Biographie
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Luc, XXIV, 33-49. Apparitions aux Apôtres. de Saint Ambroise de Milan
Quelqu'un dira : Comment donc Thomas, alors qu'il ne croyait pas encore, a-t-il pourtant touché le Christ ? Mais il semble qu'il ait douté non de la Résurrection du Seigneur, mais du mode de la Résurrection. Et il fallait qu'il m'enseignât en le touchant, comme Paul aussi m'a enseigné : « Car il faut que cette corruption revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. » (I Cor., XV, 53), en sorte que l'incrédule croie, et que l'hésitant ne puisse clouter ; car nous croyons plus facilement ce que nous voyons. Or Thomas avait lieu de s'étonner, quand il vit, tout étant fermé, un corps se glisser à travers des barrières impénétrables aux corps, sans dommage pour leur structure. Oui, c'est merveille qu'une nature corporelle ait traversé un corps impénétrable : on ne le vit pas arriver, on vit sa présence il fut aisé de le toucher, difficile de le reconnaître.
Aussi bien les disciples, troublés, croyaient voir un esprit. C'est pourquoi le Seigneur, pour nous montrer le caractère de la résurrection : «Touchez, dit-Il, et voyez : un esprit n'a ni chair ni os comme vous voyez que je les ai. »
Ce n'est donc point une nature incorporelle, mais l'état de son corps ressuscité, qui lui a fait pénétrer des clôtures normalement impénétrables ; car ce qui se touche est corps, ce qui se palpe est corps. Or c'est corporellement que nous ressuscitons : car « la semence est un corps de chair, d'où lève un corps spirituel » (I Cor., XV, 44) ; l'un est subtil, l'autre grossier, étant encore épaissi par les conditions de son infirmité terrestre. Comment en effet n'y eût-il pas eu un corps, alors que demeuraient les marques des blessures, les traces des cicatrices, que le Seigneur a présentées pour être touchées ? Par là non seulement Il affermit la foi, mais Il excite la dévotion : les blessures reçues pour nous, Il a préféré les emporter au ciel, Il n'a pas voulu les effacer, afin de montrer à Dieu le Père le prix de notre libération. C'est en cet état que le Père le place à sa droite, accueillant les trophées de notre salut ; tels sont les témoins que la couronne de ses plaies a produits pour nous.
Source : livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde