SERMON I (extrait)
I) Jean, Apôtre et Evangéliste, le disciple bien-aimé du Christ, le fils en qui la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, mit sa préférence après la crucifixion, eut beaucoup à souffrir pour la foi en Jésus Christ pendant son exil sur l'île de Patmos.
Mais, en même temps, il y fut aussi consolé par Dieu au moyen de nombreuses révélations célestes. En effet, St Paul dit : « Car, tout comme les souffrances du Christ abondent en nous, notre consolation abonde en Christ » (2 Corinthiens 1, 5). Et de même, dans les Psaumes, nous lisons : «Quand les pensées s'agitent en foule au-dedans de moi, tes consolations réjouissent mon âme » (Psaume 94(93), 19).
Jean avait reposé sa tête sur la poitrine du Seigneur à la Sainte Cène, il avait aussi choisi Marie comme la meilleure part qui ne lui serait pas retirée (Luc 10, 42).
Grâce à cette extraordinaire dévotion qui le caractériserait, il fut, après l'Ascension du Seigneur Jésus Christ dans le Ciel, absorbé pour toujours dans la contemplation du divin. Mais c'est avec plus d'ardeur encore qu'il se consacra aux choses divines alors même qu'il était en pleine tribulation. Voilà bien ce que font les Saints.
Pendant ces temps d'épreuves, Jean, « dévoré par un feu d'amour toujours plus ardent et élevé sur les hauteurs par les flammes séraphiques de cet amour, fut plongé en Dieu. Il commença alors à déborder de cette douceur divine qu'apporte la contemplation, bien plus abondamment et copieusement qu'à l'accoutumé ; de même, il expérimenta plus parfaitement les dons que procurent les visites célestes. » (St Bonaventure).
Dieu, « le Père des Miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions » (2 Corinthiens 1, 3-4), consola Jean, tout comme il avait consolé autrefois le Patriarche Jacob par la vision de l'échelle céleste (Genèse 28, 12-16) ou Moïse par l'apparition divine du buisson ardent (Exode 3, 2-5), ou bien encore les trois jeunes gens dans la fournaise qu'Il réconforta en envoyant un Ange consolateur, accompagné d'une bienfaisante fraîcheur céleste (Daniel 3, 49-50) ; sans oublier Paul qui fut ravi au troisième Ciel, qui n'était autre que le Paradis lui-même. Dieu l'y consola et l'y revigora d'une manière ineffable par la vision de la gloire céleste (2 Corinthiens 12, 2-4).
C'est ainsi que Jean fut consolé de bien des manières. Souvent, les cieux s'ouvrirent et souvent Dieu lui montra, comme il l'avait montré à Etienne, la gloire du Paradis, la gloire du Christ, la gloire de Dieu. Souvent, il le réjouit par la vue et le discours des Anges, il le remplit d'une grande joie. Souvent, le plus doux des sauveurs lui apparut du haut des cieux. Souvent, il fut honoré de la vision de la gloire du Père. Ô bienheureux Jean qui est béni encore et toujours en gage de l'amour divin - c'est parce que Jésus l'a aimé. […]
Source : jesusmarie.com
Union de prière
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde