Bonsoir,
Sachons-le bien, le christianisme n’est pas autre chose que la vie de Jésus-Christ reproduite dans ses disciples. Qui dit chrétien dit un autre Christ : Christianus alter Christus.
Or, ouvrez l’Evangile, et voyez ce qu’est Jésus : Jésus-Christ, c’est une crèche pauvre, C’est une croix douloureuse ; c’est, entre cette crèche et cette croix, trente année d’abnégation et de sacrifice. Jésus-Christ, c’est la lutte à mort contre la chair, contre le péché ; c’est la guerre à outrance avec le monde….
Prenez l’un après l’autre tous les devoirs du chrétien, et vous reconnaîtrez qu’il n’en est pas un seul qui ne présuppose le précepte premier de Jésus-Christ : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce, se renie soi-même ; qu’il prenne sa croix, qu’il la porte tous les jours et qu’il me suive. »
Cardinal Pie.
Le Cardinal Pie, évêque de Poitiers, fut le docteur de la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il fut loué par Pie IX, Léon XIII et Pie X…
Il défendit devant l’empereur Napoléon III cette royauté. A un moment de son plaidoyer l’empereur l’arrêta et lui dit « Mais encore, croyez-vous que l’époque où nous vivons…..soit venu le moment d’établir ce règne exclusivement religieux que vous me demandez ? Ne pensez-vous pas, Monseigneur, que ce serait déchaîner toutes les mauvaises passions ? »
Et ce digne évêque de répondre :
« Sire, quand de grands politiques comme votre Majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis évêque et comme évêque je leur réponds : « Le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner, eh bien ! alors le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer. »
René 54