La bonté de Dieu
« Soyez Miséricordieux comme Votre Père est Miséricordieux »…
Que Vous êtes bon, mon Dieu, d’être si Miséricordieux…
Vous dites Vous-même que vous l’êtes !... Que Vous êtes bon de nous appeler à une telle perfection, non à celle d’un ange, mais à la ressemblance de celle de Dieu même ! Que Vous êtes bon, d’avoir pour nous un si haut idéal, de si grands désirs !... Que Vous êtes bon de nous dire de vous ressembler, de vous imiter ! L’être aimé peut-il faire à celui qui L’aime un plus doux commandement ?... Que Vous aimez les hommes, Vous qui prescrivez si fortement d’être Miséricordieux envers eux, Miséricordieux envers tous, envers « les bons et les méchants » et qui déclarez que Vous l’êtes, Vous-même ainsi envers tous… Que Vous êtes bon !
Soyons Miséricordieux, inclinons notre cœur vers toutes les misères, tous les maux de l’âme, du cœur et du corps ; compatissons-y, ayons en pitié, tâchons de les guérir dans la plus grande mesure possible, employons pour cela tous les moyens que nous pouvons et que nous permet la Sainte obéissance… Les âmes souffrent du péché, de l’ignorance, de l’erreur, de la faiblesse, de mille et mille maux, hélas ! La terre est couverte d’infidèles, d’hérétiques, de schismatiques, d’indifférents, d’incrédules, de pécheurs, d’âmes enfin qui vont à leur perte, et parmi celles qui sont en meilleure voie, combien peu sont fidèles, vraiment aimantes, vraiment courageuses, combien peu vont droit à Dieu ! Que nous devons être Miséricordieux pour tant et de si terribles misères, offrir à Dieu pour leur guérison des prières et des pénitences, tâcher de nous sanctifier pour faire du bien à ces âmes par la communion des Saints, par notre exemple et par le surcroît de prix qu’acquerront nos prières ! Comme nous devons, si notre devoir nous y appelle, tâcher de guérir ces âmes par nos paroles et par des œuvres propres à les tirer du péché, de l’erreur, de la langueur…
Les cœurs souffrent de douleurs sans nombre, douleurs venant de leurs propres misères, douleurs venant du prochain, douleurs de ce qu’elles voudraient aimer Dieu, douleurs de ce que Dieu est offensé, douleurs provenant des choses matérielles, de leur corps : « Faisons-nous tout à tous, pour les gagner tous »… » Pleurons avec ceux qui pleurent »… Tâchons de consoler tous ces pauvres cœurs comme nous voudrions l’être
par un tendre frère dans nos heures de tristesse ; soyons un frère très tendre pour tout cœur souffrant ; consolons nos frères en Dieu, comme nous voudrions être consolés par Jésus ; consoler ces membres souffrants de Jésus, c’est consoler Jésus Lui-même (Mt 25) …
Les corps souffrent et ont besoin de cent manières : considérons les pauvres, les malades, les enfants, les vieillards, les infirmes, les êtres délaissés, ou abandonnés, les voyageurs, les opprimés, les faibles, et tant d’autres infortunes et secourons toutes ces misères dans toute la mesure de nos forces, en les multipliant, et dans celle de la Sainte obéissance.
Extrait de « La Bonté de Dieu » du Bx Charles de Foucault, Editions Nouvelle Cité,
octobre 1996
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
[table cellSpacing=0 width="100%"][tr vAlign=center][/tr][/table]