Extrait du livre des Visions de Sainte Angèle de Foligno
C’était en septembre, à la fête des saints Anges. J’étais à l’église de Foligno et je voulais communier. Je priais les Anges, surtout saint Michel et les séraphins, et je disais : «O Anges administrateurs, qui avez reçu de Dieu l’office et le pouvoir de le communiquer par la connaissance et l’amour, je vous supplie de me le présenter tel que le Père des Miséricordes l’a donné aux hommes, tel qu’il veut lui-même être reçu et adoré, pauvre, souffrant, méprisé, blessé, ensanglanté, crucifié et mort.»
Les Anges me répondirent avec une douceur et une complaisance indicible :
«Puisque tu as trouvé grâce devant le Seigneur, le voici ; tu le possèdes. Nous te le présentons ; et par-dessus ce que tu as demandé, nous te donnons la puissance de le présenter et de le communiquer aux autres.»
En effet, je vis, dans le saint Sacrement, avec les yeux de l’esprit, la présence réelle ; je vis Celui que j’avais voulu voir, tel que j’avais voulu le voir, souffrant, ensanglanté, crucifié et mort ; je ressentis une telle douleur que mon coeur me sembla prêt à éclater; et, de l’autre côté, la présence des Anges m’inonda d’une telle joie, que si je ne l’avais pas sentie, je n’aurais pas cru la vue des Anges capable de la donner.
Pendant ces temps-là, une messe se disait. Le prêtre approchait de la communion. Comme il rompait l’hostie pour la prendre, j’entendis une voix lamentable qui disait :
«Oh ! Combien il y en a qui, rompant l’hostie, font couler le sang de mes veines !»
Je pensai que ce prêtre n’était peut-être pas ce qu’il aurait dû être, et je dis : « Seigneur, que ce pauvre frère ne soit plus ainsi.»
La voix me répondit:
« Il ne sera pas ainsi pendant l’éternité.»
Source : jesusmarie.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde