approche de l'ouverture du synode.

Ce texte est présenté comme un ouvrage collectif. Parce qu’il est signé par ses trois auteurs. Mais, encore davantage, parce qu’il est né et qu’il s’est développé, pendant près d’une année, à partir de l’initiative et des contributions de beaucoup d’autres catholiques, prêtres ou laïcs, originaires de différents pays d'Europe, et qu’il a attiré l'attention et obtenu le soutien de plusieurs évêques et cardinaux, dont certains vont très prochainement figurer parmi les pères synodaux.

Le texte a pour objet les paragraphes les plus controversés de la "Relatio" finale du synode de 2014, qui ont par la suite été intégrés dans les "Lineamenta" et dans l'"Instrumentum laboris" et qui concernent l’accès des divorcés remariés à la communion, ce que l’on appelle la "communion spirituelle", et les homosexuels.

D’après les promoteurs du texte, ces paragraphes contredisent à certains endroits la doctrine enseignée à tous les fidèles par le magistère de l’Église et par le Catéchisme de l’Église Catholique lui-même, au point de "compromettre la Vérité" et donc de rendre "inacceptable" la totalité de l’"Instrumentum laboris" et également tout "autre document qui en reprendrait le contenu et qui serait soumis à un vote à l’issue de la prochaine assemblée synodale".

Les trois prêtres et théologiens qui signent le texte sont :

– Claude Barthe, 68 ans, de Paris, co-fondateur de la revue "Catholica", spécialiste du droit et de la liturgie, promoteur des pèlerinages de soutien à la lettre apostolique "Summorum Pontificum", auteur d’ouvrages tels que "La messe, une forêt de symboles", "Les romanciers et le catholicisme", "Penser l’œcuménisme autrement".

– Antonio Livi, 77 ans, de Rome, doyen émérite de la faculté de philosophie de l’Université Pontificale du Latran, membre ordinaire de l’Académie Pontificale de Saint Thomas d’Aquin et président de l'union apostolique "Fides et ratio" pour la défense de la vérité catholique. Son dernier ouvrage, publié en 2012, est intitulé : "Vera e falsa teologia" [Vraie et fausse théologie].

– Alfredo Morselli, 57 ans, de Bologne, curé de paroisse, confesseur et prédicateur d’exercices spirituels selon la méthode de saint Ignace. Titulaire d’une licence obtenue à l’Institut Biblique Pontifical, il est l’auteur d’essais tels que "La negazione della storicità dei Vangeli. Storia, cause, rimedi [La négation de l’historicité des Évangiles. Histoire, causes, remèdes] (2006) et "Allora tutto Israele sarà salvato (2010) [Alors Israël tout entier sera sauvé]. Son archevêque est le cardinal Carlo Caffarra.

Le texte peut être lu dans son intégralité, dans sa langue d’origine, l’italien, sur cette autre page de www.chiesa :

> Osservazioni sull'"Instrumentum laboris"

Les textes reproduits ci-dessous sont le préambule et deux des quatre chapitres qui composent l’ouvrage : le premier, relatif à l’accès des divorcés remariés à la communion, et le troisième, relatif à l'homosexualité.


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OBSERVATIONS À PROPOS DE L'"INSTRUMENTUM LABORIS"

par Claude Barthe, Antonio Livi, Alfredo Morselli



Ce document présente de manière structurée et détaillée - à la lumière du Catéchisme de l’Église Catholique et, plus généralement, à celle du "depositum fidei" - des interrogations qu’a fait naître la "Relatio Synodi" du précédent Synode extraordinaire qui a, par la suite, été reprise et développée dans l’"Instrumentum laboris" destiné à la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques.

À vrai dire, il est à peine nécessaire de faire remarquer à quel point l’"Instrumentum" va plus loin que la "Relatio" elle-même, dont il augmente la portée, en allant au-delà des intentions des Pères synodaux eux-mêmes. En effet, ce document a été rédigé en ayant soin d’y reprendre et d’y reformuler même les propositions qui, n’ayant pas été approuvées à une majorité qualifiée lors de la précédente session synodale extraordinaire, ne devaient pas et ne pouvaient pas être incluses dans le document final de ce synode et qui, pour cette raison, devaient être considérées comme rejetées.

Par conséquent, même là où l’"Instrumentum" semble se conformer à la Révélation et à la Tradition de l’Église, on se rend compte que la Vérité en est, en général, compromise, au point de rendre le document inacceptable dans son ensemble, ou alors il faudrait que son contenu soit proposé à nouveau et mis au vote à la fin de la prochaine assemblée synodale.

La pastorale n’est pas l’art du compromis et des concessions : elle est l’art de prendre soin des âmes dans la vérité. C’est pourquoi tous les Pères synodaux doivent tenir compte de l’avertissement du prophète Isaïe : “Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume” (Isaïe 5, 20).

On remarquera, et ce n’est pas le point le moins important, que l’"Instrumentum" a été, dans une large mesure, vidé de sa signification théologique et dépassé, au point de vue canonique, par les deux Motu proprio du 15 août dernier, qui ont été rendus publics le 8 septembre suivant.


SOMMAIRE


1 – Observations relatives au § 122 (52)

A. – Une hypothèse incompatible avec le dogme
B. – Une utilisation inappropriée du Catéchisme de l’Église Catholique, dont sont tirés de manière erronée des arguments visant à étayer une forme d’éthique de la situation
C. – Un argument qui n’est pas ad rem


2 – Observations relatives aux §§ 124-125 (53)

Pas d’univocité du terme "Communion spirituelle" pour ceux qui sont dans la grâce de Dieu et pour ceux qui n’y sont pas.


3 – Observations relatives aux §§ 130-132 (55-56)

"Instrumentum laboris" et attention pastorale envers les personnes ayant des tendances homosexuelles : lacunes et silences


4 - Communion spirituelle et divorcés remariés

Étude plus approfondie à propos de la Communion spirituelle

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1 – OBSERVATIONS À PROPOS DU § 122 (52)


Préambule

La prochaine assemblée du Synode des Évêques veut traiter un grand nombre de problèmes concernant la famille. Cependant, en raison notamment du bruit médiatique et des grandes attentions dont le Pape a fait preuve envers les divorcés remariés, la prochaine session est, de fait, considérée comme le Synode de la Communion aux divorcés. L’un des thèmes qui seront abordés semble être, dans les faits et pour la plupart des gens, le thème du débat.

Chacun sait que, pour résoudre un problème, il est essentiel de le poser correctement. Malheureusement nous avons des raisons de penser que le document qui devrait fournir la manière correcte de poser la question – c’est-à-dire l'"Instrumentum laboris" – est au contraire trompeur et dangereux pour notre foi.

Nous présentons quelques observations à propos du paragraphe le plus problématique, celui qui concerne la question de l'accès à la Sainte Communion des personnes qui vivent "more uxorio" bien qu’elles ne soient pas mariées canoniquement l’une avec l’autre ; il s’agit du § 122, qui repropose le § 52 de la version définitive de la "Relatio finalis" de l'assemblée de 2014.


Le texte en question, le § 122 (52) :

"122. (52) La réflexion a porté sur la possibilité pour les divorcés remariés d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie. Plusieurs Pères synodaux ont insisté pour maintenir la discipline actuelle, en vertu du rapport constitutif entre la participation à l’Eucharistie et la communion avec l’Église et son enseignement sur le mariage indissoluble. D’autres se sont exprimés en faveur d’un accueil non généralisé au banquet eucharistique, dans certaines situations particulières et à des conditions bien précises, surtout quand il s’agit de cas irréversibles et liés à des obligations morales envers les enfants qui viendraient à subir des souffrances injustes. L’accès éventuel aux sacrements devrait être précédé d’un cheminement pénitentiel sous la responsabilité de l’évêque diocésain. La question doit encore être approfondie, en ayant bien présente à l’esprit la distinction entre la situation objective de péché et les circonstances atténuantes, étant donné que «l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées» par divers «facteurs psychiques ou sociaux» (CEC, 1735)".

Il y a des raisons qui conduisent à considérer que le § 122 contient :

A. – Une hypothèse incompatible avec le dogme
B. – Une utilisation inappropriée du Catéchisme de l’Église Catholique, dont sont tirés de manière erronée des arguments visant à étayer une forme d’éthique de la situation.
C. – Un argument qui n’est pas "ad rem"


A. – Une hypothèse incompatible avec le dogme, au point qu’elle se présente comme un doute volontaire en matière de foi


“La réflexion a porté sur la possibilité pour les divorcés remariés d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie”.

Cette réflexion est illicite et elle doit être considérée comme une forme du doute volontaire en matière de foi, sur la base de ce qu’a déclaré solennellement le Concile Vatican I : ”ceux qui ont reçu la foi sous le magistère de l’Église ne peuvent en aucun cas avoir un motif justifié de changer ou de douter de leur propre foi”. En pleine conformité avec toute la Tradition de l’Église, le Catéchisme de l’Église Catholique met également le doute au nombre des péchés contre la foi :

CCC 2088 : “Il y a diverses manières de pécher contre la foi. Le doute volontaire portant sur la foi néglige ou refuse de tenir pour vrai ce que Dieu a révélé et que l’Église propose de croire. […] S’il est délibérément cultivé, le doute peut conduire à l’aveuglement de l’esprit”.

Le fait que l’affirmation “les divorcés remariés civilement qui vivent ensemble 'more uxorio' ne peuvent pas accéder à la Communion Eucharistique” fasse partie de ce que l’Église propose de croire comme révélé – et qu’elle ne puisse donc plus être remise en discussion – est prouvé par :

Jean-Paul II, Exhort. apost. "Familiaris consortio", 22 novembre 1981, § 84 :

“L'Église, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Écriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Église, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie”.  

Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre aux Évêques de l'Église Catholique sur l’accès à la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés-remariés, 14 septembre 1994 :

"5. La doctrine et la discipline de l'Église en la matière ont été amplement exposées durant la période postconciliaire dans l'Exhortation apostolique Familiaris consortio. L'Exhortation rappelle, entre autres, aux pasteurs que, par amour de la vérité, ils sont tenus de bien discerner les diverses situations ; elle les exhorte à encourager la participation des divorcés remariés à divers moments de la vie de l'Église. En même temps, elle rappelle la pratique constante et universelle, "fondée sur la Sainte Écriture, de ne pas admettre à la Communion eucharistique les divorcés remariés" (Exhort. apost. Familiaris consortio, n° 84 : AAS 74 (1982) 185), en indiquant les motifs. La structure de l'exhortation et la teneur de ses paroles font comprendre clairement que cette pratique, présentée comme obligatoire, ne peut être changée sur la base des différentes situations.

"6. Le fidèle qui vit habituellement "more uxorio" avec une personne qui n'est pas sa femme légitime ou son mari légitime, ne peut accéder à la communion eucharistique. Si ce fidèle jugeait possible de le faire, les pasteurs et les confesseurs auraient, étant donné la gravité de la matière ainsi que les exigences du bien spirituel de la personne (Cf. 1 Cor 11,27-29) et du bien commun de l'Église, le grave devoir de l'avertir qu'un tel jugement de conscience est en opposition patente avec la doctrine de l'Église (Cf. Code de Droit Canonique, canon 978 § 2). Ils doivent aussi rappeler cette doctrine dans l'enseignement qu’ils donnent à tous les fidèles qui leur sont confiés".

Conseil pontifical pour les textes législatifs, Déclaration relative à l'admissibilité des divorcés remariés à la sainte communion, 24 juin 2000 :

“Le Code de droit canonique établit que «les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine, et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion» (canon 915). Ces dernières années, quelques auteurs ont soutenu, s’appuyant sur divers raisonnements, que ce canon ne concernait pas les divorcés remariés. […]

"Face à ce prétendu contraste entre la discipline du Code de 1983 et les enseignements constants de l’Église en la matière, ce Conseil Pontifical, d’accord avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et avec la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, déclare ce qui suit :

"1. La prohibition que fait ledit canon, par nature, dérive de la loi divine et transcende le contexte des lois ecclésiastiques positives : celles-ci ne peuvent introduire de changements législatifs qui s’opposent à la doctrine de l’Église. Le texte de l’Écriture auquel se réfère sans cesse la tradition ecclésiale est celui de Saint Paul : «C’est pourquoi quiconque mange le pain ou boit le calice du Seigneur indignement, se rend coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun s’examine donc soi-même et mange ensuite de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans reconnaître le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation» (1 Cor 11, 27-29. Cf. Concile de Trente, Décret relatif au sacrement de l’Eucharistie : DH 1646-1647, 1661)".

Le Catéchisme de l’Église Catholique, lui aussi, “réaffirme la pratique constante et universelle, «fondée sur la Sainte Écriture, de ne pas admettre à la Communion eucharistique les divorcés remariés»” et “les enseignements constants de l’Église en la matière” :

CEC 1650 : «Nombreux sont aujourd’hui, dans bien des pays, les catholiques qui ont recours au divorce selon les lois civiles et qui contractent civilement une nouvelle union. L’Église maintient, par fidélité à la parole de Jésus Christ ("Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère à l’égard de la première ; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère" : Mc 10, 11-12), qu’elle ne peut reconnaître comme valide une nouvelle union, si le premier mariage l’était. Si les divorcés sont remariés civilement, ils se trouvent dans une situation qui contrevient objectivement à la loi de Dieu. Dès lors ils ne peuvent pas accéder à la communion eucharistique, aussi longtemps que persiste cette situation. Pour la même raison ils ne peuvent pas exercer certaines responsabilités ecclésiales. La réconciliation par le sacrement de pénitence ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, et se sont engagés à vivre dans une continence complète».


Conclusions du § A.

Le § 122 de l’"Instrumentum laboris" admet la possibilité de ce qui, pour un catholique, est tout à fait impossible. L’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle est présenté comme une possibilité légitime, alors que, au contraire, cette possibilité a déjà été définie comme illicite par le magistère antérieur (FC, CdF 1994, CEC, C. Pont. Textes Législatifs) ; elle est présentée comme une possibilité non seulement tout à fait théorique (en raisonnant “per impossibile”) mais réelle, alors que, au contraire, l’unique possibilité réelle pour un catholique en cohérence avec la Vérité révélée est d’affirmer l’impossibilité pour les divorcés remariés d’accéder de manière licite à la communion sacramentelle. La question est présentée comme étant ouverte au point de vue théologique, alors qu’elle est déjà close aux points de vue doctrinal et pastoral (Ibidem) ; elle est présentée comme si l’on partait de rien en ce qui concerne le magistère antérieur, alors que, au contraire, le magistère antérieur s’est prononcé avec tellement d’autorité que les discussions à ce sujet ne sont plus admises (Ibidem).

Si quelqu’un s’obstinait à vouloir rediscuter ce qui est donné à croire comme révélé par l’Église, en formulant des hypothèses qui sont incompatibles avec le dogme, il inciterait les fidèles à un doute volontaire en matière de foi.


B. – Utilisation inappropriée du Catéchisme de l’Église Catholique, dont sont tirés de manière erronée des arguments visant à étayer une forme d’éthique de la situation


"La question doit encore être approfondie, en ayant bien présente à l’esprit la distinction entre la situation objective de péché et les circonstances atténuantes, étant donné que «l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées» par divers «facteurs psychiques ou sociaux» (CEC, 1735)".

Ces dernières lignes du § 122 de l’"Instrumentum laboris" renvoient au § 1735 du Catéchisme de l’Église Catholique pour étayer "la distinction entre situation objective de péché et circonstances atténuantes", en vue d’une éventuelle admission des "divorcés remariés" aux sacrements. Que dit, en réalité, le § 1735 du Catéchisme ? Lisons-le dans son intégralité :

“L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux".

Et maintenant essayons d’expliquer ce texte : imaginons le cas d’une pauvre jeune femme, vivant en Inde ou en Chine, qui est stérilisée parce qu’elle a subi des pressions, ou celui d’une jeune femme d’aujourd’hui, en Italie, qui est incitée à avorter par ses parents et par son fiancé... Dans ces cas-là, l’imputabilité est certainement diminuée ou annulée : non pas directement (simpliciter) à cause des tristes circonstances, mais en raison du caractère imparfait de l'acte : pour donner lieu à un jugement moral, un acte – un acte humain, pour être plus précis – doit avoir été commis librement et consciemment.

Aujourd’hui, même en Italie, en raison de la mauvaise éducation que l’on reçoit dès l’école maternelle, une jeune femme peut très bien ne pas se rendre compte que l’avortement est un homicide : de plus, elle pourrait être psychologiquement fragile et ne pas avoir la force de caractère nécessaire pour résister à tout et à tous. Il est clair que sa responsabilité morale est atténuée.

Prenons un autre cas : celui d’un divorcé, remarié civilement, qui a retrouvé la foi après la mise en place de sa nouvelle vie : supposons qu’il ait été abandonné par son épouse, qu’il se soit remarié en ayant l’idée erronée de constituer une nouvelle famille, et qu’il ne puisse plus retourner auprès de sa première épouse, la seule vraie (peut-être celle-ci vit-elle avec un autre homme et a-t-elle des enfants de lui). Ce frère, bien qu’il prie et participe activement à la vie de sa paroisse, bien qu’il soit apprécié par son curé et par tous les fidèles, bien qu’il soit conscient de son état de péché et qu’il ne s’obstine pas à vouloir le justifier, vit more uxorio avec la femme qu’il a épousée civilement, parce qu’il ne parvient pas à vivre avec elle comme frère et sœur. Dans ce cas-là, la décision de s’unir à la nouvelle épouse est un acte parfaitement libre et conscient, auquel ce qui est indiqué dans le § 1735 du Catéchisme de l’Église Catholique ne peut absolument pas s’appliquer.

En effet le Catéchisme lui-même enseigne, au § 1754 :

"Les circonstances ne peuvent en elles-mêmes modifier la qualité morale des actes eux-mêmes ; elles ne peuvent rendre ni bonne, ni juste une action en elle-même mauvaise".

Et dans l’encyclique "Veritatis splendor", Jean-Paul II affirmait, au § 115 :

"En fait, c'est la première fois que le Magistère de l'Église fait un exposé d'une certaine ampleur sur les éléments fondamentaux de cette doctrine et qu'il présente les raisons du discernement pastoral qu'il est nécessaire d'avoir dans des situations pratiques et des conditions culturelles complexes et parfois critiques.

"À la lumière de la Révélation et de l'enseignement constant de l'Église, spécialement de celui du Concile Vatican II, j'ai rappelé brièvement les traits essentiels de la liberté, les valeurs fondamentales liées à la dignité de la personne et à la vérité de ses actes, de manière à ce que l'on puisse reconnaître, dans l'obéissance à la loi morale, une grâce et un signe de notre adoption dans le Fils unique (cf. Ep 1, 4-6). En particulier, la présente encyclique offre des évaluations en ce qui concerne certaines tendances contemporaines de la théologie morale. Je vous en fais part maintenant, obéissant à la parole du Seigneur qui a confié à Pierre la charge d'affermir ses frères (cf. Lc 22, 32), pour éclairer et faciliter notre commun discernement.

"Chacun de nous sait l'importance de la doctrine qui constitue l'essentiel de l'enseignement de la présente encyclique et qui est rappelée aujourd'hui avec l'autorité du Successeur de Pierre. Chacun de nous peut mesurer la gravité de ce qui est en cause, non seulement pour les individus, mais encore pour la société entière, avec la réaffirmation de l'universalité et de l'immutabilité des commandements moraux, et en particulier de ceux qui proscrivent toujours et sans exception les actes intrinsèquement mauvais".


Conclusions du § B.

Ce que dit saint Jean-Paul II est sans équivoque : avec son autorité de successeur de Pierre, il réaffirme l'universalité et l'immutabilité des commandements moraux, en particulier de ceux qui interdisent en toutes circonstances et sans exception les actes intrinsèquement mauvais. De plus il réfute la séparation artificielle et fausse établie par ceux qui affirment qu’ils laissent sans changements la doctrine immuable, mais qui ensuite veulent concilier l'inconciliable, autrement dit ceux qui se comportent, au point de vue de la pastorale, d’une manière qui n’est pas cohérente avec la doctrine elle-même.

En effet le souverain pontife lui-même n’a pas écrit l'encyclique comme un exercice de spéculation intellectuelle sans lien avec le monde, mais il a voulu proposer les raisons du discernement pastoral nécessaire dans des situations concrètes et culturelles complexes et parfois critiques.

Un divorcé remarié, tel que celui qui a été décrit dans l’exemple que l’on vient de citer (cas qui n’est absolument pas rare), doit certainement être aimé, suivi, accompagné vers sa conversion complète et c’est seulement alors qu’il pourra recevoir la sainte Eucharistie. Cette conversion doit être annoncée comme réellement possible avec l’aide de la grâce, avec la patience et la miséricorde de Dieu, sans contrevenir à une vérité indiscutable de notre foi, selon laquelle on ne peut pas recevoir la sainte Communion si on est en état de péché mortel.


C. – Un argument qui n’est pas "ad rem"


"… cas irréversibles et liés à des obligations morales envers les enfants qui viendraient à subir des souffrances injustes".

Le fait d’être admis aux Sacrements n’a rien à voir avec les situations irréversibles, dans lesquelles il n’est plus possible de reconstituer le premier et véritable mariage.

Dans ces situations, la principale obligation morale que les divorcés remariés ont envers leurs enfants est de vivre dans la grâce de Dieu, afin de pouvoir mieux les éduquer ; le fait de les admettre ou de ne pas les admettre aux sacrements n’a rien à voir avec leurs obligations envers leurs enfants. À moins que l’on ne veuille nier que, au contraire, l’Église “avec une ferme confiance croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et qui continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité” (Familiaris consortio, 84).


[…]


3 – "INSTRUMENTUM LABORIS" ET ATTENTION PORTÉE AUX PERSONNES AYANT DES TENDANCES HOMOSEXUELLES : LACUNES ET SILENCES


L'attention pastorale portée aux personnes ayant des tendances homosexuelles n’est certainement pas une nouveauté dans le magistère de l’Église. L'"Instrumentum laboris", par rapport à la "Relatio finalis" de 2014, met fin à la lacune la plus grave de ce dernier document, en portant davantage d’attention aux familles qui comprennent des personnes homosexuelles (familles presque complètement oubliées dans la "Relatio"). Une recommandation, même juste, d’éviter les discriminations injustes envers les personnes ayant des tendances homosexuelles, en faisant à peine allusion à leurs familles, est presque un "off-topic", dans un synode consacré à la famille.

Dans la rédaction de l'"Instrumentum laboris", d’une part il y a un paragraphe (le § 131) qui a été ajouté et qui recommande de porter attention à ces noyaux familiaux, mais d’autre part il n’y a pas trace d’indications importantes et fondamentales qui aient été réaffirmées par le Magistère ordinaire à ce sujet.

Nous considérons que, dans un synode consacré à la famille, traiter le problème de l’homosexualité en se bornant à dire qu’ il ne faut pas traiter mal les homosexuels et qu’il ne faut pas laisser leurs familles seules, constitue un péché par omission.

Voici le texte en question:

"L’attention pastorale envers les personnes ayant une tendance homosexuelle

"130. (55) Dans certaines familles, des personnes ont une orientation homosexuelle. À cet égard, nous nous sommes interrogés sur l’attention pastorale à adopter face à ces situations, en nous référant à l’enseignement de l’Église : «Il n'y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille». Néanmoins, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillis avec respect et délicatesse. «À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste» (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 4).

"131. Il est réaffirmé que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec sensibilité et délicatesse, aussi bien dans l’Église que dans la société. Il serait souhaitable que les projets pastoraux diocésains réservent une attention spécifique à l’accompagnement des familles où vivent des personnes ayant une tendance homosexuelle et à ces mêmes personnes.

"132. (56) Il est totalement inacceptable que les Pasteurs de l’Église subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux subordonnent leurs aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “mariage” entre des personnes du même sexe".

Il nous semble que le texte ci-dessus peut faire l’objet des observations que nous formulons ci-dessous.


Lacunes et silences


Étant donné que nous sommes saintement exhortés à nous mettre dans la “situation d’un hôpital de campagne qui convient si bien à l’annonce de la miséricorde de Dieu”, il est opportun de rappeler que, dans tout hôpital qui se respecte, les médecins accomplissent leur devoir quand : 1) ils diagnostiquent la maladie, 2) ils administrent les soins, 3) ils suivent le patient jusqu’à sa guérison ; de plus l’Église, “connaissant les dangers d'une épidémie de peste”, tout en “se consacrant à la guérison de ceux qui en sont atteints”, “cherche à protéger à la fois elle-même et les autres de cette infection”.

Réduire l’œuvre de l’Église (ou ne rien dire de tout le reste) au fait d’accueillir les personnes ayant des tendances homosexuelles avec “respect et délicatesse” peut être assimilé tout au plus – pour rester dans la métaphore de l’hôpital de campagne – à des soins palliatifs.

De plus, se borner à rappeler que toute marque de discrimination injuste doit être évitée, sans rien dire d’autre, peut donner l’impression que l’on s’aligne sur la propagande anti-«homophobie», dont nous savons très bien qu’il s’agit d’un moyen détourné d’introduire dans les législations des normes funestes et dans les consciences l’acceptation de la théorie du "genre".

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi faisait sagement observer, en 1986, qu’“une des tactiques utilisées consiste à affirmer, d'un ton de protestation, que toute critique ou réserve à l'égard des personnes homosexuelles, de leur activité et de leur style de vie, est purement et simplement une forme de discrimination injuste”.

Lorsque l’on parle de discrimination injuste envers les personnes homosexuelles, il est donc opportun d’expliquer également, de manière claire, ce qu’est vraiment la discrimination injuste et ce qu’est, au contraire, la nécessaire dénonciation du mal.

C’est la même Congrégation qui rappelait également que “l'éloignement par rapport à l'enseignement de l'Église ou le silence à son sujet n'est, dans un effort de prise en charge pastorale, ni la marque d'un vrai sens de la responsabilité ni celle d'un véritable ministère pastoral. Seul ce qui est vrai peut finalement être pastoral”.


1 – Nous considérons qu’il faut diagnostiquer clairement la maladie, comme l’a fait, par exemple, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, en 2003 ; voyons comment la question de la discrimination injuste est traitée dans un contexte très clair :

“Les actes homosexuels, en effet, «ferment l'acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d'une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d'approbation en aucun cas» (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 2357).

"Dans l'Écriture Sainte, les relations homosexuelles «sont condamnées comme des dépravations graves... (cf. Rm 1, 24-27 ; 1 Cor 6, 10 ; 1 Tm 1, 10). Ce jugement de l'Écriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il confirme que les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés» (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration 'Persona humana', 29 décembre 1975, n° Cool.

"Le même jugement moral se retrouve chez beaucoup d'écrivains ecclésiastiques des premiers siècles (Cf. par exemple saint Polycarpe,  Lettre aux Philippiens, V, 3 ; saint Justin, Première Apologie, 27, 1-4 ; Athénagoras, Supplique au sujet des chrétiens, 34) et a unanimement été accepté par la Tradition catholique.

"Néanmoins, selon l'enseignement de l'Église, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles «doivent être accueillis avec respect, compassion, délicatesse. À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste» (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 2358 ; cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles, 1er octobre 1986, n° 10). Ces personnes sont en outre appelées comme les autres chrétiens à vivre la chasteté (Cf. Catéchisme de l’Église Catholique, n° 2359 ; Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles, 1er octobre 1986, n° 12). Mais l'inclination homosexuelle est «objectivement désordonnée» (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 2358) et les pratiques homosexuelles sont des «péchés gravement contraires à la chasteté» (Ibid., n° 2396)”.

De plus il faut admettre la possibilité du péché de la part de personnes ayant des tendances homosexuelles, en n’excluant pas la confession en tant qu’aide surnaturelle parfois nécessaire :

“De toute façon, on doit éviter la supposition, injustifiée et dégradante, que le comportement homosexuel des personnes homosexuelles est toujours et absolument compulsif, et dès lors irresponsable. En réalité, il faut aussi reconnaître à ceux qui ont une tendance homosexuelle la liberté fondamentale qui caractérise la personne humaine et lui confère sa dignité particulière. En raison de cette liberté, comme en tout renoncement au mal, l'effort humain, éclairé et soutenu par la grâce de Dieu, pourra leur permettre d'éviter l'activité homosexuelle”.

L’amour se manifeste aussi en dévoilant la fausseté de certaines perspectives de bonheur :

“Comme dans tout désordre moral, l'activité homosexuelle entrave la réalisation et la satisfaction personnelle, parce qu'elle est contraire à la Sagesse créatrice de Dieu. En rejetant des opinions erronées concernant l'homosexualité, l'Église ne limite pas, mais défend plutôt la liberté et la dignité de la personne entendues d'une façon réaliste et authentique”.


2 - En deuxième lieu il est nécessaire de prescrire le traitement :

a) en prévenant les infections de l’esprit du monde…

“… Ainsi ceux qui se trouvent dans cette condition devraient-ils faire l'objet d'une sollicitude pastorale particulière, afin qu'ils ne soient pas enclins à croire que l'actualisation de cette tendance dans les relations homosexuelles est une option moralement acceptable”.

“[L'Église] s'inquiète sincèrement aussi de tous ceux qui ne se sentent pas représentés par les mouvements en faveur de l'homosexualité, comme de ceux qui pourraient être tentés de croire à leur propagande trompeuse”.

b) … en recourant également aux sciences humaines : le traitement prescrit ne doit pas être uniquement à caractère moral : de même que l’Église, afin de favoriser la bonne pratique du mariage, soutient la création de centres de consultations où sont enseignées les méthodes naturelles, de même il est opportun que l’Église favorise toutes les formes de soutien psychologique qui ont été proposées au cours de ces dernières années, avec un succès encourageant :

“En particulier, les Évêques auront à cœur de soutenir par les moyens à leur disposition le développement de formes spécialisées de pastorale des personnes homosexuelles, ce qui peut comporter, tout en restant dans la pleine fidélité à la doctrine catholique, la contribution des sciences psychologiques, sociologiques et médicales”.

c) … et en inspirant l’espérance : il est également nécessaire d’accompagner les personnes qui ont des tendances homosexuelles dans un itinéraire culturel visant à démasquer toutes les théories homosexualistes (telles que la théorie du "genre") et les slogans comme "on naît homosexuel" ; ce slogan assoupit la conscience des personnes qui veulent rester dans l’homosexualité et il ôte l’espérance à ceux qui voudraient en sortir.


3 – En troisième lieu, il faut suivre le patient jusqu’à sa guérison, c’est-à-dire jusqu’à la vie de grâce et à la sainteté elle-même ; toute chose, abstraction faite de la foi, qui est appelée malaise, est – pour le croyant – une occasion providentielle de se sanctifier: "Diligentibus Deum, omnia cooperantur in bonum" [Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu] (Rm 8, 28). Sur ce point aussi, nous ne trouvons pas de formulation meilleure que celle de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi :

“Que doit faire, dès lors, une personne homosexuelle qui cherche à suivre le Seigneur ? Fondamentalement, ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, en unissant au sacrifice de la croix du Seigneur les souffrances et les difficultés qu'elles peuvent éprouver du fait de leur condition. Pour le croyant, la croix est un sacrifice fécond puisque de cette mort surgissent la vie et la rédemption. Même si on peut prévoir la dérision dont sera l'objet, chez certains, cette invitation à porter la croix et à comprendre de cette manière la souffrance du chrétien, il convient de se rappeler que telle est la voie du salut pour tous ceux qui suivent le Christ.

"En réalité ce n'est là rien d'autre que l'enseignement de l'Apôtre saint Paul quand, s'adressant aux Galates, il leur dit que l'Esprit produit dans la vie du fidèle : "amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi" et plus loin il ajoute : "Ceux qui sont au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs" (Ga 5, 22. 24).

"Néanmoins il est facile de mal comprendre cette invitation, en la considérant seulement comme un effort inutile de renoncement à soi. La croix est un renoncement à soi, mais dans l'abandon à la volonté de Dieu lui-même qui de la mort fait surgir la vie et rend ceux qui mettent leur confiance en lui capables de pratiquer la vertu au lieu du vice.

"Pour célébrer en vérité le Mystère Pascal, il est nécessaire de laisser celui-ci s'imprimer dans le tissu de la vie quotidienne. Refuser le sacrifice de sa propre volonté dans l'obéissance à la volonté du Seigneur, c'est en réalité faire obstacle au salut. De même que la Croix est au cœur de la manifestation de l'amour rédempteur de Dieu pour nous en Jésus, la façon dont des hommes et des femmes homosexuels se conforment au sacrifice du Seigneur par le renoncement à soi constituera pour eux une source de don de soi qui les sauvera d'une forme de vie risquant constamment de les détruire.

"Les personnes homosexuelles sont appelées, comme tout chrétien, à vivre la chasteté. Si elles s'attachent assidûment à comprendre la nature de l'appel personnel de Dieu à leur égard, elles seront en état de célébrer plus fidèlement le sacrement de pénitence et de recevoir la grâce du Seigneur qui y est généreusement offerte, pour pouvoir, en le suivant, se convertir plus pleinement”.


4 - Enfin chercher à se protéger et à protéger les autres de cette infection :

“La conscience morale exige d'être, en chaque occasion, témoin de la vérité morale intégrale à laquelle sont contraires aussi bien l'approbation des relations homosexuelles que la discrimination injuste vis-à-vis des personnes homosexuelles. Seront donc utiles des interventions discrètes et prudentes, dont le contenu pourrait, par exemple, être le suivant : clarifier l'usage instrumental ou idéologique que l'on peut faire de cette tolérance ; affirmer clairement le caractère immoral de ce type d'union ; rappeler à l'État la nécessité de contenir le phénomène dans des limites qui ne mettent pas en danger le tissu de la moralité publique et surtout de ne pas exposer les jeunes générations à une conception erronée de la sexualité et du mariage qui les priverait des défenses nécessaires et qui contribuerait, en outre, à la diffusion du phénomène lui-même”.


Conclusions


Le rappel du thème de l’aide à apporter aux familles qui ont des enfants à tendances homosexuelles donne l’occasion de se demander pourquoi ce thème est mentionné, plutôt que celui de l’aide face à d’autres difficultés qui sont beaucoup plus répandues dans les familles ; de plus la thématique est formulée de telle sorte que l’on glisse du problème de la famille à celui des personnes homosexuelles tout-court, "off topic" par rapport au véritable objet du synode.

De plus, même si le paragraphe en question doit se limiter quantitativement à quelques lignes, il omet de rappeler les véritables problématiques liées à la pastorale des personnes homosexuelles ; ce silence est d’autant plus coupable que l’idéologie du "genre" progresse actuellement de manière inquiétante.

[...]

__________


Le document de base du synode, objet des "Observations" :

> Instrumentum laboris

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

__________


Les derniers trois articles de www.chiesa:

28.9.2015
> La parole est au synode. Mais c’est François qui prendra les décisions
Derniers échanges de coups avant l’ouverture des travaux. L'inconnue que constituent les procédures. Les appels au pape. Parce que, en fin de compte, c’est lui seul qui tirera les conclusions

22.9.2015
> Bergoglio aux États-Unis pour la première fois
Il y est attendu par un peuple catholique qui est plus nombreux que ce que font apparaître les registres. Et qui, d’autre part, est très influencé, en matière de mariage et d’homosexualité, par les courants "liberal". Et cela à un moment où le synode est tout proche

17.9.2015
> Journal du Vatican / Présences, absences, surprises pour le synode tout proche
Qui figure et qui ne figure pas parmi les pères synodaux choisis personnellement par le pape François. Parmi les exclus, le cardinal Antonelli. La Belgique et la Grèce étrangement surreprésentées. Une nouvelle organisation des travaux synodaux, dans laquelle le rapport intermédiaire est supprimé

__________


Pour d'autres informations et commentaires, voir le blog que tient Sandro Magister, uniquement en italien:

> SETTIMO CIELO

Les trois derniers titres:

Omosessuali sulla soglia del sinodo. Due appuntamenti romani

C'è un clandestino in volo col papa: il "divorzio cattolico"

Il fuori programma del papa con le Piccole Sorelle dei Poveri


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29.9.2015

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Petit commentaire : C'est très long à lire, on le concède... mais tout de même instructif.

Bon discernement. Bon courage, et que Dieu nous bénisse !
Françoise.

L'heure est grave. Entre_10

Vague impression de "naviguer" entre deux mondes ! ... le calme avant la tempète, perhaps ... Wait and see !


En tout cas, prions !

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