On découvre les restes de Philomène dans les catacombes à Rome, le 24 mai 1802. Elle a le crâne fracassé, ces restes sont accompagnés d’une fiole de sang, (les premiers chrétiens enterraient les martyrs avec une petite fiole de sang), sur sa pierre tombale étaient dessinées entre autres une ancre (symbole d’espérance et de martyre) et une palme (symbole du triomphe des martyrs). Plusieurs signes laissent entendre donc qu’il s’agit d’une martyre.
Les médecins qui examinent les restes déterminent qu’ils sont ceux d’une jeune fille âgée entre 12 et 15 ans qui aurait été immolée au 1er siècle après J.-C. Sur la pierre tombale est inscrit Pax tecum Filumena qui veut dire Repose en paix Philomène.
Philomène est miraculeuse – Plusieurs Italiens invoquent la jeune martyre et leurs prières sont exaucées. Des miracles sont même accomplis.
À l’été 1805, les restes de Philomène sont déménagés de Rome à l’église de Mugnano del Cardinale, près de Naples en Italie. Sur le chemin, Philomène fait d’autres miracles.
« Un avocat, Michel Ulpicella, en proie depuis six mois à une sciatique rebelle à tout remède, n’eut qu’à se faire transporter dans la chapelle pour recouvrer immédiatement la santé.
Une noble dame, affligée d’un ulcère cancéreux, mit sur sa plaie une relique de la Sainte; le lendemain matin, le chirurgien qui venait faire l’amputation, trouva la gangrène entièrement disparue », peut-on lire dans l’ouvrage La petite sainte du Curé d’Ars, sainte Philomène, vierge et martyre, de Mgr Francis Trochu.
Philomène devient une sainte – Entrent en scène deux personnages importants qui contribueront à la béatification de Philomène.
Pauline-Marie Jaricot : laïque française qui dévoue sa vie au catholicisme et fondatrice de l’œuvre catholique de la Propagation de la foi en 1822.
Le Curé d’Ars : curé de la province d’Ars en France dans les années 1800. Il est nommé patron de tous les curés en 1929.
Le Curé d’Ars a contribué à la popularité de Philomène en construisant une chapelle à son nom dans son église.
« Le Curé d’Ars avait une grande dévotion pour Philomène. Comme le Frère André disait priez Saint-Joseph, le curé d’Ars disait priez Philomène! », indique le curé Pierre Rivard. Le Curé d’Ars encourageait grandement ses fidèles à invoquer Philomène. Selon Wikipédia, il a lui-même a été guéri d’une pneumonie en 1843 grâce à ses prières à Philomène.
Pauline Jaricot a convaincu le pape Grégoire XVI de béatifier Philomène.
« Pauline Jaricot a été très très malade. Elle a fait un pèlerinage dans le sud de l’Italie, au tombeau de Philomène, qui n’était pas encore sainte à ce moment-là. Elle s’est arrêtée à Rome pour voir le pape. Quand il l’a vue, il s’est dit qu’elle ne se rendrait jamais. Elle était en train de mourir. Si je reviens guérie, dit-elle, vous allez canoniser Philomène. Le pape a dit oui, pensant qu’elle ne se rendrait jamais. Mais au tombeau de Philomène, Pauline Jaricot a été guérie instantanément Le pape a tenu sa parole et a canonisé Philomène », raconte le curé Rivard.
Le pape Grégoire XVI autorise le 30 janvier 1837, le culte public de sainte Philomène, jeune vierge et martyre. Il décrète que le 10 août, dans le calendrier liturgique, est la fête de sainte Philomène. Cette fête sera plus tard célébrée le 11 août.