Les 7 dons de l'Esprit Saint

Bonjour à tous,

Voici ce que je viens de trouver sur le web et qui me semble bien utile pour tout un chacun, surtout en ces temps troublés où quasiment toutes les valeurs ont été inversées voilà pourquoi je me permets de le reproduire ici:

Citation :

Enseignements :
Les 7 dons de l’Esprit Saint
(Par Jean-Baptiste Armanius)

Dieu veut que nous puisions en Lui la vie. Il a plu à Dieu de se révéler et de nous faire connaître sa volonté qui est de nous faire participer à sa vie divine. D’où l’importance de faire oraison. Dieu veut nous donner une vie semblable à la sienne, une vie de grâce, qui agit en nous par les vertus et par les dons. Saint Paul nous enseigne que c’est l’Esprit qui nous fait dire « Abba », Père.

*La vie dans l’Esprit

Cf. Jean, 16, 13 : « Mais quand Il viendra, Lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière ; car il ne parlera pas de Lui-même, mais ce qu’Il entendra, Il le dira et Il vous dévoilera les choses à venir. »

Cf. Saint Paul : « Nul ne connaît ce qui concerne l’Esprit de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. » Pour nous, l’Esprit Saint est le paraclet qui nous conduit à la Vérité tout entière. Il est aussi un Dieu d’Amour. Il est celui qui anime d’Eglise, qui agit dans le cœur de tous les hommes. Il est le maître intérieur.

Cf. Galates, 5, 16 : « Laissez-vous conduire par l’Esprit »

L’Esprit Saint agit en nous pour nous conduire dans la voie enseignée par le Christ. En plus de cela, Il nous donne des grâces.

*Les vertus théologales

Elles sont orientées vers Dieu, c’est-à-dire qu’elles ont Dieu pour objet. Ce sont :

- la Foi, qui nous unit à Dieu en tant que suprême Vérité,

- l’Espérance, qui nous unit à Dieu en tant que source de bonheur,

- la Charité, qui nous unit à Dieu en tant que souverainement bon.


*Les vertus morales

Elles ont pour objet un bien distinct de Dieu mais qui favorise l’union à Dieu. Ce sont :

- la prudence : vertu qui nous fait choisir les meilleurs moyens pour tendre vers notre fin surnaturelle,

- la justice : vertu qui nous fait rendre au prochain ce qui lui est dû,

- la force : vertu qui arme notre âme contre l’épreuve,

- la tempérance : vertu qui modère notre ardeur pour le plaisir

Vertu : disposition naturelle et ferme à faire le bien. Les vertus sont des puissances d’activité. Dieu les met en action mais par nos facultés. La vertu a besoin de la faculté sur laquelle elle est greffée pour agir.

*Les dons« Dispositions permanentes surnaturelles qui perfectionnent l’homme et le poussent à obéir avec promptitude aux inspirations du Saint Esprit. » Saint Thomas d’Aquin.

Ce sont donc « des qualités réceptives qui permettent l’intervention directe de Dieu dans l’âme », explique le Père Marie-Eugène. Les dons du Saint Esprit perfectionnent l’exercice des vertus. Ils sont des puissances réceptives. Cf. Isaïe, 11, 2-3

- le don de sagesse : c’est le don le plus parfait. Il est une lumière qui éclaire notre intelligence. Il permet l’union à Dieu par la charité,

- le don d’intelligence : il nous fait pénétrer le sens intime des vérités révélées. Il est lié à la foi,

- le don de conseil : il permet de juger promptement et sûrement de ce qu’il faut faire. Il perfectionne la vertu de prudence,

- le don de force : il assure la puissance pour résoudre les difficultés qui s’opposent à l’accomplissement du bien. Il est lié à la vertu de force,

- le don de science : il nous fait juger sainement des choses créées dans leur rapport avec Dieu. Il est lié à la foi,

- le don de piété : il nous fait rendre à Dieu les devoirs qui lui sont dus. Il perfectionne la vertu de justice,

- le don de crainte de Dieu : il crée dans l’âme l’attitude respectueuse et filiale. Il perfectionne l’espérance et la tempérance.

*Expérience des dons
L’expérience de ces dons n’est pas forcément sensible.

Comment donc les activer si l’on veut que Dieu agisse en nous ? « Ceux-là sont enfants de Dieu qui sont mus par l’Esprit de Dieu. » Comment attirer ce souffle de l’Esprit ? Dieu agit par ses dons quand Il veut et à qui Il veut. Cependant, l’on peut être irrésistible à Dieu. Pour cela, il faut :
pratiquer constamment les vertus morales

- combattre l’esprit du monde,

- combattre toute forme de péché et éviter toute tentation,

- confesser fréquemment ses péchés,

- se recueillir.

Cf. Père Marie-Eugène, dans Je veux voir Dieu : il y a trois moyens d’attirer Dieu : le silence, le don de soi, l’humilité.

Bien cordialement

Philippe

... justement, ça tombe bien, "L'Esprit Saint dans les coeurs", c'était le thème de l'audience pontificale de ce matin

Citation :

Audience de Benoît XVI : texte intégral

Paul - l'Esprit dans nos coeurs

L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10h30, Place Saint Pierre où le Saint Père Benoît XVI a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles rassemblés, venant d'Italie et de chaque partie du monde.

Dans le discours en langue italienne, le Pape s'est arrêté sur le thème : "Paul - l'Esprit dans nos coeurs".

Après avoir repris ses catéchèses en différentes langues, le Saint Père Benoît XVI a adressé des paroles particulières de salutations aux groupes de fidèles présents.

L'Audience Générale s'est conclue avec la récitation du Pater Noster et la Bénédiction Apostolique donnée à l'ensemble des Évêques présents.

Catéchèse du Saint Père Benoît XVI en langue italienne

Chers frères et soeurs,

Aujourd'hui encore, comme dans les deux catéchèses précédentes, nous revenons à Saint Paul et à sa pensée. Nous sommes devant un géant pas seulement sur le plan de l'apostolat concret, mais aussi sur le plan de la doctrine théologique, extraordinairement profonde et stimulante. Après avoir médité la dernière fois sur ce que Paul avait écrit sur la place centrale que Jésus Christ occupe dans notre vie de foi, nous voyons aujourd'hui ce qu'il dit sur l'Esprit Saint et sur sa présence en nous, puisque même ici l'Apôtre a quelque chose à nous enseigner de grande importance, souligne Benoît XVI.

Nous savons ce que Saint Luc dit de l'Esprit Saint dans les Actes des Apôtres, en décrivant l'évènement de la Pentecôte. L'Esprit de Pentecôte apporte avec lui une poussée vigoureuse à assumer l'engagement de la mission pour témoigner l'Évangile sur les routes du monde. De fait, le Livre des Actes parle de toute une série de missions accomplie par les Apôtres, d'abord en Samarie, ensuite sur la bande côtière de la Palestine, ensuite en Syrie. Surtout il raconte les trois grands voyages missionnaires accomplis par Paul, comme cela était déjà rappelé dans notre rencontre de mercredi dernier. Saint Paul cependant, dans ses Lettres, nous parle de l'Esprit d'un autre point de vue. Lui ne s'arrête pas seulement à montrer la dimension dynamique et opérationnelle de la troisième Personne de très sainte Trinité, mais il en analyse aussi la présence dans la vie du chrétien, dont l'identité est marquée. Dans d'autres termes, Paul réfléchit sur l'Esprit en exposant l'influence pas seulement sur "l'agir" du chrétien, mais aussi sur "l'être" chrétien. En effet, Saint Paul dit que l'Esprit de Dieu habite en nous (cfr Rm 8.9 ; 1 Cor 3,16) et que "Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans nos coeurs" (Gal 4,6). Pour Paul donc l'Esprit nous rejoint jusque dans nos profondeurs les plus intimes. À ce propos, voilà quelques unes de ses paroles les plus significatives d'une très grande importance: "La loi de l'Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ t'a libéré de la loi du péché et de la mort... Vous n'avez pas reçu l'Esprit d'esclaves pour retomber dans la peur, et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! " (Rm 8, 2.15), parce que, en tant que fils, nous pouvons dire "Père" à Dieu. On voit donc bien que le chrétien, avant même d'agir, possède déjà une intériorité riche et féconde, qui nous a été donnée dans les sacrements du Baptême et de la Confirmation, une intériorité qui nous établit dans un original et objectif rapport de filiation vis-à-vis de Dieu. Voilà notre grande dignité : celle de ne pas être seulement image, mais fils de Dieu. Et ceci est une invitation à vivre notre filiation, à être toujours plus conscients que nous sommes des fils adoptifs dans la grande famille de Dieu. Elle est une invitation à transformer ce don objectif en une réalité subjective, déterminante dans nos pensées, dans notre façon d'agir, dans notre notre façon d'être. Dieu nous considère comme ses fils, en nous ayant élevés à une dignité semblable, même si elle n'est pas identique, à celle de Jésus, l'unique vrai Fils au sens plein. En lui, il nous a offert, ou rendu, la condition filiale et la liberté confiante vis-à-vis du Père.

Nous découvrons ainsi, poursuit Benoît XVI, que pour le chrétien, l'Esprit n'est pas seulement l'"Esprit de Dieu", comme il est dit dans l'ancien Testament et comme on continue à le répéter dans le langage chrétien, (cfr Jn 41,38; Es 31,3; 1 Cor 2,11.12; Fil 3,3; etc.). Et il n'est pas seulement non plus un "Esprit Saint" génériquement entendu, selon la manière de s'exprimer de l'ancien Testament (cfr Is 63,10.11; Sal 51,13, et du Judaïsme même dans ses écrits (Qumràn) rabbinismo. Selon la spécificité de la foi chrétienne, en effet, l'aveu d'un partage originel de cet Esprit appartient au Seigneur Ressuscité qui est devenu lui-même "Esprit vivifiant" , (1 Cor 15, 45). Justement à ce sujet, saint Paul parle de l'"Esprit du Christ" directement , (Rm 8,9), de l'"Esprit" du Fils , (Gal 4,6), ou de l'"Esprit" de Jésus Christ , (Phil 1,19). Et comme s'il voulait dire que Dieu le Père est non seulement visible dans le Fils, (cfr Jn 14,9), mais que l'Esprit de Dieu s'exprime aussi dans la vie et dans l'action du Seigneur crucifié et ressuscité!

St Paul nous apprend aussi une autre chose importante : il dit qu'il n'existe pas de vraie prière sans la présence de l'Esprit-Saint en nous. Il écrit en effet dans la lettre aux Romains : "l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède pour nous, prie pour nous avec des soupirs inexprimables; "(Rm 8.26-27). C'est comme dire que l'Esprit Saint, c'est-à-dire l'Esprit du Père et du Fils, est désormais comme l'âme de notre âme, la partie la plus secrète de notre être, là où monte incessamment vers Dieu un mouvement de prière, dont nous ne pouvons même pas préciser les termes. L'Esprit, en effet, est toujours éveillé en nous, et il vient au secours de nos carences et offre au Père notre adoration, avec nos aspirations les plus profondes. Naturellement cela demande un niveau de grande communion vitale avec l'Esprit. C'est une invitation à être toujours plus sensibles, plus attentifs à cette présence silencieuse de l'Esprit en nous, à la transformer en prière, à sentir cette présence et à apprendre ainsi à prier, à parler avec le Père en tant que fils dans l'Esprit Saint.

Il y a finalement un autre aspect typique de l'Esprit qui nous a été enseigné par Saint Paul : c'est la liaison de l'Esprit de Dieu avec l'amour. En effet l'Apôtre écrit : "l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. " (Rm 5,5). Dans ma Lettre encyclique "Deus Caritas Est" je citais une phrase très éloquente de Saint Augustin, rappelle Benoît XVI : "Si tu vois la charité, tu vois la Trinité" (n. 19), et je continue en expliquant les paroles de St Augustin: "l'Esprit, en effet, est cette puissance intérieure qui harmonise le coeur des croyants avec le coeur du Christ et qui nous fait aimer nos frères comme il nous a aimés" (ibid). L'Esprit nous introduit dans le rythme même de la vie divine, qui est vie d'amour, en nous participant personnellement des rapports entre le Père et le Fils. Il n'est pas sans signification que Paul, lorsqu'il énumère les diverses composantes de la fructification de l'Esprit, pose à la première place l'amour : "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance." (Gal 5,22). Et, puisque par définition l'amour unit, cela signifie d'abord que l'Esprit est créateur de communion à l'intérieur de la communauté chrétienne, comme nous disons au début de la Saint Messe avec une expression paulienne : "... la communion de l'Esprit Saint soit avec vous "(2 Cor 13,13). D'autre part, cependant, il est vrai aussi que l'Esprit nous pousse à avoir des liens de charité avec tous les hommes. De façon que lorsque nous aimons, nous laissons la place à l'Esprit, lui permettant de s'exprimer pleinement. L'on comprend ainsi pourquoi st Paul met dans la même page de la Lettre aux Romains les deux exhortations : "Soyez fervents dans l'Esprit" et : "Ne rendez à personne le mal pour le mal ". (Rm 12,11.17).

En dernier, selon Saint Paul, l'Esprit est quelque chose qui nous a été donné par Dieu comme avance, comme garantie de notre héritage à venir (cfr 2 Cor 1.22 ; 5.5 ; Ef 1.13-14). Apprenons donc de st Paul que l'action de l'Esprit oriente notre vie vers les grandes valeurs de l'amour, de la joie, de la communion et de l'espérance. Il nous revient d'en faire chaque jour l'expérience, conclut Benoît XVI, en secondant les suggestions intérieures de l'Esprit, aidés dans le discernement du guide éclairant de l'Apôtre St Paul.

Après la catéchèse en plusieurs langues, le Saint Père s'est adressé aux pèlerins italiens:

Mon salut va, finalement, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Nous célébrons aujourd'hui la mémoire de l'évêque Saint Albert le Grand, qui s'efforça continuellement à établir la paix entre les populations de son temps, a rappelé Benoît XVI. Que son exemple soit une stimulation pour vous, chers jeunes, à être opérateur de justice et d'auteurs de réconciliation. Qu'il soit, chers malades, un encouragement à vous confier en le Seigneur, qui jamais ne nous abandonne dans l'épreuve. Qu'il vous aide à persévérer, chers jeunes mariés, à trouver dans l'Évangile la joie d'accueillir et servir généreusement la vie, don incommensurable de Dieu.

Sources: - E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.11.2006 - BENOÎT XVI