Fr. Marcellin ChampagnatSUR LES FINS DERNIÈRESSouvenez vous de vos fins dernières et vous ne pécherez jamais.
Cest donc parce que nous oublions nos fins dernières, parce que nous oublions que nous devons mourir, que nous devons être jugés. N'oublions donc pas que nous devons mourir: A la mort, Dieu se moque de ceux qui se sont moqué de lui, en refusant d'écouter ses ministres et de se convertir. Nous allons nous entretenir aujourd'hui de la fin malheureuse des pécheurs. Nous allons les considérer tristement étendus sur un lit, considérant le passé, le présent, l'avenir.
St. Bernard nous dit qu'il n'y a rien que le pécheur mourant repousse avec plus de soin que le souvenir de ses iniquités passées et rien cependant qui se retrace plus vivement à la mémoire que le souvenir. Voyons Antioche....
Je vois les péchés de ma jeunesse, les péchés d'un âge plus mûr, les péchés d'un âge plus avancé et enfin l'histoire de toute ma vie: . Je vois les péchés commis contre Dieu, contre moi-même et contre le prochain.
Quelle étrange expression dit St. Grégoire. La considération du présent afflige le pécheur aux prises avec la mort. Jugez en mes frères par trois choses:
1° par les douleurs aiguës qu'un pécheur au lit de la mort éprouve dans son corps, par les effroyables alarmes que la mort qui se présente à ses yeux livre à son esprit, par l'impuissance où il se trouve de se secourir lui-même dans ses misères.
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1° les douleurs aiguës de tous les maux qui peuvent affliger l'homme, il n'en est point au quel il soit plus sensible qu'aux maladies, surtout quand elles sont mortelles tandis qu'il n'est affligé que dans ses enfants.
2° Par les effroyables alarmes que la mort qui se présente à ses yeux livre à son esprit. La mort qui attaque le juste produit des effets bien différents dans l'un et dans l'autre, dit St Bernard: dans le juste, la mort est bonne à cause du repos qu il y trouve, de la vie nouvelle quil y va recevoir et de l'éternité qui va lui être assurée. Il n'y a rien de si intime que l'âme et le corps et par conséquent que la séparation fasse plus de peine.
3° Pour que le pécheur pût se secourir il faudrait qu'il eût absolument quatre chose et lune manquant le pécheur ne peut se convertir: 1° le temps; 2° l'usage des facultés de son âme; 3°la grâce de Dieu; 4° enfin la coopération à la grâce. Y correspondront ils après lavoir si souvent rejeté cette lumière qu'on aurait pas voulu voir dans un jubilé, dans une retraite.
Le pécheur considérant l'avenir sera terriblement épouvanté, , la mort des pécheurs est malheureuse dans leur sortie de ce monde. , elle est encore pire dans l'entrée de l'autre sur vie, très mauvaise dans la réprobation qui va suivre.
La terre se soulèvera contre lui, les créatures qu'il (a) souillées ne voudront plus être à son usage et lui livreront la guerre. J'en distingue trois : il y en a qui lui ont été amies; d'autres qui lui ont été indifférentes et dont il a abusé; d'autres qu'il ne connait pas et qui lui ont été ennemies. Les premiers sont ses parents et ses proches. Les seconds sont les créatures en général Et les troisièmes sont les démons.
Source : champagnat.org
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde