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 Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps

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MessageSujet: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:07

Le Pape Etienne II
(0757)

Etienne II, pape Romain de 752 à 757, se trouvant menacé par Astolphe, roi des Lombards, vint en France demander secours à Pépin le Bref et le sacra (754). Pépin, ayant enlevé à Astolphe l'exarchat de Ravenne et la Pentapole, qu'il avait usurpés sur les empereurs d'Orient, en fit don au Saint-Siège (755). Ce fut là le premier noyau des États de l'Église, et l'origine de la puissance temporelle des papes :

« Au-dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s'est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:07

Pape Grégoire IX
(1241-08-22)

Grégoire IX, Pape, de 1227 à 1241.

Grégoire IX, Ugolino de Agnani ou Hugolin d’Agnani, est né vers 1145. Il a pour devise « Avis Ostiensis » dans la prophétie de Saint Malachie. Il succèda à Honorius III. Son pontificat fut marqué par un intense travail de codification ainsi que par des conflits avec l’empereur du Saint Empire et avec les rois de France et d’Angleterre, mais aussi avec la population de Rome.

Voici un extrait de la lettre, du 21 octobre 1239, qu’adressait le Pape Grégoire IX à Saint-Louis, Roi de France, afin de solliciter son aide contre l’empereur Frédéric II, et dans laquelle le Pape Grégoire IX explique à Saint Louis que la tribu de Juda est figure anticipée du Royaume de France :

« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de Ses desseins. Et comme autrefois, Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. De même qu'autrefois la tribu de Juda reçut d'en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Judas était la figure anticipée du Royaume de France. La France, pour l'exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l'Église. Un jour, par une disposition divine, elle arrache la Terre Sainte aux Infidèles ; un autre jour, elle ramène l'Empire de Constantinople à l'obéissance du Siège Romain. De combien de périls, le zèle de ses Monarques a délivré l'Église ! La perversité hérétique a-t-elle presque détruit la foi dans l'Albigeois, la France ne cessera de la combattre, jusqu'à ce qu'elle ait presque entièrement extirpé le mal et rendu à la foi son ancien empire. Rien n'a pu lui faire perdre le dévouement à Dieu et à l'Église ; là l'Église a toujours conservé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n'ont pas hésité à répandre leur sang et à se jeter dans de nombreux périls... Nos prédécesseurs, les Pontifes Romains, considérant la suite non-interrompue de louables services, ont dans leurs besoins pressants recouru continuellement à la France ; la France, persuadée qu'il s'agissait non de la cause d'un homme mais de Dieu, n'a jamais refusé le secours demandé ; bien plus, prévenant la demande, on l'a vu venir d'elle-même prêter le secours de sa puissance à l'Église en détresse. Aussi, nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France comme l’exécuteur spécial de Ses Divines Volontés ; Il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; Il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand, avec l'arc, Il veut défendre la liberté de l'Église et de la Foi, broyer l'impiété et protéger la justice... »

Seuls les Rois de France descendent saliquement de la tribu de Judas. Seule la Maison Royale de France, dans ses branches successives par ordre de primogéniture mâle est l'héritière du droit d'aînesse, par la ligne mâle, et cette Maison Royale a seule hérité validement du sceptre. La Maison Royale de France descend de David de la Maison Royale de Judas par quatre Princesses de la Maison de David : Tea-Tephi qui épousa Heremon ; Anna, la cousine germaine de la Très Sainte Vierge Marie et la fille de Saint Joseph d'Arimathie par son mariage avec Beli Nouer, dont la fille Bennardim épousa le Roi Lear ; enfin Athildis qui épousa Marcomir IV. La Bible annonçait que la Maison de David serait transplantée en Occident ; elle l'a été, en effet, et par droit d'aînesse salique dans la Maison Royale de France, et Dieu l'a prouvé par les événements.
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:08

Pape Pélage II
(0590-02-08)

Pélage II, Pape, de 579 à 590.

Pélage II est né à Rome en 520. Il fut consacré le 30 novembre 578. Durant son pontificat, Pélage II œuvra beaucoup pour les soins des malades et des vieillards. Il alla même jusqu’à transformer son logement en hébergement pour ceux-ci. Pélage mourut de la peste, le 8 février 590, à Rome.

Pélage II disait qu’il était obligatoire de suivre les conciles généraux pour tout ce qui concernait les dogmes ; mais qu’il n’y avait aucun inconvénient à s’éloigner de leurs décisions dans les objets qui ne touchaient point au dogme. Il fallait des circonstances extrêmement critiques pour qu’un pape énonce une telle proposition, car, dans toutes autres circonstances, les papes ont toujours répété qu’on devait un crédit implicite à tout ce qui avait été décidé dans les conciles œcuméniques.

Pélage II reconnaissait implicitement la mission divine de la France comme fille aînée de l’Eglise par les liens qui l’unissaient à Rome :

« Ce n'est pas en vain, ce n'est pas sans une admirable disposition que la Providence a placé la France catholique aux portes de l'Italie et non loin de Rome ; c'est un rempart qu'elle ménageait à toutes deux ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:08

Pape Saint Célestin V
(19-05-1296)

Pierre de Morrone, qui allait devenir le Pape Saint Célestin V, est né à Isernia (Campobasso) en 1251. Il devient moine au monastère bénédictin de Faifoli dans la province de Bénévent ; il en sera l'abbé de 1276 à 1279. Durant sa vie monastique, il se retire à plusieurs reprises dans la solitude pour de longues expériences de vie érémitique, notamment sur le mont Morrone, dans les Pouilles, et sur le mont Maiella, près de Sulmona.

À la mort du Pape Nicolas IV, Rome étant le théâtre de violents combats, le conclave dut se réfugier à Pérouse, où il s’installa dans le palais épiscopal. En 1294, soit deux ans plus tard, les onze cardinaux qui le composaient n’avaient pu réussir à élire un pape. Deux clans s’affrontaient et se battaient dans les rues de Pérouse. En guise de solution ultime, une délégation de trois cardinaux accompagnée de clercs et d’une escorte militaire, alla dans la montagne chercher un ermite bénédictin octogénaire de bonne réputation, Pierre de Morrone, pour lui offrir la tiare. Il fut élu pape le 5 juillet 1294.

Consacré à Aquila le 29 août 1294, il passe les quelques mois de son pontificat soit à Sulmona, son abbaye, soit à Capoue ou à Naples. Sa totale inexpérience et sa simplicité font le jeu de son entourage, particulièrement de Charles II, roi de Naples. Conscient de son incapacité, Célestin V démissionne de sa charge le 13 décembre 1294. La possibilité d'un tel geste avait été auparavant fortement discutée ; mais, dans la décision finale, le pape engagea précisément toute l'autorité de son pouvoir personnel. Craignant peut-être que des doutes sur la validité de cette renonciation ne missent en cause sa propre légitimité, Boniface VIII, élu pape dès le 24 décembre 1294, ne cessa de faire surveiller son prédécesseur, qui mourut près d'Anagni le 19 mai 1296.

Saint Célestin V fut le fondateur de l’Ordre érémitique des Célestins.

Saint Célestin V fut donc le seul Pape qui, après six mois de règne, en 1296, ait abdiqué. C’était "le grand refus", en punition duquel, Célestin V fut mis par Dante dans son enfer.

Saint Célestin V annonce, dans sa prophétie attribuée à Saint Cyrille, qu’avant la fin des temps se produiront de graves évènements :

« Avant que l’Eglise soit renouvelée, Dieu permettra que le trône de Pierre soit vacant. L’empereur d’Allemagne, plein de confiance en sa force, voudra y instituer un pape de sa façon ; mais les membres du Sacré-Collège, fort courroucés, s’y opposeront. Alors l’aigle noir lèvera une grande armée, non seulement d’Allemands, mais aussi d’étrangers, ses alliés. Cette armée ayant l’aigle noir en tête, envahira Rome, où elle s’installera et mettra en captivité un grand nombre de prélats et de religieux. Elle en fera mourir des foules par des tourments cruels et divers...

Alors viendra un homme qui mettra la paix dans l’Eglise et la relèvera. Cet homme, de solitaire ermite qu’il était, sera élu Pape ; et par lui, Dieu renouvellera le temps des miracles et il rétablira la paix. »
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:09

Benoît XII
(Pape du 20-12-1334 au 25-04-1342)

Jacques Fournier, évêque de Mirepoix, est élu pape à l'unanimité, le 20 décembre 1334, quelques jours seulement après la mort de son prédécesseur, le pape Jean XXII (1316-1334) ; il est intronisé le 8 janvier 1335 sous le nom de Benoît XII.

Le nouveau pape est fils de boulanger, né à Saverdun, un village du Comté de Foix, au sud de Toulouse. Moine cistercien de l’abbaye de Boulbonne, sa personnalité est imprégnée des valeurs de l'ordre monastique. Maître en théologie, diplômé du collège Saint-Bernard à Paris, Jacques Fournier devient supérieur de l’abbaye de Fontfroide en 1311. Il est nommé évêque de Pamiers en 1317, de Mirepoix en 1326, et il reçoit le titre de cardinal en décembre 1327. Il se distingue par son implication dans les débats théologiques et son zèle à combattre les hérétiques.

Humilité et rigueur caractérisent son pontificat, ce qui n'est pas dans les habitudes de la curie. Rarement un pape sera aussi impopulaire de son temps parmi la cour pontificale. Mais railleries, moqueries et sarcasmes s'éteindront lorsqu'il faudra faire le bilan de son passage à la tête de l'Eglise.

Le pape Benoît XII débute la construction du Palais des papes d'Avignon, quelques semaines seulement après son élection. Il rénove aussi la toiture de la chapelle Sixtine à Rome. Il marque l'enracinement de la cour pontificale en Avignon, décevant les partisans d'un retour à Rome remis aux calendes grecques. Rome est toujours peu sure, l'Italie morcelée entre états rivaux est un véritable guêpier politique. Avignon est aux portes du royaume de France, première puissance de l'époque, dont le pape cherche le soutien dans ses entreprises, de même que le roi de France a intérêt à avoir un pape à portée de main.

Pendant son pontificat, Benoît XII lutte activement contre les hérésies et l'Occitanie se couvre des bûchers de l'Inquisition. Pétrarque le qualifiera "d'indigne et ivrogne timonier de l'Eglise". Il reprend avec vigueur les ordres mendiants tentés par les déviances et le relâchement des moeurs. Rigoureux, il ne cède pas au népotisme pratiqué par ses prédécesseurs. Son oeuvre politique est moins brillante. Benoît XII ne peut empêcher le début du conflit entre les royaumes de France et d'Angleterre qui mène vers la Guerre de cent ans.

Le Pape Benoît XII meurt en odeur de sainteté à Avignon, le 25 avril 1342.
Il prophétisa :

« Un pasteur choisi montera sur le trône de Pierre…
Il rétablira les affaires de l’Eglise dont il recouvrera le domaine temporel. Prodige de mansuétude, aidé par ses envoyés, le Saint Pontife rétablira l’unité religieuse…
Il réformera le siècle et les mœurs, et le trône de France sera rendu au souverain légitime…
Uni avec le monarque fort, toutes les résistances contre la Vérité seront brisées ; et une félicité incomparable règnera alors parmi les hommes ».

À deux reprises, le Pape Benoît XII, eut à intervenir personnellement sur l’énigmatique mystère de Rennes-le-Château - Rennes-les-Bains, pour que le silence recouvre cette affaire et que le mystère de l’Eglise reste entier, jusqu’à la fin des temps. Il existe près de Limoux une montagne mystérieuse qui recouvre un trésor "infini".

« Les moines alchimistes de l'abbaye de Boulbonne.

C'est vers les années 1339 que les premières rumeurs commencèrent à se répandre en Languedoc sur la présence d'un trésor caché dans les montagnes proches de Limoux :

"Quatre moines de l'abbaye de Boulbonne, au sud de Toulouse, Raymond Fenouil, Armand Gifre, Bernard Aynier et Bertrand Cahuzac s'ennuient dans leur cloître. Le monde qu'ils ont quitté offre plus d'attrait. Ils sont naïfs et curieux, cupides et affamés de richesses. Ils sont superstitieux, croient à l'alchimie, à l'envoûtement, à la sorcellerie.

Un clerc de Rieux, Guillaume, le bâtard de Mosset, leur complice leur apprend qu'il y a près de Limoux, une montagne mystérieuse qui recouvre un trésor "infini" gardé par une fée dans une caverne enchantée. Il s'agit de découvrir la cachette et s'emparer du magot.

Dans un rendez-vous clandestin à la porte du monastère, on se concerte, en s'engageant à taire le projet à quiconque. On convient de se procurer une statuette de cire, faite à l'image de la fée receleuse. On la baptisera, et on la forcera à parler en la poignant à l'endroit du coeur. Elle dévoilera le secret de la grotte.

Le complot est en bonne voie, le bâtard de Mosset fait l'acquisition de la poupée. Pierre Garaud, bourgeois de Pamiers, la cache pendant quelques temps chez lui. Le moine Raymond Fenouil va l'y prendre et la porte dans l'église du monastère et la dépose sur l'autel de la sainte Catherine où l'on célèbre tous les jours plusieurs messes. Chose étrange, nul ne l'y découvre ou ne soupçonne l'usage sacrilège auquel on la destine. Raymond Fenouil tente de la baptiser. Un ami de Bernard Aynie, clerc de l'église de Montaut, lui prête le rituel des baptêmes, mais refuse catégoriquement de livrer le saint-chrême indispensable aux onctions liturgiques. C'est obstacle imprévu et paraît-il insurmontable. Le moine Raymond découragé rapporte le voûlt chez Pierre Garaud de Pamiers. Guillaume de Mosset commet l'imprudence de demander devant ce dernier, à son complice si le rite est accompli. Tout est perdu, Garaud évente l'affaire et remet à l'abbé de Boulbonne, Durand, le coffret contenant l'image de cire et neuf aiguilles pour la poindre.

Le scandale révélé, le pape ariégeois, Benoît XII, intervient lui-même dans cette affaire. Le 2 décembre 1339, il ordonne à l'abbé Durand de jeter les coupables en prison et de se saisir des livres, des papiers et des effets des profanateurs. Et le 23 juillet suivant, leur procès est ouvert.

Les minutes du procès, dont le Pape Benoît XII veillera avec un zèle tout particulier font état que les quatre moines furent condamnés pour pratique à caractère magique au "mur le plus strict" avec comme seule consolation le "pain d'affliction et l'eau de la miséricorde".

À la même époque, le pape Benoît XII eut à intervenir personnellement sur une affaire similaire d’or caché par les Templiers de Perpignan, capitale du Royaume de Majorque.Ces moines -soldats rattachés à la commanderie du Mas-Deu près de Thuir, en Roussillon, effectuèrent un transfert d’or depuis Perpignan vers le château d’Albédun, proche du village du Bézu et de Rennes-les-Bains. Il s’en suivit deux affaires judiciaires de fabrication de fausse monnaie par les seigneurs du lieu, monnaie de bon aloi, mais frappée sans autorisation royale :

La première affaire débuta en 1307 à la chute de l’Ordre du Temple.

La seconde affaire débuta en 1340 et trouva une issue en l’année 1344.

En 1340, le propre neveu du Pape, Guilhem Cathala, fut pris en flagrant délit par les agents de la sénéchaussée royale dans le château du Bézu, situé seulement a quelques portées de flèches de Rennes-le-Château, alors qu'en compagnie de trois autres co-seigneurs de Rennes, dont Pierre de Palajan de Coustaussa. Ils fabriquaient de la fausse monnaie…

Quatre ans plus tard, le Pape Benoît XII adressa une lettre de rémission au Duc de Normandie pour Guillaume Cathala, son neveu, Brunissende de Gureyo, femme de Jacques de Voisins, belle-mère dudit Cathala, Pierre de Palajan de Coustaussa, Agnès Moyssene de Caderonne. Notons que le seigneur d'Albedun, Jacques de Voisins, n'est pas au banc des accusés. Toutes ces personnes de la noblesse méridionale ont été précédemment accusées de crime de fausse monnaie et de l'homicide du Sénéchal de Carcassonne, Guillaume Servini ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:10

Pape Léon X
(Pape de 1513 à 1521)

Léon X, 216e Pape.

Jean de Médicis, le futur Pape Léon X, est né à Florence, en 1475, au sein d’une puissante famille. Toute sa vie, il restera un homme de cour fastueux, protecteur des lettres et des arts. Pape, il enrichit la bibliothèque vaticane d’une multitude d’ouvrages et de manuscrits précieux, encouragea de ses libéralités, poètes, littérateurs, érudits (l’Arioste, Machiavel, Guichardin, Paul Jove…), multiplia les commandes aux plus grands artistes de son temps (Bramante, Raphaël, Michel-Ange…), poursuivit la construction de la basilique Saint-Pierre. A l’origine de la querelle sur les indulgences, il condamna Luther par la Bulle "ExsurgeDomine".

L’Eglise a défendu sous peine d'excommunication d'annoncer pour une époque déterminée la venue de l'Antéchrist, ou la date du Jugement. Le 19 décembre 1516, lors de la XI° session du V° Concile œcuménique du Latran, le Pape Léon X déclarait dans la constitution « Supernæ Majestatis præsidio » :

« Nous ordonnons à tous ceux qui exercent la charge de la prédication ou qui l'exerceront dans l'avenir […] qu'ils ne présument pas de fixer dans leurs prédications ou dans leurs affirmations un temps déterminé pour les maux futurs, soit pour l'avènement de l'Antéchrist, soit pour le Jugement : entendu que la Vérité dit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité : ceux donc qui, jusqu'à présent, ont osé émettre de pareilles choses, ont menti, et il est avéré que, par leur fait, un grand dommage a été porté à l'autorité de ceux qui prêchent sagement ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:10

Saint Pie V
(1572-05-01)

Saint Pie V, 223e Pape, du 07 janvier 1566 au 1er mai 1572.

Antoine Ghislieri, le futur Pape Saint Pie V (Angelus nemorosus : L'ange des bois) est né à Bosco, en Savoie, en 1504 et avait gardé les chèvres dans sa jeunesse.

Deux religieux dominicains cheminaient un jour à travers la Lombardie. Dans un village, ils rencontrèrent un petit pâtre nommé Michel Ghislieri, d'une noble famille ruinée par les guerres civiles. La physionomie ouverte et spirituelle de l'enfant, ses questions, ses réponses, frappèrent vivement les bons religieux, qui lui proposèrent de l'emmener pour le faire entrer dans leur Ordre. Le pâtre, joyeux, prit le temps d'aller demander la bénédiction de ses parents.

Ce jour-là, la Providence avait accompli, de la manière la plus simple, un merveilleux dessein, car cet enfant devait être l'immortel Saint Pie V.

Les études du jeune Michel furent brillantes; l'élève devint lui-même, à vingt ans, un professeur distingué. Bientôt il lui fallut courber ses épaules sous la charge de supérieur, puis d'inquisiteur. C'est dans cette fonction épineuse qu'il se créa, en défendant les droits de l'Église, des ennemis implacables. Il dut aller à Rome justifier sa conduite. Ce voyage de Rome marque dans la vie du jeune religieux.

Les Dominicains du couvent de Sainte-Sabine, le voyant arriver avec un extérieur négligé, lui firent mauvais accueil; le supérieur alla même jusqu'à lui dire avec raillerie: "Que venez-vous chercher ici, mon Père ? Venez-vous voir si le collège des cardinaux est disposé à vous faire Pape ?" Le religieux peu charitable ne se doutait pas qu'il prédisait l'avenir.

Le cardinal Caraffa jugea autrement le jeune inquisiteur ; sous cet extérieur modeste, il reconnut une grande âme destinée par Dieu à combattre vaillamment l'hérésie; et plus tard, quand il fut devenu Pape sous le nom de Paul IV, il eut hâte de donner un évêché à Michel Ghislieri, qui dut l'accepter malgré ses larmes. Dès lors on vit briller en lui toutes les vertus apostoliques, surtout l'amour des pauvres et des humbles.

Peu de temps après, l'évêque était cardinal. Il n'accepta des exigences de sa dignité que ce qu'il ne pouvait éviter ; son palais ressemblait à un couvent, sa vie à celle d'un moine. Jamais plus grande violence ne lui fut faite que quand on lui imposa de force la charge du souverain pontificat. Il prit le nom de Pie V.

Peu de Papes ont vu autour d'eux le rayonnement de plus grands Saints et de plus grands hommes ; c'était le temps où vivaient Saint Jean l'Aumônier, Saint Thomas de Villeneuve, Saint Jean de Dieu, Saint Jean de la Croix, Sainte Thérèse, Saint François de Borgia, Saint Louis de Gonzague, Saint Stanislas Kostka, Saint Charles Borromée.

Le grand événement de son règne fut la victoire de Lépante, dont il eut la révélation à l'heure même où elle fut remportée.
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:12

Pape Pie IX
(07-02-1878)

Pie IX, 255ème Pape, du 16 juin 1846 au 07 février 1878.

Le comte Giovanni Maria Mastaï–Ferretti di Sinigaglia, le futur Pape Pie IX, est né le 13 mai 1792 à Senigagia. Des crises d’épilepsie avaient retardé son ordination. On le nomma archevêque de Spolète le 1827, et évêque d’Imola en 1832. Le 16 juin, il devenait Pape. En 1854, Pie IX proclamait le dogme de l’Immaculé Conception. Le 8 décembre 1869, il réunit le premier concile du Vatican, qui, en 1870, définit le dogme de l’infaillibilité pontificale.

La convention du 15 septembre 1864 était arrivée au temps de son exécution. Le 6 décembre 1866, Pie IX, assis sur son trône et entouré de sa cour, avait reçu en audience solennelle le général de Montebello et tous les officiers, de l'armée d'occupation, qui étaient venus lui faire leurs adieux avant de rentrer en France, et lui demander encore une fois sa bénédiction. Avant de les congédier, le Souverain Pontife leur dit notamment ces paroles :

« ...Il ne faut point se faire illusion : la révolution viendra ici...
On veut venir arborer le drapeau révolutionnaire au Capitole. Vous savez comme moi que la roche Tarpéienne n'en est pas loin...
Que faire ? que dire ? Je suis dénué de ressources.
Cependant je suis tranquille : la plus grande puissance, Dieu, me donne la force et la constance ».

Après s'être arrêté un moment, Pie IX lève les yeux au ciel, puis regarde avec amour et tristesse ces soldats affligés de ne pouvoir plus le défendre. Et il les bénit du geste et de la voix.

Les journaux étaient alors en France sous le régime de l'avertissement, de la suspension et de la suppression; ils ne donnèrent point les paroles suivantes que Pie IX prononça en bénissant nos officiers :

« Allez, mes enfants, partez avec ma bénédiction, avec mon amour. Si vous voyez l'empereur, dites-lui que je prie chaque jour pour lui. On dit que sa santé n'est pas bonne : je prie pour santé. On dit que son âme n'est pas tranquille : je prie pour son âme. La nation française est chrétienne : son chef doit être chrétien aussi. Il faut des prières accompagnées de confiance et de persévérance, et cette nation si grande et si forte pourra obtenir ce qu'elle désire.
Je vois que le monde est agité. Pour moi, je mets ma confiance dans la miséricorde divine et vous donne ma bénédiction. Qu'elle vous accompagne dans le voyage de la vie ! »

Ainsi, lorsque le monde officiel s'écarte de la Barque de Pierre et que le ciel menaçant à l'horizon, le Pape de l'Immaculée Conception se confie imperturbablement à la seule grande puissance vraiment digne de ce nom, Dieu. Ne partagerions-nous donc point la confiance de notre Père de la terre en notre Père des Cieux ?

Avec quel bonheur entendrons-nous maintenant la voix de Pie IX rassurant encore naguère un de nos évêques au sujet des périls de la patrie ! L'illustre et vaillant évêque de Moulins, Mgr de Dreux-Brézé, allait prendre congé du Souverain Pontife pour retourner pour quelque temps dans son diocèse et y apporter les premières décisions du Concile ; la guerre était sur le point de s'engager entre la France et la Prusse : le moment était on ne peut plus solennel. Écoutons ce récit des adieux de l'évêque de Moulins à Pie IX.

« On a dit, raconte Mgr de Dreux-Brézé dans une allocution relative aux circonstances actuelles, et on a osé l'écrire ces jours derniers, que le Pape fait des voeux contre la France. C'est un infâme mensonge.
J'ai eu le bonheur de voir le Saint-Père avant de quitter Rome, et il a eu la bonté de me dire que ses voeux sont pour la France, ses meilleures sympathies pour elle.
Elle est, dit-il, la fille aînée de l'Église, le centre des bonnes oeuvres, le pays qui donne le plus de prêtres à l'Église, le plus de défenseurs au Saint Siége, le plus de soeurs de charité aux Missions lointaines.
Si la France venait a être humiliée, amoindrie, ce serait le signe précurseur des mauvais jours qui doivent précéder la fin des temps ».

Ces paroles sont pour nous une espérance, bien plus, le présage certain de la victoire finale de la France, qui sortira purifiée et plus grande des épreuves qu'elle subit en ce moment.

Allocution du 11 février 1871 :

« Ah! Que Dieu vienne calmer la tempête et ramener le navire dans le port du salut et du repos. Sans aucun doute il viendra, et c'est avec cette foi que je lève la main pour vous donner la bénédiction du Seigneur ».

À l’époque de Pie IX, la conviction devint générale que la conversion universelle annoncée est proche, et il annonce lui-même le 12 avril 1871 :

« Le triomphe final et véritable ne peut plus tarder. La condamnation et la réprobation de l’état actuel des choses, aux lèvres de tous les bons et même des moins bons, annonce déjà sa proximité.
Il y aura un prodige qui remplira le monde d’étonnement. Mais ce prodige sera précédé par le triomphe d’une révolution au cours de laquelle l’Eglise aura à traverser des épreuves indicibles. Ses ministres seront ridiculisés, flagellés et soumis au martyre ».

Allocution du 18 juin 1871 :

« J'accepte cette tiare ; elle ne me servira pas aujourd'hui, mais au jour du triomphe ».

Allocution du 22 juin 1871 :

« Le Seigneur viendra à notre secours. Qu'il lève le petit doigt de sa main, et l'orgueil humain disparaîtra... Il me semble qu'il se prépare déjà à faire pour le moment désigné par la divine sagesse un miracle si sublime que le monde en sera dans la stupéfaction ».

Allocution du 21 juin 1872, aux représentants des diocèses :

« Priez Dieu de nous délivrer de tant de fléaux. Vous savez que le plus grand de tous, c'est l'usurpation ; mais les éruptions des volcans, les inondations, les tremblements de terre, les insectes qui dévorent les productions les plus nécessaires au peuple, sont aussi des fléaux. Ces fléaux sont autant de voix par lesquelles Dieu nous rappelle à l'observation de nos devoirs... Je dis, et je le dis publiquement, que : le feu, la grêle, la neige, la glace, les tourbillons des tempêtes, oui, que toutes ces Créatures écoutent la voix de Dieu. On ne saurait nier que depuis le 20 septembre, fatal et la grande crise prochaine (entrée des Piémontais dans Rome), les éléments ont obéi à la main de Dieu, et qu'il s'en est servi, non plus comme un tendre père, mais comme un juge sévère. Des villes dévorées par les flammes en Amérique, des ouragans sur toute la face de la terre, le feu qui sort des volcans et celui que les impies allument dans leurs desseins perfides de destruction : tous ces fléaux détruisent les villes et dévorent les produits de la terre. Oui, Dieu se montre irrité partout. Les ouragans dévastaient naguère la Sicile, nous les avons vus parcourir les côtes de l'Allemagne, et tout ne semble pas encore fini en ce moment même. Il n'y a pas longtemps, ces mêmes instruments de justice de Dieu se montraient en France, en Angleterre, partout.

Le Tout-Puissant, par ces fléaux, semble dire aux hommes d'État ; Rappelez-vous qu'il y a un Dieu, et qu'il vous défend de conduire la société dans les précipices où vous voulez l'entraîner ; rappelez-vous que si les éléments obéissent à ma voix, vous avez un devoir, bien plus grand encore, de l'écouter et de lui porter obéissance » (Allocution aux anciens employés des ministères, 22 décembre 1872 ; Univers, 26-27 décembre 1872).

L’Univers du 1er janvier1873 :

« La Révolution sera tuée, tuée par ses propres armes, ces mêmes armes qu'elle dirige contre la vérité, la justice, l'Eglise, contre tout ce qu'il y a de plus sacré sur la terre... Prions sans relâche, et le suicide de la révolution aura lieu, lorsque nous nous y attendrons le moins ».

Dans un discours, p. 450 :

« Le Seigneur fera luire enfin le jour de ses miséricordes, et il nous délivrera des maux qui nous accablent. N'en doutez point ».

À un évêque d'Orient :

« Le monde est plongé dans le mal, il ne peut continuer comme cela ; une main humaine est impuissante à le sauver : il faut que la main de Dieu se manifeste visiblement, et je dis : Nous verrons cette main divine avec les yeux de notre corps ».

Pie IX avait déjà annoncé le triomphe de l’Eglise avec l’aide de la Vierge Immaculée :

« Nous savons que la Vierge Immaculée, par son intercession, aidera l’Eglise catholique à renverser tous les obstacles et à triompher de toutes les erreurs. L’Eglise catholique étendra son influence chez tous les peuples. Tous les égarés se retrouveront sur le chemin de la vérité, et il n’y aura plus qu’un seul Pasteur et un seul troupeau ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:13

Le Pape Léon XIII
(20-07-1903)

Léon XIII, 256e Pape, du 20 février 1878 au 20 juillet 1903.

Devise 102 – « Lumen in Caelo » (La lumière dans le ciel).
Cette devise, dit-on encore, doit convenir et convient de fait à tous les papes. Dans une certaine mesure, mais il n'en est pas moins vrai qu'elle est bien plutôt la caractéristique du cardinal Vincenzi Gioacchino (Joachim) Pecci devenu Léon XIII, que celle de Pie IX et de tant d'autres papes ses prédécesseurs, à cause de ses lumineuses Encycliques. On loua la haute sagesse de ce pape qui appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentent une comète dans un ciel d'azur au-dessus d’un peuplier (le peuple y est) traversé par un arc-en-ciel et deux le tronc était entouré de deux fleurs de lys. Son influence en matière de lumière chrétienne fut essentielle. On pense en particulier à son encyclique sur le social.

Vincenzo Gioacchino Pecci est né à Carpineto Romano, diocèse d'Anagni, le 2 mars 1810.

Docteur en théologie, en droit canonique et civil (1830-1832), il devient prêtre le 23 septembre 1837.

Nommé, le 17 février 1838, délégué apostolique de Bénévent, et, le 12 juin 1841, promu en, la même qualité à Spolète, dont il ne prend point possession, étant nommé, le 17 juillet 1841, délégué apostolique à Pérouse.

Préconisé, le 27 janvier 1843, archevêque titulaire de Damiette, il est de Damiette, il est, le 10 février, nommé assistant au trône pontifical et sacré, le 19 du même mois, par le cardinal secrétaire d'Etat, É. Lambruschini.

Envoyé à Bruxelles en qualité de nonce Apostolique, il est élu, le 19 février 1846, évêque résidentiel de Pérouse. Créé, le 19 décembre 1853, cardinal prêtre de la Sainte Eglise Romaine du titre de saint Chrysogone, dont il prend possession le 6 février 1854. Nommé, le 21 septembre1877, camerlingue de la Sainte Eglise.

Le conclave s’étant ouvert après la mort de Pie IX, de sainte et glorieuse mémoire, arrivé le 7 février 1878, le cardinal Joachim Pecci est élu Souverain Pontife le 20 février de la même année, prend le nom de Léon XIII, et est couronné le 3 mars suivant.

Le 13 octobre 1884, le Pape Léon XIII, après avoir terminé de célébrer la Messe dans la chapelle vaticane entouré par quelques cardinaux et membres du Vatican, s'arrêta soudainement au pied de l'autel. Il se tint là environ dix minutes, comme en extase, son visage blanc de lumière. Puis, partant immédiatement de la chapelle à son bureau, il composa la prière à saint Michel avec instructions pour qu'elle soit dite partout après chaque Messe basse.

Lorsqu'on lui demanda ce qui était arrivé, le Pape expliqua qu'au moment où il s'apprêtait à quitter le pied de l'autel, il entendit soudainement des voix : deux voix, une douce et bonne, l'autre gutturale et dure ; il semblait qu'elles venaient d'à-côté du tabernacle. Il raconta avoir compris que Satan demandait au Seigneur la permission de tenter l’humanité et de se livrer à un assaut contre l’Eglise durant 100 ans ; ce que le Seigneur lui accorda. Il entendit la conversation suivante :

« La voix gutturale de Satan dans son orgueil, criant au Seigneur : "Je peux détruire ton Eglise".
La voix douce du Seigneur : "Tu peux ? Alors, fais-le donc".
Satan : "Pour cela, j'ai besoin de plus de temps et de pouvoir".
Notre Seigneur : "Combien de temps ? Combien de pouvoir ?"
Satan : "75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service".
Notre Seigneur : "Tu as le temps, tu auras le pouvoir. Fais avec cela ce que tu veux" ».

Impossible de ne pas rapprocher ce mystère du texte de saint Luc 22, 31-32 :

« Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamé pour vous cribler comme le froment, mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta Foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras revenu, Affermis tes frères ».

Depuis 1984 nous avons dépassé la 100e année du délai accordé à Satan. Depuis 100 ans, la conquête du monde entier par l’athéisme s’est organisée et la destruction complète de l’Eglise est en cours.

Suite à cette extase, le Pape Léon XIII composa, le 13 octobre 1884, un exorcisme contre Satan et les anges révoltés ; il fut publié sur son ordre ainsi que la prière qui suit :

« Très glorieux Prince de l’Armée Céleste, Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat et la lutte qui est la nôtre contre les Principautés et les Puissances, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans les airs (Ep 6,10-12).

Ô glorieux Archange Saint Michel, Prince de la milice céleste, soyez notre défenseur dans la guerre terrible que nous portons à l'encontre principautés et les puissances, contre les princes de ce monde de ténèbres, et les esprits de malice répandus dans les airs (Ep 6,10-12).

Venez en aide aux hommes, que Dieu a créés incorruptibles, et faits à son image et à Sa ressemblance et rachetés à si hauts prix de la tyrannie du démon (Sg 2,23 ; 1 Co 6,20).

Combattez aujourd’hui, avec l’armée des Anges bienheureux, les combats du Seigneur, comme vous avez combattu jadis contre le chef de l’orgueil Lucifer et ses anges rebelles ; et ils n’eurent pas le dessus, et on ne trouva plus leur place dans le ciel. Mais il fut jeté, ce grand dragon, l’antique serpent, celui qu’on appelle le diable et Satan, celui qui égare le monde entier : et il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui (Ap 12,8-9).

Voilà que cet antique ennemi et homicide (Jn 8,44) s’est dressé avec véhémence déguisé en ange de lumière (2 Co 11,14), avec toute la horde des mauvais esprits, il parcourt et envahit la terre profondément, afin d’y effacer le Nom de Dieu et de son Christ, et de voler, tuer et perdre de la mort éternelle les âmes destinées à la couronne de la gloire éternelle. Le poison de sa malice, comme un fleuve répugnant, le dragon malfaisant le fait couler dans des hommes à l’esprit dépravé et au cœur corrompu ; esprit de mensonge, d’impiété et de blasphème ; et souffle mortel de la luxure et de tous les vices et iniquités. L’Eglise, épouse de l’Agneau immaculé, des ennemis très rusés l’ont saturée d’amertume et abreuvée d’absinthe ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle a de plus précieux.

Là où ont étés le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de Vérité pour la lumière des nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; de sorte qu’en frappant le pasteur, ils puissent aussi disperser le troupeau.

Soyez donc là, Chef invincible, auprès du peuple de Dieu, contre les assauts des forces spirituelles du mal, et donnez-lui la victoire !

C’est Vous que la Sainte Eglise vénère comme Son Gardien et Son Patron. Vous qu’elle se fait gloire d’avoir comme défenseur contre les puissances criminelles de la terre et de l’enfer.

C’est à vous que le Seigneur a confié les âmes des rachetés pour les introduire dans la céleste Félicité.

Conjurez le Dieu de paix d’écraser Satan sous nos pieds, afin qu’il ne puisse plus retenir les hommes dans ses chaînes, ni nuire à l’Eglise. Présentez au Très-Haut nos prières, afin que, bien vite, nous préviennent les miséricordes du Seigneur (Ps 78,Cool, et que vous saisissiez le dragon, l’antique serpent, qui est le diable et Satan, et que vous le jetiez enchaîné dans l’abîme, en sorte qu’il ne puisse plus jamais séduire les nations (Ap 20).
C’est pourquoi, comptant sur votre main forte et votre protection* (…) nous entreprenons avec confiance et sûreté, au Nom de Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur, de repousser les attaques et les ruses du démon.

*Le prêtre ajoutera : « et appuyés sur l’autorité sacrée de notre ministère »

V. Voici la Croix du Seigneur. Fuyez puissances ennemies !
R. Il a vaincu, le lion de la tribu de Juda, le descendant de David !
V. Que votre miséricorde, Seigneur, s’exerce sur nous.
R. Dans la mesure de notre espérance en vous.
V. Seigneur, exaucez ma prière.
R. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

Prions.

Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous invoquons votre Saint Nom, et nous lançons un appel suppliant à votre bonté : afin que par l’intercession de Marie Immaculée, Mère de Dieu et Toujours Vierge, de Saint Michel Archange, de Saint Joseph, Epoux de la même Vierge Sainte, des saints Apôtres Pierre et Paul et de tous les saints, vous daignez nous accorder votre secours contre Satan et tous les autres esprits impurs qui rôdent dans le monde pour nuire au genre humain et perdre les âmes.

Par le même Christ Notre Seigneur. Amen. »

Léon XIII avait vu, par une après-midi d'automne de 1889, des légions de démons, qui se lançaient contre l’église de Rome. Il décrivit immédiatement cette vision à son secrétaire Mgr Tarozzi, et, impressionné par ce qu'il avait vu, il fit réciter à la fin du Saint Sacrifice de la messe la prière suivante :

« Saint Michel archange, défendez-nous dans le combat.
Soyez notre protecteur contre la malice et les embûches du Démon. Que Dieu exerce sur lui Sa puissance. Nous le demandons en suppliant. Et vous, chef de la milice céleste, repoussez en enfer, par la vertu divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour la perte des âmes. Ainsi soit-il ».

Dans sa lettre apostolique "Praeclara gratulationis", le Pape Léon XIII annonce :

« Nous avons la joyeuse espérance que les Eglises d’Orient ne sont pas loin de revenir ».

Dans une autre lettre apostolique, à l’occasion de ses noces d’argent papales en 1902, il exprime son "invincible espérance", que le triomphe, si souhaité, de la vérité dans le monde, se réalise "dans un avenir non éloigné."
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:14

Saint Pie X
(1914-08-20)

Saint Pie X, 257e Pape, du 04 août 1903 au 20 août 1914.

Devise 103 – « Ignis Ardens » (Le feu ardent).
C'est Giuseppe Melchiore Sarto qui fut élu en la fête de saint Dominique (4 août) dont l'ordre porte en chef une torche ardente. Il était cardinal du titre de Saint-Bernard-aux-Thermes.

Guiseppe Merchiore Sarto (1835-1914), est l’aîné d’une humble famille paysanne de dix enfants, à Riese (Trévise – Italie). Le père de saint Pie X, Jean-Baptiste Sarto, exerçait le métier de facteur rural. Il avait épousé Margherita Sanson, une sainte femme. Le jour de sa première communion, il promit à Dieu de rester chaste et de se préparer à la prêtrise. Malgré l'obstacle de la pauvreté qui sévissait au foyer, l'enfant était prêt à tous les sacrifices pour réaliser cet idéal. Joseph Sarto est le symbole de la simplicité et de la fermeté dogmatique suivant sa doctrine : "Tout restaurer dans le Christ".

Ses études terminées au grand Séminaire de Padoue, la prêtrise lui fut conférée et il fut envoyé comme vicaire à Tombolo, puis curé à Salzano, en Vénétie. Devenu évêque de Mantoue, Mgr Sarto se propose d'être tout à tous : "Mon peuple me trouvera toujours ferme à mon poste, toujours doux et plein de charité". Né pauvre, Mgr Sarto resta toujours pauvre et au service des pauvres. Il est créé cardinal et promu patriarche de Venise, enfin élu pape le 4 août 1903, il prend le nom de Pie X, il est couronné le 9 août 1903. L'époque était difficile. La confusion régnait au sein de l'Eglise et de la société, la franc-maçonnerie lançait ses attaques, les hérésies modernes élevaient prétentieusement la tête. Ce début du 20ème siècle voit en France la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la montée du modernisme, les rapports difficiles de la religion et du politique. Saint Pie X a la réputation d'avoir beaucoup condamné : les prêtres modernistes qui sapent les fondements de la foi au Christ, comme « Le Sillon » qui voulait assimiler le christianisme au système politique de la démocratie. Il veut garder le cap, sans déviance. On retiendra surtout de ce petit paysan devenu pasteur de l'Eglise, le renouvellement de la liturgie et de la catéchèse, la béatification du Curé d'Ars, et surtout son appel à la communion fréquente, il décida que celle-ci se ferait désormais à l'âge de sept ans. Avec l'Encyclique « Ad diem illum », du 2 février 1904, il promut la vraie dévotion à Marie et exhorta tous les fidèles à implorer souvent sa protection, dans l'esprit de la spiritualité de saint Louis Marie Grignon de Montfort. Il écrivit aussi des Encycliques sur la Doctrine sociale de l'Eglise.

En 1914, ce saint pape écrivit à l'empereur d'Autriche pour le conjurer d'empêcher la déclaration de la guerre. Devant l'inutilité de ses efforts, il s'offre généreusement à Dieu en victime d'expiation pour le peuple chrétien et l'humanité toute entière. Très affecté par l’éruption de la première guerre mondiale, Pie X meurt au Vatican le 20 août 1914. L'héroïcité de ses vertus fut proclamée le 3 septembre 1950, Pie XII le béatifie le 3 juin 1951 et le canonise le 29 mai 1954.

Saint Pie X a prédit la conversion de la France avec une assurance qui prouve de deux choses l’une, ou qu’il avait eu sur ce point des révélations personnelles, ou qu’il ajoutait foi aux prophéties des mystiques dont indubitablement il avait connaissance.

« Il nous semble que tout ceci est un avant-goût des maux qui nous attendent avant la fin ».

Dans la lettre encyclique « Ad diem illum Laetissimum », du 02 février 1904, Saint Pie X déclara :

« Aujourd'hui, Vénérables Frères, bien qu'à la distance d'un demi-siècle, ne pouvons-nous espérer que le souvenir ravivé de la Vierge Immaculée provoque en nos âmes comme un écho de ces saintes allégresses et renouvelle les spectacles magnifiques de foi et d'amour envers l'auguste Mère de Dieu, qui se contemplèrent en ce passé déjà lointain ? Ce qui Nous le fait désirer ardemment, c'est un sentiment, que Nous avons toujours nourri en Notre cœur, de piété envers la bienheureuse Vierge aussi bien que de gratitude profonde pour ses bienfaits. Ce qui, d'ailleurs, Nous en donne l'assurance, c'est le zèle des catholiques, perpétuellement en éveil et qui va au-devant de tout nouvel honneur, de tout nouveau témoignage d'amour à rendre à la sublime Vierge. Cependant, Nous ne voulons pas dissimuler qu'une chose avive grandement en Nous ce désir : c'est qu'il Nous semble, à en croire un secret pressentiment de Notre âme, que Nous pouvons nous promettre pour un avenir peu éloigné l'accomplissement des hautes espérances, et assurément non téméraires, que fit concevoir à notre prédécesseur Pie IX et à tout l'Épiscopat catholique la définition solennelle du dogme de l'Immaculée Conception de Marie. 

Ces espérances, à la vérité, il en est peu qui ne se lamentent de ne les avoir point vues jusqu'ici se réaliser, et qui n'empruntent à Jérémie cette parole : "Nous avons attendu la paix, et ce bien n'est pas venu : le temps de la guérison, et voici la terreur" (Jr 8,15). Mais ne faut-il pas taxer de peu de foi des hommes qui négligent ainsi de pénétrer ou de considérer sous leur vrai jour, les œuvres de Dieu ? Qui pourrait compter, en effet, qui pourrait supputer les trésors secrets de grâces que, durant tout ce temps, Dieu a versés dans son Eglise à la prière de la Vierge ? Et, laissant même cela, que dire de ce Concile du Vatican, si admirable d'opportunité ? Et de la définition de l'infaillibilité pontificale, formule si bien à point à l'encontre des erreurs qui allaient sitôt surgir ? Et de cet élan de piété, enfin, chose nouvelle et véritablement inouïe, qui fait affluer, depuis longtemps déjà, aux pieds du Vicaire de Jésus-Christ, pour le vénérer face à face, les fidèles de toute langue et de tout climat ? Et n'est-ce pas un admirable effet de la divine Providence que Nos deux prédécesseurs, Pie IX et Léon XIII, aient pu, en des temps si troublés, gouverner saintement l'Eglise, dans des conditions de durée qui n'avaient été accordées à aucun autre pontificat ? À quoi il faut ajouter que Pie IX n'avait pas plus tôt déclaré de croyance catholique la conception sans tache de Marie que, dans la ville de Lourdes, s'inauguraient de merveilleuses manifestations de la Vierge, et ce fut, on le sait, l'origine de ces temples élevés en l'honneur de l'Immaculée Mère de Dieu, ouvrage de haute magnificence et d'immense travail, où des prodiges quotidiens, dus à son intercession, fournissent de splendides arguments pour confondre l'incrédulité moderne. Tant et de si insignes bienfaits accordés par Dieu sur les pieuses sollicitations de Marie, durant les cinquante années qui vont finir, ne doivent-ils pas nous faire espérer le salut pour un temps plus prochain que nous ne l'avions cru ? Aussi bien est-ce comme une loi de la Providence divine, l'expérience nous l'apprend, que des dernières extrémités du mal à la délivrance, il n'y a jamais bien loin. "Son temps est près de venir, et ses jours ne sont pas loin. Car le Seigneur prendra Jacob en pitié, et en Israël encore il aura son élu" (Is. 14,1). C'est donc avec une entière confiance que nous pouvons attendre nous-mêmes de nous écrier sous peu : "Le Seigneur a brisé la verge des impies. La terre est dans la paix et le silence ; elle s'est réjouie et elle a exulté" (Is 14,5.7) ».

Le 23 septembre 1904, Saint Pie X prophétise la conversion de la France à des pèlerins français :

« Voilà, très chers fils, une consolation que nous partageons avec vous. À votre retour en France, emportez avec vous, non pas seulement l’espérance, mais la certitude que Notre Seigneur Jésus-Christ, dans l’infinie bonté de son cœur miséricordieux, sauvera votre patrie en la maintenant toujours unie à l’Eglise et que, par l’intermédiaire de la Vierge Immaculée, il fera se lever l’aurore de jours meilleurs. »

Dans l’encyclique « Supremi Apostolatus », le 4 octobre 1904, Saint Pie X déclara :

« Actuellement, une guerre impie a été soulevée et qui va se poursuivre presque partout contre Dieu. De nos jours, il n'est que trop vrai, les nations ont frémi et les peuples ont médité des projets insensés contre leur Créateur, et presque commun est devenu ce cri de ses ennemis : Retirez-vous de nous (…) Qui pèse ces choses a le droit de craindre qu'une telle perversion des esprits ne soit le commencement des maux annoncés pour la fin des Temps, et leur prise de contact avec la terre, et que finalement le fils de perdition dont parle l'Apôtre n'ait déjà fait son apparition parmi nous (…) C'est là, au dire de l'Apôtre, le caractère propre de l'Antéchrist, l'homme, avec une témérité sans nom, a usurpé la place du Créateur en s'élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ».

Le 6 janvier 1905, à un autre groupe de pèlerins français, Saint Pie X prophétise de nouveau la conversion de la France :

« Ayez confiance ! La France, troublée un moment, retrouvera la paix… Certainement la France reverra ses beaux jours, sera de nouveau parée de sa splendeur première et de nouveau elle remplira son grand rôle traditionnel de Fille aînée de l’Eglise. J’en ai la ferme espérance ; j’en ai la certitude. »

Lors de la béatification du Curé d’Ars, en 1905, Saint Pie X déclara au sujet de la Mission divine de la France :

« C’est la preuve que Dieu maintient sa prédilection pour la France ; très bientôt, il opèrera des prodiges qui vous donneront la joie de le constater par les faits ».

Le 19 décembre 1907, saint Pie X déclarait à Monseigneur Luçon, l'Archevêque de Reims, nouvellement promu Cardinal :

« Reims conserve la source baptismale d'où est sortie toute la France Chrétienne, et elle est justement appelée pour cela le Diadème du Royaume. C'était une heure ténébreuse pour l'Église de Jésus-Christ. Elle était d'un côté combattue par les Ariens, de l'autre assaillie par les Barbares; elle n'avait plus d'autre refuge que la prière pour invoquer l'heure de Dieu. Et l'heure de Dieu sonna à Reims, en la fête de Noël 496. Le baptême de Clovis marqua la naissance d'une grande nation : la tribu de Juda de l'ère nouvelle, qui prospéra toujours tant qu'elle fut fidèle à l'orthodoxie, tant qu'elle maintint l'alliance du Sacerdoce et du Pouvoir public, tant qu'elle se montra, non en paroles, mais en actes, la Fille aînée de l'Église ».

Saint Pie X reparla du testament de Saint Rémy, le 13 décembre 1908, à l’Évêque d'Orléans, lors de la lecture du Décret de béatification de Jeanne d'Arc, Jean Eudes, François de Capillas, Théophane Vénard et ses compagnons, en prononçant l’allocution suivante :

« Chrétiens de France,
Cette France fut nommée par mon vénérable prédécesseur (Léon XIII), "La très noble Nation, missionnaire, chevaleresque, généreuse." A sa gloire j’ajouterai ce qu’écrivit au Roi Saint Louis le Pape Grégoire IX :
Dieu auquel obéissent les légions célestes, ayant établi, ici-bas, des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de ses desseins.
Et comme autrefois il préféra "La tribu de Juda" à celles des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse.
Pour ce motif, continue-t-il, la France est le Royaume de Dieu -même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu’Il aime l’Église qui traverse les siècles et recrute les légions pour l’éternité.
Dieu aime la France, qu’aucun effort n’a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où, en aucun temps, la foi n’a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n’ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse. Ainsi s’exprime Grégoire IX.
Aussi à votre retour, vénérable Frère, vous direz à vos compatriotes que s’ils aiment la France, ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Église, qui est pour eux tous une mère très tendre, comme elle l’a été de vos pères. Vous direz qu’ils fassent leur trésor des testaments de Saint Rémi, de Charlemagne et de St Louis, ces Testaments qui se résument à ces mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans :
"Vive le Christ qui est Roi des Francs !"

À ce titre seulement, la France est grande parmi les nations.
À cette clause, Dieu la protègera et la fera libre et glorieuse.
À cette condition, on pourra lui appliquer ce qui dans les Livres Saints est dit d’Israël : "Que personne ne s’est rencontré qui insultât ce peuple, sinon quand il s’est éloigné du culte de son Dieu : Et non fuit qui insultaret populo isti, nisi quando recessit a cultu Dei sui" ».

Le même jour du 13 décembre 1908, après la lecture des décrets de béatification :

« Nous devons adorer les dispositions de la divine Providence qui, après avoir établi son Église ici-bas, permet qu’elle rencontre sur son chemin des obstacles de tout genre et des résistances formidables. La raison en est, d’ailleurs évidente: l’Église est militante et par conséquent dans une lutte continuelle. Cette lutte fait du monde un vrai champ de bataille et de tout Chrétien un soldat valeureux qui combat sous l’étendard de la croix. Cette lutte a commencé avec la vie de notre Très Saint Rédempteur et elle ne finira qu’avec la fin même des temps. Ainsi, il faut tous les jours, comme les preux de Juda au retour de la captivité, d’une main repousser l’ennemi, et de l’autre élever les murs du saint Temple, c’est-à-dire travailler à se sanctifier.
Nous sommes confirmés dans cette vérité par la vie même des héros auxquels sont consacrés les décrets qui viennent d’être publiés. Ces héros sont arrivés à la gloire, non seulement à travers de noirs nuages et des bourrasques passagères, mais à travers des contradictions continuelles et de dures épreuves qui sont allées jusqu’à exiger d’eux pour la foi le sang et la vie ».

Ce même jour du 13 décembre 1908, il annonça enfin :

« Ce n’est donc pas un rêve que vous avez énoncé, vénérable frère, mais une réalité ; je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe. Je suis affermi dans cette certitude par la protection des martyrs qui ont donné leur sang pour la foi et par l’intercession de Jeanne d’Arc, qui, comme elle vit dans le cœur des Français, répète aussi sans cesse au ciel la prière : " Grand Dieu, sauvez la France " ».

En 1909, saint Pie X, lors d’une audience au Chapitre Général des Franciscains, eut soudain une vision bien connue et s’exclama :

« Ce que j'ai vu est horrible ! Sera-ce moi, sera-ce mon successeur ?
Je l'ignore. Mais ce qui est certain, c'est que j'ai vu le pape fuir du Vatican en marchant sur les cadavres de ses prêtres ! Ne le dites à personne, tant que je vivrai!... Je vois les Russes à Gênes ».

Une autre version ajoute :

« IL devra se cacher quelque part sous un déguisement et après une courte retraite, il subira une mort cruelle ».

Et Saint Pie X récidiva en prononçant l’allocution lors du célèbre Consistoire du 27 novembre 1911, au cours duquel il remit la barrette cardinalice aux évêques français NN. SS. Amette, Billot, de Cabrières et Dubillard.
Au matin de la cérémonie, Pie X avait passé de longues heures en prière dans son oratoire. En rejoignant, peu après, Monseigneur Bisletti, il lui dit :

« Oh ! que la Sainte Vierge est bonne ! Elle vient de me consoler grandement en me donnant l’assurance que la France serait sauvée ! »

Enfin, le 29 novembre 1911, dans une allocution restée justement célèbres, c’est après avoir félicité les cardinaux nouvellement créés des autres nations, que Pie X, se tournant vers les cardinaux français, laissa tomber de ses lèvres ces paroles émouvantes et inspirées qui remuèrent tous les assistants jusqu’au fond de leur être.
Cette "inspiration céleste" ne fait aucun doute. Elle résulte du propre témoignage du Pape Pie X lui-même à Mgr Bisletti. Aussi ce texte inspiré, jadis universellement connu, a-t-il pu être appelé : "La prophétie de Saint Pie X".

« Que vous dirai-je, maintenant, à vous chers fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution ?
Le peuple qui a fait Alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses fils qui prêchent la vérité de l’Evangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellé de leur sang ; les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons, dans la gloire céleste, les fils bien-aimés de leur patrie ; la piété généreuse de tant de fils, qui sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par-dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les tabernacles, répandent leur âme dans les expressions que Dieu met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes divines.
Sans doute, les fautes ne resteront pas impunies mais elle ne périra jamais la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes.
Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas éloigné, où la France, comme autrefois Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une lumière céleste et elle entendra une voix qui lui répètera :
" Ma fille, ma fille, pourquoi me persécutes-tu ? "
Et sur sa réponse : " Qui êtes-vous Seigneur ? "
La voix répliquera : " Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même ".
Et elle, frémissante et étonnée, dira :
" Seigneur, Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? "
Et Lui :
" Lève-toi ! lave-toi de tes souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le Pacte de notre Alliance, et va, Fille aînée de l’Église, Nation prédestinée, Vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et les rois de la terre ". »

REGNUM GALLIAE
REGNUM MARIAE
NUMQUAM PER
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:14

Pape Benoît XV
(1922)

Benoît XV, 258e Pape, du 03 septembre 1914 au 22 janvier 1922.

Devise 104 – « Religio Depopulata » (La religion dépeuplée)
Le cardinal Giacomo Della Chiesa vécut toute la guerre mondiale 1914-18 et l’avènement du Communiste qui porta un coup sévère à la chrétienté en dépeuplant ses temples.

Giacomo Della Chiesa est né le 21 novembre 1854 à Gênes. Au cours de l’allocution lors de l’approbation des miracles pour la canonisation de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, le Pape Benoît XV prophétisa de la manière suivante :

« Comme de l’aube se déduit la proximité du jour, nous saluons dans la pratique de la consécration des familles au Sacré-Cœur, l’aube de ce midi très désiré où la souveraineté de Jésus-Christ sera reconnue de tous ».

S.S. Benoît XV annonça 1er novembre 1914 :

« Ils semblent vraiment arrivés ces jours dont Jésus-Christ a dit : vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre ; on verra s'élever nation contre nation ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:15

Le Pape Pie XI
(1939-02-10)

Pie XI, 259e Pape, du 06 février 1922 au 10 février 1939.

Devise 105 – « Fides Intrepida » (La foi intrépide)
Cette devise désigne Achille Ratti, le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide.

Ambrosio Damiano Achille Ratti est né le 31 mai 1857 à Desio (Province de Monza et da la Brianza en Italie). Il fut élu archevêque de Milan, en mai 1921, par Benoît XV, puis cardinal, le 13 juin. Alors qu’il n’est qu’un outsider, il est élu par le conclave au 14° tour. Il accepta la tiare sous le nom de Pie XI. Il régla le problème de la question Romaine et signa les accords de Latran le 11 février 1929, fixant le pouvoir de la papauté au Vatican, devenant ainsi le premier Chef d’Etat du Vatican.

Le 2 mars 1922, lors de la première année de son Pontificat, le Pape Pie XI annonce dans sa lettre "Galliam Ecclesiae filiam", écrite sous l'anneau du Pécheur, que le Royaume de France est le Royaume de la Sainte Vierge Marie :

« Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre. Car, depuis les premiers siècles de l'Eglise jusqu'à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui, de France, passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d'autres saints docteurs, ont célébré Marie et contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. (...) Les monuments sacrés attestent d'éclatante manière l'antique dévotion du peuple (...) L'immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu (...)

La Vierge en personne, trésorière de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français (...) Les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d'affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. (...) C'est pourquoi, après avoir pris les conseils de nos Vénérables Frères les cardinaux de la Sainte Eglise Romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité. (...) Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes Lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu'elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu'elles soient, maintenant et dans l'avenir, pour toute la nation française, le gage le plus large des secours célestes ; qu'ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l'avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment ».


Dans sa lettre encyclique "Miserentissimus Redemtor" (sur l’acte de réparation au Sacré-Cœur de Jésus) donnée le 8 mai 1928, le Pape Pie XI annonce :

« […] Comme nous le disions dans Notre Encyclique "Quas primas", Nous-mêmes, par l’extrême bonté de Dieu, portâmes à son plein accomplissement, quand selon les très nombreux désirs et vœux des Evêques et des fidèles, au terme de l’Année jubilaire, lorsque nous instituâmes la fête du Christ Roi universel, à se célébrer solennellement dans le monde entier chrétien. Se faisant, non seulement nous mîmes en lumière l’immense empire que le Christ détient sur toutes choses, sur la société civile et domestique, sur les individus singulièrement, mais depuis lors nous goûtâmes ensemble par anticipation à la joie du jour si désiré où l’ensemble du globe acceptera volontairement et joyeusement la délicieuse domination du Christ-Roi ».

Dans sa lettre encyclique "Caritate Christi Compulsi" (sur le Cœur de Jésus), donnée le 3 mai 1932, le Pape Pie XI annonce :

« Nous savons, Vénérables Frères, qu’en cette lutte pour la défense de la religion nous devons également utiliser tous les moyens humains légitimes qui sont à notre disposition. Pour cela, Nous, suivant les traces lumineuses de Notre Prédécesseur Léon XIII de sainte mémoire, avec Notre encyclique "Quadragesimo anno" nous avons soutenu avec tant d’énergie une plus équitable répartition des biens de la terre et avons indiqué les moyens les plus efficaces qui devraient redonner la santé et la force au corps social malade et rendre la tranquillité et la paix à ses membres souffrants. En effet, l’irrésistible aspiration a rejoindre une possible félicité, également sur la terre, a été mise au cœur de l’homme par le Créateur de toutes choses, et le christianisme a toujours reconnu et promu avec engagement les justes efforts de la vrai culture et du sain progrès pour le perfectionnement et le développement de l’humanité. Mais face à cette haine satanique contre la religion, qui rappelle le "mystère d’iniquité" dont parle Saint Paul (2 Th 2,7), les seuls moyens humains et l’apport des hommes ne suffisent pas, et Nous croirons, Vénérables Frères, manquer à Notre apostolique ministère si nous ne voulions pas montrer du doigt à l'humanité ces merveilleux mystères de lumière, qui seuls cachent en soi la force de soumettre les puissances des ténèbres déchaînées. Lorsque le Seigneur, descendant des splendeurs du Tabor, guérit le jeune garçon malmené par le démon, que les disciples n'avaient pas pu guérir, à leur humble question : "Pour quel motif n'avons-nous pas pu le chasser ?", il répondit par ces paroles mémorables : "Ce genre ne se chasse pas sinon par l'oraison et le jeûne" (Mt 17,18-20). Il Nous semble, Vénérables Frères, que ces divines paroles doivent justement s’appliquer aux maux de nos temps, qui seulement "par le moyen de la prière et de la pénitence" peuvent être conjurés ».

Dans sa lettre encyclique "Divini Redemtoris", du 19 mars 1937, Pie XI annonce et confirme à nouveau que l’humanité est bien entrée dans la période du commencement "des douleurs de l’enfantement" :

« La promesse d'un Rédempteur illumine la première page de l'histoire humaine ; aussi, la ferme espérance de jours meilleurs adoucit le regret du paradis perdu et soutint le genre humain cheminant au milieu des tribulations ; mais, quand fut venue la plénitude des temps, le Sauveur du monde, par son apparition sur terre, combla l'attente et inaugura, dans tout l'univers, une nouvelle civilisation, la civilisation chrétienne, autrement plus parfaite que tous les progrès réalisés jusque-là, au prix de tant d'efforts, chez certains peuples privilégiés.

Mais, la lutte entre le bien et le mal, triste héritage de la faute originelle, continua à sévir dans le monde ; l'ancien tentateur n'a jamais cessé, par ses promesses fallacieuses, de tromper le genre humain. C'est pourquoi, au cours des siècles, on a vu les bouleversements se succéder jusqu'à la révolution actuelle, qui est déjà déchaînée ou qui devient sérieusement menaçante presque partout, peut-on dire, et dépasse, par l'ampleur et la violence, ce qu'on a éprouvé dans les persécutions antérieures contre l'Église. Des peuples entiers sont exposés à retomber dans une barbarie plus affreuse que celle où se trouvait encore la plus grande partie du monde à la venue du Rédempteur.

Ce péril si menaçant. Vous l'avez déjà compris, Vénérables Frères, c'est le communisme bolchevique et athée, qui prétend renverser l'ordre social et saper jusque dans ses fondements la civilisation chrétienne ». […].

« C'est, hélas ! Le spectacle qui s'offre à nous : pour la première fois dans l'histoire nous assistons à une lutte froidement voulue et savamment préparée de l'homme contre "tout ce qui est divin". Le communisme est par sa nature antireligieux et considère la religion comme "l'opium du peuple", parce que les principes religieux qui parlent de la vie d'outre-tombe empêchent le prolétaire de poursuivre la réalisation du paradis soviétique, qui est de cette terre ».

« Et pour hâter cette paix tant désirée de tous, la "Paix du Christ dans le règne du Christ", Nous mettons la grande action de l'Eglise catholique contre le communisme athée mondial sous l'égide du puissant protecteur de l'Eglise, Saint Joseph. Il appartient, lui, à la classe ouvrière; il a fait la rude expérience de la pauvreté, pour lui et pour la Sainte Famille, dont il était le chef vigilant et aimant; il reçut en garde l'Enfant divin quand Hérode lança contre Lui ses sicaires. Par une vie de fidélité absolue dans l'accomplissement du devoir quotidien, il a laissé un exemple à tous ceux qui doivent gagner leur pain par le travail manuel, et a mérité d'être appelé le Juste, modèle vivant de cette justice chrétienne qui doit régner dans la vie sociale.

Les yeux tournés vers les hauteurs, notre foi aperçoit les cieux nouveaux et la terre nouvelle dont parle Notre premier prédécesseur, Saint Pierre. Et tandis que les promesses des faux prophètes s'éteignent, sur cette terre, dans le sang et dans les larmes, resplendit d'une céleste beauté la grande prophétie apocalyptique du Sauveur du monde: "Voici que je fais toutes choses nouvelles" ».

Dans son allocution du 29 avril 1938, aux délégués des œuvres missionnaires de tous les pays, Pie XI, dans un élan prophétique, parla des lendemains de l’immense crise à venir :

« Nous remercions Dieu qui nous a placé dans le moment actuel. Mais vraiment, nous ne pouvons regarder les jeunes sans une certaine envie, spécialement les plus jeunes qui ont encore un long avenir devant eux.
Nous avons vu beaucoup d’évènements, mais ils verront beaucoup de belles choses. La préparation immédiate sera peut-être pour eux dure et amère, mais les résultats ne peuvent manquer, même en ne comptant que sur le court itinéraire d’une vie humaine… Combien de belles choses verrez-vous, très chers fils ».

Notre Dame, après avoir annoncé, le 13 juillet 1917, à Fatima, qu’elle viendrait demander la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, apparut à Lucie, à Tuy, le 13 juin 1929, pour venir lui demander de transmettre au Saint Père cette demande. La voyante donna des précisions supplémentaires, sur cette demande, dans deux lettres adressées au Père Gonçalves, son confesseur, en mai et juin 1930 : « Le bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si le Saint Père daigne faire, et ordonne aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux très saints Cœurs de Jésus et Marie, et si Sa Sainteté promet, moyennant la fin de cette persécution, d’approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois.
Ces lignes indiquent les conditions requises pour accomplir la demande de Notre Dame :
1°) - Il doit s’agir d’un acte solennel et public, effectué à la face de toute l’Eglise et du monde entier de manière claire et nette, excluant toute ambiguïté.
2°) - Il est demandé un acte de réparation et de consécration de la Russie, c’est-à-dire que l’esprit de réparation, si présent dans l’ensemble du message de Fatima, doit totalement imprégner cet acte.
3°) - La Russie doit être l’objet précis et unique de cette consécration.
4°) - Le Saint Père doit engager son autorité suprême de chef de l’Eglise universelle, non seulement en faisant cet acte, mais en ordonnant à tous les évêques catholiques du monde de le faire avec lui.
5°) - Enfin, le Saint Père doit promettre de promouvoir la dévotion réparatrice envers le Cœur Immaculé de Marie.
Notre Dame, dans son secret du 13 juillet 1917, a attaché l’obtention de trois grandes grâces à l’acte de réparation et de consécration de la Russie à son Cœur Immaculé :
1°) - La conversion de la Russie à la foi catholique ;
2°) - Un certain temps de paix dans le monde ;
3°) - Le salut éternel de beaucoup d’âmes.
Le Pape Pie XI refusa de faire l’acte demandé par Notre Dame à Tuy, à tel point que le Ciel s’en plaignit, Notre Seigneur adressant ces terribles paroles à Sœur Lucie (révélation de Rianjo, août 1931) :

« Fais savoir à mes ministres, étant donné qu’ils suivent l’exemple du roi de France en retardant l’exécution de ma demande, qu’ils le suivront dans le malheur. Jamais il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et à Marie ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:15

Pie XII
(09-10-1958)

Pie XII, 260e Pape, du 02 mars 1939 au 09 octobre 1958.

Devise 106 – « Pastor Angelicus » (Le pasteur angélique).
Le Pastor Angelicus est souvent évoqué dans des traditions populaires du Moyen-âge, présenté comme un Pasteur dont la sainteté angélique rayonnera sur l'Église et dont le zèle restaurera partout la vie chrétienne pour inaugurer le triomphe de Jésus sur le monde. Connu pour son ascétisme et une grande piété, Pie XII, né Eugène Pacelli ne semble pas être le Pasteur angélique dont parle les prophéties depuis le moyen âge.

Eugenio Pacelli, le futur Pape Pie XII, naquit le 2 mars 1876 à Rome, tout près du Vatican. Après cinq ans de théologie, il fut ordonné prêtre le 2 avril 1899, pour débuter une brillante carrière d’avocat à la Rote, guidée par son oncle, le cardinal Caterini. Diplomate, mêlé très tôt aux affaires de la Curie, secrétaire de Pie IX, il s’intéressa de près à tous les aspects du monde moderne, qu’il s’efforça de christianiser. Élu Pape en 1939, il proclama le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie.

Le Pape Pie XII a aussi beaucoup parlé de la Mission divine de la France et de la Fin des Temps, dans ses discours. Il se révéla tout au long de son pontificat un grand ami, admirateur de la France, fille aînée de l’Eglise. Il en connaissait parfaitement toute son Histoire et les plus belles œuvres de la littérature française. Chaque jour, il lisait quelques pages de Bossuet dont il admirait le style et génie.

En 1936, le Pape Pie XI fut très malade, il attribua sa guérison à l’intervention de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Pour la remercier il envoya le Cardinal Pacelli comme légat, à l’inauguration de la grande basilique de Lisieux. Acclamé au cours de son voyage, le légat prononce un grand discours le 13 juillet 1937 dans la chaire de Notre-Dame de Paris, sur la vocation de la France » :

« Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques, entouré d'une foule immense qui manifestait sa foi enthousiaste et sa tendre dévotion, je célébrais au nom du Souverain Pontife l'inauguration de la basilique érigée en l'honneur de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, une inexprimable émotion m'envahissait le cœur d'une suavité si pénétrante que je ne voyais pas sans un mélancolique regret approcher le moment de m'éloigner de Lisieux où je venais de vivre ces heures inoubliables et vraiment célestes.

Mais voici que le parfum dont mon âme était toute embaumée me suivait, m'accompagnait au cours de mon voyage de retour à travers la luxuriante fécondité des plaines et des collines de France, de la douce terre de France, souriante dans la splendeur de sa parure d'été.

Et ce parfum m'accompagne encore ; il m'accompagnera désormais partout. Mais, à me trouver aujourd'hui en cette capitale de la grande nation, au cœur même de cette patrie, toute chargée des fruits de la terre, toute émaillée des fleurs du ciel, du sein de laquelle a germé, sous le soleil divin, la fleur exquise du Carmel, si simple en son héroïque sainteté, si sainte en sa gracieuse simplicité ; à me trouver ici en présence de toute une élite des fils et des filles de France, devant deux cardinaux qui honorent l'Église et la patrie, l'un pasteur dont la sagesse et la bonté s'emploient à garder la France fidèle à sa vocation catholique, l'autre, docteur, dont la science illustra naguère ici même cette glorieuse vocation, mon émotion redouble encore et la première parole qui jaillit de mon cœur à mes lèvres est pour vous porter à vous et, en vous, à tous les autres fils et filles de France, le salut, le sourire de la grande "petite sainte", flos campi et lilium convallium (Cant. 2,1), decor Carmeli (Is. 35,2) (3), messagère de la miséricorde et de la tendresse divines pour transmettre à la France, à l'Église, à tout le monde, à ce monde trop souvent vide d'amour, sensuel, pervers, inquiet, des effluves d'amour, de pureté, de candeur et de paix.

Mais ce n'est pas seulement le charme de Lisieux et de sa "petite fleur" qui me hante en ce moment, dans la chaire de cette cathédrale, c'est aussi l'impression que fait naître en moi cette cathédrale elle-même.

Comment dire, mes frères, tout ce qu'évoque en mon esprit, en mon âme, comme dans l'âme et dans l'esprit de tout catholique, je dirais même dans toute âme droite et dans tout esprit cultivé, le seul nom de Notre-Dame de Paris ! Car ici c'est l'âme même de la France, l'âme de la fille aînée de l'Église, qui parle à mon âme.

Âme de la France d'aujourd'hui qui vient dire ses aspirations, ses angoisses et sa prière ; âme de la France de jadis dont la voix, remontant des profondeurs d'un passé quatorze fois séculaire, évoquant les "Gesta Dei per Francos", parmi les épreuves aussi bien que parmi les triomphes, sonne aux heures critiques comme un chant de noble fierté et d'imperturbable espérance. Voix de Clovis et de Clotilde, voix de Charlemagne, voix de Saint Louis surtout, en cette île où il semble vivre encore et qu'il a parée, en la Sainte Chapelle, de la plus glorieuse et de la plus sainte des couronnes ; voix aussi des grands docteurs de l'Université de Paris, des maîtres dans la foi et dans la sainteté…

Leurs souvenirs, leurs noms inscrits sur vos rues, en même temps qu'ils proclament la vaillance et la vertu de vos aïeux, jalonnent comme une route triomphale l'histoire d'une France qui marche et qui avance en dépit de tout, d'une France qui ne meurt pas ! Oh ! Ces voix ! J'entends leur innombrable harmonie résonner dans cette cathédrale, chef-d’œuvre de votre génie et de votre amoureux labeur qui l'ont dressée comme le monument de cette prière, de cet amour, de cette vigilance, dont je trouve le symbole parlant en cet autel où Dieu descend sous les voiles eucharistiques, en cette voûte qui nous abrite tous ensemble sous le manteau maternel de Marie, en ces tours qui semblent sonder l'horizon serein ou menaçant en gardiennes vigilantes de cette capitale. Prêtons l'oreille à la voix de Notre-Dame de Paris.

Au milieu de la rumeur incessante de cette immense métropole, parmi l'agitation des affaires et des plaisirs, dans l'âpre tourbillon de la lutte pour la vie, témoin apitoyé des désespoirs stériles et des joies décevantes, Notre-Dame de Paris, toujours sereine en sa calme et pacifiante gravité, semble répéter sans relâche à tous ceux qui passent : "Orate, fratres", "Priez, mes frères" ; elle semble, dirais-je volontiers, être elle-même un "Orate fratres" de pierre, une invitation perpétuelle à la prière.

Nous les connaissons les aspirations, les préoccupations de la France d'aujourd'hui ; la génération présente rêve d'être une génération de défricheurs, de pionniers, pour la restauration d'un monde chancelant et désaxé ; elle se sent au coeur l'entrain, l'esprit d'initiative, le besoin irrésistible d'action, un certain amour de la lutte et du risque, une certaine ambition de conquête et de prosélytisme au service de quelque idéal.

Or si, selon les hommes et les partis, l'idéal est bien divers - et c'est le secret de tant de dissensions douloureuses -, l'ardeur de chacun est la même à poursuivre la réalisation, le triomphe universel de son idéal - et c'est, en grande partie, l'explication de l'âpreté et de l'irréductibilité de ces dissensions.

Mais ces aspirations mêmes que, malgré la grande variété de leurs manifestations, nous retrouvons à chaque génération française depuis les origines, comment les expliquer ? Inutile d'invoquer je ne sais quel fatalisme ou quel déterminisme racial. À la France d'aujourd'hui, qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation.

Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont aussi leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.

Fouillant de son regard d'aigle le mystère de l'histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait : "Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; il a tous les cœurs en sa main ; tantôt il retient les passions ; tantôt il leur lâche la bride, et par là il remue tout le genre humain… C'est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d'un nom dont nous couvrons notre ignorance" (Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, 3° partie, chapitre Cool.

Le passage de la France dans le monde à travers les siècles est une vivante illustration de cette grande loi de l'histoire de la mystérieuse et pourtant évidente corrélation entre l'accomplissement du devoir naturel et celui de la mission surnaturelle d'un peuple.

Du jour même où le premier héraut de l'Évangile posa le pied sur cette terre des Gaules et où, sur les pas du Romain conquérant, il porta la doctrine de la Croix, de ce jour-là même, la foi au Christ, l'union avec Rome, divinement établie centre de l'Église, deviennent pour le peuple de France la loi même de sa vie. Et toutes les perturbations, toutes les révolutions, n'ont jamais fait que confirmer, d'une manière toujours plus éclatante, l'inéluctable force de cette loi.

L'énergie indomptable à poursuivre l'accomplissement de sa mission a enfanté pour votre patrie des époques mémorables de grandeur, de gloire, en même temps que de large influence sur la grande famille des peuples chrétiens. Et si votre histoire présente aussi ses pages tragiquement douloureuses, c'était aux heures où l'oubli des uns, la négation des autres, obscurcissaient, dans l'esprit de ce peuple, la conscience de sa vocation religieuse et la nécessité de mettre en harmonie la poursuite des fins temporelles et terrestres de la patrie avec les devoirs inhérents à une si noble vocation.

Et, néanmoins, une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n'a jamais connu de déclin, jamais subi d'éclipse, c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. Par leurs exemples et par leur parole, ils brillent comme des étoiles au firmament, quasi stellae in perpetuas aeternitates (Dan. 12,3) pour guider la marche de leur peuple, non seulement dans la voie du salut éternel, mais dans son ascension vers une civilisation toujours plus haute et plus délicate.

Saint Remi qui versa l'eau du baptême sur la tête de Clovis ; Saint Martin, moine, évêque, apôtre de la Gaule ; Saint Césaire d'Arles ; ceux-là et tant d'autres, se profilent avec un relief saisissant sur l'horizon de l'histoire, dans cette période initiale qui, pour troublée qu'elle fût, portait cependant en son sein tout l'avenir de la France. Et, sous leur action, l'Évangile du Christ commence et poursuit, à travers tout le territoire des Gaules, sa marche conquérante, au cours d'une longue et héroïque lutte contre l'esprit d'incrédulité et d'hérésie, contre les défiances et les tracasseries de puissances terrestres, cupides et jalouses. Mais, de ces siècles d'effort courageux et patient, devait sortir enfin la France catholique, cette Gallia sacra, qui va de Louis, le saint roi, à Benoît-Joseph Labre, le saint mendiant ; de Bernard de Clairvaux, à François de Sales, à l'humble Curé d'Ars ; de Geneviève, la bergère de Nanterre, à Bernadette, l'angélique pastourelle de Lourdes ; de Jeanne d'Arc, la vierge guerrière, la sainte de la patrie, à Thérèse de l'Enfant-Jésus, la vierge du cloître, la sainte de la "petite voie".

La vocation de la France, sa mission religieuse ! Mes frères, mais cette chaire même ne lui rend-elle pas témoignage ? Cette chaire qui évoque le souvenir des plus illustres maîtres, orateurs, théologiens, moralistes, apôtres, dont la parole, depuis des siècles, franchissant les limites de cette nef, prêche la lumineuse doctrine de vérité, la sainte morale de l'Évangile, l'amour de Dieu pour le monde, les repentirs et les résolutions nécessaires, les luttes à soutenir, les conquêtes à entreprendre, les grandes espérances de salut et de régénération.

À monter, même pour une seule fois et par circonstance, en cette chaire après de tels hommes, on se sent forcément, j'en fais en ce moment l'expérience, bien petit, bien pauvre ; à parler dans cette chaire, qui a retenti de ces grandes voix, je me sens étrangement confus d'entendre aujourd'hui résonner la mienne.

Et malgré cela, quand je pense au passé de la France, à sa mission, à ses devoirs présents, au rôle qu'elle peut, qu'elle doit jouer pour l'avenir, en un mot, à la vocation de la France, comme je voudrais avoir l'éloquence d'un Lacordaire, l'ascétique pureté d'un Ravignan, la profondeur et l'élévation théologique d'un Monsabré, la finesse psychologique d'un Mgr d'Hulst avec son intelligente compréhension de son temps ! Alors, avec toute l'audace d'un homme qui sent la gravité de la situation, avec l'amour sans lequel il n'y a pas de véritable apostolat, avec la claire connaissance des réalités présentes, condition indispensable de toute rénovation, comme je crierais d'ici à tous les fils et filles de France : "Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! "

Mais, pour cela, je vous le répète, écoutez la voix qui vous crie : "Priez, Orate, fratres !" Sinon, vous ne feriez qu'œuvre humaine, et, à l'heure présente, en face des forces adverses, l'œuvre purement humaine est vouée à la stérilité, c'est-à-dire à la défaite ; ce serait la faillite de votre vocation.

Oui, c'est bien cela que j'entends dans le dialogue de la France du passé avec la France d'aujourd'hui. Et Notre-Dame de Paris, au temps où ses murs montaient de la terre, était vraiment l'expression joyeuse d'une communauté de foi et de sentiments qui, en dépit de tous les différends et de toutes les faiblesses, inséparables de l'humaine fragilité, unissait tous vos pères en un "Orate, fratres" dont la toute-puissante douceur dominait toutes les divergences accidentelles. À présent, cet "Orate, fratres" la voix de cette cathédrale ne cesse pas de le répéter ; mais combien de cœurs dans lesquels il ne trouve plus d'écho ! Combien de cœurs pour lesquels il ne semble plus être qu'une provocation à renouveler le geste de Lucifer dans l'orgueilleuse ostentation de leur incrédulité ! Cette voûte sous laquelle s'est manifestée en des élans magnifiques l'âme de la France d'autrefois et où, grâce à Dieu, se manifestent encore la foi et l'amour de la France d'aujourd'hui ; cette voûte qui, il y a sept siècles, joignait ses deux bras vers le ciel comme pour y porter les prières, les désirs, les aspirations d'éternité de vos aïeux et les vôtres, pour recevoir et vous transmettre en retour la grâce et les bénédictions de Dieu ; cette voûte sous laquelle en un temps de crise, l'incrédulité, dans son orgueil superbe, a célébré ses éphémères triomphes par la profanation de ce qu'il y a de plus saint devant le ciel ; cette voûte, mes frères, contemple aujourd'hui un monde qui a peut-être plus besoin de rédemption qu'en aucune autre époque de l'histoire et qui, en même temps, ne s'est jamais cru plus capable de s'en passer.

Aussi, tandis que je considère cet état de choses et la tâche gigantesque qui, de ce chef, incombe à la génération présente, je crois entendre ces pierres vénérables murmurer avec une pressante tendresse l'exhortation à l'amour ; et moi-même, avec le sentiment de la plus fraternelle affection, je vous la redis, à vous qui croyez à la vocation de la France : "Mes frères, aimez !" "Amate, fratres !"

Tout ce monde qui s'agite au dehors, et dont le flot, comme celui d'une mer déchaînée, vient battre incessamment de son écume de discordes et de haine les rives tranquilles de cette cité, de cette île consacrée à la Reine de la paix, Mère du bel amour ; ce monde-là, comment trouvera-t-il jamais le calme, la guérison, le salut, si vous-mêmes, qui, par une grâce toute gratuite, jouissez de la foi, vous ne réchauffez pas la pureté de cette foi personnelle à l'ardeur irrésistible de l'amour, sans lequel il n'est point de conquête dans le domaine de l'esprit et du cœur ? Un amour qui sait comprendre, un amour qui se sacrifie et qui, par son sacrifice, secourt et transfigure ; voilà le grand besoin, voilà le grand devoir d'aujourd'hui. Sages programmes, larges organisations, tout cela est fort bien ; mais, avant tout, le travail essentiel est celui qui doit s'accomplir au fond de vous-mêmes, sur votre esprit, sur votre cœur, sur toute votre conduite. Celui-là seul qui a établi le Christ roi et centre de son cœur, celui-là seul est capable d'entraîner les autres vers la royauté du Christ. La parole la plus éloquente se heurte aux cœurs systématiquement défiants et hostiles. L'amour ouvre les plus obstinément fermés.

Que d'hommes n'ont perdu la foi au Père qui est dans les cieux que parce qu'ils ont perdu d'abord la confiance dans l'amour de leurs frères qui sont sur la terre, même de ceux qui font profession de vie chrétienne ! Le réveil de ces sentiments fraternels et la claire vue de leurs relations avec la doctrine de l'Évangile reconduiront les fils égarés à la maison du Père.

Au malheureux gisant sur la route, le corps blessé, l'âme plus malade encore, on n'aura que de belles paroles à donner et rien qui fasse sentir l'amour fraternel, rien qui manifeste l'intérêt que l'on porte même à ses nécessités temporelles, et l'on s'étonnera de le voir demeurer sourd à toute cette rhétorique ! Qu'est-elle donc, cette foi qui n'éveille au cœur aucun sentiment qui se traduise par des œuvres ? Qu'en dit Saint Jean, l'apôtre et l'évangéliste de l'amour ? "Celui qui jouit des biens de ce monde et qui, voyant son frère dans le besoin, ne lui ouvre pas tout grand son cœur, à qui fera-t-on croire qu'il porte en lui l'amour de Dieu ?" (1 Jn 3,17).

La France catholique qui a donné à l'Église, à l'humanité tout entière un Saint Vincent de Paul et tant d'autres héros de la charité, ne peut pas ne pas entendre ce cri : "Amate, fratres !" Et elle sait que les prochaines pages de son histoire, c'est sa réponse à l'appel de l'amour qui les écrira.

À sa fidélité envers sa vocation, en dépit de toutes les difficultés, de toutes les épreuves, de tous les sacrifices, est lié le sort de la France, sa grandeur temporelle aussi bien que son progrès religieux. Quand j'y songe, de quel cœur, mes frères, j'invoque la Providence divine, qui n'a jamais manqué, aux heures critiques, de donner à la France les grands cœurs dont elle avait besoin, avec quelle ardeur je lui demande de susciter aujourd'hui en elle les héros de l'amour, pour triompher des doctrines de haine, pour apaiser les luttes de classes, pour panser les plaies saignantes du monde, pour hâter le jour où Notre-Dame de Paris abritera de nouveau sous son ombre maternelle tout son peuple, pour lui faire oublier comme un songe éphémère les heures sombres où la discorde et les polémiques lui voilaient le soleil de l'amour, pour faire résonner doucement à son oreille, pour graver profondément dans son esprit la parole si paternelle du premier Vicaire de Jésus-Christ : "Aimez-vous les uns les autres d'une dilection toute fraternelle, dans la simplicité de vos coeurs" "In fraternitatis amore, simplici ex corde invicem diligite !" (1 P 1,22).

Ce que je connais, mes frères, de ce pays et de ce peuple français, des directions que lui donnent ses chefs religieux et de la docilité du grand nombre des fidèles ; ce que m'apprennent les écrits des maîtres catholiques de la pensée, les rapports des Congrès et Semaines où les problèmes de l'heure présente sont étudiés à la lumière de la foi divine ; ce que je constate aussi de l'idéalisme avec lequel la jeunesse croyante de la France s'intéresse à la question capitale du prolétariat et à sa solution juste et chrétienne, tout cela certes me remplit d'une ferme confiance que cette même jeunesse, grâce à la rectitude de sa bonne volonté, à son esprit de dévouement et de sacrifice, à sa charité fraternelle, si noble en ses intentions, si loyale en ses efforts, cheminera toujours par les voies droites et sûres. Aussi, loin de moi de douter jamais de si saintes dispositions ; mais, à la généreuse ardeur de la jeune France vers la restauration de l'ordre social chrétien, Notre-Dame de Paris, témoin au cours des siècles passés de tant d'expériences, de tant de désillusions, de tant de belles ardeurs tristement fourvoyées, vous adresse, après son exhortation à l'amour : - "Amate, fratres !" - son exhortation à la vigilance, exhortation empreinte de bonté maternelle, mais aussi de gravité et de sollicitude : "Veillez, mes frères ! Vigilate, fratres ! "

Vigilate ! C'est qu'il ne s'agit plus aujourd'hui, comme en d'autres temps, de soutenir la lutte contre des formes déficientes ou altérées de la civilisation religieuse et la plupart gardant encore une âme de vérité et de justice héritée du christianisme ou inconsciemment puisée à son contact ; aujourd'hui, c'est la substance même du christianisme, la substance même de la religion qui est en jeu ; sa restauration ou sa ruine est l'enjeu des luttes implacables qui bouleversent et ébranlent sur ses bases notre confinent et avec lui le reste du monde.

Le temps n'est plus des indulgentes illusions, des jugements édulcorés qui ne voulaient voir dans les audaces de la pensée, dans les errements du sens moral qu'un inoffensif dilettantisme, occasion de joutes d'écoles, de vains amusements de dialecticiens. L'évolution de ces doctrines, de ces principes touche à son terme ; le courant, qui insensiblement a entraîné les générations d'hier, se précipite aujourd'hui et l'aboutissement de toutes ces déviations des esprits, des volontés, des activités humaines, c'est l'état actuel, le désarroi de l'humanité, dont nous sommes les témoins, non pas découragés, certes ! Mais épouvantés.

Une grande partie de l'humanité dans l'Europe actuelle est, dans l'ordre religieux, sans patrie, sans foyer. Pour elle, l'Église n'est plus le foyer familial ; Dieu n'est plus le Père ; Jésus-Christ n'est plus qu'un étranger. Tombé des hauteurs de la révélation chrétienne, d'où il pouvait d'un coup d'œil contempler le monde, l'homme n'en peut plus voir l'ordre dans les contrastes de sa fin temporelle et éternelle ; il ne peut plus entendre et goûter l'harmonie en laquelle viennent se résoudre paisiblement les dissonances. Quel tragique travail de Sisyphe que celui qui consiste à poursuivre la restauration de l'ordre, de la justice, de la félicité terrestre, dans l'oubli ou la négation même des relations essentielles et fondamentales !

Quelle désillusion amère, quelle douloureuse ironie que la lecture des fastes de l'humanité dans laquelle les noms de ceux que, tour à tour, elle a salués comme des précurseurs, des sauveurs, les maîtres de la vie, les artisans du progrès - et qui parfois le furent à certains égards - apparaissent aujourd'hui comme les responsables, inconscients peut-être, des crises dont nous souffrons, les responsables d'un retour, après vingt siècles de christianisme, à un état de choses, à certains égards, plus obscur, plus inhumain que celui qui avait précédé !

Une organisation économique gigantesque a étonné le monde par le fantastique accroissement de la production, et des foules immenses meurent de misère en face de ces producteurs qui souffrent souvent d'une détresse non moins grande, faute de la possibilité d'écouler l'excès monstrueux de leur production. Une savante organisation technique a semblé rendre l'homme définitivement maître des forces de la nature et, dans l'orgueil de sa vie, devant les plus sacrées lois de la nature, l'homme meurt de la fatigue et de la peur de vivre et, lui qui donne à des machines presque l'apparence de la vie, il a peur de transmettre à d'autres sa propre vie, si bien que l'ampleur toujours croissante des cimetières menace d'envahir de tombes tout le sol laissé libre par l'absence des berceaux.

À tous les maux, à toutes les crises, peuvent s'opposer les projets de solution les plus divers, ils ne font que souligner l'impuissance, tout en suscitant de nouveaux antagonismes qui dispersent les efforts. Et ces efforts ont beau s'intensifier jusqu'au sacrifice total de soi-même, pour la réalisation d'un programme pour le salut de la communauté, la disproportion entre le vouloir et le pouvoir humains, entre les plans les plus magnifiques et leur réalisation, entre la fin que l'on poursuit et le succès que l'on obtient, va toujours s'accentuant. Et tant d'essais stériles et malheureux n'aboutissent en fin de compte qu'à exaspérer toujours davantage ceux qui sont las d'expériences vaines et qui réclament impérieusement, farouchement parfois et avec menaces, de vivre et d'être heureux.

Vigilate ! Eh ! Oui, il en est tant qui, pareils aux apôtres à Gethsémani, à l'heure même où leur Maître allait être livré, semblent s'endormir dans leur insouciance aveugle, dans la conviction que la menace qui pèse sur le monde ne les regarde pas, qu'ils n'ont aucune part de responsabilité, qu'ils ne courent aucun risque dans la crise où l'univers se débat avec angoisse. Quelle illusion ! Ainsi jadis, sur le mur du palais où Balthasar festoyait, la main mystérieuse écrivait le Mane, Thécel, Pharès. Encore Balthasar eut-il la prudence et la curiosité d'interroger Daniel, le prophète de Dieu ! Combien aujourd'hui n'ont même pas cette prudente curiosité ! Combien restent sourds et inertes à l'avertissement du Christ à ses apôtres : "Vigilate et orate ut non intretis in tentationem !".

Vigilate ! Et pourtant l'Église, répétant la parole même du Christ, les avertit. Depuis les derniers règnes surtout, les avertissements se sont faits plus précis ; les encycliques se succèdent ; mais à quoi bon les avertissements, les cris d'alarme, la dénonciation documentée des périls menaçants, si ceux-là mêmes qui, régulièrement et correctement assis au pied de la chaire, en entendent passivement la lecture, s'en retournent chez eux continuer tranquillement leur habituel train de vie sans avoir rien compris ni du danger commun ni de leur devoir en face du danger !

Vigilate ! Ce n'est pas aux seuls insouciants que ce cri s'adresse. Il s'adresse aussi à ces esprits ardents, à ces cœurs généreux et sincères, mais dont le zèle ne s'éclaire pas aux lumières de la prudence et de la sagesse chrétiennes. Dans l'impétueuse fougue de leurs préoccupations sociales, ils risquent de méconnaître les frontières au-delà desquelles la vérité cède à l'erreur, le zèle devient fanatisme et la réforme opportune passe à la révolution. Et quand, pour mettre l'ordre et la lumière dans cette confusion, le Vicaire de Jésus-Christ, quand l'Église, en vertu de sa mission divine, élève la voix sur les grandes questions du jour, sur les problèmes sociaux, faisant la part du vrai et du faux, du licite et de l'illicite, elle n'entend favoriser ni combattre aucun camp ou parti politique, elle n'a rien d'autre en vue que la liberté et la dignité des enfants de Dieu ; de quelque côté qu'elle rencontre l'injustice, elle la dénonce et la condamne ; de quelque côté qu'elle découvre le bien elle le reconnaît et le signale avec joie. Mais il est une chose qu'elle exige de tous ses enfants, c'est que la pureté de leur zèle ne soit pas viciée par des erreurs, admises sans doute de bonne foi et dans la meilleure intention du monde, mais qui n'en sont pas moins dangereuses en fait et qui, en fin de compte, viennent tôt ou tard à être attribuées non seulement à ceux qui les tiennent, mais à l'Église elle-même. Malheur à qui prétendrait faire pactiser la justice avec l'iniquité, concilier les ténèbres avec la lumière ! "Quae enim participatio justitiae cum iniquitate ? Aut quae societas luci ad tenebras ? " (2 Co 6,14.) (Cool.

C'est aux heures de crises, mes frères, que l'on peut juger le cœur et le caractère des hommes, des vaillants et des pusillanimes. C'est à ces heures qu'ils donnent leur mesure et qu'ils font voir s'ils sont à la hauteur de leur vocation, de leur mission.

Nous sommes à une heure de crise. À la vue d'un monde qui tourne le dos à la croix, à la vraie croix du Dieu crucifié et rédempteur, d'un monde qui délaisse les sources d'eau vive pour la fange des citernes contaminées ; à la vue d'adversaires, dont la force et l'orgueilleux défi ne le cèdent en rien au Goliath de la Bible, les pusillanimes peuvent gémir d'avance sur leur inévitable défaite ; mais les vaillants, eux, saluent dans la lutte l'aurore de la victoire ; ils savent très bien leur faiblesse, mais ils savent aussi que le Dieu fort et puissant, Dominus fortis et potens, Dominus potens in praelio (Ps 23,Cool se fait un jeu de choisir précisément la faiblesse pour confondre la force de ses ennemis. Et le bras de Dieu n'est pas raccourci ! Ecce non est abbreviata manus Domini ut salvare nequeat (Is. 59,1).

Dans un instant, quand, debout à l'autel, j'élèverai vers Dieu la patène avec l'hostie sainte et immaculée pour l'offrir au Père éternel, je lui présenterai en même temps la France catholique avec l'ardente prière que, consciente de sa noble mission et fidèle à sa vocation, unie au Christ dans le sacrifice, elle lui soit unie encore dans son œuvre d'universelle rédemption.

Et puis, de retour auprès du trône du Père commun pour lui faire part de tout ce que j'aurai vu et éprouvé sur cette terre de France, oh ! Comme je voudrais pouvoir faire passer dans son cœur si aimant, pour le faire déborder de joie et de consolation, mon inébranlable espérance que les catholiques de ce pays, de toutes classes et de toutes tendances, ont compris la tâche apostolique que la Providence divine leur confie, qu'ils ont entendu la voix de Notre-Dame de Paris qui leur chante l'Orate, l'Amate, le Vigilate, non comme l'écho d'un "hier" évanoui, mais comme l'expression d'un "aujourd'hui" croyant, aimant et vigilant, comme le prélude d'un “ demain ” pacifié et béni.

Ô Mère céleste, Notre Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes, de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils ; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, à s'abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds ; aidez-la aussi, unie à tous les gens de bien des autres peuples, à s'établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l'harmonie entre la patrie de la terre et la patrie du ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société tout entière.

"Mère du bon conseil", venez au secours des esprits en désarroi devant la gravité des problèmes qui se posent, des volontés déconcertées dans leur impuissance devant la grandeur des périls qui menacent ! "Miroir de justice", regardez le monde où des frères, trop souvent oublieux des grands principes et des grands intérêts communs qui les devraient unir, s'attachent jusqu'à l'intransigeance aux opinions secondaires qui les divisent ; regardez les pauvres déshérités de la vie, dont les légitimes désirs s'exaspèrent au feu de l'envie et qui parfois poursuivent des revendications justes, mais par des voies que la justice réprouve ; ramenez-les dans l'ordre et le calme, dans cette tranquillitas ordinis qui seule est la vraie paix !

Regina pacis ! Oh ! Oui ! En ces jours où l'horizon est tout chargé de nuages qui assombrissent les cœurs les plus trempés et les plus confiants, soyez vraiment au milieu de ce peuple qui est vôtre la “Reine de la Paix” ; écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde ; faites comprendre au monde, où tant d'âmes droites s'évertuent à édifier le temple de la paix, le secret qui seul assurera le succès de leurs efforts : établir au centre de ce temple le trône royal de votre divin Fils et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l'amour s'unissent en un chaste baiser, "justitia et pax osculatae sunt" (Ps 74,11) (12).

Et que par vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le règne du Christ Prince de la paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Amen ! ».

Déjà à Budapest, le 5 mai 1938, le Cardinal Pacelli annonçait :

« En face de nous (l’Eglise catholique) se dresse le lugubre front des sans-Dieu, brandissant, contre le ciel et contre tout ce que nous avons de plus sacré, le poing fermé de l’Antéchrist ».

Le 13 juillet 1939, peu de temps avant d’être élu pape, il proclamait :

« Depuis le jour même où le premier héraut de l’Evangile posa le pied sur les Gaules, la foi en Christ et l’union avec Rome, centre le l’Eglise, constitue pour la France la loi même de sa vie ».

En 1940, il annonçait :

« Nous croyons que l’heure présente est une phase solennelle de l’histoire prédite par le Christ ».

Le 02 juin 1942, il annonçait :

« N'en doutez pas, Dieu a marqué le temps où rentreront dans l’église beaucoup d'esprits et de coeurs... Ce jour doit venir et il viendra, car les paroles de Dieu doivent s'accomplir jusqu'au dernier mot ».

Le Mercredi Saint 1946, il disait :

« Répandre sur le monde la vérité, la justice, la bonté, l’amour dans la lumière, telle est la noble mission de la France ».

Et encore dans la même année 1946, il annonçait :

« Les vingt prochaines années n’auront pas de parallèle dans l’histoire de l’Eglise ».

L’année suivante, en 1947, il ajoutait :

« Il faut que les hommes se préparent à affronter des épreuves comme l’humanité n’en a jamais connu ».

Dans l’« Osservatore Romano » n° 74 du 29 et 30 mars 1948 (page 1, colonne 1), nous trouvons cet extrait de l’Allocution pontificale du saint jour de Pâques prononcée le 28 mars 1948 :

« En cette année d’anxiété et de périls, en cette veille d’évènements mondiaux peut-être définitifs ou irréparables, se pose sur cette multitude croyante, pareil à une ombre pesante, un sentiment d’attente, qui émeut tous les esprits et tous les cœurs. Qui n’est pas aveugle le voit ; qui n’est pas spirituellement engourdi le sent… Rome, disons-nous, se trouve à un tournant des temps qui exige du chef et de ses membres de la chrétienté une souveraine vigilance et infatigable action. Veillez et priez. Ainsi le Seigneur avertissait-il les disciples à la veille de sa Passion. Veillez et priez, c’est le cri que nous vous lançons au nom du Rédempteur ressuscité, à vous et à vos concitoyens, à tous les fidèles du monde. La grande heure de la conscience chrétienne a sonné ».

Et en 1950, il rappelait :

« Il semble que les ténèbres soient sur le point de tomber sur le monde ».

Enfin, au cours de l’année 1951, il disait :

« L’humanité est en proie à une crise suprême ».

Lors d’une allocution radiophonique, du 10 février 1952, il commentait l’Epître de Saint Paul au Romains en lui donnant un sens eschatologique actuel :

« Il est temps de répéter avec l’apôtre : Voici l’heure de nous réveiller de notre sommeil, parce que notre salut est tout proche ! »

Lors d’un autre message radiodiffusé à la jeunesse féminine de l’Action Catholique, le 03 décembre 1954, il parlait encore du jour où Jésus-Christ doit régner sur le monde :

« Nous avons la ferme confiance qu’en un délai peut-être inférieur à ce qui serait humainement possible », « non sans une aide toute spéciale de Dieu », grâce à « une nouvelle et mystérieuse effusion de l’Esprit-Saint ».

Aux enseignants, le 04 novembre 1955, il disait :

« Nous avons la ferme confiance que Dieu prépare à son Eglise un nouveau printemps ».

Le 25 juin 1956, ce fût le brûlant appel – « Un flambeau dans nos ténèbres. » - dont l’extrait qui suit prouve que Dieu n’a pas rompu le pacte de la Nouvelle Alliance :

« … Levez donc les yeux, fils bien aimés, dignes représentants d’une nation qui se glorifie du titre de Fille aînée de l’Eglise et regardez les grands exemples qui vous ont précédés ».

« … S’il arrive que souffle au-dehors le vent mauvais, si le mensonge, la cupidité, l’incompréhension trament le mal, s’il vous semble même devenir victime à votre tour, regardez vos héros réhabilités, vos cathédrales reconstruites et vous vous convaincrez une fois de plus que toujours la dernière victoire est celle de la foi, de la sainte foi que rien ne peut abattre et dont l’Eglise catholique est l’unique dépositaire ».

« … Et s’il peut sembler un moment que triomphe l’iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel pour imaginer les légions de Jeanne d’Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et pour sauver la foi ».

Lors de son fantastique message radiophonique de Pâques 1957, aujourd’hui totalement oublié voire méconnu, le Pape Pie XII s’exprimait déjà en des termes d’une clarté absolue sur la proximité de la venue de Notre Seigneur pour nos temps :

« Viens, Jésus, Notre Seigneur ! L’humanité n’a pas la force d’enlever l’obstacle qu’elle a placé elle-même, en essayant d’empêcher ton Retour. Envoie ton Ange, ô Seigneur, et fais que notre nuit devienne lumineuse comme le jour. Combien d’âmes se consument de désir pour le jour où Tu vivras et règneras seul dans les cœurs ! Viens, Seigneur, Jésus ! Il y a tant de signes que ton Retour n’est pas loin ! Ô Marie, toi qui L’as vu ressuscité, toi qui avec la première apparition de Jésus as vu se terminer l’inénarrable angoisse de la nuit de la Passion, Marie, à Toi nous offrons les prémices de ce Jour. Vers Toi, Epouse de l’Esprit Saint, se tournent notre cœur et notre espérance ».

Aux jeunes, quelques mois avant sa mort, le 19 mars 1958, il disait encore :

« L'été est proche... L'été viendra, mes chers fils, et il viendra riche de moissons abondantes... Dieu, qui a permis ce sombre hiver, tient en réserve pour le monde un été lumineux… Nous sommes à un printemps de l’Histoire… qui précède l’un des étés les plus fructueux ».

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Sous le titre, « Les Prophéties du Pape Pie XII », Belvefer qui s’avoue lui-même franchement hérétique, a fait paraître en 1988 une série de prédictions qu'il prétendait tenir de Pie XII. Ce silence de trente ans qui peut paraître suspect, car après trente ans, comment démêler la pensée du pontife et celle de son biographe ? Voici ces prophéties telles que nous les découvrons dans cet ouvrage :

« En l'an 2007, les fruits, si l'on peut dire, du palier 1986-1990 seront mûrs, et l'humanité abordera une période agitée, dangereuse, très dangereuse, dominée par la menace cataclysmique mondiale. Pour le Très Saint-Père, l'année 2007 est très importante pour la France et il faut regarder vers elle ».

« Les terrorismes intellectuels, d’où qu’ils viennent, sont aussi mortels que les terrorismes physiques ; ils ne servent, les uns comme les autres, que de sordides intérêts particuliers, jamais l’intérêt général ».

« Ne pouvant que rarement s’élever au-dessus des passions, sensible qu’elle est aux pressions de l’opinion et des puissants du moment, la justice humaine ne peut être qu’imparfaite, voire injuste maintes fois ».

« Jésus est venu nous enseigner le pardon. Nous ne saurions prêcher une autre loi ».

« D’aucuns, lucides mais partiaux, suivis de beaucoup d’autres, moutonniers ou mercenaires, oublieront que la vengeance attire la vengeance, et prépareront immanquablement les drames futurs ».

« La licence des moeurs atteindra son apogée dans les années 1980. De nouvelles maladies vénériennes, terribles, apparaîtront ».

« La première apocalypse sera le feu nucléaire si l’humanité n’y prend garde ».

« L’ordinateur est une merveilleuse machine, pourvu que l’homme n’en devienne point l’esclave ».

« En matière de démographie, l’histoire se répète. D’abord, par nécessité, les peuples travaillent, grandissent, prospèrent; puis, à partir d’un certain degré d’aisance, ils se laissent aller, régressent, goûtent les délices de Capoue.
L’intérêt particulier l’emportant alors sur l’intérêt général, ils meurent, phagocytés par des peuples moins avancés, frustes et affamés. La rapidité de leur disparition est proportionnelle à leur densité démographique résiduelle, à leur richesse, les peuples s’amollissant en fonction de leur degré de fortune ».

« Le sort des races blanches d’Occident se jouera à la fin de ce siècle, et ce démographiquement. Ces races ne sont sans doute pas supérieures aux autres génétiquement, mais en raison du rôle prééminent qu’elles ont tenu, depuis près de quatre millénaires, dans l’évolution générale des civilisations, leur déclin pèsera lourdement sur l’avenir de l’humanité, et nos hommes politiques en seront responsables s’ils n’ont rien fait à temps pour enrayer la chute des naissances ».

« Le libre arbitre est un don de Dieu fait à l’homme pour le responsabiliser et pour prix de son intelligence. Toutefois, nous reconnaissons que ce libre-arbitre individuel est limité, canalisé et orienté par les contraintes inhérentes à toute société humaine ».

« Une propagande insidieuse, minant les valeurs les plus sûres et les plus sacrées de l’humanité, défera les nations ».

« Les errements politiques sont tels que les vérités et les valeurs les plus fondamentales changent avec les régimes ».

« Avec l’atome, l’homme joue à l’apprenti sorcier, il y risque son propre devenir, car jamais il n’aura la maîtrise parfaite de cette énergie fondamentale. En revanche, il maîtrisera l’énergie solaire, par voie spatiale, au XXIème siècle ».

« L’homme est une créature sociale, certes, mais discipline et objectivité ne sont pas ses qualités premières ».

« L’homme a des droits et des devoirs. Le juste équilibre entre les uns et les autres définit et donne la vraie liberté ».

« Sur le plan matériel, l’âme s’exprime par le truchement du corps physique. D’où la nécessité d’un organisme en bonne santé. Le plus doué des virtuoses ne pourra rien s’il ne dispose que d’un violon fêlé ».

« Une âme saine réclame un corps sain, cela se sait depuis longtemps. Le respect de la vie conditionne l’avenir de l’humanité, c’est évident, et il ne saurait y avoir de vie digne de ce nom sans ce souci. La thèse de la “guenille corporelle” est une hérésie pure et simple ».

« Une fraction de la jeunesse sera corrompue par les facilités mêmes que lui accorde si largement l’éducation dite moderne ».

« Le travail n’est peut-être pas le propre de l’homme, mais il en constitue, en tout cas, après la prière, l’élément régénérateur ».

« Notre vie terrestre est brève ; ne la gaspillons pas en actions négatives ou futiles, car nous en sommes comptables ».

« L’Église vivra des temps difficiles, subissant les effets néfastes de l’ambiance décadente de cette fin d’époque, de l’aggiornamento qui s’annonce, nécessaire, mais sera mal compris. Le clergé s’appauvrira sur tous les plans et sera troublé. Profitant de ce climat malsain et de ces incertitudes, les sectes prospéreront. Mais cette grave involution mourra avec le siècle. Le XXIème siècle, malgré la présence du premier Antéchrist, malgré l’affaiblissement de l’Occident, tant matériellement que moralement; verra se produire une véritable résurrection de la foi et de l’Église rénovée. Le matérialisme le cédera au spirituel. Les valeurs morales, tant dénigrées, retrouveront leur place première. L’humanité reprendra alors sa marche bien longue et malaisée vers la lumière ».

« Il est licite, souhaitable même que la science tente de percer les secrets de la Vie dans le but d’améliorer la santé humaine, mais que le biologiste se garde de prétendre se substituer au Créateur pour modifier aveuglément les lois de la génétique, les conséquences en seraient effrayantes ».

« La France : Après une période de dix années de prospérité et de prestige retrouvé, la France, que nous aimons paternellement, retournera à ses jeux politiques favoris, à ses obsessions destructrices. Une succession de gouvernements faibles, laxistes, démagogues, laisseront se désagréger le sentiment national et les valeurs élémentaires. Une réaction brutale des forces vives et populaires du pays mettra fin à cette déliquescence voulue par certains, tolérée par d’autres. Pour ne pas sombrer, la France changera de régime sans douceur ».

« Les Etats-Unis : Ce grand peuple, fondamentalement religieux malgré les excès et déviations que nous connaissons, n’a pas toujours les dirigeants qu’il mérite. Les lobbies ou groupes de pression gouvernent en fait le pays, tenant le Président et les Assemblées sous leur coupe, ce qui explique d’ailleurs les maladresses trop fréquentes de la politique étrangère de cette démocratie première, l’un des piliers de l’équilibre mondial. Ce rôle primordial exigera, pour s’affirmer, une doctrine autre que celle du dollar. Le mercantilisme à lui seul, et à long terme, ne saurait régenter le monde. Mais la nation américaine réagira à temps, corrigera partiellement ses concepts politico-économiques bornés, et les USA aborderont finalement le troisième millénaire dans des conditions favorables, confortés par leurs avancées spatiales - quoique talonnés par les Soviétiques dans ce domaine - et malgré de graves problèmes raciaux et financiers ».

« La Russie : Rien ne se produira de notable, en U.R.S.S., avant la fin de la gérontocratie, c’est-à-dire avant le début de l’année 1985. Les relativement jeunes dirigeants de la nouvelle vague nourriront véritablement des intentions libérales ; ils penseront même à rendre une relative liberté, un partiel droit à disposer d’eux-mêmes (moyennant une neutralité strictement contrôlée et des relations privilégiées) à leurs satellites, dont l’orbite est fortement perturbée par l’asservissement au suzerain russe. Mais ce ne seront là, dans un premier temps, que velléités, car le système soviétique est si fragile qu’il risque l’écroulement au moindre signe de faiblesse. Pourtant, cette libéralisation sera en marche, le levain de la liberté fermentera, et une aube nouvelle se lèvera à l’Est. Du nouveau à l’Est puisque, à la fin de ce siècle, la réunification des deux Allemagnes sera en bonne voie, toujours sous condition de neutralité, ce qui n’ira d’ailleurs pas sans conséquences pour toute l’Europe. La première décennie du XXIème siècle verra s’amorcer, en URSS, de profonds changements de structure, l’empire se trouvant menacé de fractures par les pressions conjuguées de ses multiples composantes. Le communisme doctrinal le cédera dès lors, peu à peu, à un réformisme pragmatique ».

« La Chine : Le peuple chinois ne sera jamais vraiment marxiste. Après vingt années d’errements, de folie, la Chine reviendra progressivement à sa sagesse millénaire. Son alliance avec le Japon, à la fin du siècle, changera véritablement la face du monde, dont le pôle économique et politique basculera de l’Atlantique vers le Pacifique, et marquera la prééminence des races jaunes sur les autres ».

« L’Afrique : À l’instar de l’Amérique du Sud, l’Afrique recherchera longtemps son équilibre. Dans un premier temps, la décolonisation en marche ne lui apportera ni la liberté, ni la prospérité attendue, mais au contraire une régression due à des régimes inexpérimentés, parfois sanguinaires, avec pour corollaire une extension de la famine et de la maladie. Les pays développés seront bien inspirés en leur apportant des techniques et du savoir-faire plutôt que de simples dons ou secours, salvateurs dans l’immédiat mais démobilisateurs à terme. Car le plus grand danger qui menace ce continent, c’est l’explosion démographique sans compensation alimentaire ».

« Le Moyen-Orient : Par l’affrontement israélo-arabe, le Moyen-Orient connaîtra l’enfer. Massacres, destructions, souffrances sans nom, tribulations de tout un peuple. Cet état de guerre permanent nous vaudra de surcroît le réveil exacerbé d’un islamisme redoutable pour les valeurs occidentales. Et la force, malgré les sacrifices consentis et les sommes colossales englouties, ne résoudra pas le problème. Pour sortir de l’impasse, la seule chance, le seul espoir, avant qu’il ne soit trop tard, seront les réelles possibilités de négociations qui se présenteront durant les années 1986-1990 aux responsables des deux parties en lutte, aussi motivées l’une que l’autre ».

« L’Islam : Réveillé, fanatisé par le différend israélo-arabe, disposant de moyens matériels considérables, de la puissance du Coran, d’une démographie galopante, l’islamisme reprendra son expansion. L’Occident, pour préserver l’essentiel de ses valeurs, ainsi que son identité, sera soumis à rude épreuve ».

« L’Italie : La pénétration marxiste, en Italie, ne sera que superficielle. Les bases très saines du peuple italien tiendront malgré la vague de criminalité subversive qui culminera au cours des années 1980, et malgré la licence des moeurs. La politique de ce pays restera terne, stagnante, mais nous voyons une bonne fin de siècle pour nos compatriotes ».

« L’Espagne : L’Espagne, pays de foi profonde, changera de régime en douceur pour la première fois de son histoire, mais devra se méfier de ses démons extrémistes. Sa situation politique sera critique, mais non pas désespérée, au début du troisième millénaire. Toutefois, la monarchie perdurera ».

« Le Portugal : Après une longue période de stabilité, ce pays pauvre, mais courageux et fidèle à nos croyances, traversera de graves troubles politiques et des jours sombres. L’embellie économique tardera à se produire; elle ne sera obtenue qu’au prix de nouveaux changements politiques, lesquels n’interviendront pas avant la fin de ce siècle ».

« L’Amérique du Sud : Une mosaïque de peuples chers à notre coeur et de culture essentiellement latine. Mais aussi une chaudière toujours sous pression et prête à exploser. Elle cherchera passionnément, souvent désespérément et violemment son équilibre spirituel et économique. Cet équilibre, très lent à se manifester, ne sera pas trouvé avant la première décennie du XXIème siècle ; il sera d’ailleurs chèrement payé en souffrances de toutes sortes. Les USA ont et auront une lourde responsabilité à assumer dans cette évolution bénéfique, car leur propre avenir en dépendra. Les États-unis y veilleront ».

« Le Québec : La foi solide des Québécois, qui les soutient depuis trois cent cinquante ans, ne sera pas épargnée par la dépression religieuse de cette fin de siècle; mais elle retrouvera toute sa vigueur avec le XXIème siècle et refleurira sur les rives du Saint-Laurent ».

« L’Allemagne : L’Allemagne (de l’Ouest) prospérera sur le plan économique tant que dureront les cadres anciens qui en forment l’ossature. Elle déclinera ensuite rapidement, malgré sa réunification, c’est-à-dire à partir des années 1995, pour se reprendre quinze ans plus tard. Ce déclin de la fin du siècle sera la conséquence de profonds désordres et de la dépopulation ».

Ces prophéties semblent aujourd’hui se confirmer. Depuis trente ans, l’occident chrétien sombre dans une décadence sans précédant, liée une perte de la foi généralisée qui dégénère en crise morale et en crise de l’autorité. Deux critères communs à toutes les civilisations disparues sont aujourd’hui aussi présents : la libération des mœurs et l’émancipation de la femme.

* *
*

En 1950, Pie XII vit le même phénomène solaire surnaturel qui s'était déjà produit le 13 octobre 1917, à Fatima : « J'ai vu » le miracle du soleil « ceci est la pure vérité ».


En 1950, peu avant de proclamer le dogme de l'Assomption, Pie XII, alors qu'il se promenait dans les jardins du Vatican assista plusieurs fois au même phénomène qui s'était produit le 13 octobre 1917 au terme des apparitions de Fatima, et il le considéra comme une confirmation céleste de ce qu'il était en train d'accomplir.

Une circonstance jusqu'à présent connue uniquement grâce au témoignage indirect du cardinal Federico Tedeschini qui en parla pendant une homélie.

Aujourd'hui, un document exceptionnel et inédit sur cette vision, conservé par la famille du Pontife, émerge des Archives privées Pacelli : une note manuscrite de Pie XII lui-même, écrite au crayon de papier au verso d'une feuille dactylographiée, dans les derniers temps de sa vie, où, à la première personne le Pape relate ce qui lui est arrivé. La note sera exposée en novembre prochain lors de l'exposition vaticane dédié à Pape Pie XII pour le cinquantième anniversaire de sa mort. Le compte-rendu est sec, de style presque notarial, sans nulle concession au sensationalisme.

« C'était le 30 octobre 1950 », avant-veille du jour de la proclamation solennelle de l'Assomption, explique Pie XII. Le Pape était donc sur le point de proclamer comme dogme de la foi catholique l'Assomption corporelle au ciel de la Sainte Vierge à l'instant de sa mort, et il le faisait après avoir consulté l'épiscopat mondial, unanimement d'accord : seulement six réponses sur 1181 manifestaient quelque réserve.
Vers 16 heures, il faisait "l'habituelle promenade dans le jardin du Vatican, en lisant et en étudiant".
Le Pape Pacelli se souvient que, tandis qu'il montait de la place de la Madone de Lourdes "vers le sommet de la colline, dans l'allée de droite qui longe la muraille d'enceinte", il leva les yeux de ses feuilles : « Je fus frappé par un phénomène, que je n'avais jamais vu jusqu'alors. Le soleil, qui était encore assez haut, apparaissait comme un globe opaque jaunâtre, entouré tout autour d'un cercle lumineux », qui cependant n'empêchait en aucune façon de fixer le regard « sans en ressentir la moindre gêne. Une très légère nuée se trouvait devant ».
« Le globe opaque — poursuit Pie XII dans la note inédite — se mouvait à l'extérieur légèrement, en tournant, et en se déplaçant de gauche à droite et vice-versa. Mais dans l'intérieur du globe on voyait avec une grande clarté et sans interruption de très forts mouvements ».
Le Pape atteste avoir assisté au même phénomène le 31 octobre, et le 1er novembre, jour de la proclamation du dogme de l'Assomption, puis de nouveau le 8 novembre. « Ensuite plus rien ».
Il se rappelle aussi avoir cherché à "plusieurs reprises" dans les jours suivants, à la même heure et dans des conditions atmosphériques semblables, « à regarder le soleil pour voir si le même phénomène apparaissait, mais en vain ; je ne pus le fixer, pas même l'espace d'un instant, je restai immédiatement la vue éblouie ».


Dans les jours suivants Pie XII relate le fait "à quelques intimes et à un petit groupe de Cardinaux (peut-être quatre ou cinq), parmi lesquels le Cardinal Tedeschini". Ce dernier, en octobre de l'année suivante, en 1951, doit se rendre à Fatima pour clore les célébrations de l'Année Sainte. Avant de partir il est reçu en audience et demande au Pape de pouvoir citer la vision dans son homélie.
« Je lui répondis : "Laissez, il ne faut pas". Mais il insista — continue Pie XII dans le manuscrit — en soutenant l'opportunité de cette annonce, et alors, je lui expliquais quelques détails de l'événement ». « Ceci est, en termes brefs et simples — conclut Pape Pie XII — la pure vérité ».

« Pie XII était très persuadé de la réalité du phénomène extraordinaire, auquel il avait assisté bien quatre fois », déclara Soeur Pascalina Lehnert, la religieuse gouvernante de l'appartement papale. Ce qu'on nomme "le miracle du soleil" s'était déjà produit le 13 octobre 1917 à Fatima, au terme des apparitions aux trois bergers.

Pie XII était très lié à Fatima : la première apparition aux trois bergers s'était en effet produite le 13 mai 1917, le jour-même où Pacelli était consacrés archevêque dans la chapelle Sixtine. Il est attesté que Pie XII et soeur Lucia Dos Santos, resteront toujours en contact, et le Pontife, dans la dernière année de sa vie, conservera le texte du troisième Secret de Fatima dans son appartement.

« Au sujet du prodige solaire dont fut témoin le Pape Pie XII en 1950, il faut noter que la statue « Pèlerine » de Notre-Dame de Fatima se trouvait justement, à ce moment, aux environs de Rome, lorsque le Saint-Père vit se répéter, sous ses yeux, quatre fois de suite, le « miracle du soleil » de Fatima.

* *
*

Le Pape Pie XII, a été injustement calomnié sur la période du génocide du peuple. Le Jeudi 25 janvier 2007, à Rome – Le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat de Sa Sainteté, a expliqué que l’histoire des Justes « était l’expression du bien, ou plutôt de cette force du bien qui traverse l’humanité en faisant abstraction des différences religieuses ». Il a rappelé l’énorme travail que l’Eglise catholique, et le Pape Pie XII en particulier, ont déployé pour défendre et protéger la vie des juifs. Les Justes « sont ces hommes et ces femmes non juifs qui, partout en Europe, ont brisé les chaînes de l’indifférence, de l’égoïsme et de l’individualisme, pour sauver un grand nombre de juifs de l’extermination nazie, mettant leur vie et celle de leur famille en péril ».

Concernant l’intervention de l’Eglise et en particulier de Pie XII en faveur de la défense des juifs, le cardinal Secrétaire d’Etat, a précisé qu’ « il ne s’agissait pas seulement d’organiser bureaucratiquement la recherche des disparus et l’assistance aux prisonniers ; mais d’avoir une attitude précise vis-à-vis de ces juifs poursuivis par les nazis. Il fallait les aider par n’importe quel moyen ».

A propos des prétendus silences de Pie XII, le cardinal Bertone a affirmé : « Il est clair que le silence du pape n’était pas un silence mais un parler intelligent et stratégique, comme le montre le radio message de Noël prononcé en 1942, qui provoqua une grande colère chez Hitler».

Les preuves se trouvent dans les Archives du Vatican, a poursuivi le Secrétaire d’Etat. Nous y trouvons par exemple la déclaration de l’ancienne Congrégation du Saint-Office qui, en 1928, a condamné de façon claire et nette l’antisémitisme. Un document qui a été totalement oublié, comme s’il n’y avait eu que la déclaration de Vatican II contre l’antisémitisme.
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:17

Pape Paul VI
(06-08-1978)

Paul VI, 262e Pape, du 21 juin 1963 au 6 août 1978.

Devise 108 – « Flos Florum » (La fleur des fleurs)
Le lys, surnommé la fleur des fleurs, est le symbole de la ville de Florence dont Giovanni Battista Montini était originaire. Les armes de ce pape étaient de surcroît formées de trois lys.

Giovanni Battista Enrico Antonio Maria Montini est né à Concesio, près de Brescia en Italie, le 26 septembre 1897.

Giovanni Battista Montini a été élu Pape le 21 juin 1963. Il a pris le nom de Paul VI.

Paul VI est décédé le 6 août 1978 à Castel Gandolfo près de Rome.

En annonçant immédiatement après son élection la reprise du concile, signifiait clairement qu’il poursuivrait l’œuvre de Jean XXIII.

Le 18 août 1963, le Pape Paul VI, disait :

« Demandons avec insistance au Seigneur de voir, si ce n’est pas à notre époque, du moins dans une époque proche, l’unité de tous les Chrétiens… Que dans le panorama historique affligeant qui est le nôtre, fleurisse le miracle patent d’être tous, finalement, un seul troupeau et un seul pasteur ».

Lors de l’audience générale du 25 août 1965 durant le Concile Vatican II, le Pape Paul VI, disait :

« Soyez attentif : notre regard offre la possibilité d’une triple orientation. Non seulement dans l'espace, mais aussi dans le temps. Une direction est tournée vers le passé ; l'Église regarde en arrière, avec l’oeil fixé à son point de départ, qu’est Jésus-Christ. Ici la vision est limpide, même si elle embrasse l'histoire des deux Testaments, si pleine de points lumineux toujours mystérieux. Cette vision n'est jamais oubliée : c’est elle qui guide la route de Notre mystique navire, et c’est elle qui fait suspecter à certains que l'Église vit seulement du passé et dans le passé, ne regardant uniquement qu’en arrière. Mais il n'en est pas ainsi, car Notre oeil, même s’il est toujours vigilant, est également mobile et sait s’adapter à plusieurs perspectives différentes ; c’est l’oeil orienté sur le monde présent, sur la réalité historique présente, sur les vicissitudes présentes au sein desquelles l’Église et monde se rencontrent et se heurtent. Aujourd'hui cet œil est plus que jamais ouvert sur "les signes des temps" ; et dans l'intensité de son regard, on perçoit aujourd'hui tant d'optimisme, tant de sympathie, tant d’intérêt amoureux ! C’est ce qu’évoquera le 13° schéma du Concile œcuménique lors de la prochaine session. Mais notre navigation spirituelle ne se limite pas à cette vision, comme beaucoup le font maintenant. Une autre vision s’offre à notre regard, qui se projette au loin dans le futur, où l’horizon est enveloppé d'un brouillard lumineux, qui ne le laisse pas voir en détail, mais entrevoir en images, en signes, en présages, qui suffisent à confirmer la direction du chemin entrepris et à imprimer à l'Église en marche une singulière énergie, une sûre accélération ; c’est l’espérance finale : la certitude de la future rencontre avec le Christ glorieux ».

Lors de l’audience générale, du 13 mai 1970, dont le thème principal était "L’Eglise en pèlerinage", le Pape Paul VI annonçait :

« Église en pèlerinage veut dire Église qui passe dans le temps. Et son histoire est caractérisée par deux éléments distinctifs. Premier élément : elle porte en elle des valeurs qu’il faut garder : la foi, la grâce, le Christ vivant dans le mystère de son corps mystique qui est l’Eglise ; ce qui veut dire que l’Eglise est vivante et qu’elle a la garantie de Dieu qu’aucune des adversités de l’histoire n’aura raison de son existence (rappelons-nous la prophétie du Seigneur : "Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle", et que ce pèlerinage aventureux, mais invincible, durera jusqu’à "la fin des temps". Deuxième élément : l’assurance que le pèlerinage de l’ Église à travers les siècles aboutit à la rencontre ultime, glorieuse et éternelle avec Jésus-Christ vivant à la droite du Père, c'est-à-dire en Dieu, Dieu Lui-même, avec l’Esprit Saint, dans l’indicible mystère de la Très Sainte Trinité. L’Église a le sentiment que cet aboutissement est proche, presque imminent, et c’est pourquoi dans ce pèlerinage tourmenté elle dit au fond de mon cœur : "Oh ! Oui, viens, Seigneur Jésus !". Cette image de l’Eglise peut nous enseigner beaucoup de choses, des choses dont le sens profond est difficile à saisir, mais qui sont devenues monnaie courante dans le langage habituel. Et d’abord le sens de l’histoire, envisagé non par une simple succession de vicissitudes humaines livrées au hasard aveugle, au jeu inextricable du devenir naturel et cosmique et de la liberté humaine, mais comme un processus évolutif de l’humanité, guidé, ainsi que nous le croyons, par une pensée supérieure qui conduit toute chose vers un salut possible et libre. C’est pourquoi nous chrétiens, nous n’avons pas peur de l’histoire, c'est-à-dire des évènements et des changements qui la constituent, dévorant et engendrant hommes et choses : "Nous n’avons pas ici de demeure permanente, mais nous sommes en quête de celle qui doit venir". Et c’est pourquoi nous sommes toujours disponibles aux choses nouvelles, au progrès ; quoi qu’il puisse advenir, nous ne perdons ni confiance ni courage, nous sommes en chemin. Mais nous cheminons dans le monde, non pas comme des étrangers ou des fugitifs, mais en participant à sa vie difficile et tumultueuse, qu’elle soit joyeuse ou triste. Nous avons, précisément en tant que chrétiens, une mission à remplir, une charité à exercer dans le monde ; nous avons une responsabilité envers lui ».

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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:18

Le Pape Jean-Paul Ier
(28-09-1978)

Jean-Paul Ier, 263e Pape, du 26 août 1978 au 28 septembre 1978.

Devise 109 – « De Meditate Lunae » (De la lune médiane).
Albino Luciani mourut lors d'une demi-lune.

Albino Luciani est né le 17 octobre 1912 à Canale d’Agordo, dans la province de Belluno, en Italie. Élu Pape sous le nom de Jean-Paul 1er, son pontificat ne dura que 33 jours et 6 heures. Il meurt (empoisonné ?) le 28 septembre 1978 à Rome.
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:18

Le Vénérable Jean-Paul II
(02-04-2005)

Jean-Paul II, 264e Pape, du 16 octobre 1978 au 2 avril 2005.

Devise 110 – « De Labore Solis » (Du travail du soleil).
Le cardinal Karol Wojtyla naquit en Pologne - donc à l'Est, où le soleil se lève - le jour d'une éclipse totale de soleil, le 18 mai 1920. De plus son rôle d'infatigable voyageur, tel le soleil apportant partout la lumière chaque jour, en fit un grand travailleur. Né le jour d'une éclipse de soleil, il fut enterré le 8 avril 2005, jour d'éclipse.

Karol Józef Wojtyla est né le 18 mai 1920, à Wadowice, Près de Cracovie, en Pologne. Il est le second des enfants de Karol Wojtyla et d'Emilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932, leur père, ancien Sous-officier, en 1941. Il fit sa Première Communion à 9 ans et reçut la Confirmation à 18 ans. Séminariste, il étudie aussi le théâtre.

Après avoir terminé ses études secondaires à l'Ecole Marcin Wadowita de Wadowice, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie. L'université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne. A compter de 1942, ressentant sa vocation au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie, dirigé par l'Archevêque, le Cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.

En 1946, l'ordination et le départ pour Rome, afin d'y poursuivre un doctorat.

Après la Seconde Guerre Mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine rouvert, mais aussi à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie le 1er novembre 1946. Durant son séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.

Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et Aumônier des étudiants jusqu'en 1951 lorsqu'il reprit ses études philosophiques et théologiques. En 1953, il soutint près l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée "Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler". Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de Philosophie chrétienne de Lublin.

L'élévation à l'épiscopat en 1958, puis au cardinalat en 1967.

Le 4 juillet 1958, Pie XII le nomma Evêque auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie). Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par Paul VI qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat. Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la Constitution Gaudium et spes, le Cardinal Wojtyla prit part à toutes les assemblées du Synode des Evêques.
Karol Józef Wojtyla devient Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique le 16 octobre 1978. Il choisit pour devise de pontificat "totus tuus", devise qui indique sa consécration à la Vierge Marie dans l'esprit de saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Entre le début de son pontificat, et son retour au Père, le 2 avril 2005, le Pape Jean-Paul II a nommé 3500 des 4200 évêques, auxquels il a consacré 10.000 audiences. Il a effectué 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites pastorales en Italie. Comme Evêque de Rome, il a accompli 740 visite à Rome ainsi qu’à Castel Gandolfo ; il a visité 317 des 333 paroisses actuellement existant dans son diocèse.

On compte 14 encycliques, 15 exhortations apostoliques, 11 constitutions apostoliques et 45 lettres apostoliques. Il a aussi publié de nombreux livres.

Le Saint-Père a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 Bienheureux) et à 51 de canonisation (482 Saints). Il a tenu 9 consistoires au cours desquels il a créé 231 (+ 1 in pectore) cardinaux et a présidé 6 assemblées plénières du Collège cardinalice.

De 1978 à 2005, le Saint-Père a présidé 15 Synodes des Evêques : 6 Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), 1 générale extraordinaire (1985), 8 spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 et 1999).

Aucun Pape n’a rencontré autant de personnes que Jean-Paul II : aux audiences générales du mercredi (plus de 1160) ont participé jusqu’à présent plus de 17.600.000 de pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses (plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l’An 2000) ; outre les millions de fidèles qu’il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde.

Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience: il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d’Etat, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.

Lorsque Karol Wojtyla, consacré à Marie, est devenu le premier Pape slave de l’Histoire, le 16 octobre 1978, les évêques polonais lui ont immédiatement transmis le « poème prophétique » écrit dans la première moitié du XIXème siècle par Julius Slowacki (1809-1849) :

« Au sein des discordes, Dieu fait retentir l'énorme bourdon.
C'est à un Pape slave, qu'Il ouvre l'accès au Trône des trônes.
Celui-là ne fuira pas devant l'épée, comme cet italien.
Celui-là, hardi comme Dieu, affrontera en face l'épée !
C'est le monde qui est poussière.
Les foules s'enfleront et le suivront vers la Lumière que Dieu habite.
Il débarrassera les plaies du monde de leur sanie
et de toute leur vermine.
Il nettoiera les sanctuaires des églises et en balaiera le seuil.
Il révèlera Dieu aussi clair que le jour… »

Ce poème avait marqué les foules polonaises et l’espérance d’un Pape slave était née à ce moment-là. On pourrait croire que Jean-Paul II s’est appliqué à suivre le "programme" tracé par ce célèbre poète de Pologne qui était enseveli près de chez lui, à Wawel Krakow …

Voici un extrait de l’homélie prononcée à Lourdes par le Cardinal Dias, le 8 décembre 2007, reprenant la citation du Cardinal Karol Wojtyla, alors archevêque de Cracovie, qui affirmait clairement le 9 novembre 1976 de manière prophétique :

« Nous sommes aujourd’hui face au plus grand combat que l’humanité ait jamais vu. Je ne pense pas que la communauté chrétienne l’ait compris totalement. Nous sommes aujourd’hui devant la lutte finale entre l’Église et l’Anti-Église, entre l’Évangile et l’Anti-Évangile ».

Le 22 octobre 1978, Le Pape Jean-Paul II, proclamait le thème de son pontificat :

« N’ayez pas peur !
Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !
A Sa puissance salvatrice, ouvrez les frontières des états,
Les systèmes économiques et politiques ;
Les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement !
N’ayez pas peur !
Le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme ! Et Lui seul le sait ! »

Le Pape Jean-Paul II, manifestant à Istanbul, le 30 Novembre 1979, "son impatience pour l’unité", terminait :

« …certain que notre espérance ne peut être trompée ».

Espérance disait-il que cela se réalise dans ce second millénaire. Faisant référence aussi à cette pleine communion, il affirmait la veille :

« J’ose espérer que ce jour est proche ! »

Lors de sa 1ère visite en France, à la messe célébrée au Bourget, le 1er juin 1980, Jean-Paul II, après un développement saisissant sur l’alliance de l’homme avec la Sagesse, qui est la source de la culture, et sur l’effondrement de cette alliance, Jean-Paul II conclut par cette adjuration pathétique, en rappelant le divin Pacte de Reims :

« Aujourd'hui dans la capitale de l'histoire de votre nation, je voudrais répéter ces paroles qui constituent votre titre de fierté : Fille aînée de l'Eglise. (…) Il n'existe qu'un seul problème, celui de notre fidélité à l'Alliance avec la Sagesse éternelle, qui est source d'une vraie culture, c'est-à-dire de la croissance de l'homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Alors permettez-moi de vous interroger : France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?
Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ?
Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du Baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Esprit ».

La pluie tombait sur le Bourget, le vent s’était levé. La mitre ôtée, la calotte enlevée, Jean-Paul II, tel un bûcheron, la mâchoire en avant, la mèche sur le front, martelait ses mots en soulevant son texte, seul, en avant du podium, comme un capitaine à la proue du navire, bravant les éléments déchaînés.

En 1981, à Fulda en Allemagne, à des jeunes qui lui demandaient pourquoi le Troisième Secret n’avait pas encore été révélé, Jean-Paul II annonça :

« À cause de la gravité de son contenu, de façon à ne pas encourager la puissance mondiale du communisme à perpétrer certains attentats, mes Prédécesseurs dans la Chaire de Pierre ont préféré diplomatiquement retarder son dévoilement. D’un autre côté, il devrait être suffisant pour tous les Chrétiens de retenir ceci fermement : s’il y a un message dans lequel il est dit que les océans inonderont des parties entières de la terre ; que, d’un moment à l’autre des millions de personnes périront… il n’y a plus nécessité aucune à désirer vraiment publier ce message secret. Plusieurs désirent connaître seulement par curiosité, ou à cause de leur goût pour le sensationnalisme, mais ils oublient que "savoir" implique pour eux une responsabilité. Il est dangereux de vouloir simplement satisfaire sa curiosité si on est convaincu que nous ne pouvons rien contre une catastrophe qui a été prédite.

À ce moment, le Saint Père montra son Rosaire et dit : "Voici le remède contre de démon ! Priez, priez et ne demandez rien d’autre. Mettez tout dans les mains de la Mère de Dieu !" Jean-Paul II a continué : "Nous devons être prêts à subir de grandes épreuves dans un avenir pas trop éloigné ; des épreuves qui requerront de nous de donner peut-être même nos vies, et un don total de soi au Christ et pour le Christ. Par vos prières et les miennes, il est possible d’alléger cette tribulation, mais il n’est plus possible de l’éviter parce que ce n’est que de cette façon que l’Église peut effectivement être renouvelée. Combien de fois en effet le renouvellement de l’Église n’a-t-il pas été effectué dans le sang ? Cette fois encore, il n’en sera pas autrement.
Nous devons être forts, nous devons nous préparer, nous devons nous confier au Christ et à Sa Sainte Mère, et nous devons être attentifs, très attentifs, à la prière du Rosaire " ».

Le 14 août 1983, à Lourdes, Jean-Paul II fit cette prière à Notre Dame :

« Ici, sur cette terre de France, je confie, au Mère de Dieu, à ton amour maternel, les fils et les filles de ce peuple. Ils n’ont pas cessé de t’honorer, dans leurs traditions, dans l’art de leurs cathédrales, dans leurs pèlerinages, dans la piété populaire comme dans la dévotion des auteurs spirituels, sûrs de demeurer proches du Christ en te contemplant, en t’écoutant, en te priant.
Beaucoup ont tenu à se consacrer à toi, y compris des rois, comme l’a fait Louis XIII au nom de son peuple.
Ô Marie, obtiens pour ces frères et sœurs de France les dons de l’Esprit-Saint, afin de donner une nouvelle jeunesse, la jeunesse de la Foi, à ces Chrétiens et à leurs communautés, que je confie à ton Cœur Immaculé, à ton amour maternel ».

Voici l’extrait du discours du Pape Jean-Paul II donné à Rome, le 28 février 1997, lors de l’assemblée plénière du conseil pontifical des communications sociales :

« Le monde doit être informé de la vraie signification de l’année 2000, anniversaire de la naissance du Christ. Le jubilé ne peut être seulement le souvenir d’un événement du passé, aussi extraordinaire soit-il ; il doit être la célébration d’une Présence vivante et une invitation à regarder vers le second Avènement de notre Sauveur, moment où il instaurera une fois pour toutes son Règne de Justice d’Amour et de Paix ».

Le vendredi Saint 28 mars 1997, Jean-Paul II offrit au Seigneur cette prière :

« Seigneur, un faisceau de lumière s’échappe de Ta Croix. Dans ta mort, notre mort est vaincue et l’Espérance de la Résurrection nous est offerte. Agrippés à Ta Croix, nous demeurons dans l’attente de ton retour dans la gloire ! »

Le 11 mai 1997, lors de la visite pastorale au Liban, dans son homélie prononcée à Beyrouth, Jean-Paul II annonça :

« Assurément, vos ancêtres ont appris par la prédication apostolique, en particulier par les missions de saint Paul, l'histoire du salut, les événements qui se sont succédé du dimanche des Rameaux au Vendredi saint et au Dimanche de Pâques. Le Christ a été crucifié, mis au tombeau, mais il est ressuscité le troisième jour. Le Mystère pascal de Jésus-Christ constitue le cœur même de l'histoire du salut, comme le montre bien, à la Messe, l'acclamation paulinienne après la consécration : "Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire". Toute l'Eglise attend sa venue, en Orient et en Occident. Les fils et les filles du Liban attendent son nouvel avènement. Nous vivons tous l'Avent des derniers temps de l'histoire et nous cherchons tous à préparer la venue du Christ, à édifier le Règne de Dieu qu'il a annoncé ».

Lors de l’audience générale du 22 avril 1998, Jean-Paul II annonçait encore :

« Le chemin vers le Jubilé, tout en rappelant la première venue historique du Christ, nous invite également à regarder en avant, dans l'attente de sa seconde venue à la fin des temps. Cette perspective eschatologique, qui indique le but fondamental de l'existence chrétienne vers les réalités ultimes, est un appel permanent à l'espérance et, dans le même temps, à un engagement dans l'Eglise et dans le monde ».

Le 24 mai 1998 à Turin, Jean-Paul TT, prononçait dans son homélie :

« Pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Ce Jésus… reviendra un jour (Ac 1,11).
La question nous est adressée à nous aussi : nous sommes à présent dans le temps de l’attente, agissante et vigilante, du retour glorieux du Christ. Notre esprit, animé par une vive espérance, se réjouit et appelle : "Viens, Seigneur Jésus" et la réponse rapportée par le livre de l’Apocalypse, remplit de joie notre cœur, comme celui de tout croyant : "Oui, je viens bientôt ! Amen !" (Ap 22,20) ».

Dans la Bulle d'indiction du grand jubilé de l'an 2000 « Incarnationis mysterium » du 29 novembre 1998 :

« L'entrée dans le nouveau millénaire encourage la communauté chrétienne à élargir son regard de foi vers des horizons nouveaux pour l'annonce du Règne de Dieu ».

« Jésus révèle le visage de Dieu le Père "Miséricordieux et compatissant" (Jc 5,11), et par l'envoi de l'Esprit Saint il rend manifeste le mystère d'amour de la Trinité. C'est l'Esprit du Christ qui agit dans l'Église et dans l'histoire : il faut rester à son écoute pour reconnaître les signes des temps nouveaux et rendre toujours plus vivante dans le cœur des croyants l'attente du retour glorieux du Seigneur ».

Voici un extrait du message de Jean-Paul II donné au Vatican le 23 mai 1999 en la solennité de la Pentecôte, pour la Journée Mondiale des Missions du 24 octobre 1999 :

« La mission de salut est universelle : pour tout homme et pour tout l’homme. C’est la tâche de l’ensemble du Peuple de Dieu, de tous les fidèles. Le caractère missionnaire doit ainsi être la passion de chaque chrétien ; passion pour le salut du monde, et effort ardent pour instaurer le Royaume du Père. Pour que cela advienne, il faut une prière incessante qui alimente le désir d’apporter le Christ à tous les hommes. Il faut l’offrande de sa propre souffrance, en union avec celle du Rédempteur […]. Nous célébrons, le 24 octobre prochain, la dernière Journée Mondiale des Missions d’un millénaire, durant lequel l’oeuvre évangélisatrice de l’Eglise a porté des fruits vraiment extraordinaires. Remercions le Seigneur pour le bien immense réalisé par les missionnaires, et, tournant notre regard vers l’avenir, nous attendons avec confiance l’aube d’un nouveau Jour. Tous ceux qui travaillent aux avant-postes de l’Eglise sont comme les sentinelles sur les murs de la Cité de Dieu, à qui nous demandons : "Veilleur, où en est la nuit ?" (Is 21,11), et qui reçoivent la réponse : "C’est la voix de tes guetteurs : ils élèvent la voix, ensemble ils poussent des cris de joie, car ils ont vu de leurs propres yeux que le Seigneur revient à Sion" (Is 52,Cool. Leur témoignage généreux dans tous les endroits de la terre annonce : "Alors que nous sommes proches du troisième millénaire de la Rédemption, Dieu est en train de préparer pour le christianisme un grand printemps que l’on voit déjà poindre" (Redemptoris Missio, n·86). Que Marie, "l’Etoile du Matin", nous aide à répéter avec une ardeur toujours nouvelle le "Fiat" au dessein de salut du Père, afin que tous les peuples et toutes les langues puissent voir sa gloire (Cf. Is 66,18) ».

Lors de l’audience générale du 4 octobre 2000, Jean-Paul II annonçait :

« "Faire mémoire" signifie donc "ramener dans le coeur" dans la mémoire et dans l'affection, mais c'est également célébrer une présence. "L'Eucharistie, véritable mémorial du mystère pascal du Christ, peut faire que ce souvenir de son amour vive en nous. C'est pour cela que l'Eglise reste en état de veille; sinon, si l'efficacité divine de ces stimulations, continuelles et très douces, ne la touchait pas, si elle ne ressentait pas la force vive des yeux de son Epoux fixés sur elle, elle serait très facilement oublieuse, tiède, infidèle" (Lettre apostolique Patres Ecclesiae, III: Ench. Vat., 7, 33). Cet appel à la vigilance rend nos liturgies eucharistiques ouvertes à la pleine venue du Seigneur, à l'apparition de la Jérusalem céleste. Dans l'Eucharistie, le Chrétien affermit l'espérance de sa rencontre définitive avec son Seigneur ».

Dans son homélie du 19 novembre 2000 à l’occasion du jubilé des militaires et des forces de police, Jean-Paul II anonçait :

« Votre expérience quotidienne vous conduit à faire face à des situations difficiles et parfois dramatiques, qui mettent en danger la sécurité de l'homme. Cependant, l'Evangile nous réconforte en présentant la figure victorieuse du Christ juge de l'histoire. Par sa présence, Il illumine l'obscurité et même le désespoir de l'homme, et Il offre à celui qui a confiance en Lui la certitude réconfortante de son assistance constante. Dans l'Evangile qui vient d'être proclamé, nous avons entendu une référence significative au figuier, dont les branches, lorsque apparaissent les premiers bourgeons, annoncent la période du printemps désormais proche. À travers ces paroles, Jésus encourage les Apôtres à ne pas se décourager face aux difficultés et aux incertitudes du présent. Il les exhorte plutôt à savoir attendre et à se préparer à l'accueillir lorsqu'il reviendra. Très chers frères et soeurs, vous aussi vous êtes aujourd'hui invités par la liturgie à savoir "scruter les signes des temps", selon une expression chère à mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean XXIII, récemment proclamé bienheureux. Pour autant que les situations soient complexes et problématiques, ne perdez pas confiance. Le germe de l'espérance ne doit jamais mourir dans le coeur de l'homme. Au contraire, soyez toujours attentifs à percevoir et à encourager tout signe positif de renouvellement personnel et social. Soyez prêts à favoriser par tous les moyens l'édification courageuse de la justice et de la paix ».

Dans l’homélie du 3 décembre 2000 à l’occasion du jubilé des porteurs de handicap, Jean-Paul II disait :

« Le temps de l'Avent, qui commence précisément aujourd'hui, nous incite à nous préparer à accueillir le Seigneur qui viendra. Mais comment nous préparer ? La célébration significative que nous sommes en train d'accomplir fait apparaître qu'une façon concrète pour nous préparer à cette rencontre est la proximité et le partage avec celui qui, quel qu'en soit le motif, se trouve en difficulté. En reconnaissant le Christ dans notre frère, nous nous préparons à ce qu'Il nous reconnaisse lors de son retour définitif. C'est ainsi que la communauté chrétienne se prépare à la seconde venue du Seigneur : en plaçant au centre les personnes que Jésus lui-même a privilégiées, des personnes que souvent la société met en marge et ne prend pas en considération ».

Dans l’homélie du 17 décembre 2000, pour le Jubilé du monde du spectacle, Jean-Paul II proclamait :

« "Réjouissez-vous [...] Le Seigneur est proche" (Ph 4,4-5). Le troisième dimanche de l'Avent d'aujourd'hui est caractérisé par la joie: la joie de qui attend Celui qui "est proche", le Dieu-avec-nous, préannoncé par les prophètes. C'est la "grande joie de Noël" que nous goûtons déjà aujourd'hui, une joie qui "sera celle de tout le peuple", car le Sauveur est venu et il viendra à nouveau nous rendre visite d'en-haut, comme un soleil qui se lève (Cf. Lc 1,78). C'est la joie des Chrétiens, pèlerins dans le monde, qui attendent avec espérance le retour glorieux de Celui qui, pour venir à notre aide, s'est dépouillé de sa gloire divine. C'est la joie de cette Année Sainte, qui commémore les deux millénaires écoulés depuis que le Fils de Dieu, Lumière né de la Lumière, a illuminé par la splendeur de sa présence l'histoire de l'humanité. C'est pourquoi, dans cette perspective, les paroles du prophète Sophonie que nous avons écoutées lors de la première lecture, deviennent particulièrement éloquentes: "Pousse des cris de joie, fille de Sion! Une clameur d'allégresse, Israël ! Réjouis-toi, triomphe de tout ton coeur, fille de Jérusalem ! Yahvé a levé la sentence qui pesait sur toi; il a détourné ton ennemi" (So 3, 14-15): voilà l'"année de grâce du Seigneur", qui nous rachète du péché et de ses blessures ! ».

« Cette annonce prophétique réconfortante retentit avec une forte intensité dans notre assemblée: "Yahvé ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur! Il exultera pour toi de joie, il te renouvellera par son amour" (So 3,17) ».

Enfin, voici un extrait du message du Saint-Père Jean-Paul II donné de Castel Gandolfo, le 25 juillet 2001 aux jeunes du monde à l'occasion de la 17° Journée Mondiale de la Jeunesse 2002 à Toronto au Canada :

« Vous êtes la lumière du monde. Pour beaucoup de ceux qui, dès le début, écoutèrent Jésus, comme pour nous aussi, le symbole de la lumière évoque le désir de la vérité et la soif de parvenir à la plénitude de la connaissance, inscrits au plus profond de tout être humain. Quand la lumière diminue ou disparaît totalement, on ne parvient plus à distinguer la réalité autour de soi. Au plus fort de la nuit, on peut se sentir apeuré et insécurisé, et l’on attend alors avec impatience l’arrivée de la lumière de l’aurore. Chers jeunes, il vous appartient d’être les sentinelles du matin (Cf. Is 21,11-12) qui annoncent l’arrivée du soleil qui est le Christ ressuscité ».

Peut-être est-ce de la période ouverte par le pontificat du Pape Jean-Paul II, « Karol », dont parlait la prophétie attribuée à Saint Anselme, évêque de Sunium en Grèce (XIII° siècle), extraite du manuscrit d’Argœuves qui date du XVI° siècle :

« Malheur à toi, la ville aux sept collines, lorsque la lettre "K" sera acclamée à l’intérieur de tes murailles, alors ta chute sera proche. Tes gouvernants seront détruits. Par tes crimes et tes blasphèmes, tu as irrité le Très-Haut ; tu périras dans la déroute et le sang.
…qui a une faucille à la main et qui est la faux de la dévastation ».

Est-il besoin de traduire en clair ? Rome sera dévastée lorsque « K » y sera glorifié. Peut-être lors de la canonisation du Pape Jean-Paul II ? Époque à laquelle, un prédateur malfaisant, dont Marie-Julie Jahenny prédit qu’il se nommera Archel de La Torre, celui qui maniera la faucille (et le marteau ?), celui qui détruira tout avec sa faux et qui dévastera Rome et l’Italie.

Et voici un dernier extrait du manuscrit d’Argœuves, pris à la même page :

« Prends garde à toi ! car tu seras extrêmement blâmé comme ayant machiné la mort du Pontife dont le nom est Io. Obi ».
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MessageSujet: Re: Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps   Les Papes du dernier siècle ont tous prophétisé sur la Fin des Temps EmptyMer 20 Juin 2012, 02:20

Benoît XVI
(201.)

Benoît XVI, 265e Pape, du 19 avril 2005 au 201...

Devise 111 – « Gloria Oliviae » (De la gloire de l'olivier).
Du fait des attaques médiatiques orchestrées dans l’ombre par les sociétés secrètes, l'olivier, mentionné dans cette devise, ne serait-il pas une référence à l’ultime épreuve de l’Eglise, Corps Mystique du Christ, (Catéchisme de l’Eglise Catholique – chapitre 675), c’est-à-dire un rappel au pressoir à olives du Jardin de Gethsémani. Beaucoup de prophéties annoncent cette épreuve de l’Eglise qui doit vivre sa Passion, l’exil du Souverain Pontife, la grande tribulation et la grande purification mondiale qui doivent précéder le triomphe final de l’Eglise sous les règnes du Saint Pontife Français et du Grand Monarque.

Joseph Alois Ratzinguer est né, le 16 avril 1927 (Samedi saint), à Marktl am Inn, un village de Haute-Bavière proche de la frontière autrichienne, dans le diocèse de Passau (Allemagne) ; il a été baptisé le jour même. C’est une famille catholique, fervente et pratiquante, composée de ses parents, Joseph Ratzinger (1877-1959) et Maria Peintner (1884-1963), de sa sœur Marie et de son frère Georges. Son enfance fut marquée par son père, un officier de gendarmerie issu d'une vieille famille d'agriculteurs de Bavière du Sud, aux conditions économiques très modestes. Son père était viscéralement hostile aux nazis qu'il considérait comme des « criminels ». Sa mère était fille d'artisans de Rimsting, au bord du lac Chiem. Avant son mariage, elle travailla comme cuisinière dans divers hôtels.

Son enfance et son adolescence se sont déroulées dans la petite ville de Traunstein, près de la frontière autrichienne, à trente kilomètres de Salzbourg. Dans ce cadre qu'il a lui-même qualifié de « mozartien », il reçut sa formation chrétienne, humaine et culturelle. La foi et l'éducation reçue dans sa famille l'avaient préparé à affronter la dure expérience des temps où le régime nazi entretenait un climat de forte hostilité contre l'Église catholique. Le jeune Joseph vit ainsi les nazis frapper de coups le curé de sa paroisse peu avant la célébration de la Messe.
C'est dans cette situation complexe qu'il découvrit la beauté et la vérité de la foi au Christ ; l'attitude de sa famille fut pour lui fondamentale, car elle donna un témoignage lumineux de bonté et d'espérance, enracinée qu'elle était dans une vive conscience de son appartenance à l'Église. Durant les derniers mois de la Deuxième guerre mondiale, il fut enrôlé dans les services auxiliaires de défense antiaérienne.

De 1946 à 1951, il étudie la philosophie et la théologie à l'Institut supérieur de Freising et à l'Université de Munich.

Le 29 juin 1951, il est ordonné prêtre en même temps que son frère dans la cathédrale de Freising. L'année suivante, il commence à enseigner à l'Institut supérieur de Freising.

En 1953, il obtient son doctorat en théologie avec une thèse intitulée : « Peuple et maison de Dieu dans la doctrine de l'Église chez saint Augustin ». Quatre ans plus tard, sous la direction du renommé Professeur de théologie fondamentale Gottlieb Söhngen, il obtient son habilitation à l'enseignement avec une dissertation sur « La théologie de l'histoire chez saint Bonaventure ».
Tout en exerçant ses charges de professeur de théologie dogmatique et fondamentale à l'Institut supérieur de philosophie et de théologie de Freising, il poursuit son activité d'enseignement à Bonn, de 1959 à 1963 ; à Münster, de 1963 à 1966 ; et à Tübingen, de 1966 à 1969. Au cours de cette dernière année, il obtient la chaire de dogmatique et d'histoire du dogme à l'Université de Ratisbone, où il exerce également la charge de vice-président de l'Université.

De 1962 à 1965, il contribue de façon remarquable au Concile Vatican II en tant qu'expert ; il assiste le Cardinal Joseph Frings, Archevêque de Cologne, comme Conseiller théologique. Son intense activité scientifique l'amène à assumer d'importantes charges au sein de la Conférence épiscopale allemande et de la Commission théologique internationale.

En 1972, avec Hans Urs von Balthasar, Henri de Lubac et d'autres grands théologiens, il lance la revue théologique « Communio ».

Le 25 mars 1977, le pape Paul VI le nomme archevêque de Munich et Freising. Le 28 mai suivant, il est consacré archevêque. Il était le premier prêtre diocésain à assumer la charge pastorale de ce grand diocèse bavarois depuis quatre-vingt ans. Il choisit alors comme devise épiscopale la citation de la Troisième épître de Jean : "Cooperatores veritatis" (coopérateurs de vérité). Cette devise montre l'importance qu'il place dans la recherche de la vérité mais aussi la façon dont il envisage sa pastorale d'évêque. À cette occasion, il expliqua lui-même : « Il me semblait, d'une part, que cela soulignait le lien entre mon travail de professeur et ma nouvelle mission. Si les activités étaient différentes, il n'en demeurait pas moins que ce qui était en jeu c'était toujours suivre la vérité et être à son service. D'autre part, j'ai choisi cette devise parce que, dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui, on oublie presque complètement le thème de la vérité, tant cela paraît trop élevé pour l'homme, et pourtant, si la vérité vient à manquer, tout s'écroule ».

Paul VI le créa cardinal au Consistoire le 27 juin de la même année avec le titre de « Santa Maria Consolatrice al Tiburtino ».

En 1978, il prend part au Conclave qui se tient du 25 au 26 août et qui élit Jean-Paul Ier. Celui-ci le nomme son Envoyé spécial au IIIe Congrès mariologique international célébré à Guayaquil (Équateur), du 16 au 24 septembre. Au mois d'octobre de cette même année, il participe au Conclave qui élit Jean-Paul II.

Il est rapporteur à la Ve Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, célébrée en 1980, sur le thème : « La mission de la famille chrétienne dans le monde contemporain ». Il est Président délégué à la VIe Assemblée générale ordinaire, célébrée en 1983, sur « La réconciliation et la pénitence dans la mission de l'Église ».

Nommé par Jean-Paul II, le 25 novembre 1981, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Président de la Commission biblique pontificale ainsi que de la Commission théologique internationale, il renonce au gouvernement pastoral de l'archidiocèse de Munich et Freising le 15 février 1982.

Le 5 avril 1993, le Pape l'élève au rang de Cardinal-Évêque en lui confiant le siège suburbicaire de Velletri-Segni.
Il fut Président de la commission qui a préparé le Catéchisme de l'Église catholique et qui, après six années de travaux (1986-1992), présenta au Saint-Père le nouveau Catéchisme.
Le 6 novembre 1998, le Saint-Père approuva l'élection du Cardinal Ratzinger comme Vice-Doyen du Collège des Cardinaux, élection qui avait été faite par les Cardinaux de l'ordre des évêques. Le 30 novembre 2002, il approuva son élection comme Doyen ; lui conférant en plus, avec cette charge, le titre suburbicaire d'Ostie.
En 1999, il est Envoyé spécial du Pape aux célébrations qui, le 3 janvier, marquent le XIIe centenaire de la création du diocèse de Paderborn, en Allemagne.

Le 13 novembre 2000, il est devenu Académicien honoraire de l'Académie pontificale des Sciences.
Dans la Curie Romaine, il fut membre du Conseil de Cardinaux et Évêques de la Secrétairerie d'État, Section pour les Relations avec les États ; membre des Congrégations suivantes : pour les Églises orientales, pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, pour les Évêques, pour l'Évangélisation des Peuples, pour l'Éducation catholique, pour le Clergé et pour les Causes des Saints.

Il fut membre du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens et membre du Conseil pontifical pour la Culture ; membre du Tribunal de la Signature apostolique ; et aussi des Commissions pontificales pour l'Amérique latine, « Ecclesia Dei », pour l'Interprétation authentique du Code de Droit canonique, et pour la Révision du Code des Canons des Églises orientales.

Le Cardinal Ratzinguer est élu Pape le 19 avril 2005 pour succéder à Jean-Paul II. Lors de son premier discours, il annonce au balcon de Saint Pierre :

« …Priez pour que je ne me dérobe pas devant les loups ».

Voici des extraits d’une interview du Cardinal Joseph Ratzinguer, accordé au Journal Italien "30 Giorni" dans son N°1 de 1999, et recueillie par Niels Christian Hvidt, concernant le problème de la prophétie chrétienne et intitulée "Le christianisme porte toujours en lui une structure d'espérance" :

« Quand on prononce le mot "prophétie", la majeure partie des théologiens pense aux prophètes de l’Ancien Testament, à Jean-Baptiste ou à la dimension prophétique du Magistère. Le thème des prophètes est rarement abordé dans l'Église. Et pourtant, l’histoire de l’Église est constellée de figures prophétiques, qui ne seront canonisées que plus tard, et qui durant leur vie ont transmis la Parole, non comme leur parole, mais comme la Parole de Dieu. On n’a jamais mené de réflexion systématique sur ce qui constitue la spécificité des prophètes, sur ce qui les distingue des représentants de l’Église institutionnelle et sur la façon dont la parole révélée par eux se rapporte à la Parole révélée dans le Christ et transmise par les apôtres. Et effectivement, aucune véritable théologie de la prophétie chrétienne n’a jamais été développée et, de fait, les études sur ce problème sont extrêmement rares. Dans son activité théologique, le cardinal Joseph Ratzinger s’est occupé très tôt et de façon approfondie du concept de Révélation. Sa thèse de doctorat sur La Théologie de l’histoire de Saint Bonaventure a été ressentie à l’époque où elle a paru comme tellement novatrice qu’elle a été dans un premier temps rejetée. C’est que la Révélation était alors encore conçue comme un recueil de propositions divines et comme un ensemble de connaissances rationnelles. Or Ratzinger s’est aperçu au cours de ses recherches que, chez Bonaventure, la Révélation se réfère à l’action de Dieu dans l’histoire, histoire dans laquelle la vérité se révèle de façon progressive. La Révélation est une croissance permanente de l’Église dans la plénitude du Logos. Pour que son travail fût accepté, Joseph Ratzinger dut réduire et revoir notablement son texte. Depuis lors, il défend une conception dynamique de la Révélation : selon lui, "la Parole (Christ) est toujours plus grande que toute autre parole et aucune autre parole ne pourra jamais l’exprimer pleinement. Ou mieux, les paroles participent de la plénitude inépuisable de la Parole ; c’est grâce à celle-ci qu’elles s’ouvrent et donc croissent dans la rencontre avec chaque génération". On ne peut arriver à une définition théologique de la prophétie chrétienne que dans le cadre d’une telle conception dynamique de Révélation. En 1993 déjà, le cardinal Ratzinger déclarait qu’il était "urgent de mener une recherche approfondie pour établir ce que signifie être prophète". Nous avons donc demandé à rencontrer le cardinal Ratzinger pour parler avec lui du problème de la prophétie chrétienne. Dans l’histoire de la Révélation telle qu’elle apparaît dans l’Ancien Testament, c’est essentiellement la parole du prophète qui ouvre de façon critique le chemin de l’histoire d’Israël et qui l’accompagne sur tout son parcours. Que pensez-vous de la prophétie dans la vie de l’Église ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Arrêtons-nous avant tout un moment sur la prophétie dans l’Ancien Testament. Pour éviter tout malentendu, il sera utile d’établir avec précision ce qu’est vraiment le prophète. Le prophète n’est pas un devin. La caractéristique essentielle du prophète n’est pas de prédire les événements futurs ; le prophète est celui qui dit la vérité en vertu de son contact avec Dieu ; la vérité pour aujourd’hui qui, naturellement, éclaire aussi l’avenir. Il ne s’agit pas de prédire l’avenir dans tous ses détails, mais de rendre présente, en ce moment, la vérité de Dieu et d’indiquer le chemin à prendre. En ce qui concerne Israël, la parole du prophète a une fonction particulière, en ce sens que la foi est entendue essentiellement comme espérance en Celui qui viendra. Car une parole de foi réalise toujours la foi, dans sa structure d’espérance surtout, elle soutient l’espoir et le fait vivre. Il est également important de souligner que le prophète n’est pas celui qui parle de l’apocalypse, contrairement à ce qu’il peut sembler, il ne décrit pas essentiellement les réalités ultimes, mais il aide à comprendre et à vivre la foi comme espérance. Même si le prophète doit proclamer dans le temps la Parole de Dieu et la présenter comme si c’était une épée tranchante, il n’est pas nécessairement, pour autant, celui qui critique le culte et les institutions. Contre le malentendu et l’abus de la Parole et de l’institution, il a le devoir de montrer la prétention vitale de Dieu ; il serait cependant erroné de voir dans l’Ancien Testament une dialectique purement antagoniste entre les prophètes et la Loi. Étant donné qu’ils viennent, les uns comme l’autre, de Dieu, prophètes et Loi ont une même fonction prophétique. C’est là pour moi un point extrêmement important parce qu’il nous conduit au Nouveau Testament. À la fin du Deutéronome, Moïse est présenté comme un prophète et il se présente lui-même comme tel. Il annonce à Israël : "Dieu t’enverra un prophète comme moi". Que signifie "un prophète comme moi ?" Toujours selon le Deutéronome - et je considère qu’il s’agit là du point décisif - la particularité de Moïse consiste en ce qu’il parle avec Dieu comme avec un ami. Je verrais volontiers le coeur ou la racine de l’élément prophétique dans ce "face à face" avec Dieu, dans ce fait de "converser avec Lui comme avec un ami". Ce n’est qu'en vertu de cette rencontre directe avec Dieu que le prophète peut parler dans le temps.

Comment le concept de prophétie se rapporte-t-il au Christ ? Peut-on dire que le Christ est un prophète ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Les Pères de l’Église ont conçu la prophétie du Deutéronome mentionnée précédemment comme une promesse du Christ, conception que je partage. Moïse dit : "Un prophète comme moi". Il a transmis à Israël la Parole et il a fait de celui-ci un peuple ; par son "face à face" avec Dieu, il a accompli sa mission prophétique, il a conduit les hommes à leur rencontre avec Dieu.
Tous les autres prophètes sont au service de cette prophétie et doivent toujours et de nouveau délivrer la Loi de sa rigidité et la transformer en un chemin de vie. Le vrai Moïse, le Moïse le plus grand, c’est donc justement le Christ, lequel vit "face à face" avec Dieu, parce qu’il en est le Fils. On entrevoit dans ce rapport entre le Deutéronome et l’avènement de Jésus-Christ un point dont l’importance est extrême pour comprendre l’unité des deux Testaments. Le Christ est le Moïse vrai et définitif qui vit réellement "face à face" avec Dieu en tant que Fils. Il ne nous conduit plus simplement à Dieu à travers la Parole et les préceptes, mais il nous emmène avec lui, par sa vie et sa passion, et, par l’incarnation, il fait de nous le Corps du Christ. Cela signifie que la prophétie est radicalement présente aussi dans le Nouveau Testament. Si le Christ est le prophète définitif parce qu’il est le Fils, grâce à la communion avec le Fils, la dimension christologico-prophétique entre aussi dans le Nouveau Testament.

Comment, selon vous, tout cela apparaît-il concrètement dans le Nouveau Testament ? La mort du dernier apôtre ne constitue-t-elle pas une limite définitive au-delà de laquelle la possibilité de toute prétention prophétique se trouve absolument exclue ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Si, la thèse selon laquelle l’accomplissement de la Révélation a marqué la fin de toute prophétie, existe effectivement. Mais il me semble qu’il y a dans cette thèse un double malentendu.
D’abord, il s’y cache l’idée que le prophète, qui est essentiellement associé à la dimension de l’espérance, n’a plus de rôle à jouer, parce que, précisément, le Christ est désormais là et que la présence est venue remplacer l’espérance. Il s’agit là d’une erreur, car le Christ s’est fait chair, après quoi il est ressuscité "dans l’Esprit Saint". Cette nouvelle présence du Christ dans l’histoire, dans le sacrement, dans la Parole, dans la vie de l’Église, dans le coeur de chaque homme, est l’expression et le début de l’avènement définitif du Christ "qui remplit toute chose". Cela signifie que le christianisme va toujours vers le Seigneur qui vient, dans un mouvement intérieur. Mouvement qui se produit aujourd’hui encore, mais de façon différente car le Christ est déjà présent. Le christianisme porte, en effet, toujours en lui une structure d’espérance. L’eucharistie a toujours été conçue comme une marche vers le Seigneur qui vient. Aussi représente-t-elle l’Église entière. L’idée que le christianisme est une présence déjà totalement complète et qu’il ne porte pas en lui de structure d’espérance est la première erreur qu’il faut rejeter. Le Nouveau Testament a en lui une structure d’espérance, différente certes, mais qui reste cependant toujours une structure d’espérance radicale. Dans le nouveau peuple de Dieu, il est donc essentiel pour la foi de se faire serviteur de l’espérance.
Le second malentendu consiste en une compréhension intellectualiste et réductrice de la Révélation. Celle-ci est considérée comme un trésor de connaissances transmises, absolument complètes, auxquelles on ne peut rien ajouter. Or l’événement authentique de la Révélation, c’est que nous sommes introduits dans le "face à face" avec Dieu. La Révélation, c’est essentiellement Dieu qui se donne à nous, qui construit avec nous l’histoire, qui nous réunit et nous rassemble tous. C’est l’événement d’une rencontre, lequel possède aussi, en soi une dimension de communication et une structure cognitive. Dimension qui a des implications dans l’ordre de la connaissance de la vérité de la Révélation. Cela, compris en son juste sens, signifie que la Révélation a atteint son but avec le Christ, parce que - selon la belle expression de saint Jean de la Croix - quand Dieu a parlé personnellement, il n’y a plus rien à ajouter. On ne peut rien dire de plus que le Logos. Celui-ci est au milieu de nous de façon complète et Dieu ne peut nous donner ni nous dire quelque chose de plus grand que Lui-même.
Mais, précisément, cette totalité du don de Soi de Dieu - à savoir que Lui, le Logos, est présent dans la chair - signifie aussi que nous devons continuer à pénétrer ce Mystère. Et cela se relie à la structure de l’espérance. La venue du Christ est le début d’une connaissance toujours plus profonde et d’une découverte progressive de ce qui est donné dans le Logos. De cette façon, c’est un nouveau moyen d’introduire l’homme dans la vérité tout entière qui s’offre, comme le dit Jésus dans l’Évangile de Jean, lorsqu’il parle de la descente de l’Esprit Saint. Je considère que la christologie pneumatique du discours par lequel Jésus prend congé est très importante pour notre sujet : le Christ explique en effet que sa venue dans la chair n’est qu’un premier pas. La venue effective se réalise dans la mesure où le Christ n’est plus lié à un lieu ou à un corps limité localement, mais vient en Esprit, chez tous, comme Ressuscité et fait en sorte que l’entrée dans la vérité acquière toujours plus de profondeur. Il me paraît personnellement clair que - précisément quand cette christologie pneumatique détermine le temps de l’Église, c’est-à-dire le temps dans lequel le Christ vient à nous en Esprit - l’élément prophétique, comme élément d’espérance et de rappel, ne peut naturellement être absent ni disparaître.

De quelle façon cet élément est-il présent ? Comment se présente-t-il par exemple chez saint Paul ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Chez Paul, il est particulièrement évident que l’apostolat, qui est un apostolat universel adressé à la totalité du monde païen, comprend aussi la dimension prophétique. Grâce à sa rencontre avec Jésus ressuscité, il nous ouvre au mystère de la résurrection et nous introduit dans la profondeur de l’Évangile. Grâce à cette rencontre, il apprend à comprendre de façon nouvelle la Parole du Christ : il met en évidence ce qu’il y a en elle d’espérance et fait valoir ses potentialités critiques.
Être un apôtre est naturellement un phénomène qui ne peut se répéter. La question qui se pose est donc de savoir ce qui arrive dans le temps de l’Église, après la fin de l’époque apostolique. Pour répondre à cette question il me paraît très important de relire un passage du second chapitre de l’épître aux Éphésiens dans lequel Paul écrit : l’Église est fondée "sur les apôtres et sur les prophètes". On pensait autrefois que par apôtres il fallait entendre ici les Douze apôtres et par prophètes ceux de l’Ancien Testament. L’exégèse moderne nous dit que le concept d’"apôtre" doit être entendu en un sens plus large, et que celui de "prophète" doit être rapporté aux prophètes dans l’Église. On apprend dans le chapitre douze de la première épître aux Corinthiens que les prophètes constituaient alors un collège. La même chose est mentionnée par la Didachè dans laquelle ce collège est encore très clairement présent. Plus tard, le collège des prophètes disparut en tant qu’institution. Et ce n’est pas un hasard, car l’Ancien Testament nous montre que la fonction du prophète ne peut être institutionnalisée.
La critique des prophètes n’est pas seulement dirigée contre les prêtres, elle l’est aussi contre les prophètes institutionnalisés. C’est ce que l’on voit de façon très claire dans le livre du prophète Amos, dans lequel ce dernier parle contre les prophètes du règne d’Israël. Les prophètes parlent souvent contre les "prophètes comme institution". C’est que l’espace prophétique est éminemment celui dans lequel Dieu se réserve d’intervenir en personne, à chaque fois et de nouveau, et de prendre l’initiative.
Un tel espace ne peut donc prendre la forme d’un nouveau collège institutionnalisé. Il me semble qu’il devrait avoir une double forme, comme du reste cela a été le cas durant toute l’histoire de l’Église.
Pour ce qui est de la première forme, la prétention à la prophétie devrait être toujours reconnue dans le collège apostolique, de même que les apôtres étaient aussi, à leur façon, des prophètes. De sorte que, dans l’Église, on ne valorise pas seulement le présent, mais que l’Esprit Saint conserve lui aussi toujours une possibilité d’action. Action que l’on peut observer de l’Église, à travers de grandes figures comme celles de Grégoire le Grand et d’Augustin. Nous pourrions citer le nom d’autres grands personnages qui ont assumé des charges à l’intérieur de l’Église et qui ont aussi été des figures prophétiques. On peut ainsi voir que les figures dans l’histoire institutionnelle laissent elles-mêmes la porte ouverte à l’Esprit Saint. Ce n’est qu’ainsi qu’elles ont pu accomplir leur charge de façon prophétique, comme le dit très bien la Didachè. La seconde forme prévoit que Dieu se réserve le droit d’intervenir directement, par les charismes, dans l’Église pour la réveiller, l’avertir, la promouvoir et la sanctifier. Je crois que cette histoire prophético-charismatique traverse le temps de l’Église. Elle est toujours présente, surtout dans les moments les plus critiques, les moments de transition. Pensons, par exemple, à la naissance du monachisme, à sa première manifestation que constitue la retraite de saint Antoine dans le désert. Ce sont les moines qui ont sauvé la christologie de l’arianisme et du nestorianisme. Basile est lui aussi l’une de ces figures, lui qui fut un grand évêque et en même temps un vrai prophète. Il n’est pas difficile non plus d’apercevoir, par la suite, dans le mouvement des ordres mendiants, une origine charismatique. Ni Dominique ni François n’ont fait de prophéties portant sur l’avenir, mais ils ont compris qu’était arrivé pour l’Église le temps de se libérer du système féodal, de redonner de la valeur à l’universalité et à la pauvreté de l’Évangile, comme d’ailleurs à la vita apostolica. Ils ont, ce faisant, rendu l’Église à sa véritable nature, celle d’une Église animée par l’Esprit Saint et conduite par le Christ en personne. Ils ont marqué un nouveau début et ont ainsi conduit à la réforme de la hiérarchie ecclésiastique. On peut citer encore comme exemples Catherine de Sienne ou Brigitte de Suède, deux grandes figures de femmes. Il est, je pense, très important de souligner comment, dans un moment particulièrement difficile pour l’Église, tel que l’a été celui de la crise d’Avignon et du schisme qui s’en est suivi, des femmes se sont levées pour souligner la prétention du Christ qui vit et souffre dans son Église.

Quand on examine l’histoire de l’Église, il apparaît clairement que la majeure partie des prophètes mystiques sont des femmes. C’est un fait très intéressant qui pourrait entrer en ligne de compte dans la discussion sur le sacerdoce des femmes. Qu’en pensez-vous ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Il existe une ancienne tradition patristique qui qualifie Marie non de prêtresse mais de prophétesse. Dans cette tradition, le titre de prophétesse est, par excellence, le titre de Marie. C’est en Marie que se définit ce qu’est précisément la prophétie, à savoir cette capacité intime d’écouter, de percevoir, de sentir, qui permet de ressentir la consolation de l’Esprit Saint, en l’accueillant en soi, en le fécondant, et en l’offrant, fertile, au monde. On pourrait dire, en un certain sens, sans vouloir être catégorique, que la ligne mariale représente précisément dans l’Église la dimension prophétique.
Marie a toujours été vue par les Pères de l’Église comme l’archétype du prophète chrétien, et c’est d’elle que part la ligne prophétique qui entre ensuite dans l’histoire de l’Église. Les soeurs des grands saints appartiennent aussi à cette ligne. Saint Ambroise doit beaucoup à sa sainte soeur pour le chemin spirituel qu’il a parcouru. La même chose vaut pour Basile et Grégoire de Nysse, comme du reste pour saint Benoît. Ensuite, à la fin du Moyen Âge, nous rencontrons de grandes figures féminines parmi lesquelles il faut mentionner Françoise Romaine. Au XVIe siècle, Thérèse d’Avila a joué un rôle très important dans la spiritualité de Jean de la Croix, comme, de façon plus vaste, pour le développement général de la foi et de la dévotion. La ligne prophétique féminine a eu une grande importance dans l’histoire de l’Église. Importance que les exemples de Catherine de Sienne et de Brigitte de Suède peuvent nous aider à comprendre. Toutes les deux ont parlé à une Église dans laquelle existait le collège apostolique et où les sacrements étaient distribués. L’essentiel existait donc encore, même si cette existence était menacée par le développement des luttes internes. Elles ont réveillé l’Église et ont remis en valeur en elle le charisme de l’unité, l’humilité et le courage évangéliques ainsi que l’évangélisation.

Vous avez dit que le caractère définitif de la Révélation dans le Christ - ce qui ne veut pas dire qu’elle constitue une conclusion – n’est pas le caractère définitif des propositions. Cette affirmation présente un grand intérêt pour le thème de la prophétie chrétienne. Mais il est permis de se demander dans quelle mesure les prophètes, dans l’histoire de l’Église et dans celle même de la théologie, peuvent dire quelque chose de radicalement nouveau. Il semble prouvé que la majeure partie des derniers grands dogmes est à mettre plus ou moins directement en relation avec les révélations de grands saints prophètes, comme par exemple les révélations de Catherine Labouré et le dogme de l’Immaculée Conception. C’est un thème assez peu exploré dans les livres de théologie.

Mgr. Joseph RATZINGER : Oui, ce thème demanderait à être traité en profondeur. Il me semble que von Balthasar a mis en évidence que derrière chaque grand théologien, il y a toujours, d’abord, un prophète.
Augustin est impensable sans la rencontre avec le monachisme, spécialement avec saint Antoine. La même chose vaut pour Athanase. Thomas d’Aquin ne serait pas concevable sans Dominique, sans le charisme de l’évangélisation qui lui était propre. On remarque, à la lecture de ses écrits, combien ce thème a été important pour lui. Thème qui a joué un rôle de premier ordre lorsque, dans sa dispute avec le clergé séculier et avec l’Université de Paris, il fut appelé à réfléchir sur les motivations de sa règle de vie. Et il a déclaré que la vraie règle de son Ordre se trouve dans les Écritures Sacrées et qu’elle est constituée par le quatrième chapitre des Actes des Apôtres ("ils n’avaient qu’un coeur et qu’une âme") et par le dixième chapitre de l’Évangile de Matthieu (annoncer l’Évangile sans prétendre à rien pour soi). Telle est, pour Thomas, la règle de toutes les règles. Chaque forme monastique ne peut être que la réalisation de ce modèle originaire, qui a naturellement un caractère apostolique, mais que la figure prophétique de Dominique lui a fait redécouvrir sous un jour nouveau.
À partir de ce premier modèle, Thomas développe sa théologie comme évangélisation, c’est-à-dire comme le fait de circuler dans le monde avec et pour l’Évangile, en partant de la réalité bien enracinée du n’avoir "qu’un coeur, qu’une âme" de la communauté des croyants. On pourrait dire la même chose de Bonaventure et de François d’Assise ; la même chose se produit pour Hans Urs von Balthasar qui est impensable sans Adrienne von Speyr. Je crois qu’il est possible de démontrer comment, pour tous les grands théologiens, une nouvelle élaboration n’est possible que si l’élément prophétique a, au préalable, ouvert un passage. Tant que l’on procède de façon purement rationnelle, rien de nouveau ne peut se produire. On pourra, peut-être, construire des systèmes toujours plus précis, on soulèvera des questions toujours plus subtiles, mais le passage par où peut resurgir la grande théologie ne peut être l’effet du travail rationnel de la théologie, mais celui d’une pression charismatique et prophétique. Et c’est en ce sens, selon moi, que la prophétie et la théologie vont toujours d’un même pas. La théologie, comme science théologique au sens strict, n'est pas prophétique. Et elle ne peut devenir théologie vivante que quand elle est poussée et éclairée par une impulsion prophétique.

Dans le Credo, il est dit que l’Esprit Saint "a parlé par les prophètes". Les prophètes qui sont mentionnés dans cette prière sont-ils seulement ceux de l’Ancien Testament, ou est-il fait aussi référence à ceux du Nouveau Testament ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Pour répondre à cette question, il faudrait étudier à fond l’histoire du Credo de Nicée-Constantinople. Il s’agit ici indubitablement des prophètes de l’Ancien Testament (voir l’usage du passé composé : "il a parlé"), et la dimension pneumatique de la Révélation est donc mise fortement en évidence. L’Esprit Saint précède le Christ et lui prépare la voie, pour ensuite introduire tous les hommes à la vérité. Il existe plusieurs professions de foi dans lesquelles cette dimension est vivement soulignée. Dans la tradition de l’Église orientale, les prophètes sont considérés comme une économie de préparation de l’Esprit Saint, lequel parle déjà avant le Christ et parle en personne dans les prophètes. Je suis convaincu que l’accent premier est mis sur le fait que c’est l’Esprit Saint qui ouvre la porte pour que le Christ puisse être accueilli ex Spiritu Sancto. Ce qui est advenu en Marie par l’oeuvre du Saint Esprit (ex Spiritu Sancto) est un événement préparé longuement et soigneusement.
Marie résume en elle toute la prophétie comme économie entière de l’Esprit. Le fait que toute la prophétie vienne ex Spiritu Sancto se concentre en elle dans la conception de Jésus. Selon moi, cela n’exclut pas la perspective ultérieure que le Christ soit toujours de nouveau conçu ex Spiritu Sancto.
Saint Luc a mis lui-même en parallèle le récit de l’enfance de Jésus avec le second chapitre des Actes des Apôtres, où il est parlé de la naissance de l’Église. Dans le cercle des Douze apôtres réunis autour de Marie, s’accomplit la conception ex Spiritu Sancto qui se réalise de nouveau dans la naissance de l’Église. C’est pourquoi l’on peut dire que, même si le texte du Credo se réfère uniquement aux prophètes de l’Ancien Testament, cela ne signifie pas qu’on puisse déclarer conclue l’économie de l'Esprit Saint.

Jean-Baptiste est souvent désigné comme le dernier des prophètes. Comment faut-il, selon vous, comprendre cette affirmation ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Je pense qu’il y a dans cette affirmation une multiplicité de raisons et de contenus.
L’un de ceux-ci est la parole même de Jésus : "Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu’à Jean" ; après vient le règne de Dieu. Ici, Jésus déclare lui-même que Jean marque un moment de conclusion et qu’après, viendra quelqu’un de plus petit en apparence, mais qui, en réalité, est plus grand dans le règne de Dieu, c’est-à-dire Jésus lui-même. Par ces mots, Jean-Baptiste est encore situé dans le cadre de l’Ancien Testament, dans lequel, cependant, il représente la clef pour ouvrir la porte à la Nouvelle Alliance. En ce sens, Jean-Baptiste est le dernier des prophètes de l’Ancien Testament. C’est aussi la juste façon de comprendre que Jean est le dernier avant le Christ, celui qui reçoit le flambeau issu de tout le mouvement prophétique et le remet dans les mains du Christ. Il porte à son terme tout ce qui a été fait par les prophètes pour faire naître l’espérance dans
le Christ. De cette façon, il conclut l’oeuvre des prophètes dans le sens vétérotestamentaire. Il est important de préciser qu’il ne se présente pas lui-même comme un devin, mais qu’il se contente d’appeler prophétiquement à la conversion et que, de cette façon, il rénove et actualise la promesse messianique de l’Ancienne Alliance. Il dit du Messie : "Au milieu de vous, il est quelqu’un que vous ne connaissez pas". Et même s’il y a dans cette annonce une prédiction, Jean reste fidèle au modèle prophétique : il ne prédit pas l’avenir, mais annonce qu’il est temps de se convertir. L’appel de Jean est l’invitation faite à Israël de rentrer en soi-même et de se convertir pour pouvoir reconnaître, à l’heure du salut, Celui qu’Israël a toujours attendu et qui est maintenant présent. Jean personnifie, en ce sens, le dernier des prophètes du passé et donc l’économie spécifique d’espérance de l’Ancienne Alliance. Ce qui viendra ensuite sera un autre type de prophétie. C’est pourquoi Jean-Baptiste peut être appelé le dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance. Ce qui ne signifie pas cependant qu’après lui la prophétie soit terminée. Cette idée serait en contradiction avec l’enseignement de saint Paul qui dit dans sa première épître aux Thessaloniciens : "N’éteignez pas l'Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie".

S’il existe, en un sens, une différence entre la prophétie du Nouveau et de l’Ancien Testament, c’est que, précisément, le Christ est entré dans l’histoire. Mais si l’on considère l’essence même de la prophétie, qui est d’introduire dans l’Église la Parole que Dieu a fait entendre, il semble qu’il n’y ait aucune différence.

Mgr. Joseph RATZINGER : Oui, effectivement, il y a une structure de base commune à l’intérieur de la différence, laquelle est déterminée par les façons différentes de se rapporter au Christ selon qu’Il est Celui qui vient, Celui qui est déjà venu ou qui doit encore revenir. La raison pour laquelle sous de nombreux aspects, le temps de l’Église sur le plan structurel est égal à l’Ancien Testament, ou du moins lui est très semblable, tout cela mérite d’être étudié et approfondi davantage. Comme mérite aussi de l’être ce en quoi consiste sa nouveauté.

La théologie a souvent tendance à radicaliser les différences entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Attitude qui semble souvent artificielle et plus fondée sur des principes abstraits que sur des faits.

Mgr. Joseph RATZINGER : Radicaliser les différences en refusant de voir l’unité intime de l’histoire de Dieu avec les hommes est une erreur dans laquelle les Pères de l’Église ont su ne pas tomber. Ils ont proposé un schéma tripartite : "umbra, imago, veritas" dans lequel le Nouveau Testament est l’imago. De cette manière l’Ancien et le Nouveau Testament ne sont pas opposés entre eux comme l’ombre et la réalité, mais dans la triade ombre, image, réalité, l’attente à l’égard de l’accomplissement définitif reste ouverte, et le temps du Nouveau Testament, le temps de l’Église, est vu comme un étage ultérieur, plus élevé, mais appartenant toujours au chemin de la promesse. C’est là le point qui, selon moi, n’a pas encore été suffisamment pris en considération. Les Pères de l’Église ont souligné avec force le caractère intermédiaire du Nouveau Testament dans lequel les promesses n'ont pas encore toutes été accomplies. Le Christ est bien venu dans la chair, mais l'Église attend encore sa pleine Révélation dans la gloire.

C’est peut-être là aussi l’une des raisons qui expliquent que l'on trouve dans la spiritualité de nombreux prophètes une marque eschatologique.

Mgr. Joseph RATZINGER : Je pense - sans céder à aucune forme d’engouement pour l’apocalypse - que cette marque eschatologique fait essentiellement partie de la nature prophétique. Les prophètes sont ceux qui mettent en lumière la dimension d’espérance du christianisme. Ils sont les instruments qui permettent d’accéder à ce qui doit encore arriver et, donc, de dépasser le temps, dans le but de parvenir à ce qui est essentiel et définitif. Ce caractère eschatologique, cette incitation à aller au-delà du temps, fait certainement partie de la spiritualité prophétique.

Si nous mettons l’eschatologie prophétique en relation avec l’espérance, le cadre change complètement. Il ne s’agit plus d’un message qui fait peur mais d’un message qui ouvre l’horizon à l’accomplissement, promis à travers le Christ, de toute la création.

Mgr. Joseph RATZINGER : Que la foi chrétienne n’inspire pas la peur, mais la dépasse, c’est un fait fondamental. Ce principe doit constituer la base de notre témoignage et de notre spiritualité. Mais retournons un instant à ce qui a été dit précédemment. Il est extrêmement important de préciser en quel sens le christianisme est l’accomplissement de la promesse et en quel sens il ne l’est pas. Je pense que la crise actuelle de la foi est étroitement liée au fait que cette question n’a pas été suffisamment éclaircie. On se trouve ici devant trois dangers. D’abord, celui de considérer les promesses de l’Ancien Testament et l’attente du salut des hommes d’un point de vue purement immanent, c’est-à-dire d’espérer de nouvelles et meilleures structures, une efficacité parfaite dans le monde. Ainsi conçu, le christianisme ne peut apparaître que comme un échec. Il est aisé, à partir de cette perspective, de remplacer le christianisme par des idéologies de foi dans le progrès et puis des idéologies d’espérance, qui ne sont rien d’autre que des variantes du marxisme. Ensuite, celui de comprendre le christianisme comme quelque chose d’exclusivement lié à l’au-delà, de purement spirituel et individualiste, quelque chose qui nie, ce faisant, la totalité de la réalité humaine. Le troisième danger, enfin, qui menace tout particulièrement dans les périodes de crise et de changement historique, est de se réfugier dans des divagations apocalyptiques. Contre tous ces dangers, il devient de plus en plus urgent de présenter de façon compréhensible et vivable la véritable structure de promesse et d’accomplissement présente dans la foi chrétienne.

On note souvent qu’entre le mysticisme purement contemplatif et apophatique et le mysticisme prophétique ou mysticisme des paroles, il existe une grande tension. C’est Karl Rahner qui a noté cette tension entre les deux formes de mystique. Certains prétendent que la mystique contemplative et apophatique est plus élevée, plus pure, plus spirituelle que l’autre. C’est en ce sens que l’on explique certains passages de saint Jean de la Croix. D’autres pensent que la mystique apophatique est, au fond, étrangère au christianisme, parce que la foi chrétienne est essentiellement une religion de la Parole.

Mgr. Joseph RATZINGER : Oui, je dirais que la mystique authentiquement chrétienne comporte une dimension missionnaire. Elle ne cherche pas seulement à élever l’individu, mais elle lui assigne une tâche en le mettant en contact avec l’Esprit, avec le Christ, avec le Logos. C’est un point sur lequel insiste fortement Thomas d’Aquin. Avant Thomas, on disait : d’abord moine et ensuite mystique, ou d’abord prêtre et ensuite théologien. Propositions que Thomas refuse, parce que la tâche mystique se réalise dans la mission. Et la mission n’est pas le degré le plus bas de l’existence, contrairement à ce que pensait Aristote qui plaçait au plus haut degré la contemplation intellectuelle, laquelle ne connaît donc chez lui aucune mission. Ce n’est pas là une idée chrétienne, dit Thomas, parce que la forme la plus parfaite de la vie est la forme mixte, c’est-à-dire celle qui est mystique et mission au service de l’Évangile. Thérèse d’Avila a exposé cette idée de façon très claire. Elle met en relation la mystique avec la christologie et lui confère ainsi une structure missionnaire. Je ne veux pas exclure par là que le Seigneur puisse inspirer des mystiques chrétiens qui n’ont pas de mission particulière à l’intérieur de l’Église ; mais je voudrais préciser que la christologie, comme base et mesure de toute mystique chrétienne (le Christ et l’Esprit Saint sont inséparables), indique une autre structure. Le "face à face"
de Jésus Christ avec son Père, inclut son "être pour les autres", contient en soi "l’être pour tous". Si la mystique est essentiellement le fait d’entrer en communion avec le Christ, cet "être pour" la connote de l'intérieur.

De nombreux prophètes chrétiens comme Catherine de Sienne, Brigitte de Suède et Faustina Kowalska font remonter leurs discours prophétiques à des révélations du Christ. Ces révélations sont souvent définies par la théologie comme des révélations privées. Ce concept apparaît cependant comme très réducteur parce que la prophétie existe toujours pour toute l'Église et n'est jamais purement privée.

Mgr. Joseph RATZINGER : En théologie le concept de "privé" ne signifie pas que la personne impliquée est seule concernée et que toutes les autres ne le sont pas elles aussi. C’est plutôt une expression qui regarde le degré d’importance, comme c’est le cas, par exemple, pour le concept de "messe privée". On entend dire par ce terme que les "révélations" des mystiques chrétiens et des prophètes ne peuvent jamais s’élever au même niveau que la Révélation biblique : elles ne peuvent que mener jusqu’à celle-ci et doivent se mesurer avec elle. Ceci, par ailleurs, ne signifie pas que ce type de révélations ne soit pas important pour l’Église dans sa totalité. Lourdes et Fatima prouvent le contraire. En dernière analyse, ces révélations ne sont rien d’autre qu’un nouvel appel à la Révélation biblique, mais c'est précisément cela qui les rend importantes.

L’histoire de l’Église montre que cela comporte nécessairement des blessures de part et d’autre. Comment expliquez-vous cela ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Il en a toujours été ainsi ; l’impact prophétique ne peut se produire sans une souffrance réciproque. Le prophète est appelé d’une manière spécifique à l’imitation de la souffrance : il se reconnaît au fait qu’il est prêt à souffrir et à partager la croix avec le Christ. Il ne cherche pas à s’imposer lui-même. Son message est vérifié et rendu fertile dans la croix.

Il est regrettable de constater que la plus grande partie des prophètes de l’Église ont été rejetés durant leur vie. Il semble quasi inévitable que l’Église adopte une attitude critique ou même une attitude de refus à leur endroit. C’est ce que l'on peut observer pour la majorité des prophétesses et des prophètes chrétiens.

Mgr. Joseph RATZINGER : Oui, c’est vrai. Ignace de Loyola a été en prison, la même chose est arrivée à Jean de la Croix. Brigitte de Suède a manqué d’être condamnée au Concile de Bâle. Du reste, c’est une tradition de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi d’être, dans un premier temps, très prudente quand elle se trouve face à des prétentions mystiques. Cette attitude est, du reste, plus que justifiée, car il existe beaucoup de fausse mystique, beaucoup de cas pathologiques. Il est donc nécessaire de se montrer très critique pour ne pas risquer de tomber dans le sensationnel, l’imaginaire, la superstition.
Le mystique se manifeste dans la souffrance, dans l’obéissance et dans la patience dont il est capable. S’il se manifeste ainsi, sa voix dure dans le temps. Quant à l’Église, elle doit veiller à ne pas encourir le reproche d'avoir "tué les prophètes".

La dernière question sera peut-être un peu embarrassante. Elle concerne une figure prophétique contemporaine : l’orthodoxe-grecque Vassula Ryden. Cette femme est considérée par beaucoup de croyants, mais aussi par beaucoup de théologiens, de prêtres et d’évêques de l’Église catholique comme une messagère du Christ. Ses messages, qui sont traduits en 34 langues depuis 1991, sont largement diffusés dans le monde. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi s’est prononcée cependant de façon négative sur ce sujet. La Notification de 1995, qui parle à propos de ses écrits de points obscurs à côté d'aspects positifs, a été interprétée par certains commentateurs comme une condamnation. Leur interprétation est-elle juste ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Vous abordez là un sujet délicat. Non, la Notification est un avertissement et non une condamnation. D’un point de vue proprement juridique, personne ne peut être condamné sans procès et sans avoir été auparavant entendu. Ce que l’on dit dans cette Notification, c’est que beaucoup de points ne sont pas éclaircis. Il y a des éléments apocalyptiques discutables et des aspects ecclésiologiques peu clairs. Ces écrits contiennent beaucoup de bonnes choses, mais le grain et la bale sont mêlés. C’est pourquoi nous avons invité les fidèles catholiques à observer le tout avec prudence et à le mesurer au mètre de la foi constante de l’Église.

Il y a donc encore un procès en cours pour éclaircir la question ?

Mgr. Joseph RATZINGER : Oui, et durant ce procès de clarification, les fidèles doivent rester prudents et exercer avec vigilance leur esprit de discernement. On constate dans ses écrits une évolution qui ne semble pas encore arrivée à son terme. Nous ne devons pas oublier que le fait de se faire paroles et image du contact intérieur avec Dieu, même dans les cas de mystique authentique, dépend toujours des possibilités de l’âme humaine et de ses limites. La confiance illimitée ne peut être placée que dans la Parole effective de la Révélation, que nous rencontrons dans la foi transmise par l'Église ».
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