Sujet: Grandes antiennes Ô de l'Avent Mer 18 Déc 2013, 14:28
Aujourd'hui, 18 décembre, fête de la "Mater Expextationis", faisant suite à la neuvaine qui prépare à cette fête de Notre Dame "dans l'Attente de l'Enfantement".
Ayons, en ce 18 décembre, une prière toute spéciale pour la Mater Expextiationis.
Voici, pris sur wikipedia les grandes antiennes Ô.
Après Jésus-Christ Oriens, Soleil levant, aurore
En Espagne, on célébrait le 18 décembre la fête de l' Expectation de l'enfantement de la Sainte Vierge , ou Attente des couches de la Sainte Vierge, fête qui datait du dixième Concile de Tolède en 656. L'Église de Milan célébrait déjà, au sixième et dernier dimanche de l'Avent, l'Office et la Fête de l’Annonciation de la Sainte Vierge, et donnait à la dernière semaine de ce saint temps le nom de Hebdomada de Exceptato (du latin : Expectato, Attente). Cette fête était appelée « Notre-Dame de l'O », ou la « Fête de l’O », à cause des grandes Antiennes.
Pendant les huit jours de l'octave de Noël était célébrée une messe du matin solennelle à laquelle toutes les femmes enceintes assistaient, quels que soient leur rang et leur condition.
Ces antiennes dateraient du pape Grégoire le Grand (600). On trouve mention de O Clavis David dans la Vie d'Alcuin : qu'il récita trois jours avant sa mort. Le concile de Tolède en 636, ordonne de chanter chaque jour une de ces antiennes pendant l'octave de l'Annonciation, qui était alors célébrée huit jours avant Noël.
Ces invocations dateraient donc du VIIe ‑ VIIIe siècle à Rome, de type romaines et non grégoriennes en leur origine, puis auraient été introduites à Milan (chant ambrosien) après le VIIIe siècle et auraient été plus tard, en Gaule rectifiées pour s'accorder aux canons du chant grégorien. Boethius y ferait une légère allusion.
Vers l’an 830 Amalaire de Metz leur consacre un chapitre dans son ouvrage De Ordine Antiphonarii (chapitre 13). L'Ordo du Chanoine Benoît (vers 1140) atteste l'usage de les chanter du 6 au 13 décembre. Au IXe siècle, elles sont chantées au Magnificat des Vêpres mais auparavant elles étaient chantées avec le Benedictus (Bénévent et Mont-Cassin).
Elles étaient aussi répandues en Angleterre, dans l'église anglicane et luthérienne.
Dans un Cantatorium du Xe siècle on ne trouve cependant que Veni Domine et Noli tardare, « Viens Seigneur et ne tarde pas à libérer ton peuple » et elles ne semblent répandues qu'à partir du XIIe ‑ XIIIe siècle siècle. Antiphonaire de Poissy, O sapientia, O Adonai, O Radix Iesse Du Cange nous apprend que cette période de sept jours où on chantait les antiennes était appelée Oleries. Ce nom ne nous est connu que par un seul texte, trouvé dans une lettre de rémission de 1478 « Le dimanche dernier des Oleries, de devant Noël ».
Le théologien Jean Grancolas affirme que dans certains ordres romains elles étaient chantées depuis le jour de la Saint Nicolas, donc le 6 décembre et duraient jusque Noël.
À Rouen on chantait huit antiennes à partir du 16 décembre, à Paris il y avait deux autres antiennes propres, ce qui en faisait neuf, et cette liturgie commençait deux jours avant Rome, le 15 décembre : ce sont O sancte sanctorum et O pastor Israel, qui avaient remplacé celles en honneur de la sainte Vierge et de saint Thomas.
Selon Guillaume Durand et Honoré d'Autun on en chantait douze dans certaines églises pour honorer les douze prophètes qui ont annoncé la venue du Messie et les douze apôtres qui l'ont prêchée et un manuscrit de Monza en rapporte treize : « Le nombre de ces antiennes, qu'on appelle vulgairement les Ô de l'Avent, parce qu'elles commencent toutes par cette exclamation, est de sept dans l'église romaine, une pour chacune des sept Féries majeures, et elles s'adressent toutes à Jésus-Christ.
D'autres églises, au Moyen Âge, en ajoutèrent deux autres : une à la Sainte Vierge, O Virgo Virginum ! et une à l'ange Gabriel, O Gabriel ! ou encore à saint Thomas, dont la fête tombe dans le cours des Fériés majeures. Cette dernière commence ainsi : O Thomas Didyme ! À partir du XIIIe siècle, elle remplaça presque universellement celle : O Gabriel ! Il y eut même des églises qui portèrent jusqu'à douze le nombre des grandes Antiennes, en ajoutant à ces neuf antiennes, trois autres : une au Christ, O Rex pacifice ! une seconde à la Sainte Vierge, O mundi Domina ! et enfin une dernière en manière d'apostrophe à Jérusalem, O Hierusalem ! » (Dom Guéranger).
O Virgo Virginum et O Thomas furent supprimées après le pontificat de Pie V et leur furent substituées O pastor Israël pour la fête de Saint Thomas et O Sancte Sanctorum.
On plaçait sur le tabernacle ou sur l'autel un cercle de métal poli, déviant un peu de la ligne perpendiculaire. Sur les parois intérieures de ce cercle étaient ménagées plusieurs lances ou chevilles, sur lesquelles on implantait des cierges allumés, un par jour, jusqu'à ce que la totalité des antiennes soient chantées. Le Saint Sacrement était exposé au centre de ce cercle rayonnant
Cette coutume est remplacée aujourd'hui par les quatre bougies de l'Avent.
On faisait triompher les antiennes Ô, c'est-à-dire qu'elles étaient chantées trois fois, après le Magnificat et le chant de l’antienne était alors repris à chaque reprise entre les versets du Magnificat. On les chantait aussi parfois après le Benedictus des Laudes.
Calendrier des antiennes 17 décembre O S apientia , quæ ex ore Altissimi prodisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviter disponensque omnia: veni ad docendum nos viam prudentiæ O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, qui enveloppez toutes choses d'un pôle à l'autre et les disposez avec force et douceur, venez nous enseigner le chemin de la prudence
18 décembre O A donaï, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento. Ô Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver.
19 décembre O R adix Iesse , qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem gentes deprecabuntur : veni ad liberandum nos, iam noli tardare. Ô Fils de la race de Jessé, signe dresse devant les peuples, vous devant qui les souverains resteront silencieux, vous que les peuples appelleront au secours, délivrez-nous, venez, ne tardez plus !
20 décembre O C lavis David , et sceptrum domus Israel ; qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit : veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis. Ô Clef de la cité de David, sceptre du royaume d'Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort.
21 décembre O O riens , splendor lucis æternæ, et sol iustitiæ : veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis. Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice, venez, illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et la nuit de la mort.
22 décembre O R ex gentium , et desideratus earum, lapisque angularis, qui facis utraque unum : veni, et salva hominem, quem de limo formasti. Ô Roi des nations, objet de leur désir, pierre angulaire qui unissez les peuples opposés, venez sauver l'homme que vous avez façonné d'argile.
23 décembre O E mmanuel , Rex et legifer noster, exspectatio gentium, et Salvator earum : veni ad salvandum nos, Domine, Deus noster. Ô Emmanuel, notre roi et législateur, que tous les peuples attendent comme leur Sauveur, venez nous sauver, Seigneur notre Dieu !
O Virgo Virginum
Grandes antiennes Ô de l'Avent
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