Il parait bon de rappeler cette dévotion, et son histoire, dans le contexte actuel de l'actualité.
ARENZANO
Dès les premières années de 1600, les Carmes déchaux étudièrent la possibilité de fonder un couvent à Arenzano, comme point d'appui entre les couvents de Gènes et le Désert de Varazze, centre de vie érémitique et lieu privilégié de recueillement. Surtout en 1889, le père Léopold Beccaro put réaliser le rêve caressé durant des années et donna sainte Thérèse de Jésus comme titulaire de la nouvelle maison religieuse.
C'était d'une certaine manière, le signe d'une renaissance.
Dans le climat de l'Eglise universelle, on cherchait à rénover les formes du culte. Le rationalisme du 18 ème siècle, patrimoine surtout d'une élite intellectuelle, fut surpassé d'une ondée de religiosité vivace, où les formes sensibles et les rapports humains, objet d'une commune expérience, eurent une part très importante. Le 19ème siècle est le siècle des apparitions de la Vierge Marie à La Salette, de la médaille miraculeuse, de Notre Dame de Lourdes. Mais aussi le siècle du Sacré-Coeur, dévotion développée par la Compagnie de Jésus, dont la Basilique de Montmartre de Paris est un exemple grandiose.
Contre les nouvelles théories sociologiques, l'Eglise renforça l'image des formes associatives qui dans les siècles avaient soutenues la famille humaine.
La Sainte Famille fut re-proposée comme modèle de vie chrétienne.
Saint Joseph, présenté comme le travailleur pieux et fidèle à la volonté de Dieu, motif de réconfort, selon les paroles du Pape Léon XIII, pour "les prolétaires et les travailleurs et tous les hommes qui vivent dans des conditions modestes" qui ont le droit de "poursuivre avec tous les moyens licites à une amélioration de leur situation", sans toutefois "renverser l'ordre établi par la Divine Providence".
Dans la ré-affirmation de la valeur de la famille, trouva place aussi une nouvelle considération de l'enfant immédiatement proche de l'enfance de Jésus : un petit être à arracher à la misère, à l'ignorance, aux horaires de travail interminable.
Le geste du Père Jean de la Croix, prieur des Carmes déchaux d'Arenzano qui, avec le consentement de la communauté, le 25 septembre 1900, plaça un petit cadre représentant l'Enfant-Jésus, sous la statue de Notre-Dame du Mont-Carmel, dans la petite église du couvent est l'expression de qui, en ce moment de renaissance, se réclame de ses origines.
Le cadre fut très vite remplacé par une statuette et les évènements s'enchainèrent jusqu'à ce que la dévotion à l'enfant Jésus trouve son centre d'irridiation dans le sanctuaire d'Arenzano.
A l'imitation de Marie, Vierge et Mère, il est bon de vénérer et de tout son coeur, avec hommage et dévotion, son enfant unique, Notre Sauveur.
(quelques extraits ont été tiré du livre "Le Petit Roi" - Histoire en bandes dessinées de l'Enfant-Jésus de Prague)