Jean-Paul II, l'évêque vêtu de blanc, 15.01.2006 (1)
Ces derniers temps la presse a consacré beaucoup de titre à Mehmet Ali Agca, moins à " l'évêque vêtu de blanc ".
Extrait: "Quant au passage concernant l'évêque vêtu de blanc, à savoir le Saint-Père - comme le perçurent immédiatement les petits bergers durant la « vision » - qui est blessé à mort et qui tombe par terre, Sœur Lucie partage pleinement l'affirmation du Pape: « Ce fut une main maternelle qui guida la trajectoire du projectile et le Pape agonisant s'arrêta au seuil de la mort » Jean-Paul II, Méditation avec les évêques italiens depuis l'hôpital polyclinique Gemelli, 13 mai 199 4.
Lorsque, après l'attentat du 13 mai 1981, le Pape se fit apporter le texte de la troisième partie du « secret », ne devait-il pas y reconnaître son propre destin? Benoît XVI (Cardinal Ratzinger)
Après l'attentat du 13 mai 1981 ( date anniversaire de la 1er apparition à Fatima) , il apparut clairement à Sa Sainteté qu'il y avait eu « une main maternelle pour guider la trajectoire du projectile », permettant au « Pape agonisant » de s'arrêter « au seuil de la mort » Jean-Paul II, Méditation avec les Évêques italiens depuis l'hôpital polyclinique Gemelli, Insegnamenti, vol. XVII1, 1994, p. 1061 . À l'occasion d'un passage à Rome de l'évêque de Leiria-Fatima de l'époque, le Pape décida de lui remettre le projectile, resté dans la jeep après l'attentat, pour qu'il soit gardé dans le sanctuaire. Sur l'initiative de l'Évêque, il fut enchâssé dans la couronne de la statue de la Vierge de Fatima.
Fatima : Translation du corps de sœur Lucie le 19 février prochain
La veille de la fête liturgique des bienheureux pastoureaux
Rappelons que Soeur Lucie a participé à la célébration eucharistique au cours de laquelle Jean-Paul II a béatifié Jacinthe et François, le 13 mai 2000, à Fatima, dans le cadre de son pèlerinage jubilaire. Leur fête liturgique se célèbre le 20 février, c’est une des raisons du choix du 19 février pour la translation : les enfants des écoles portugaises feront ce jour-là un pèlerinage à Fatima.
Sœur Lucie avait elle même exprimé sa gratitude « envers Dieu et Notre Dame » qui voulait lui « faire cette grâce » de la faire « dormir » de son « dernier sommeil » sur « la terre de Son Sanctuaire ».
Ce sera, au sanctuaire, l’occasion de grandes célébrations liturgiques : procession à la chapelle des apparitions, prière du rosaire, procession eucharistique, translation, célébration eucharistique, etc.
C’est le cardinal Tarcisio Bertone, archevêque de Gênes, qui a présidé le 15 février 2005, au nom de Jean-Paul II, les obsèques de sœur Lucie de Jésus et du Cœur Immaculé, à Coimbra, elle qui fut « témoin du mystère de Fatima ».
Sœur Lucie est morte à 17 h 25, dimanche 13 février 2005, au carmel Sainte-Thérèse de Coimbra. Elle aurait eu 98 ans en mars 2005. Avec ses petits cousins François et Jacinthe Marto Lucie « a eu le privilège de voir la Vierge et de parler avec Elle, à partir du 13 mai 1917 ».
Le pape Paul VI avait rencontré la carmélite portugaise le 13 mai 1967, et Jean-Paul II trois fois, en 1982, en1991, dix ans après l’attentat de 1981, et le 13 mai 2000.
Le 13 mai 1917, en plein cœur de la première Guerre mondiale qui moissonnait ses victimes par centaines de milliers, la Vierge Marie est apparue, sous l’apparence d’une " femme revêtue de soleil " à la " Cova da Irìa ", près de Fatima, à trois pastoureaux, cousins: Lucie dos Santos et Jacinthe et François Marto. La Vierge Marie leur recommandait de prier intensément pour la conversion des pécheurs.
Lucie avait dix ans. Les apparitions se renouvelèrent 6 fois en 1917, la dernière, le 13 octobre. Jacinthe mourut en 1919 et François en 1920, année de la reconnaissance des apparitions par l’Eglise.
Lucie avait 14 ans lorsqu’elle fut admise au collège des Sœurs de Ste Dorothée, à Vilar. Et en 1948, elle entra au Carmel Sainte-Thérèse de Coimbra, où elle mena une vie retirée et silencieuse.
Elle a mis par écrit les différentes parties du Message de la Vierge Marie, la dernière partie, en janvier 1944 : elle sera révélée à Fatima le 13 mai 2000.
C’est après l’attentat du 13 mai 1981 que Jean-Paul II a demandé à prendre connaissance du contenu de cette troisième partie du message, dans le récit écrit par soeur Lucie : il a immédiatement pensé à la consécration de la Russie au cœur Immaculé de Marie.
Le 13 mai 1982, il s’est rendu en action de grâce à Fatima, reconnaissant qu’il devait la vie à l’intervention de la Vierge : il fait sertir la balle qui l’a frappé dans la couronne de la Vierge de Fatima. Il s’était reconnu dans " l’évêque vêtu de blanc " dont parlait le message.
Pendant la célébration de béatification des deux petits cousins de Lucie, en l’an 2000, devant quelque 500 000 pèlerins, le pape a de nouveau remercié la Vierge de sa protection. Ce fut l’occasion de révéler le contenu du troisième « secret », publié ensuite par la congrégation pour la Doctrine de la foi, avec un commentaire autorisé. (1) Ce commentaire est du Cardinal Ratzinger, notre pape benoît XVI.
« La prière de sœur Lucie m’a toujours soutenu dans les moments durs de l’épreuve et de la souffrance », avait déclaré Jean-Paul II dans son message, en date du 14 février , adressé à l’évêque de Coimbra, Mgr Albino Mamede Cleto, à l’occasion des funérailles de la dernière voyante de Fatima.
Le pape Jean-Paul II expliquait: « La visite de la Vierge, que la petite Lucie a reçue à Fatima avec ses cousins François et Jacinthe en 1917, a été pour elle le début d’une mission singulière à laquelle elle est restée fidèle jusqu’à la fin de ses jours. Sœur Lucie nous laisse un exemple de grande fidélité au Seigneur et de joyeuse adhésion à sa divine volonté ».
ZF06011110 ( ZENIT.org )
Dans le passage du deuxième au troisième millénaire, le Pape Jean-Paul II a décidé de rendre public le texte de la troisième partie du « secret de Fatima ».
La décision du Pape Jean-Paul II de rendre publique la troisième partie du « secret » de Fatima conclut une période de l'histoire, marquée par de tragiques volontés humaines de puissance et d'iniquité, mais pénétrée de l'amour miséricordieux de Dieu et de la vigilance prévenante de la Mère de Jésus et de l'Église
COMMENTAIRE THÉOLOGIQUE
Celui qui lit avec attention le texte de ce qu'on appelle le troisième « secret » de Fatima, qui, après un long temps, par une disposition du pape Jean-Paul II, est publié dans son intégralité (1), sera probablement déçu ou étonné après toutes les spéculations qui ont été faites. Aucun grand mystère n'est révélé; le voile de l'avenir n'est pas déchiré. Nous voyons l'Église des martyrs du siècle qui s'achève représentée à travers une scène décrite dans un langage symbolique difficile à déchiffrer. Est-ce cela que la Mère du Seigneur voulait communiquer à la chrétienté, à l'humanité, dans une période de grands problèmes et de grandes angoisses? Cela nous est-il utile au début du nouveau millénaire? Ou bien s'agit-il seulement de projections du monde intérieur d'enfants qui ont grandi dans une ambiance de profonde piété, mais qui étaient en même temps bouleversés par la tourmente qui menaçait leur époque? Comment devons-nous comprendre la vision, que faut-il en penser?
Ce commentaire est de la plume de notre pape actuel, Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger, et se conclut aunsi:
Je voudrais enfin reprendre encore une autre parole-clé du « secret » devenue célèbre à juste titre: « Mon Cœur immaculé triomphera ». Qu'est-ce que cela signifie? Le Cœur ouvert à Dieu, purifié par la contemplation de Dieu, est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte . Le fiat de Marie, la parole de son cœur, a changé l'histoire du monde, parce qu'elle a introduit le Sauveur dans le monde – car, grâce à son « oui », Dieu pouvait devenir homme dans notre monde et désormais demeurer ainsi pour toujours. Le Malin a du pouvoir sur ce monde, nous le voyons et nous en faisons continuellement l'expérience; il a du pouvoir parce que notre liberté se laisse continuellement détourner de Dieu. Mais, depuis que Dieu lui-même a un cœur d'homme et a de ce fait tourné la liberté de l'homme vers le bien, vers Dieu, la liberté pour le mal n'a plus le dernier mot. Depuis lors, s'imposent les paroles: « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance; moi je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). Le message de Fatima nous invite à nous fier à cette promesse.
Le Message intégral de Fatima Publié par le Vatican