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| au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine | |
| | Auteur | Message |
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fuya Assidu
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| Sujet: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 10:36 | |
| Au Vatican, Nicolas Sarkozy deviendra chanoine (Europe1, 20/12/2007, 09h00) Poster sur mon blog Messenger Envoyer par email 2 extraits audio 14 commentaires Nicolas Sarkozy est attendu ce jeudi à Rome où il doit notamment rencontrer Benoit XVI. Comme le veut la tradition, le nouveau chef de l'Etat français sera fait "chanoine de la Basilique St Jean de Latran". Ce sera une occasion pour le président de réaffirmer son attachement à la "question spirituelle". Du côté du Vatican, on espère surtout que la vie privée de Nicolas Sarkozy ne sera pas source de polémique. "Si Saint Jean-Baptiste l'avait accueilli, il lui aurait dit ses quatre vérités" : la venue de Nicolas Sarkozy, divorcé, s'affichant avec sa nouvelle petite amie, serait vue comme une provocation par les dignitaires de l'Eglise catholique selon Mgr Tzzino qui prépare ce voyage. Mais l'arrivée du président français en visite officielle est elle attendue au Vatican, où le chef de l'Etat doit notamment rencontrer le pape Benoit XVI et devenir à son tour "chanoine honoraire de la Basilique St Jean de Latran", le siège de l'évêché de Rome. Une tradition et un honneur réservés aux plus hauts dirigeants français et ce depuis Henri IV. Seuls Georges Pompidou et François Mitterrand ne se sont pas rendus au Vatican pour recevoir ce titre qui équivaut au droit d'entrer à cheval dans la basilique. Ce déplacement d'une journée sera "l'occasion pour le président de redire son respect et son attachement, non à une religion en particulier, même si bien entendu la religion chrétienne tient une place importante en France de par l'histoire et l'actualité, mais de façon générale, à la question spirituelle, puisqu'il a toujours considéré qu'elle était au coeur de la vie de nos concitoyens, quelle que soit leur confession" a expliqué avec précaution le porte-parole de l'Elysée David Martinon. Avant de faire remarquer que le Vatican était "un partenaire qui compte et c'est un allié de poids pour un grand nombre de sujets" dont le Liban ou le conflit au Proche-Orient. Nicolas Sarkozy poursuivra sa visite officielle avec une rencontre avec le président italien Giorgio Napolitano, puis avec le président du conseil italien, Romano Prodi et le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Au menu de leurs discussions : le projet d'Union méditerranéenne, proposé à l'origine par Nicolas Sarkozy. Le président français souhaite que la Turquie y joue un rôle central, au lieu d'adhérer à l'Union européenne. | |
| | | fuya Assidu
Nombre de messages : 741 Age : 45 Localisation : france
| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 10:39 | |
| chanoine (nom masculin)</B> Ecclésiastique qui, attaché à une église cathédrale ou collégiale, est membre du conseil d'un évêque. | |
| | | majuscule soleil Assidu
Nombre de messages : 792 Localisation : chatanooga
| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 11:09 | |
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eh ouiSur la planète Mars,on n'a pas ce genre de problèmes. Après la liberté de travail du Dimanche,(sauf necessité car le pilote de ligne arrêtant son avion en plein vol le samedi soir à minuit s'expose à quelques déboires!),nous le voyons à Disneyland et non pas au Louvre... Et maintenant: - Citation :
- Nicolas Sarkozy sera fait "chanoine d'honneur" au Vatican
Reuters - Jeudi 20 décembre, 07h14Nicolas Sarkozy sera ce jeudi en visite officielle au Vatican, où il doit être intronisé "chanoine d'honneur de Saint-Jean de Latran", un titre décerné aux plus hauts dirigeants français, rois compris, depuis Henri IV. Espérons que la chanoinesse aura la bonne idée de visiter le Colisée pendant ce temps-là. On n'imagine pas Pompidou dans cette situation.Ce président se veut visiblement "à l'américaine" à l'image du Cow-boy Reagan et du libertaire Carter! | |
| | | Leodia Rang: Administrateur
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| Sujet: Le discours de Nicolas Sarkosy Jeu 20 Déc 2007, 18:10 | |
| - Citation :
- Discours de Nicolas Sarkozy au Palais du Latran
Rome, Palais du Latran, jeudi 20 décembre 2007 Source : Elysée
***
Messieurs les cardinaux, Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Permettez-moi d’adresser mes premières paroles au cardinal Ruini, pour le remercier très chaleureusement de la cérémonie qu’il vient de présider. J’ai été sensible aux prières qu’il a bien voulu offrir pour la France et le bonheur de son peuple. Je veux le remercier également pour l’accueil qu’il m’a réservé dans cette cathédrale de Rome, au sein de son chapitre.
Je vous serais également reconnaissant, Eminence, de bien vouloir transmettre à sa Sainteté Benoît XVI mes sincères remerciements pour l’ouverture de son palais pontifical qui nous permet de nous retrouver ce soir. L’audience que le Saint Père m’a accordée ce matin a été pour moi un moment d’émotion et de très grand intérêt. Je renouvelle au Saint Père l’attachement que je porte à son projet de déplacement en France au deuxième semestre de l’année 2008. En tant que Président de tous les Français, je suis comptable des espoirs que cette perspective suscite chez mes concitoyens catholiques et dans de nombreux diocèses. Quelles que soient les étapes de son séjour, Benoît XVI sera le bienvenu en France.
***
En me rendant ce soir à Saint-Jean de Latran, en acceptant le titre de chanoine d’honneur de cette basilique, qui fut conféré pour la première fois à Henri IV et qui s’est transmis depuis lors à presque tous les chefs d’Etat français, j’assume pleinement le passé de la France et ce lien si particulier qui a si longtemps uni notre nation à l’Eglise.
C’est par le baptême de Clovis que la France est devenue Fille aînée de l‘Eglise. Les faits sont là. En faisant de Clovis le premier souverain chrétien, cet événement a eu des conséquences importantes sur le destin de la France et sur la christianisation de l’Europe. A de multiples reprises ensuite, tout au long de son histoire, les souverains français ont eu l’occasion de manifester la profondeur de l’attachement qui les liait à l’Eglise et aux successeurs de Pierre. Ce fut le cas de la conquête par Pépin le Bref des premiers Etats pontificaux ou de la création auprès du Pape de notre plus ancienne représentation diplomatique.
Au-delà de ces faits historiques, c’est surtout parce que la foi chrétienne a pénétré en profondeur la société française, sa culture, ses paysages, sa façon de vivre, son architecture, sa littérature, que la France entretient avec le siège apostolique une relation si particulière. Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes. Et la France a apporté au rayonnement du christianisme une contribution exceptionnelle. Contribution spirituelle et morale par le foisonnement de saints et de saintes de portée universelle : saint Bernard de Clairvaux, saint Louis, saint Vincent de Paul, sainte Bernadette de Lourdes, sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean-Marie Vianney, Frédéric Ozanam, Charles de Foucauld… Contribution littéraire et artistique : de Couperin à Péguy, de Claudel à Bernanos, Vierne, Poulenc, Duruflé, Mauriac ou encore Messiaen. Contribution intellectuelle, si chère à Benoît XVI, Blaise Pascal, Jacques Bénigne Bossuet, Jacques Maritain, Emmanuel Mounier, Henri de Lubac, René Girard… Qu’il me soit permis de mentionner également l’apport déterminant de la France à l’archéologie biblique et ecclésiale, ici à Rome, mais aussi en Terre sainte, ainsi qu’à l’exégèse biblique, avec en particulier l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem. Source : la croix à suivre
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Que les Coeurs Unis de Jésus et Marie nous protègent et nous guident.
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| | | Leodia Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 18:11 | |
| - Citation :
- Je veux aussi évoquer parmi vous ce soir la figure du cardinal Jean-Marie Lustiger qui nous a quittés cet été. Son rayonnement et son influence ont eux aussi très largement dépassé les frontières de la France. J’ai tenu à participer à ses obsèques car aucun Français n’est resté indifférent au témoignage de sa vie, à la force de ses écrits, au mystère de sa conversion. Pour tous les catholiques, sa disparition a représenté une grande peine. Debout à côté de son cercueil, j’ai vu défilé ses frères dans l’épiscopat et les nombreux prêtres de son diocèse, et j’ai été touché par l’émotion qui se lisait sur le visage de chacun.
***
Cette profondeur de l’inscription du christianisme dans notre histoire et dans notre culture, se manifeste ici à Rome par la présence jamais interrompue de Français au sein de la Curie, aux responsabilités les plus éminentes. Je veux saluer ce soir le cardinal Etchegaray, le cardinal Poupard, le cardinal Tauran, Monseigneur Mamberti, dont l’action honore la France.
Les racines chrétiennes de la France sont aussi visibles dans ces symboles que sont les Pieux établissements, la messe annuelle de la Sainte-Lucie et celle de la chapelle Sainte-Pétronille. Et puis il y a bien sûr cette tradition qui fait du Président de la République française le chanoine d’honneur de Saint-Jean de Latran. Saint-Jean de Latran, ce n’est pas rien. C’est la cathédrale du Pape, c’est la « tête et la mère de toutes les églises de Rome et du monde », c’est une église chère au cœur des Romains. Que la France soit liée à l’Eglise catholique par ce titre symbolique, c’est la trace de cette histoire commune où le christianisme a beaucoup compté pour la France et la France beaucoup compté pour le christianisme. Et c’est donc tout naturellement, comme le Général de Gaulle, comme Valéry Giscard d’Estaing, et plus récemment Jacques Chirac, que je suis venu m’inscrire avec bonheur dans cette tradition.
***
Tout autant que le baptême de Clovis, la laïcité est également un fait incontournable dans notre pays. Je sais les souffrances que sa mise en œuvre a provoquées en France chez les catholiques, chez les prêtres, dans les congrégations, avant comme après 1905. Je sais que l’interprétation de la loi de 1905 comme un texte de liberté, de tolérance, de neutralité est en partie une reconstruction rétrospective du passé. C’est surtout par leur sacrifice dans les tranchées de la Grande guerre, par le partage des souffrances de leurs concitoyens, que les prêtres et les religieux de France ont désarmé l’anticléricalisme ; et c’est leur intelligence commune qui a permis à la France et au Saint-Siège de dépasser leurs querelles et de rétablir leurs relations.
Pour autant, il n’est plus contesté par personne que le régime français de la laïcité est aujourd’hui une liberté : liberté de croire ou de ne pas croire, liberté de pratiquer une religion et liberté d’en changer, liberté de ne pas être heurté dans sa conscience par des pratiques ostentatoires, liberté pour les parents de faire donner à leurs enfants une éducation conforme à leurs convictions, liberté de ne pas être discriminé par l’administration en fonction de sa croyance.
La France a beaucoup changé. Les Français ont des convictions plus diverses qu’autrefois. Dès lors la laïcité s’affirme comme une nécessité et une chance. Elle est devenue une condition de la paix civile. Et c’est pourquoi le peuple français a été aussi ardent pour défendre la liberté scolaire que pour souhaiter l’interdiction des signes ostentatoires à l’école.
Cela étant, la laïcité ne saurait être la négation du passé. Elle n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû. Comme Benoît XVI, je considère qu’une nation qui ignore l’héritage éthique, spirituel, religieux de son histoire commet un crime contre sa culture, contre ce mélange d’histoire, de patrimoine, d’art et de traditions populaires, qui imprègne si profondément notre manière de vivre et de penser. Arracher la racine, c’est perdre la signification, c’est affaiblir le ciment de l’identité nationale, et dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire.
C’est pourquoi nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité enfin parvenue à maturité. Voilà le sens de la démarche que j’ai voulu accomplir ce soir à Saint-Jean de Latran. à suivre
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| | | Leodia Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 18:11 | |
| - Citation :
- Le temps est désormais venu que, dans un même esprit, les religions, en particulier la religion catholique qui est notre religion majoritaire, et toutes les forces vives de la nation regardent ensemble les enjeux de l’avenir et non plus seulement les blessures du passé.
Je partage l’avis du pape quand il considère, dans sa dernière encyclique, que l’espérance est l’une des questions les plus importantes de notre temps. Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté beaucoup d’idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s’est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives – que je ne mets évidemment pas sur le même plan - n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence.
Bien sûr, fonder une famille, contribuer à la recherche scientifique, enseigner, se battre pour des idées, en particulier si ce sont celles de la dignité humaine, diriger un pays, cela peut donner du sens à une vie. Ce sont ces petites et ces grandes espérances « qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin » pour reprendre les termes même de l’encyclique du Saint Père. Mais elles ne répondent pas pour autant aux questions fondamentales de l’être humain sur le sens de la vie et sur le mystère de la mort. Elles ne savent pas expliquer ce qui se passe avant la vie et ce qui se passe après la mort.
Ces questions sont de toutes les civilisations et de toutes les époques. Et ces questions essentielles n’ont rien perdu de leur pertinence. Bien au contraire. Les facilités matérielles de plus en plus grandes qui sont celles des pays développés, la frénésie de consommation, l’accumulation de biens, soulignent chaque jour davantage l’aspiration profonde des femmes et des hommes à une dimension qui les dépasse, car moins que jamais elles ne la comblent.
« Quand les espérances se réalisent, poursuit Benoît XVI, il apparaît clairement qu’en réalité, ce n’est pas la totalité. Il paraît évident que l’homme a besoin d’une espérance qui va au-delà. Il paraît évident que seul peut lui suffire quelque chose d’infini, quelque chose qui sera toujours ce qu’il ne peut jamais atteindre. […] Si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu’on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d’espérance ». Ou encore, comme l’écrivit Héraclite, « Si l’on n’espère pas l’inespérable, on ne le reconnaîtra pas ».
Ma conviction profonde, dont j’ai fait part notamment dans ce livre d’entretiens que j’ai publié sur la République, les religions et l’espérance, c’est que la frontière entre la foi et la non-croyance n’est pas et ne sera jamais entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, parce qu’elle traverse en vérité chacun de nous. Même celui qui affirme ne pas croire ne peut soutenir en même temps qu’il ne s’interroge pas sur l’essentiel. Le fait spirituel, c’est la tendance naturelle de tous les hommes à rechercher une transcendance. Le fait religieux, c’est la réponse des religions à cette aspiration fondamentale.
Or, longtemps la République laïque a sous-estimé l’importance de l’aspiration spirituelle. Même après le rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège, elle s’est montrée plus méfiante que bienveillante à l’égard des cultes. Chaque fois qu’elle a fait un pas vers les religions, qu’il s’agisse de la reconnaissance des associations diocésaines, de la question scolaire, des congrégations, elle a donné le sentiment qu’elle agissait parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Ce n’est qu’en 2002 qu’elle a accepté le principe d’un dialogue institutionnel régulier avec l’Eglise catholique. Qu’il me soit également permis de rappeler les critiques virulentes dont j’ai été l’objet au moment de la création du Conseil français du culte musulman. Aujourd’hui encore, la République maintient les congrégations sous une forme de tutelle, refuse de reconnaître un caractère cultuel à l’action caritative ou aux moyens de communication des Eglises, répugne à reconnaître la valeur des diplômes délivrés dans les établissements d’enseignement supérieur catholique alors que la Convention de Bologne le prévoit, n’accorde aucune valeur aux diplômes de théologie.
Je pense que cette situation est dommageable pour notre pays. Bien sûr, ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d’intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux. C’est une évidence.
Et puis je veux dire également que, s’il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité. Comme l’écrivait Joseph Ratzinger dans son ouvrage sur l‘Europe, « le principe qui a cours maintenant est que la capacité de l’homme soit la mesure de son action. Ce que l’on sait faire, on peut également le faire ». A terme, le danger est que le critère de l’éthique ne soit plus d’essayer de faire ce que l’on doit faire, mais de faire ce que l’on peut faire. C’est une très grande question.
Dans la République laïque, l’homme politique que je suis n’a pas à décider en fonction de considérations religieuses. Mais il importe que sa réflexion et sa conscience soient éclairées notamment par des avis qui font référence à des normes et à des convictions libres des contingences immédiates. Toutes les intelligences, toutes les spiritualités qui existent dans notre pays doivent y prendre part. Nous serons plus sages si nous conjuguons la richesse de nos différentes traditions.
C’est pourquoi j’appelle de mes vœux l’avènement d’une laïcité positive, c’est-à-dire une laïcité qui, tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout. Il ne s’agit pas de modifier les grands équilibres de la loi de 1905. Les Français ne le souhaitent pas et les religions ne le demandent pas. Il s’agit en revanche de rechercher le dialogue avec les grandes religions de France et d’avoir pour principe de faciliter la vie quotidienne des grands courants spirituels plutôt que de chercher à la leur compliquer.
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| | | Leodia Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 18:13 | |
| - Citation :
- Messieurs les cardinaux, Mesdames et Messieurs, au terme de mon propos, et à quelques jours de cette fête de Noël qui est toujours un moment où l’on se recentre sur ce qui est le plus cher dans sa vie, je voudrais me tourner vers ceux d’entre vous qui sont engagés dans les congrégations, auprès de la Curie, dans le sacerdoce et l’épiscopat ou qui suivent actuellement leur formation de séminariste. Je voudrais vous dire très simplement les sentiments que m’inspirent vos choix de vie.
Je mesure les sacrifices que représente une vie toute entière consacrée au service de Dieu et des autres. Je sais que votre quotidien est ou sera parfois traversé par le découragement, la solitude, le doute. Je sais aussi que la qualité de votre formation, le soutien de vos communautés, la fidélité aux sacrements, la lecture de la Bible et la prière, vous permettent de surmonter ces épreuves.
Sachez que nous avons au moins une chose en commun : c’est la vocation. On n’est pas prêtre à moitié, on l’est dans toutes les dimensions de sa vie. Croyez bien qu’on n’est pas non plus Président de la République à moitié. Je comprends que vous vous soyez sentis appelés par une force irrépressible qui venait de l’intérieur, parce que moi-même je ne me suis jamais assis pour me demander si j’allais faire ce que j’ai fait, je l’ai fait. Je comprends les sacrifices que vous faites pour répondre à votre vocation parce que moi-même je sais ceux que j’ai faits pour réaliser la mienne.
Ce que je veux vous dire ce soir, en tant que Président de la République, c’est l’importance que j’attache à ce que vous faites et à ce que vous êtes. Votre contribution à l’action caritative, à la défense des droits de l’homme et de la dignité humaine, au dialogue inter-religieux, à la formation des intelligences et des cœurs, à la réflexion éthique et philosophique, est majeure. Elle est enracinée dans la profondeur de la société française, dans une diversité souvent insoupçonnée, tout comme elle se déploie à travers le monde. Je veux saluer notamment nos congrégations, les Pères du Saint-Esprit, les Pères Blancs et les Sœurs Blanches, les fils et filles de la charité, les franciscains missionnaires, les jésuites, les dominicains, la Communauté de Sant’Egidio qui a une branche en France, toutes ces communautés, qui, dans le monde entier, soutiennent, soignent, forment, accompagnent, consolent leur prochain dans la détresse morale ou matérielle.
En donnant en France et dans le monde le témoignage d’une vie donnée aux autres et comblée par l’expérience de Dieu, vous créez de l’espérance et vous faites grandir des sentiments nobles. C’est une chance pour notre pays, et le Président que je suis le considère avec beaucoup d’attention. Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.
Je veux évoquer la mémoire des moines de Tibhérine et de Monseigneur Pierre Claverie, dont le sacrifice portera un jour des fruits de paix, j’en suis convaincu. L’Europe a trop tourné le dos à la Méditerranée alors même qu’une partie de ses racines y plongent et que les pays riverains de cette mer sont au croisement d’un grand nombre d’enjeux du monde contemporain. J’ai voulu que la France prenne l’initiative d’une Union de la Méditerranée. Sa situation géographique tout comme son passé et sa culture l’y conduisent naturellement. Dans cette partie du monde où les religions et les traditions culturelles exacerbent souvent les passions, où le choc des civilisations peut rester à l’état de fantasme ou basculer dans la réalité la plus tragique, nous devons conjuguer nos efforts pour atteindre une coexistence paisible, respectueuse de chacun sans renier nos convictions profondes, dans une zone de paix et de prospérité. Cette perspective rencontre, me semble-t-il, l’intérêt du Saint-Siège.
Mais ce que j’ai le plus à cœur de vous dire, c’est que dans ce monde paradoxal, obsédé par le confort matériel, tout en étant chaque jour de plus en plus en quête de sens et d’identité, la France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas d’affirmer ce qu’ils sont et ce en quoi ils croient. La campagne électorale de 2007 a montré que les Français avaient envie de politique pour peu qu’on leur propose des idées, des projets, des ambitions. Ma conviction est qu’ils sont aussi en attente de spiritualité, de valeurs, d’espérance.
Henri de Lubac, ce grand ami de Benoît XVI, « La vie attire, comme la joie ». C’est pourquoi la France a besoin de catholiques heureux qui témoignent de leur espérance.
Depuis toujours, la France rayonne à travers le monde par la générosité et l’intelligence. C’est pourquoi elle a besoin de catholiques pleinement chrétiens, et de chrétiens pleinement actifs.
La France a besoin de croire à nouveau qu’elle n’a pas à subir l’avenir, parce qu’elle a à le construire. C’est pourquoi elle a besoin du témoignage de ceux qui, portés par une espérance qui les dépasse, se remettent en route chaque matin pour construire un monde plus juste et plus généreux.
J’ai offert ce matin au Saint Père deux éditions originales de Bernanos. Permettez-moi de conclure avec lui : « L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait […] L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches […]. L’espérance est une vertu, une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté ». Comme je comprends l’attachement du pape à ce grand écrivain qu’est Bernanos !
Partout où vous agirez, dans les banlieues, dans les institutions, auprès des jeunes, dans le dialogue inter-religieux, dans les universités, je vous soutiendrai. La France a besoin de votre générosité, de votre courage, de votre espérance. Fin Leodia
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Que les Coeurs Unis de Jésus et Marie nous protègent et nous guident.
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| | | fuya Assidu
Nombre de messages : 741 Age : 45 Localisation : france
| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 21:07 | |
| Il a du bien bosser son discours avant pour faire autant de référence | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Jeu 20 Déc 2007, 21:18 | |
| Beau discours, amen! mais...mais...mais aussi : - Citation :
- INTERVENTION DE M. NICOLAS SARKOZY
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés Locales Mardi 24 juin 2003
Mesdames et Messieurs les Grands Maîtres Mesdames, Messieurs,
1. Je suis heureux de vous accueillir ce soir au ministère de l’intérieur pour célébrer le 275ème anniversaire de la naissance de la franc-maçonnerie française. La franc-maçonnerie est une grande école de pensée. A l’image du préambule de la future Constitution européenne, je veux rendre un hommage appuyé au rôle qu’elle a joué, et qu’elle joue encore, dans la diffusion et le rayonnement de valeurs humanistes de premier plan : l’égalité des individus, l’universalité de la nature humaine, la tolérance. Je veux souligner sa contribution active à la construction d’un monde meilleur et au rassemblement des hommes autour des idées qui les ennoblissent. La franc-maçonnerie a toujours été présente aux grands moments de notre histoire pour conforter la démocratie et les droits de l’homme. Je tiens enfin à vous dire l’estime que j’ai pour la rigueur de vos débats, votre souci de l’écoute mutuelle, votre appétence pour les positions équilibrées. Dans le respect de la diversité de vos obédiences, vous partagez une commune discipline dans l’analyse et une grande foi dans la raison. C’est d’abord en ce sens que vous êtes bien une école de pensée. L’une des caractéristiques les plus remarquables de la franc-maçonnerie est l’universalité de ses idéaux. En témoigne, ce soir, la présence de représentants d’obédiences étrangères. A vous tous qui êtes venus vous associer aux cérémonies de vos frères et soeurs français, je souhaite une particulière bienvenue. 2. Dans ce ministère de l’intérieur, la franc-maçonnerie française est un peu chez elle. I Je ne dis pas cela parce qu’il y aurait – dit-on – beaucoup de maçons dans ce ministère. Je n’en sais rien et je ne tiens pas à le savoir. Vous tenez à la discrétion de vos engagements et plus encore au libre choix de chacun de révéler ou non son appartenance à la franc-maçonnerie. Croyez bien que je respecte profondément cette liberté. Je sais le prix dont vos prédécesseurs ont payé leur engagement maçonnique. Si la franc-maçonnerie est chez elle au ministère de l’intérieur, c’est plus simplement parce que peu de ministères portent aussi bien les valeurs républicaines et que peu de familles de pensée s’identifient aussi bien à la République. L’intérieur, c’est d’abord le ministère des grandes libertés : liberté d’association, liberté de réunion, liberté de conscience et d’expression, liberté du suffrage. Ces libertés ont toutes été le fruit de combats dans lesquels vous avez pris une part déterminante. Leur exercice nécessite une force publique. C’est le coeur des missions du ministre de l’intérieur. L’intérieur, c’est ensuite le ministère de l’égalité, avec ce goût de l’organisation uniforme du territoire incarné dans cette grande figure de l’Etat qu’est le préfet. Un goût un peu excessif à mon sens, moi qui suis libéral et décentralisateur. Mais je sais discerner, derrière l’excès d’uniformité, le souci de préserver cet acquis majeur de la République : l’égalité des droits et l’égalité des chances. L’intérieur, c’est enfin le ministère de la laïcité, cette neutralité de l’Etat qui permet à toutes les croyances de coexister, de s’exprimer et de débattre librement. Non seulement la franc-maçonnerie a contribué à la consolidation de toutes ces valeurs, mais elle les pratique au plus haut degré d’exigence dans le fonctionnement quotidien de ses loges. 3. En ce début de siècle, le ministère de l’intérieur porte aussi des problématiques qui sont au coeur du débat public français dans lequel vous êtes si présents. Il y a bien sûr la question de la politique de sécurité. Nous devions mettre en oeuvre rapidement les réformes pragmatiques qu’attendaient nos compatriotes. II L’un des enjeux les plus essentiels de cette politique est la réaffirmation du rôle de l’Etat républicain dans la protection des plus faibles. La question de l’insécurité n’oppose pas les milieux favorisés aux milieux déshérités, mais bien plus souvent les milieux défavorisés entre eux. C’est dans cet esprit que nous poursuivons le combat contre la délinquance et la restauration de la capacité de l’Etat à garantir pour tous l’exercice des libertés. Autre dossier d’importance majeure : l’immigration, qui va naturellement bien au-delà de la lutte contre l’immigration clandestine. Il met en relief les échecs de la politique d’intégration des générations issues de l’immigration. Il questionne aussi notre capacité à dépasser ces échecs et à rester ce pays ouvert qui a tiré de l’immigration une grande part de sa force et son rayonnement. 4. Face à ces sujets difficiles, j’ai suivi une méthode qui a suscité la surprise puis la curiosité. On attendait sans doute un ministre inflexible… C’eût été oublier le contexte particulier dans lequel ce gouvernement a été porté au pouvoir. Nous ne sommes pas arrivés ici au terme d’un affrontement traditionnel entre la droite et la gauche. Nous sommes ici en raison de l’affaiblissement de la confiance des citoyens dans l’Etat et de la perte des repères traditionnels, qui ont conduit des millions de Français à faire des choix électoraux dépourvus de sens. Face à des sujets lourds pour lesquels les marges d’action n’étaient pas ouvertes à l’avance, j’ai choisi d’agir de manière équilibrée, dans la transparence, et en consacrant du temps à l’écoute de mes contradicteurs. Ce souci de l’équilibre, cette volonté de rassembler autour des enjeux importants plutôt que de diviser sur des postures idéologiques, ne sont finalement pas très éloignés des méthodes franc-maçonnes ! Moi qui m’estime heureux lorsque j’ai plus de 24 heures pour régler une question, j’envie le temps que vous pouvez consacrer à l’analyse des problèmes et à l’élaboration de perspectives. Sachez que rien de ce que vous dîtes, dans l’expression de votre diversité, ne m’est indifférent. Sachez aussi, car c’est un principe qui vous est cher, qu’il n’est pas un jour où je ne doute pas… 5. Je voudrais terminer mes propos en vous parlant d’un sujet qui vous tient particulièrement à coeur : c’est celui de la laïcité. III La franc-maçonnerie a joué un rôle décisif dans l’affirmation du caractère laïc de la République. Chacun sait que les motifs d’un tel enthousiasme étaient complexes et non dénués d’intentions politiques. Historiquement, la laïcité c’est d’abord un combat pour la consolidation de la République contre la religion catholique supposée monarchiste. La force de la loi de 1905 est d’avoir résisté à l’épreuve du temps, un temps au cours duquel les pratiques traditionnelles se sont effondrées, des religions inconnues en France sont apparues, la soif spirituelle est demeurée. Comment en serait-il autrement de notre condition humaine si fragile ? Cette résistance, le texte de 1905 la doit à l’équilibre de sa rédaction, à la densité de ses concepts, aux ambiguïtés aussi de son élaboration. On ne peut le considérer qu’avec respect et envisager de le modifier qu’avec prudence. Cette résistance, il la doit surtout à la force du concept de laïcité, dont le recto est la neutralité de l’Etat et le verso la liberté de tous les cultes. La laïcité n’est pas une croyance comme une autre. Elle est la croyance commune qui permet aux autres de se vivre dans le respect de l’ordre public et des convictions de chacun. Comment ne pas voir que votre attachement à la laïcité est la conséquence même des valeurs maçonnes les plus fondamentales : la liberté de penser et le respect de l’autre ? Vous êtes dans votre rôle lorsque vous défendez la laïcité. C’est un fait toutefois que l’émergence de l’islam pose question à notre modèle laïc. Je ne pense pas que l’islam soit incompatible avec la laïcité. Et d’ailleurs de quel islam parlons-nous ? Il est si divers. Il ne serait de toutes façons pas question de changer la laïcité pour s’adapter à l’islam. Mais notre modèle laïc n’est crédible et durable que si l’islam profite, lui aussi, du respect de ses croyances et du libre exercice de son culte. Or, ce n’est pas le cas. Nous devons veiller à ce que l’attachement à la lettre de la loi de 1905 ne nous conduise pas à en perdre l’esprit. IV Il est par exemple évident que la loi de 1905 pose une difficulté en ce qui concerne la construction des mosquées. L’utilisation du relais des associations culturelles n’est pas une solution claire et retarde, soi dit en passant, la création d’associations cultuelles musulmanes alors que nous y avons tout intérêt pour la transparence et le contrôle des financements. Bien sûr, on peut dire que, puisque l’islam est arrivé après les autres religions, il n’a qu’à s’adapter. Vous qui refusez le simplisme, vous savez très bien que les choses sont plus complexes. Au mieux, les musulmans prient dans les garages. Au pire, ils ont des mosquées financées par des pays étrangers. Autre exemple : il n’y a pas d’aumôneries musulmanes dans les écoles. Il est pourtant évident qu’il y aurait moins de problèmes de voile s’il y avait des aumôneries. Nous devons exiger de l’islam qu’il s’intègre dans la République et affirme son attachement à deux de nos valeurs fondamentales : la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes. La religion n’est plus et ne doit pas redevenir un vecteur d’affirmation politique et identitaire. Mais nous ne pouvons pas exiger de l’islam qu’il adhère au respect de toutes les croyances, si nous-mêmes nous ne respectons pas l’islam. La création du Conseil français du culte musulman est la première pierre de ce processus. L’islam devait avoir une représentation officielle comme toutes les autres grandes religions de notre pays. C’est respecter l’islam de France que de reconnaître la diversité de ses composantes et de les prendre toutes autour de la table. Ce qui compte, c’est de préserver l’esprit de la loi de 1905. Car, pour reprendre une expression récente du Grand Maître du Grand Orient de France, « le fond du problème n’est pas la foi, c’est l’élimination de la foi des autres », et nous n’avons pas le droit d’éliminer la foi musulmane. Je crois dans la force de la démocratie, de la prospérité et du progrès social, des droits de l’homme, de la tolérance. Un islam de France modéré et moderne peut triompher des tensions et des replis d’aujourd’hui. Je crois aussi que la laïcité sortira renforcée de ce défi. Je vous remercie. V "Heureux les coeurs simples" (autrement dit ceux qui ne pratiquent pas le double langage) Philippe |
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| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine Ven 21 Déc 2007, 09:28 | |
| Il mange a tous les rateliers pour plaire j'avais failli le marquer plus haut | |
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| Sujet: Re: au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine | |
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| | | | au vatican , Nicolas Sarkozy deviendra chanoine | |
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