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 uterus artificiel

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AuteurMessage
pierre-j
Invité




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MessageSujet: uterus artificiel   uterus artificiel EmptyJeu 04 Aoû 2005, 19:05

Fiction scientifique

La machine à bébés

Mettre au monde un enfant sans complications ni fatigue, en louant un utérus artificiel personnalisé... C'est l'hypothèse futuriste que développe le biologiste Henri Atlan, dans un ouvrage passionnant et provocant qui renvoie chacun d'entre nous à une question fondamentale: qu'est-ce que la maternité?


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La machine à bébésIl paraît que c'est pour demain. Enfin, pour après-demain. Dans cinquante ans, un siècle au plus tard, annonce le biologiste-philosophe Henri Atlan (1), les futures mamans auront le choix. Elles pourront, comme cela s'est toujours fait, porter leur enfant dans leur ventre, selon les méthodes ancestrales, bien au chaud dans leur utérus, démodé mais si confortable. Ou bien s'adresser à un centre spécialisé dans l'«ectogenèse», qui se chargera d'assurer à leur foetus le vivre et le couvert dans un utérus artificiel personnalisé.
Rester svelte et dynamique, poursuivre un projet professionnel ou une activité sportive sans être entravée par un gros ventre, tout en attendant un heureux événement? Mettre au monde un enfant sans complications ni fatigue, sans vergetures ni seins gonflés, sans contractions, sans douleur, sans expulsion et sans risque? L'idée titille, séduit ou scandalise. Les uns y voient une formidable perspective offerte à l'espèce humaine. D'autres, une prédiction apocalyptique, un délire de savant fou, un cauchemar à relents eugénistes.
Imaginez plutôt: baignant dans leurs boîtes en plastique remplies d'un pseudo-liquide amniotique à température étudiée, reliés par le nombril à un placenta artificiel fournissant les éléments nutritifs adaptés aux stades de leur développement, savamment bercés par impulsions programmées sur ordinateur et imitant les mouvements ralentis d'une femme enceinte, perfusés, sonorisés, nos chers petits n'auront presque plus besoin de nous. Avant même que de naître, les voici émancipés de l'encombrante sollicitude parentale, efficacement remplacée par le savoir-faire médical; délivrés du «traumatisme de la naissance», avec passage du col utérin et risque de souffrance foetale. Une gestation sans histoires, dans un environnement optimal, sous un contrôle permanent, avec dépistage précoce des maladies génétiques et possibilité d'interventions chirurgicales. Et une «sortie», alias une «naissance», programmée à heure fixe avec coupure du cordon hors de la boîte.
Il y a ceux qui frémissent d'horreur et de compassion à la pensée de ces petits d'homme fabriqués en laboratoire et cultivés à la chaîne, issus de fécondation in vitro, voire du clonage de cellules somatiques. Ne risquent-ils pas de se sentir bien seuls, dans leurs ballons de faux liquide amniotique régulé par thermostat? Après tout, même les poussins à l'abri dans leurs oeufs sentent la chaleur de la mère poule à travers la coquille. «Je n'aurais pas voulu imposer une chose pareille à mes enfants. Moi, je n'aurais pas aimé naître de cette façon, toute seule, comme un diable qui sort de sa boîte», lance Stéphanie, laborantine, mère de deux enfants. Et Roger, son mari, renchérit: «Autrefois, on mourait seul, d'accord, mais pour la naissance on était accompagné.» Monette Vacquin, psychanalyste et auteur de «Main basse sur les vivants» (2), elle, ne décolère pas: «Cela me fait penser à une éventration, à une destruction du répertoire fantasmatique de l'humanité.»
Et puis il y a ceux qui choisissent de voir dans la gestation extracorporelle une technologie progressiste, menant jusqu'à son terme le processus de libération de la femme commencé avec la pilule. «L'utérus artificiel les rendra égales aux hommes devant les contraintes physiologiques inhérentes à la procréation. La révolution commencée avec la pilule et la machine à laver sera achevée par l'ectogenèse», prédit Henri Atlan, ancien membre du Comité national d'Ethique, sans états d'âme. Il spécule sans passion sur le pire et le meilleur, sans dissimuler son naturel optimiste trempé dans le spinozisme le plus pur.
Mais que serait alors une gestation sans la nidation dans un corps, sans la fusion primordiale, sans l'intimité charnelle? Que serait une naissance sans épiphanie sensible? Ce lien unique et privilégié qui unit encore la mère à l'enfant qu'elle a porté, peut-il être détruit sans dommage pour l'espèce, sans risque pour la société? Les recherches actuelles en psychanalyse, en éthologie ou en haptonomie semblent bien démontrer l'importance essentielle de la relation mère-enfant pour le développement psychique... Selon Atlan, rien de tout cela n'est avéré. «Ce sont des notions métaphoriques. La perception par le foetus de l'altérité, les interprétations de son ressenti pendant la vie utérine, ce ne sont que des extrapolations. En réalité, nous ne savons pas du tout ce qui se passe pour le foetus.»
Selon cette vision dédramatisée, nos angoisses de mères poules seraient sans fondement, car nous serions peut-être en route non pas vers un terrifiant «Meilleur des mondes» à la manière de Huxley (voir encadré), mais vers un retour au jardin d'Eden, en amont de la fameuse malédiction biblique: «Tu enfanteras dans la douleur.» Au nom du droit des femmes à disposer de leur corps, «la devise du MLF, "un enfant si je veux, quand je veux", sera complétée par "un enfant comme je veux"», écrit encore Atlan. En 1997, François Jacob, prix Nobel de médecine (1965), jouait dans la même tonalité: «Il s'agira d'enfanter sans sexe, sans partenaire, sans plaisir et sans spermatozoïdes, et peut-être aura-t-on la paix dans le monde.»
«Jamais l'idée de "nature" n'a été plus éloignée, ce qui devrait nous rendre plus libres de nos choix», commente l'historienne Michelle Perrot (3), spécialiste de l'histoire des femmes. «J'ai adoré être enceinte. Mais je suis pour l'hypothèse d'un utérus artificiel, simplement parce que ce serait un choix de plus offert aux femmes... et même aux hommes», ajoute la psychanalyste-romancière Lydia Flem (4). Atlan cite les thèses d'Elisabeth Badinter (5) sur la variabilité du lien mère-enfant au cours de l'histoire. L'utérus artificiel serait en somme l'aboutissement logique d'une évolution vers l'égalité physiologique entre hommes et femmes, commencée dès l'époque des précieuses, dites «ridicules», qui confiaient leurs enfants à des nourrices pour se libérer de la maternité. Quant à la turbulente Marcela Iacub, auteur de «l'Empire du ventre» (6), elle déclare son adhésion sans réserve à cette technologie libératrice: «Personnellement, je n'y vois que des avantages. La grossesse sera un choix pour les femmes qui aiment se trouver dans cet état et non pas une contrainte lorsqu'elles veulent devenir mères. Elle est susceptible d'égaliser les hommes et les femmes face à la naissance d'un enfant.»
Et vous, le feriez-vous? Seulement «pour le deuxième enfant, après avoir fait l'expérience de la maternité», raconte Julie, interrogée par Atlan sur le sujet. Mère d'une petite fille, Gabrielle avoue qu'elle se serait sans doute laissé convaincre par une méthode aussi pratique, mais qu'elle l'aurait certainement regretté. Christelle, elle, est blessée par la question, car pour rien au monde elle ne renoncerait à la grossesse et à l'accouchement, qui furent les plus belles expériences de sa vie. «Au secours, Matrix revient!», lance-t-elle.
En somme, l'hypothèse de l'ectogenèse divise tout le monde, à commencer par les féministes. Libérées des contraintes de la physiologie, les femmes ne risquent-elles pas de devoir renoncer à leur «pouvoir maternel»? L'opposition est radicale entre celles qui verraient dans l'ectogenèse le moyen d'une ultime et décisive libération de l'ordre ancien, et celles qui, comme Gena Corea aux Etats-Unis, dans son livre sur «la Mère machine», dénoncent les technologies de la reproduction en tant que nouveau moyen d'appropriation du corps des femmes par le pouvoir masculin des «pharmacrates».
Mais que les Cassandre se rassurent: malgré ces vertiges, nos ventres maternels ont encore de beaux jours devant eux, même si leur emploi du temps, ou plutôt leur temps d'emploi, se réduit comme une peau de chagrin. En début de parcours, il est encore nécessaire d'implanter un embryon issu d'une fécondation in vitro ou d'un clonage de cellule somatique dans l'utérus d'une femme à partir du cinquième jour pour qu'il puisse se développer et devenir une «personne humaine potentielle», même si des recherches en cours semblent pouvoir prolonger ce délai de quelques jours. A l'université de Cornell, aux Etats-Unis, Helen Hung Ching Liu et son équipe auraient tenté de reproduire l'implantation d'embryons humains dans une ébauche d'utérus artificiel avec apport d'éléments nutritifs et d'hormones. Une expérience concluante qui aurait duré six jours.
De même, en fin de parcours, les progrès ambigus de la médecine périnatale permettent de déclarer un foetus viable hors du ventre maternel à partir de la vingt-quatrième semaine, soit environ six mois de grossesse. Un délai qui sera peut-être raccourci par les recherches de Thomas Schaffer aux Etats-Unis sur la mise au point d'appareils contenant un liquide amniotique artificiel transportant de l'oxygène, permettant aux grands prématurés d'être oxygénés par «ventilation liquide» à un stade où les poumons ne sont pas encore fonctionnels.
Ainsi le temps nécessaire d'implantation dans l'utérus tend-il à se réduire, il est vrai. Mais pourra-t-on un jour en faire totalement l'économie, comme le prévoit Atlan, extrapolant à partir des expérimentations actuelles? C'est loin d'être certain, si l'on en croit le biologiste Jean-Paul Renard, directeur de l'unité de biologie du développement de l'Inra: «Je ne pense pas que l'ectogenèse devienne une réalité "d'ici à quelques années". Plusieurs équipes, dont la nôtre, montrent que les interactions foeto-maternelles, par elles-mêmes fort complexes, ont un rôle beaucoup plus important que ce que l'on croyait jusqu'alors sur le devenir du jeune. Ces interactions contribuent à l'aptitude qu'aura l'organisme à réagir après la naissance à son environnement (régulation de la leptine, dont dépendra le comportement alimentaire); elles conditionnent également largement l'ontogenèse des grandes fonctions de l'organisme (fonction circulatoire, respiratoire, etc.), ainsi que des dérégulations qui ne manifesteront leurs effets qu'à l'âge adulte (diabète, athérosclérose, cardiopathies). Cette "programmation foetale" de la santé de l'adulte est encore peu connue. Dire que l'ectogenèse sera un jour une pratique sociale, c'est croire que l'on sera en mesure d'"expliquer le vivant". Nous sommes encore très loin du compte!»
De même pour Catherine Vidal, neurophysiologiste à l'Institut Pasteur (7), «l'ectogenèse est une perspective totalement fantasmatique. Les biologistes ne savent même pas reproduire le cocktail hormonal empêchant la survenue d'une ménopause précoce. Reproduire un utérus complet? Impensable! Recréer les conditions physiologiques incroyablement complexes d'une gestation normale? Non, cela dépasse l'entendement. Seul un cerveau humain serait capable de gérer ces régulations.» En somme, quand nous saurons construire un cerveau humain artificiel avec ses milliards de synapses, nous saurons fabriquer un utérus artificiel? «Oui, mais ce n'est pas demain la veille!»

(1) «L'Utérus artificiel», Seuil, 210 p., 19 euros.
(2) Fayard, 1999.
(3) Cf. «les Femmes ou les Silences de l'Histoire», Flammarion, 1998.
(4) Vient de publier «Panique», Seuil/Librairie du xxie siècle.
(5) Cf. «XY. De l'identité masculine», Odile Jacob, 1992.
(6) Fayard, 2004.
(7) Auteur de «Cerveau, sexe et pouvoir», Belin, 2005.

Catherine David
( j'espere bien que ca n'existera jamais Confused )
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Leodia


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MessageSujet: Re: uterus artificiel   uterus artificiel EmptyVen 05 Aoû 2005, 00:12

Heureusement, "le Meilleur des mondes", n'est pas pour demain.

Merci Pierre-Jean de nous avoir informés.

Leodia
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pierre-j
Invité




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MessageSujet: Re: uterus artificiel   uterus artificiel EmptyVen 05 Aoû 2005, 09:27

j'aurai preferé autre chose, mais rien ne m'etonne plus de la part des hommes dans leur aveuglement ...

bien à vous leodia

pierre-jean
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MessageSujet: Re: uterus artificiel   uterus artificiel Empty

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