Bonjour,
Un exemple pour nous aujourd'hui...
(tiré de http://www.lesalonbeige.blogs.com/ )
Proposer la foi aux jeunes
Mgr Centène, évêque de Vannes, a présenté le 28 avril dernier sa pastorale des jeunes. Dans son introduction, il affirme notamment :
"Il faut d’abord que l’évangélisation annonce un message explicite [...] Dans le monde actuel, un témoignage de foi qui resterait implicite serait inaudible. La foi doit être annoncée explicitement et exposée ouvertement. [...]
Le deuxième qualificatif [...] c’est celui d’apologétique. Il ne suffit pas que l’annonce soit explicite, il faut qu’elle soit attrayante pour l’intelligence, pour la raison et pour le cœur. Il faut proposer aux jeunes une foi intelligente et décomplexée. Il faut rendre aux jeunes la fierté de la foi par rapport à l’intelligence (je l’ai dit dimanche dernier à la messe des scouts, «si la foi apparaît comme un enfantillage on la laisse tomber à l’adolescence») et par rapport à une relecture de l’histoire. [...]
En tant qu’animateur, il faut être convaincu qu’il est plutôt intelligent de croire [...]. Il faut être persuadé que l’intelligence humaine est faite pour la vérité et que le Christ est la Vérité. La foi ne viole pas l’intelligence, elle est faite pour elle. [...] En même temps qu’elle apporte du sens, l’évangélisation est aussi porteuse de l’identité, de la connaissance de soi-même. [...]
Mais pour cela, il faut sortir d’un Christianisme honteux, d’un Christianisme repentant. Sous prétexte de liberté de conscience, de laïcité, on a parfois l’impression que le Christianisme est une maladie honteuse. Cette perspective paralyse notre volonté de l’annoncer. Non seulement il faut revendiquer pour lui la même liberté d’expression, le même temps de parole et le même respect que pour les autres courants de pensée, mais à la lumière de la foi nous devons aussi le considérer comme la Vérité. [...]
J’ai parlé d’une annonce explicite d’une annonce apologétique qui puissent donner des raisons de croire et la fierté d’être chrétien. Il me semble aussi, et je terminerai par là, que l’annonce faite aux jeunes doit être une annonce intergénérationnelle. [...] Si la pastorale des jeunes ne vise que les jeunes, si la pastorale des enfants ne concerne que les enfants, on fait de la religion un enfantillage. [...] Dans l’inter-génération il y a aussi toute la dimension de la culture, de la mémoire, et de l’identité. Il n’y a pas d’identité sans mémoire, ni sans culture. Il n’y aura pas d’avenir s’il n’y a pas l’appropriation d’un passé."