EVANGILE DU 18 Mars

voici l'Evangile du Dimanche 18 Mars:
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui:"Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux!"

15 11 Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. 12 Le plus jeune dit à son père : «Mon père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir.» Alors le père partagea ses biens entre ses deux fils. 13 Peu de jours après, le plus jeune fils vendit sa part de la propriété et partit avec son argent pour un pays éloigné. Là, il vécut dans le désordre et dissipa ainsi tout ce qu'il possédait. 14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer du nécessaire. 15 Il alla donc se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons . 16 Il aurait bien voulu se nourrir des fruits du caroubier que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. 17 Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit : «Tous les ouvriers de mon père ont plus à manger qu'ils ne leur en faut, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! 18 Je veux repartir chez mon père et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, 19 je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils. Traite-moi donc comme l'un de tes ouvriers.» 20 Et il repartit chez son père.

« Tandis qu'il était encore assez loin de la maison, son père le vit et en eut profondément pitié : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l'embrassa. 21 Le fils lui dit alors : «Mon père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils...» 22 Mais le père dit à ses serviteurs : «Dépêchez-vous d'apporter la plus belle robe et mettez-la-lui ; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. 23 Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le ; nous allons faire un festin et nous réjouir, 24 car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l'ai retrouvé.» Et ils commencèrent la fête.

25 « Pendant ce temps, le fils aîné de cet homme était aux champs. A son retour, quand il approcha de la maison, il entendit un bruit de musique et de danses.

COMMENTAIRE DE JEAN

Le préambule montre clairement la patience et la miséricorde de Jésus qui tranche avec la rigidité et l'intolérance des pharisiens. Car c'est bien de Miséricorde divine dont il s'agit dans ce passage. C'est la première remarque que l'on peut faire.
Le fils prodigue, ce sont tous les enfants de Dieu qui s'éloignent de Lui. Ce sont tous les apostats, tous les schismatiques, tous les hérétiques qui dilapident l'héritage spirituel. Si nous restons dans la Volonté divine, nous n'avons pas à nous soucier du lendemain. En revanche, si nous ne tenons pas compte des richesses spirituelles que nous avons reçues, nous sommes rapidement en proie à toutes sortes d'angoisse et nous devenons des esclaves, d'abord de nos passions, ensuite du monde extérieur.
La fin est admirable. Lorsque l'enfant prodigue revient à la maison, on lui fait la fête. Pas de reproche, pas de sanctions ! Non, au contraire, tout est oublié, et c'est l'allégresse. C'est ce qui attend tous les repentis : plus de joie au ciel pour leur entrée au ciel que pour tout autre.
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"...si un homme ne renaît, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu". Jn 3, 3

Cet Evangile en deux parties,dont nous n'avons que la première,est bien celui de la miséricorde du Père.Il nous montre l'invulnérabilité de son amour dans le pire des cas,la trahison,l'ingratitude,la perte de toutes les valeurs et des idéaux de la vie,comme c'est le cas pour beaucoup aujourd'hui!
Le Père aime toujours mais sa souffrance est grande.Il attend.Et lorsque le fils revient,il ne regarde pas le péché mais l'être profond de son fils.
La deuxième partie,juste esquissée,est tout aussi intéressante.On s'en souvient:le fils ainé est jaloux,non seulement des fêtes mais de l'amour même de son père.Il passe à côté de a seule chose précieuse:l'amour de Dieu.Il n'aura pas de pardon et c'est là le péché contre l'Esprit.On pourrait dire que le poids de la faute passe d'un fils à l'autre:l'un est réprouvé,l'autre pardonné et retourné à la vie!

Le fils prodigue, c'est nous tous quand on a péché et que l'on va demander pardon... Le fils ainé, c'est le pharisien, le bien pensant de tous les temps et croyant mériter la grâce...
Le Père, c'est la charité en action...
Puissions-nous être près du Père, comme le fils ainé, avec la mentalité du fils prodigue sachant n'être rien sans cette grâce donnée...
la sainteté est donc, à mon sens, la gratitude pour l'état de grâce offert,
que nous ne pouvons mériter.
Notre seule mérite est de nous laisser faire car c'est en recevant que nous pouvons donner !

Ah ces Pharisiens (que nous sommes tous un peu nous-même), sont toujours là pour s’empresser de juger l’attitude d’autrui. Ce qui aide Jésus à rebondir sur ce texte de l’enfant aimé par son Père qui attend surement sont retour jours et nuits ….Nous sommes tous aussi cet enfant qui veut goûter ce que serait sa vie sans Dieu, blesser aussi par un stéréotype, d’un Dieu, qui emprisonnerait notre liberté ..rêvant d’un ailleurs meilleur, que celui vécu , imaginant ce que serait la vie loin de toutes ces contraintes ..n’ayant pas fait l’expérience de la faim , du manque d’amour et de l’isolement (c’est comme cela que je vois ce 1er fils).
Le souvenir du bien être , en 1er lieu ,des ouvriers de ce Père, où même à son service , ont de quoi manger , cette condition de vie des employés du père que le fils ne devait même pas remarquer auparavant, , il se met même à l'envier cette position dans la vie qui fut la sienne !

Revenir à la maison de son Père voilà son but , on pourrait imaginer ce que fut son retour , et ce à quoi il pensait en chemin … Prenant conscience alors de sa faute , cette courte prière a dû jaillir de son cœur, "Je ne suis pas digne d’être appelé ton fils "! Il était même prêt à vivre en ouvrier !

Mais ce Père, (notre Père à tous ) Emplit d’un amour si fort (c’est à ce moment que l’on peut mesurer de quel amour il s’agit) . d'un Dieu , qui attend cette pleine conscience de la place privilégié que tien chacun de ses enfants , lorsque ceux –ci prennent la résolution de vivre en sa demeure …C’est une fête qui les attend , un vêtement et un repas dont il veut combler cet enfant !

Nous pouvons à ce moment , nous mettre à la place de ce fils et remarquer quelle est sa démarche première? Ce qui va le ramèner à la maison ? Et ce qui l’attend, en prenant la décision de revenir chez lui !

J’aime aussi à pensersur la place que tien ce 2ème fils un peu jaloux , et en colère ,de l’accueil réserver à son frère .une place que lui-même n’avait imaginé avoir en restant , chez son Père… ! Ce qui est formidable , c’est que même lui ne devait savoir , ainsi que le 1er fils …..Que le Père leur donnait comme leur bien propre tout ce qu’il possédait…

Ce que je retiens aussi particulièrement , c’est que d’un côté comme de l’autre , aucune des positions ,qu’occupent les deux enfants ne les privent de cette amour incommensurable qu’à le Père ,a ,envers eux… !

Premièrement, le fils qui dilapide et reviens contrit , son Père va lui rendre un accueil bras grands ouvert …Sans jugement , à contrario des Pharisiens !

Deuxièmement, l’autre fils dispose des biens de son Père !

Alors , lorsque je serais dans l’une et l’autre de ces positions du 1er ou du 2ème fils , je peux me dire qu’un Amour immense m’est offert !

Ce qui frappe dans cette histoire, c'est que des trois protagonistes, seul le père ne change pas. Par amour, il a donné ses biens à ses fils. L'un est fidèle, l'autre pas. Mais à ce fils infidèle, il pardonne avant qu'il ait pu exprimer quoi que ce soit. "Il était sur le chemin du retour", nous dit le texte. Et il lui prodigue plus que jamais son amour. En fait, la Parabole aurait bien pu s'appeler le Père prodigue, et non l'enfant prodigue.
Le deuxième fils parait fidèle, mais cette fidélité n'est qu'extérieur. Ni l'un ni l'autre ne sont des modèles. Ils sont en réalité ce que nous sommes tour à tour. Parfois fidèles, parfois non, mais jamais dans l'amour véritable tel que Dieu voudrait que nous soyons. C'est donc un appel à entrer dans l'Amour de Dieu en faisant une entière confiance en Sa Miséricorde infinie.