Place des laïcs...

Bonsoir à tous,

Votre avis m'intéresse concernant la place des laïcs dans l'Eglise car je trouve que celle-ci est parfois très difficile à trouver. En effet, comment concilier le devoir d'obéissance au prêtre de sa paroisse et l'appel adressé à tout fidèle de faire grandir le corps mystique de Jésus (l'Eglise) dans l'Amour, la charité et le restpect?
Ainsi, dans ma paroisse le prêtre accepte pour la profession de foi des enfants "ingérables" et qui affirment une semaine avant la célébration qu'ils ne croient pas en Dieu. Devant cette ineptie totale, nous lui avons parlé et il fait comme si de rien n'était. Nous sommes découragés et à par prier, que faire??? Nous avons le souci de ne pas semer la zizanie mais ce non respect envers le Seigneur et son Eglise nous meurtrit.
Je suis consciente que ce n'est pas aux laïcs de tout régimenter, mais parfois il est très difficile de prendre des initiatives et de savoir dans quelle mesure elles sont inspirées par l'Esprit-Saint.
Merci pour d'avance pour vos éclaircissements

Fratenellement

Annette

(je voulais écrire "respect" :faute de frappe)
Annette

La grandeur de la fonction des laïcs dans l'Eglise est exprimée par les textes de Vatican II.Cette fonction porte des fruits si la place des laïcs correspond à ce que veut l'Eglise.Ils doivent transmettre la foi,cathéchisme ou autres occasions:ils ont un rôle dans la liturgie mais sans remplacer le prêtre ou les ministres ordonnés.P.ex.ils ne doivent pas prêcher.
Au sujet des enfants "ingérables",il ne faut par confondre leur foi avec leur discipline ou indiscipline.Le fait qu'ils sont assidus au cathéchisme est déjà un acte positif.Par contre,j'ai connu le cas ou des petits musulmans avaient enboité le pas aux petits du cathéchisme.Ils ne doivent pas être admis à la communion.C'est normal.

Bonsoir Majuscule,
Dans la situation que j'évoque, les enfants "confiés" aux catéchistes sont dissipés à la limite du tolérable mais là n'est pas le problème le plus gênant. A quelques jours de leur profession de foi, ils affirment qu'ils ne croient pas en Dieu et que leur parents non plus. Le prêtre est au courant et accepte quand même qu'ils fassent leur communion! J'ai assisté à la dernière séance de caté avant la célébration car mon amie catéchiste m'avait demandé de venir parler de Tim Guénard que j'avais rencontré. C'était affligeant. Pas moyen d'avoir un peu d'attention, des blasphèmes et la catéchiste complètement impuissante. Le prêtre conscient de ce problème a convié les parents au, début de l'année, à participer aux séances de caté une fois par mois et pratiquement aucun n'est venu durant toute l'année. Voilà pourquoi je dis que nous laïcs sommes très limités pour empêcher une telle ineptie si l'Eglise accepte tout, si elle accepte une telle mascarade qui en fait, est pour elle un véritable poison. Nous petits laïcs que nous sommes aimerions pouvoir dire aux gens "Les portes de l'Eglise sont grandes ouvertes pour accueillir votre enfant pour sa profession de foi mais il faut pour condition essentielle qu'il croie en Dieu." On aurait envie de dire qu'il ne faut pas prendre les gens pour des ploucs de leur rappeler une telle évidence, mais on en est là devoir le faire hélas! Dans mon village, ça ne se fait même pas. Résultat, les communions sont basées sur le mensonge et la mascarade. Jésus doit en être très triste. QUE FAIRE nous les laïcs sans avoir le soutien du prêtre???????????????

Fraternellement

Annette

Bonjour,

Est-ce la première communion ou la Communion solennelle ou profession de foi dont vous parlez?
La profession de foi n'existe pas ou plus (?) dans certains pays;ce n'est ni un sacrement ni une obligation.
Après tout les pratiquants renouvellent leur profession de foi lors de la veillée pascale.

Si j'étais à votre place ,je "rendrais mon tablier" .
On ne donne pas à boire à un âne qui n'a pas soif.
Les enfants qui ne croient pas ne devraient pas participer à une cérémonie qui
n' a pas de sens pour eux.





Amnnonciade

chère Annonciade,

Il s'agit de la profession de foi et en fait je n'ai plus accepté de faire le caté pour préparer les enfants depuis 5 ans. J'avais été horripilée par ce non- sens qui offense le seigneur et je m'étais retirée. C'est en allant présenter Tim Guénard aux enfants à la demande d'une catéchiste que j'ai pris conscience de l'ampleur de désastre et du non-sens qui persistait. J'ai suggéré à la catéchiste de "remettre son tablier". Je crois qu'elle est enfin décidée à le faire. Nous sentons la nécessité de "faire quelque chose" mais sans l'aval du prêtre qui accepte les futurs communiants qui se disent non-croyants , ce n'est pas facile.
Esprit-Saint, inspire-nous!

Fraternellement

Annette

Bonjour.
Je me souviens que dans mes années de cathéchisme,nous étions tous des diablotins et des pitres et très indignes de communier avec une foi vraiment embyonnaires.Et maintenant la présence eucharistique est l centre de ma vie...
l'Eucharistie n'a jamais été considérée selon le mérite mais comme remède de guérison et surtout au manque de foi.
Bon courage à celles qui enseignent!

Cher Majuscule-

Merci pour cette note d'espoir qui laisse espérer que nous ne "prêchons pas dans le désert"!
Mais voyez-vous, autant il me semble que l'Eglise doit être accueillante et ouverte, autant dans la situation que je décris précédemment, on donne les perles aux cochons. En acceptant de célébrer des communions pour des enfants qui se disent non-croyants ainsi que leurs parents, on marche sur la tête. Il y a un minimum de conviction à avoir sinon on rentre dans une mascarade qui contribue à donner l'image d'une Eglise sans consistance. C'est grave car comment voulez-vous que les gens aient envie de venir chercher un sens à la vie dans l'Eglise si celle-ci leur donne l'image d'une institution où tout se vaut : croire comme ne pas croire? Cela n'a plus aucun sens et me fait penser à du sel qui aurait perdu de sa saveur. Quel erreur me semble-t-il que de "tout" accepter par crainte de voir les églises se vider!!! Je suis persuadée qu'un peu de rigueur, qui dans ce cas ne serait que logique élémentaire, contribuerait à donner une image plus sérieuse de l'Eglise. Les gens seraient alors plus respectueux car ça ne ferait plus "guignol" et ne sonnerait plus faux. Ils seraient plus attirés par la profondeur de cette magnifique institution et la considéreraient à juste titre capable de répondre à leurs questions existentielles.
En disant cela, je ne dis pas que seuls les personnes ayant la foi solidement ancrée peuvent venir "dans l'Eglise", je pense simplement que lorsqu'il s'agit de s'engager solennellement (communion et autres), il faudrait un minimum d'authenticité et si ce n'est pas le cas, proposer un cheminement. Rien ne presse! (moi, j'ai fait ma confirmation à 33 ans!).

Fraternellement

Annette

Imaginez que vous faites le cathéchisme à Saint Paul lorsqu'il avait 12 ans!Quel esprit rebelle,remettant tout en question,indiscipliné...
Et regardez les pires ennemis de l'Eglise aujourd'hui...Très souvent d'anciens enfants de choeur ou d'anciens élèves des collèges catholiques (comme Mitterrand) et qui se sont retournés!
Il faut semer,semer,semer...C'est Dieu qui agit.

Il y a moyen de semer en exigeant un minimum de respect! D'ailleurs, semer dans une ambiance de sacrilège "toléré" n'est pas sain et ce que l'on sème alors ne peut ressembler qu'à de l'ivraie!
(Pour info), dans ma paroisse, la dernière : à la messe des jeunes, un ado a voulu mettre l'hostie dans sa poche prétextant qu'il n'en aimait pas le goût! Eh bien moi, je dis "stop!". Il ne faut pas confondre l'exigence de respect avec du rejet et de la fermeture de la part de l'Eglise svp!!!

Annette