Biographie
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1512/Bienheureuse-Anne-Marie-Javouhey.html
Extrait de ses écrits
Mon Père Guillier n’a pas voulu me confesser. Je conserve la paix de mon âme ; ce n’est pas l’opinion des méchants qui me rendra coupable devant Dieu, voilà ma consolation. […]
Si je vous disais toutes les ruses employées pour renverser l’œuvre de Dieu ! On en peut s’en faire une idée… Et puis n’avoir pas une seule personne capable de me dire un mot pour me soutenir et m’encourager ! Quelques fois je me trouve heureuse de n’avoir que Dieu ; d’autres fois je cherche autour de moi, mais hélas ! Personne ne m’entend ! Cette complète solitude me fait voir les choses de la vie sous leur véritable jour, je n’ai plus d’illusions.
Laissez parler, laisser dire le mal qu’on voudra de nous : ne vous mettez pas en peine, soyez assurée que ce ne sont que mensonge et jalousie. J’ai tâché de faire du bien à tous ceux qui composaient la société de colonisation, je n’ai rencontré que des ingrats. Cela ne me décourage pas, ma récompense n’est pas dans ce monde, je n’en crois pas moins avoir fait la Volonté de Dieu dans cette entreprise ; elle m’a été très utile à moi-même en me prouvant jusqu’à l’évidence que tout n’est que vanité sur la terre, que c’est dans les circonstances pénibles que l’on se connaît soi-même et que c’est surtout dans la retraite que la vérité se montre dans son grand jour.
J’ai bien souffert pendant deux ans, et pourtant j’avais la plus grande confiance en Dieu. Je me promenais seule souvent dans la forêt, et je Le priais avec ferveur pour obtenir la grâce de ne pas L’offenser, puisque je ne pouvais recourir au Sacrement de la Miséricorde.
Source : Extrait d’Une passionnée de la Volonté de Dieu de la Bienheureuse Anne-Marie Javouhey,
Editions Spes, 1950
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde