Fille d'un meunier, née à Lourdes le 7 janvier 1844. Le 11 février 1858 elle vit apparaître dans une grotte entourée d'une clarté surnaturelle l'Immaculée Conception. Le même miracle eut lieu 18 fois.
Le 1er juin 1858, elle fit sa première communion puis vint à Nevers au couvent de St-Gildard consacrer sa vie à la prière. La prise de voile le 29 juillet 1866, sa profession religieuse fut reçue par Monseigneur Forcade, évèque de Nevers. Ses premiers voeux ayant été prononcés pendant une maladie, elle les renouvela après son noviciat le 30 octobre 1868.
Le matin du 16 avril 1879, à la fin de la Semaine Sainte, on la lève une dernière fois, pour l'installer dans un fauteuil car elle ne peut respirer qu'assise. Elle saisit un crucifix qu'elle pose sur son cœur. Lorsqu'une sœur lui demande si elle souffre beaucoup, elle murmure : « Tout cela est bon pour le Ciel ». Et à trois heures, l'après-midi, elle expire après avoir répété « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi pauvre pécheresse », deux fois.
Ses funérailles solennelles furent présidées par Mgr Lelong. Le 19 avril elle fut enterrée dans une chapelle située dans le jardin du couvent.
Lors d'une exhumation, le 22 septembre 1919, faite en présence de Mgr Gauthey évèque de Nevers, son corps fut retrouvé en parfait état de conservation. Exhumée pour la troisième fois le 18 avril 1925, enchassée le 22 juillet 1925.
Benoît XVI : Bernadette et le signe de croix
Il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c'est par le signe de la Croix que Marie débute sa rencontre. Plus qu'un simple signe, c'est une initiation aux mystères de la foi que Bernadette reçoit de Marie.
Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés.
La puissance de l'amour est plus forte que le mal qui nous menace.
C'est ce mystère de l'universalité de l'amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes. Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers la Croix de Jésus pour y trouver la source de la vie, la source du salut.
L'Église a reçu la mission de montrer à tous ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Saurons-nous comprendre que dans le Crucifié du Golgotha c'est notre dignité d'enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ?
Tournons nos regards vers le Christ. C'est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié. Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité.
Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par amour du Christ. Nous les confions à Marie, mère de Jésus et notre mère, présente au pied de la Croix.