Evangile du 25 Mars.5°Dim de carème

Voici l'Evangile du 25 Mars,5°Dimanche de Carème:
Jn.8,1-11.

8 1 Mais Jésus se rendit au mont des Oliviers . 2 Tôt le lendemain matin, il retourna dans le temple et tous les gens s'approchèrent de lui. Il s'assit et se mit à leur donner son enseignement. 3 Les maîtres de la loi et les Pharisiens lui amenèrent alors une femme qu'on avait surprise en train de commettre un adultère. Ils la placèrent devant tout le monde 4 et dirent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise au moment même où elle commettait un adultère. 5 Moïse nous a ordonné dans la loi de tuer de telles femmes à coups de pierres . Et toi, qu'en dis-tu ? »

6 Ils disaient cela pour lui tendre un piège, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur le sol. 7 Comme ils continuaient à le questionner, Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. » 8 Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. 9 Quand ils entendirent ces mots, ils partirent l'un après l'autre, les plus âgés d'abord. Jésus resta seul avec la femme, qui se tenait encore devant lui. 10 Alors il se redressa et lui dit : « Eh bien, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ? » — 11 « Personne, Maître », répondit-elle. « Je ne te condamne pas non plus, dit Jésus. Tu peux t'en aller, mais désormais ne pèche plus. »

Ce sont des aspects très différents qui nous sont présentés de l'homme face au péché.Dimanche dernier,on voyait un homme animé par un grand remord et un grand repentir.Aujourd'hui,cette pécheresse est seulement une victime muette et tout se joue dans son entourage.
Il s'agit d'une loi inhumaine de lapidation dont on a du mal à croire qu'elle fasse partie du corpus de la "Parole de Dieu"(les défenseurs de la "Lettre"devraient méditer sur ce point!).Jésus,face à LA LOI...
Et Notre Seigneur a une attitude surprenante:Il écrit sur le sable,semblant montrer que cette loi ne vaut guère plus que ces traits qui seront vite effacés et foulés aux pieds par ceux-là mêmes qui voulaient l'appliquer.
Puis,il renvoie chacun à sa conscience.Cette conscience de chacun est la véritable"Parole de Dieu"devant laquelle ils sont jugés:tous ont péché,et on imagine de quelle manière,vu le contexte.Aucun n'est pur,sinon Jésus qui reste seul avec la femme.Cette femme est mise également devant sa onscience.Il n'y a aucun laxisme ou permissivité de la part du Sauveur:Va,ne pèche plus...Cest la nouvelle loi,celle du coeur,de la fidélité,déja donnée dans les 10 commandements,mais vécue dans L'ESPRIT SAINT.

Christian a écrit :
Il s'agit d'une loi inhumaine de lapidation dont on a du mal à croire qu'elle fasse partie du corpus de la "Parole de Dieu"(les défenseurs de la "Lettre"devraient méditer sur ce point!).Jésus,face à LA LOI...

De mémoire, Christian, je ne crois pas que ce soit dans la parole de Dieu mais plutôt les 613 préceptes à côté de cette Parole. Cela dit, Moïse avait permis le divorce, par lettre de répudiation, à cause de la dureté de leur coeur, avait précisé notre Seigneur et Lui-même a rectifié cette
" entorse " en condannant définitivement le divorce.
Pour la femme adultère, il est d'abord touchant que cette parole soit dite aujourd'hui, fête de l'annonciation : la pureté face à l'impureté...

J'ai lu aussi, que depuis cet évênement, les lapidations ne se sont plus produite chez les juifs, soit depuis 2000 ans, magnifique n'est-ce pas ?

Il est à regretter qu'il n'ait jamais été prévu ni lapidations ni autres grosses sanctions à l'égard des hommes adultères. N'est-ce pas pourtant le même péché pour tous ? pardon pour les hommes, chères soeur !
Ce qui ne veut pas dire que vous êtes meilleures que nous : le mal n'a pas de sexe... Mais là, je reconnais que nous avons " la couronne "...

Certaines traditions disent que notre Seigneur traçait sur le sol des signes cabalistiques pour confondre ceux qui jugent avec les symboles et la tête, oubliant l'intelligence véritable, celle du coeur en qui naît la sagesse. Mais je ne peux affirmer que cette tradition soit vraie. C'est tout de même un thème de méditation...

Jésus attend d'être seul avec la femme pécheresse pour la regarder,et nul doute que ce regard changea bien des choses dans la vie de cette femme.
Que ce regard de Jésus sur moi-même m'aide à changer ce qui dans ma vie est péché,manque d'amour dans mon propre regard sur les autres.

Je trouve ce texte d'une grande beauté, car il renferme le secret de la charité : ni tolérante, intolérante. Les pharisiens tentent d'enfermer Jésus-Christ dans un choix qui ne peut que l'entraîner dans l'erreur.

Soit il accepte la lapidation, et il est reconnu comme intolérant. Soit il refuse, et il nie l'existence du mal, et est reconnu comme tolérant.

La 3e voie qu'il emprunte (justification du pecheur, mais non justification du peché - tolérance - ou condamnation du pecheur - intolérance -) trouve son résumé dans cette simple phrase : "Moi je ne te condamne pas. Va, et désormais, ne pèche plus.

Il me semble qu'aujourd'hui, beaucoup d'hommes sont emprisonnés dans ce faux choix qui représente l'illusion de la liberté. On pourrait également citer un autre exemple : celui de la Vérité.

Soit la vérité n'existe pas (nihiliste), soit je possède la vérité (sectaire). Mais chez les chrétiens : la Vérité est une personne, le Christ. Le chrétien ne peut prétendre posséder la Vérité (ce serait prétendre posséder son propre Dieu, qui serait son esclave) ; mais il ne peut nier l'existence de cette Vérité. En réalité, il est l'ami de la Vérité, i.e. l'ami du Christ.

Mais deux mille ans après cet événement,on ne sait toujours pas de quel péché il s'agissait.
Saint Jean ne l'a pas dit,
Et la femme a du le taire!

Cher Majuscule soleil,

Si, on le sait, c'est de l'adultère,le péché de cette femme est bien l'adultère :

Citation :

8 1 Mais Jésus se rendit au mont des Oliviers . 2 Tôt le lendemain matin, il retourna dans le temple et tous les gens s'approchèrent de lui. Il s'assit et se mit à leur donner son enseignement. 3 Les maîtres de la loi et les Pharisiens lui amenèrent alors une femme qu'on avait surprise en train de commettre un adultère. Ils la placèrent devant tout le monde 4 et dirent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise au moment même où elle commettait un adultère. 5 Moïse nous a ordonné dans la loi de tuer de telles femmes à coups de pierres . Et toi, qu'en dis-tu ? »

La femme n'a pas pu parler, elle était condamnée pour ce péché et allait être livrée à la lapidation. La connaissance de sa faute et sa conséquence : la lapidation sont évidentes dans ce texte de l'évangile. Cette condamnation est tellement évidente que nul ne la remet en question. Jésus ne la remet pas non plus en question, il ne nie pas la foi de ses pères, il met ses contemporains, et nous aussi en face du jugement que nous portons sur les autres.
Qui n'a jamais péché? Qui peut juger son prochain? Qui est assez pur pour le faire?

La réponse est évidente, aucun d'entre nous, aucun homme.

Nous ne percevons du monde conçu par Dieu, qu'un rien,un tout petit morceau, et ce petit morceau que nous pouvons percevoir, nous le rétrecissons encore par notre acquit, nos expériences, notre culture etc.

Le péché de cette femme, Majuscule soleil, est bien l'adultère, qui n'est plus dans nos sociétés permissives condamné bien au contraire (n'est-on pas considéré comme ringard si l'on reste marié longtemps et plus encore, si l'on ne cède pas à la mode du sexe et du culte du corps?)

Pour en revenir, à l'évangile, cette femme connaissait donc tout à la fois son péché (c'est dans le texte) mais connaissait également la sanction de ce péché. Bien que...

La lapidation était interdite par les Romains et elle était condamnée.

Donc, ce passage nous montre Jésus confronté à la loi civile en vigueur, en contradiction avec la loi de Dieu.

Jésus nous donne une bonne leçon à cet égard.

Nous ne devons pas condamner le pécheur, car nous sommes pécheurs nous-mêmes.

Mais surtout, nous ne devons contrevenir à la loi de notre religion enseignée par nos ancêtres et nous ne devons pas contrevenir à la loi du temps (celle des Romains).

Notre solution réside bien dans l'amour des autres, c'est la seule échappatoire. A nous de trouver, comme Jésus l'a montré, nos propres façons de vivre notre foi, en conformité avec nos dogmes, tout en respectant l'autre et en respectant les lois civiles de notre société (l'écriture des lois étant peut-être ce que Notre Seigneur visait par ses dessins sur le sable).

Cet évangile nous montre aussi que notre choix de vie doit être l'amour des autres au-delà de toutes les lois. Car les lois des hommes sont écrites dans le sable (ce que peut-être, nous montrait Jésus par ses dessins dans le sable) et n'ont, de ce fait aucune valeur éternelle.

Nos lois humaines sont éphémères, Jésus nous l'a montré en les suggérant dans le sable. Un message pour notre temps : les bons choix se doivent être ceux de l'amour et ceux de l'enseignement qu'il nous a donné, "aimez votre prochain comme vous-même" qui ne fait que renforcer les dix commandements que nous avions déjà reçus et qui suffisent à faire avec ce commandement d'amour, que les hommes vivent en harmonie.

Que l'amour des Coeurs Unis de Jésus et Marie nous éclairent tous aussi petits que nous soyions.

Leodia

Qu'ajouter de plus, vous avez tout dit !

Ce que je trouve beau dans le texte aussi c'est le fait que Jésus dessinait des traits sur le sol.... que le vent a sans doute effacé comme l'Esprit Saint a effacé les péchés de cette femme...

Mais où était l'homme ? On ne fait pas l'adultère seule ?

La femme a donc eu la Grâce d'être pardonnée par Jésus... et l'homme l'Évangile ne nous le dit pas.....