David Lynch cherche des fonds pour la méditation transcenden

LOS ANGELES (AFP) - Le metteur en scène américain David Lynch cherche à lever sept milliards de dollars pour financer un ambitieux programme de promotion de la méditation transcendentale, destinée à obtenir la paix mondiale, a-t-il déclaré mercredi.

M. Lynch, 59 ans, rendu célèbre par des films sombres et dérangeants comme "Blue Velvet", "Eraserhead" et "Twin Peaks", doit lancer jeudi la "Fondation David Lynch pour l'éducation basée sur la conscience et la paix mondiale".

"Je veux lever sept milliards de dollars", a-t-il déclaré, affirmant que que cette méthode améliore la santé, empêche le stress et les tensions et réduit la violence. Le but de la fondation est de faire en sorte que la méditation transcendentale soit enseignée dans les écoles du monde entier.

"Cela fait rire les gens (...) Mais la vraie blague est que nous ne rions pas lorsque le gouvernement américain construit une bombe à deux milliards de dollars qui ne sert qu'à tuer", a ajouté le réalisateur, interrogé dans son studio du quartier de Hollywood, au nord de Los Angeles (Californie, ouest).

M. Lynch, qui confie pratiquer la méditation depuis 32 ans, a suivi dans cette voie les Beatles, qui, à l'initiative de leur guitariste George Harrison, avaient suivi les enseignements en Inde du gourou Maharishi Mahesh Yogi.

Avec 8.000 personnes en train de méditer et de propager des ondes positives, la paix va s'installer graduellement sur la terre, a expliqué M. Lynch, citant la théorie de la physique quantique à l'appui de ses dires. "C'est vrai, ça marche", a-t-il affirmé. "C'est abstrait, mais très réel".

LOS ANGELES (AFP) - Après Madonna et le mysticisme juif de la Kabbale, Tom Cruise et la scientologie, le metteur en scène américain David Lynch, connu pour ses films sombres et dérangeants, veut promouvoir la méditation transcendantale, dans l'espoir de faire la "paix dans le monde".

M. Lynch, 59 ans, rendu célèbre par des titres comme "Blue Velvet", "Eraserhead" ou "Twin Peaks", a lancé jeudi la "Fondation David Lynch pour l'éducation basée sur la conscience et la paix mondiale", pour laquelle il cherche à récolter sept milliards de dollars.

Loin de ses thèmes cinématographiques préférés, variations autour de la peur, de la mort, ou de la trahison, le cinéaste à la crinière argentée, devenu icône du cinéma psychologique noir, parle de "béatitude", d'"amour", et de "paix dynamique" en décrivant la méditation transcendantale qu'il pratique depuis 32 ans.

"On plonge dans un domaine de créativité pure, de béatitude -- le plus doux nectar de la vie", dit le cinéaste à l'AFP, au cours d'un entretien dans son studio de Hollywood Hills au nord de Los Angeles (Californie, ouest).

"Nous n'avons pas été conçus pour souffrir, nous sommes censés jouir de la vie", ajoute le réalisateur en expliquant comment la méditation transcendantale, issue des sagesses orientales popularisées dans les années 60 par la révolution hippie, a changé sa vie.

"J'avais beaucoup de colère en moi et je la passais sur ma première femme, mais deux semaines après avoir commencé à méditer, elle m'a demandé où ma colère était partie", raconte le metteur en scène, actuellement en train de monter son nouveau film "Inland Empire", prévu pour l'an prochain.

Avec sa Fondation, Lynch veut promouvoir la méditation dans les écoles. Dans l'espoir qu'un jour, elle parvienne à répandre harmonie et unité sur la terre.

A l'appui, il cite son maître, Maharishi Mahesh Yogi, qui a aussi été gourou du guitariste des Beatles, George Harrison: avec 8.000 personnes en train de méditer et de propager des ondes positives, la paix va s'installer graduellement sur la terre, dit-il. "C'est vrai, ça marche", "c'est abstrait, mais très réel".

"C'est un exercice simple, pas une religion, qui fait plonger les gens à l'intérieur d'eux-mêmes pour explorer leur potentiel", ajoute Lynch, affirmant que cette méthode améliore la santé, empêche le stress et les tensions et réduit la violence.

David Lynch s'inquiète de l'état de la jeunesse aux Etats-Unis, où de plus en plus de jeunes ont recours à des drogues de toutes sortes, des stéroïdes pour les sportifs aux drogues dures, en passant par les antidépresseurs.

"Nous avons dans les écoles des enfants stressés et drogués qui se préparent à être esclaves pour le restant de leurs jours. C'est une honte".

Initié à la méditation par sa soeur en 1973, le cinéaste affirme ne pas beaucoup aimer parler de ce sujet publiquement. D'autant que le monde intérieur lumineux qu'il décrit contraste singulièrement avec la vision cynique et violente des univers étranges de ses films.

"J'admets que pour quelqu'un qui ne médite pas, tout cela peut paraître un peu abracadabrantesque", reconnaît-il, tout en expliquant que la méditation l'a aidé dans sa création.

"Les idées semblent couler plus facilement avec la méditation, je tombe amoureux de ces idées et j'ai envie de les traduire ensuite dans un film ou une peinture", dit le cinéaste, qui est aussi producteur, acteur et peintre.

"J'ai moins peur, je suis moins anxieux", remarque-il, en faisant référence au stéréotype de l'artiste maudit qui doit souffrir pour créer. "J'aime le conflit et j'aime le contraste", "j'aime aller dans d'autres univers et essayer de les rendre réels à partir d'idées".