Coeurs unis en Jésus et Marie
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 Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu

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MessageSujet: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyVen 22 Avr 2022, 08:21

Rappel du premier message :

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

DIEU SEUL
OU
LE SAINT ESCLAVAGE DE L'ADMIRABLE MÈRE DE DIEU

À LA VIERGE FIDÈLE


Souveraine reine des anges et des hommes, abîmé dans mon néant, et me reconnaissant entièrement indigne de paraître en votre sainte présence, j'ose néanmoins, appuyé sur vos maternelles bontés, le sujet ordinaire de mes plus douces espérances, vous consacrer cet ouvrage qui ne respire que votre honneur et votre gloire, pour la seule gloire et le seul honneur de Dieu seul, qui est l'unique chose que je désire, et que je veux rechercher en toutes choses.

L'oblation entière et irrévocable que je vous ai faite il y a longtemps de tout ce que je suis en l'être et en l'ordre de la nature, et de la grâce et de tout ce qui en dépend, de toutes les actions naturelles, indifférentes et bonnes que j'opèrerai à jamais, m'ôte tout le pouvoir d'en user autrement.

Ma vie, tant intérieure qu'extérieure, et généralement tout ce qui est mien, est plus à vous qu'à moi-même, et même, ô ma divine princesse ! n'ayant plus rien à moi, tout ce que j'ai vous appartient par mon état et condition de servitude, et je veux et désire de tout mon cœur aujourd'hui, dans un jour tout dédié en l'honneur du glorieux Archange saint Michel et de tous les anges, en présence de tous ces esprits bienheureux que j'invoque avec les soumissions les plus respectueuses à mon secours, vous parlant avec l'un de vos plus véritables esclaves, et m'unissant à la sainteté de ses intentions, que vous ayez une puissance spéciale sur mon âme, sur mon état, sur ma vie, sur mes actions, comme sur des choses qui vous appartiennent tout de nouveau par un droit particulier, en vertu de l'élection que je renouvelle de dépendre entièrement de votre maternité et souveraineté, m'abandonnant à tous vos vouloirs, me livrant à tous vos pouvoirs et à tous les effets de votre souveraineté.

Tout mon regret est de n'avoir qu'un coeur et une vie pour vous donner. Mais, s'il m'est permis de donner quelque liberté à mes désirs, je voudrais avoir autant de coeurs et de vies qu'il y a d'étoiles au ciel, de gouttes d'eau dans la mer, d'étincelles au feu, de brins d'herbes sur la terre, pour vous les donner, pour vous les consacrer dans l'ordre de votre Fils bien-aimé et pour sa pure gloire. Mais au moins, puisque cela n'est pas en mon pouvoir, je ferai tout et je n'oublierai rien en la vertu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils adorable, pour vous gagner des coeurs et vous acquérir des esclaves.

Aimable Vierge, il est vrai que mon cœur se sent plus pressé que jamais de vous aimer, et, si je l'ose dire, il me semble qu'il vous aime, et il me paraît qu'il voudrait disputer avec tous les cœurs de votre amour.

Mais, hélas ! que peut faire un misérable et chétif cœur comme il est ? Il appelle donc à son secours tous les neuf chœurs des anges, tous les cœurs des saints, et veut vous aimer par tous leurs amours ; et, comme tout cela ne le contente pas, il veut vous aimer par le divin cœur de Jésus.

Je conjure ce cœur très aimable d'anéantir, par sa puissance et Miséricorde, tout ce qui est contraire dans tous les cœurs à l'établissement de son règne, toutes les oppositions que les hommes y forment, tous les obstacles qu'ils y apportent, toute la force et les ruses des démons qui le combattent, pour y établir l'empire de son amour, afin que les hommes étant parfaitement assujettis à ses lois, vivant dans un état de servitude perpétuelle, ils soient, ô glorieuse Vierge, ses véritables esclaves et les vôtres.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyVen 19 Aoû 2022, 00:13

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE X

De la chasteté de la très sainte Vierge


Saint Casimir, prince de Pologne, et tout consommé dans les plus saintes flammes de la dévotion de la Mère de Dieu, aime mieux mourir que de perdre le trésor de la virginité, quoique par le mariage, qui était un moyen licite que les médecins lui proposaient pour le tirer du mal qui lui donna la mort.

Cet exemple est merveilleux, et qui doit bien être pesé par les vierges, qui souvent se trouvant embarrassées par quelques difficultés qui peuvent arriver, comme lorsque ne pouvant entrer en religion, ou parce qu'elles n'en ont pas le moyen, ou parce qu'elles n'en ont pas la vocation, sont pressées de se marier.

Il s'agissait de la mort, qui est le plus terrible des maux ; mais il était question du bien de tout un royaume ; car que ne devait-on pas espérer sous le règne d'un prince qui en devait porter la couronne, et qui avait en perfection toutes les qualités qui peuvent faire un grand roi, et un roi bienfaisant à tout le monde ? Quelle gloire n'en devait pas arriver à Dieu ! Cependant il préfère la virginité à toutes ces considérations, et il aime mieux perdre la vie que de la perdre.

Sa mort, qui a été suivie de tant de miracles, est un témoignage certain de l'approbation que Dieu en a donnée, et l'on a trouvé son corps entier plusieurs siècles après sa mort, avec le cantique qu'il avait composé en l'honneur de la Vierge des vierges, et qu'il faisait souvent chanter par ses pages.

Notre peu de courage ne nous doit-il pas faire rougir au sujet d'une action si généreuse ! Hélas ! Nous n'avons pas à délibérer sur les couronnes, et il ne s'agit pas de mourir pour demeurer vierge, nous n'avons pas à résister à toute une cour et à tout un royaume qui parlait par les puissances qui le gouvernaient.

Nous n'avons pas à combattre les plus grandes et fortes raisons que l'on peut jamais opposer. Un parent, une petite difficulté, un qu'en dira-t-on, une crainte d'avoir quelque difficulté à l'avenir, ces choses nous découragent et souvent nous abattent. Les saint Henri, les saint Édouard, et tant d'autres princes et princesses, ont vécu virginalement dans le mariage même, et au milieu d'une florissante cour.

L'on ne doit pas se regarder ; car nous ne pouvons jamais assez nous défier de nous-mêmes et de nos forces, qui ne sont qu'une pure faiblesse ; mais, mettant toute sa confiance en Notre-Seigneur Jésus-Christ, en sa très-pure et virginale Mère, et en la protection des saints anges ; il faut s'encourager avec une sainte générosité à la pratique d'une vertu si agréable à notre Dieu, mettant bas toutes les vaines craintes que la nature, le monde et les démons peuvent donner.

CHAPITRE XI

Des souffrances de la très sainte Vierge


L'adorable Jésus étant l'homme de douleurs, la divine Marie lui était trop unie pour ne pas souffrir. Mais ses douleurs ont été incomparables en leur grandeur en telle sorte, dit saint Bernardin, tom. III, serm. 2 Du glorieux nom de Marie, art. 2, chap. 4, que si la douleur de la très sainte Vierge était divisée et répandue dans toutes les créatures qui peuvent souffrir, elle leur donnerait à toutes la mort.

La raison est, disent quelques théologiens expliquant le sentiment de ce saint, que la douleur est proportionnée à la connaissance de la grandeur du mal qui nous afflige, et elle s'accroît à mesure que la lumière que nous en avons s'augmente. Or, la très sainte Vierge connaissant plus que tous les saints la dignité infinie de son Fils qui était crucifié sur le Calvaire, elle a plus enduré que tous les saints, parce que son Fils crucifié était le sujet de sa douleur. La matière des souffrances d'un saint Laurent a été son gril ; celle de saint Etienne, des pierres dont on le lapidait ; celle d'un saint Barthélemy, sa propre peau qu'on lui écorchait : mais celle de Marie était Jésus souffrant, c'était la croix de Jésus et toutes ses peines.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptySam 20 Aoû 2022, 09:15

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XI

Des souffrances de la très sainte Vierge

Mais ce qui soutient plus la pensée de saint Bernardin, est que la connaissance de la sainte Vierge était suivie d'amour, son amour était égal à ses lumières, elle avait des sentiments qui ne se peuvent dire de la grandeur de Jésus crucifié, qui faisait le sujet de ses douleurs, et elle avait pour lui un amour incomparable.

Comme elle a plus aimé que tout le reste des créatures, remarque un ancien, il est indubitable qu'elle a aussi plus souffert, la douleur, dit saint Augustin, ayant pour fondement l'amour.

Ajoutons à ces pensées que Marie était une mère qui souffrait, et une mère d'un fils unique, dont elle était mère sans père.

C'était une mère Vierge, et une mère d'un Dieu. Sa douleur n'était pas divisée, elle souffrait seule ce qu'un bon père et une mère tendre peuvent souffrir.

C'est pourquoi saint Joseph, qui n'était que son père nourricier, n'était plus au monde : son précieux coeur était le lieu où se formait comme un écho, où se faisaient entendre et ressentir les coups de fouets, les injures et moqueries de son Fils Dieu, dont l'âme divine étant séparée du corps, l'âme de cette bénite mère, comme l'assure Saint Bernard, fut comme mise en sa place par compassion, pour ressentir le coup de lance qui lui fut donné.

Saint Laurent Justinien enseigne qu'en ce temps de la passion, son coeur divin était tout semblable à une glace de miroir.

Mais c'était un miroir animé de Jésus mourant. Les clous, les cordes, les épines, les douleurs, la mort même, tout cela paraissait dans cet aimable coeur, et tout cela s'y ressentait comme dans un miroir animé.

Elle a révélé à sainte Brigitte, que le corps de Jésus étant dans le tombeau, c'était autant comme si deux corps eussent été dans un même sépulcre : mais ses douleurs ne se sont pas terminées au temps de la passion de son Fils bien-aimé, elles ont commencé avec la grâce de la maternité divine, et n'ont fini qu'avec sa vie, c'est-à-dire qu'elles ont duré pendant l'espace de cinquante-six années, le Verbe s'étant incarné dans ses pures entrailles, lorsqu'elle n'était âgée que d'environ 15 à 16 ans, et sa précieuse mort n'étant arrivée qu'à la soixante-douzième année de sa très sainte vie, et cela sans parler des autres peines qu'elle a portées depuis l'usage de raison qu'elle eut très parfait depuis le premier instant de sa conception immaculée jusqu'à l'heureux moment qu'elle fut faite mère de Dieu.

Sainte Brigitte nous apprend qu'elle connaissait par une lumière prophétique toutes les particularités de la passion de son unique Fils : c'est pourquoi pendant qu'elle lui donnait le lait virginal de ses sacrées mamelles, elle pensait au fiel et au vinaigre dont quelque jour il devait boire ; lorsqu'elle le portait sur son sein, elle considérait que ses bras délicats devaient être percés de clous, et attachés à une croix.

Parmi les chastes baisers qu'elle lui donnait, elle se représentait le baiser du traitre Judas. Si elle le voyait dormir, elle pensait à la mort qui devait quelque jour arriver.

Cette mère de douleur passait ainsi sa vie très pure, et en cela, dit saint Épiphane, elle était en même temps et le prêtre et l'autel sur lequel la victime était immolée, non pas une fois comme sur la croix, mais autant de fois qu'elle pensait à ce sacrifice.

Un savant homme considérant que Notre-Seigneur n'avait fait que goûter un peu de la portion du vin de myrrhe qu'on lui avait présenté, ce n'est pas sans mystère, dit-il, c'est qu'il voulait que sa sainte mère bût le reste de ce calice.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptySam 20 Aoû 2022, 23:14

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

DEUXIÈME TRAITE

CHAPITRE IX

De la pauvreté de la très-sainte Vierge


L'union intime de la très sainte Vierge avec son Fils bien-aimé ayant été si grande, qu'elle a été qualifiée par quelques Pères, d'unité, ne peut laisser aucun doute qu'elle ne lui ait été parfaitement conforme en sa très pure vie et en toutes ses actions.

C'est pourquoi il est assuré quelle a chéri tendrement la pauvreté, et l'a pratiquée dans un dénûment entier de tous les biens temporels, puisque l'adorable Jésus a voulu naitre, vivre et mourir très pauvre, la pauvreté avant été l'une de ses plus chères vertus.

Mais l'on demande comment la sainte Vierge a pu être pauvre, ses parents ayant des biens considérables, dont elle devait hériter, étant fille unique ? Saint Joachim et sainte Anne avaient des terres, des bois, et nombre de troupeaux, qui faisaient en ce temps-là une partie des richesses des plus accommodées. Saint Joachim avait de son côté, selon saint Ildephonse, une maison en Nazareth, et une autre en Jérusalem, selon saint Jean Damascène.

Saint Germain, patriarche de Constantinople, nous apprend que sainte Anne avait aussi un jardin et un héritage en Nazareth ; ce qui leur donnait lieu, selon l'ancienne tradition, de partager tous les ans leurs revenus en trois parties, dont ils offraient la première au temple, et donnaient la seconde aux pauvres, et ils se réservaient la troisième pour leur nourriture et entretien.

Si l'on dit que la très sainte Vierge a donné tous ces biens aux pauvres, l'on répond qu'il était défendu par la loi d'aliéner le bien de sa famille.

Cependant il est très certain qu'elle était pauvre ; car autrement Notre-Seigneur ne laurait pas été, étant son Fils unique, et à qui par suite appartenait son bien.

Davantage, n'ayant offert que deux tourterelles, qui était le présent des pauvres, le jour de la présentation de son Fils bien-aimé

Il faut nécessairement conclure qu'elle n'avait pas le moyen d'acheter un agneau, pour faire l'offrande accoutumée. Il faut donc dire qu'elle avait cédé tout le droit qu'elle avait à ses biens, aux personnes de sa famille qui lui étaient les plus proches ; car il n'était pas permis d'en priver ceux à qui la succession touchait de plus près

Et elle avait fait cette cession auparavant l'incarnation du Verbe en ses chastes entrailles, car autrement elle ne l'aurait pu faire, ayant un fils. Si elle s'était réservée une maison, c'était à raison de l'honnêteté, et même l'on peut dire qu'elle n'en avait que l'usage, et pour pouvoir vivre plus retirée.

Mais la pauvreté n'en souffrait rien, puisque ce n'était qu'une chétive chambre, qui avait plutôt la forme d'une prison que non pas d'une maison, et qui était toute destituée de meubles, ayant donné ceux dont elle avait hérité aux pauvres.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyDim 21 Aoû 2022, 22:48

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


Ce n'est pas assez de penser à notre auguste Maîtresse, de considérer, d'honorer ses douleurs : si nous l'aimons véritablement, nous souffrirons avec elle, et c'est lui tenir compagnie au pied de la croix. Ève étant proche de l'arbre du paradis terrestre, qu'on peut bien appeler en un sens l'arbre de mort, en cueillit du fruit et en mangea : c'est ce qui la rendit misérable et sujette à la mort, et ensuite toute sa postérité s'est trouvée engagée dans le même malheur.

Marie étant tout proche de la croix où pendait le fruit de vie, elle en a cueilli, participant, comme nous l'avons dit, d'une manière incomparable à la passion de son Fils : mais cette mère des vivants, pour nous faire vivre, nous donne à manger du fruit de la croix ; il en faut goûter, et il en faut manger, et il faut absolument que nous digérions une nourriture si solide et si nécessaire.

Il n'y a rien de plus terrible que l'incertitude où nous sommes de notre salut : celui qui est vivement persuadé qu'il y a une éternité bienheureuse et malheureuse après cette vie, et que nous devons inévitablement être bienheureux ou malheureux pour un jamais, ne peut pas s'empêcher de craindre, particulièrement lorsqu'il considère que les plus grands saints ont été saisis d'horreur et de frayeur à la vue de ces épouvantables vérités, et, ce qui est bien plus étrange, c'est que des âmes très éminentes dans la consommation des vertus, se sont perdues à la fin de leur vie.

Mais si l'on peut trouver en cette vallée de larmes quelques sujets de consolation qui puissent donner quelque paix à l'âme parmi de si justes craintes, sans doute qu'on les doit chercher dans les croix. Les croix sont les sujets les plus assurés de nos plus douces et plus certaines espérances, elles sont les plus belles et les plus infaillibles marques du salut.

L'âme marquée à la croix porte les signes de la prédestination. Une maison toute pleine de croix est un lieu de bénédiction. Une famille qui est dans la souffrance attire toutes les précieuses grâces du ciel.

Les saints s'enfuient des lieux et des hommes où l'on ne remarque que des douceurs et des plaisirs, de peur d'être accablés sous les ruines dont ils sont menacés : car il vaut bien mieux, dit l'Écriture, aller dans une maison de pleurs, que de banquets. (Eccle. VII, 3)

Les joies du monde ordinairement aboutissent à des fins funestes ; et les plus grandes peines souffertes avec un esprit chrétien, sont couronnées des plus saintes récompenses du paradis. Jésus-Christ a promis les pleurs et les larmes à ceux qui sont à lui. (Joan. XVI, 20)

Le Saint-Esprit nous assure que ceux qui sont à Jésus-Christ, sont des crucifiés. (Galat. V, 24) Y a-t-il rien donc au monde de plus doux que de pleurer, que de trouver des sujets de larmes en quelque lieu que l'on aille, que de porter sa croix tous les jours de sa vie, puisque ce sont les moyens qui nous unissant à Jésus, nous donnent par ses mérites un droit au ciel, et assurent notre salut ?

Ceux qui ne se rencontrent pas sur le Calvaire avec la très sainte Vierge et le disciple de l'amour saint Jean l'Évangéliste, doivent trembler, puisque, si les souffrances sont promises à ceux qui sont à Jésus-Christ, ne pas souffrir est une grande marque qu'on en est éloigné, et l'on a tout sujet de craindre sa réprobation.

Mais dans la doctrine d'un Dieu qui est infaillible, n'est-ce pas être heureux que de vivre dans les souffrances ? Ces grandes vérités sont des vérités de foi ; les révoquer en doute, c'est être infidèle : ce qui nous doit faire avouer que la plupart des Chrétiens qui sont appelés les fidèles, vivent dans l'infidélité, et n'ont point de foi pour les vérités pratiques qui sont celles qui établissent notre salut.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyLun 22 Aoû 2022, 23:05

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


La parfaite jouissance de Dieu, suivie de plaisirs infinis, est réservée pour la longue éternité : la vie où nous sommes et où bientôt nous ne serons plus, qui passe si vite, et qui à peine laisse le loisir de la regarder, est donnée aux souffrances.

Il faut donc y être crucifié avec Jésus, dont l'esprit est l'âme de nos âmes, qui nous donne et soutient uniquement la vie, sans lequel il n'y a que mort : et comme il a été l'homme des douleurs, ayant épousé la croix par un mariage tout sacré et indissoluble, nous devons sans cesse y être inviolablement attachés.

L'esprit de Jésus est un esprit de croix ; mais l'esprit de Jésus est l'esprit qui nous donne la vie : si nous voulons donc vivre, il faut vivre de la croix. Dans ce sentiment la divine Thérèse s'écriait : Ou mourir, ou souffrir. Car il est vrai que dès lors que l'on cesse de souffrir, il faut cesser de vivre : ou la croix ou la mort. Quand le temps de nos souffrances est achevé, il est temps de mourir.

Les souffrances font la plus grande gloire du christianisme, nos plus grandes hontes doivent être de nous voir dans l'aise et le plaisir. Le véritable Chrétien se trouvera toujours chargé de confusion, et aura bien de la peine à ne pas rougir quand il sera dans la joie et l'honneur, puisqu'il fait profession de servir un maître qui est l'homme de douleurs, et qu'il se reconnaît membre d'un chef percé d'épines de toutes parts.

Cette qualité glorieuse de membre de Jésus lui donne une union si étroite avec cet aimable Dieu-Homme, qu'indispensablement il doit entrer dans toutes les inclinations et aversions de son divin coeur, aimant tout ce qu'il aime, haïssant tout ce qu'il hait, ne devant agir sans réserve que par ses sacrés mouvements.

C'est le propre de l'amour de transformer : l'âme qui est Jésus, est plus en lui qu'en elle-même ; elle ne vit plus, c'est Jésus qui vit en elle. Elle ne regarde donc les choses que comme il les voit, elle ne les goûte que comme il les goûte : ainsi tout son goût est aux peines et aux croix, toute sa joie dans les douleurs, et elle se sent dans une tristesse accablante quand elle s'en voit éloignée, et paraît toute honteuse.

Une personne passant par quelque lieu y fut prise pour une personne de condition : cette estime la tirant en quelque façon du mépris de la croix, lui donna tant de honte, qu'elle se sentit obligée d'y écrire pour détruire cette opinion qu'on avait d'elle, ne la pouvant supporter.

Une âme de notre siècle, d'une vertu rare et d'une piété extraordinaire, traitant avec un grand serviteur de Dieu des choses qui pourraient plus réveiller en elle l'amour-propre, elle lui dit que la croix lui paraissait quelque chose de si bon et de si glorieux, quelle pensait que si on la venait prendre pour la mener pendre en la place de Grève à Paris, elle aurait bien de la peine à s'y défendre de l'amour-propre.

Et de vrai, les plus humiliantes croix sont le comble de l'honneur du christianisme, et en font le dernier point de la gloire. Tous ceux qui souffrent chrétiennement, sont de grands rois dont les chaines et les prisons et toutes sortes d'afflictions sont les sceptres et les couronnes.

Mais l'admirable saint Chrysostome (hom. 8 in Epist. ad Ephes.) passe plus avant, et soutient que la gloire des souffrances surpasse celle des diadèmes, et assure que souffrir est quelque chose de plus grand que l'empire de l'univers : et son esprit s'élevant toujours de plus en plus dans l'estime des croix, il dit même que la gloire de l'apostolat le doit céder à celle des persécutions ; qu'il est plus illustre d'être chargé de chaines pour Jésus-Christ, que de porter la qualité d'évangéliste, ou celle de docteur du monde.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyMar 23 Aoû 2022, 22:16

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


Mais cet homme divin ne termine pas là l'honneur de la croix : il déclare que s'il avait le choix de la félicité du paradis, ou des peines de la croix, qu'il quitterait volontiers le ciel pour souffrir pour le Dieu du ciel, et qu'il préfèrerait les cachots et les prisons aux premières places de l'empyrée ; qu'il aimerait mieux être renfermé dans ces lieux sombres, que d'être auprès du trône de Dieu en la compagnie des premiers séraphins.

Il poursuit, et ne fait difficulté de dire qu'il estime le divin Paul plus heureux d'avoir été emprisonné, que d'avoir été ravi jusqu'au troisième ciel : qu'au reste, si Dieu avait mis en sa liberté d'être ou l'ange qui délivra Pierre de ses chaînes, ou saint Pierre chargé de fers, il aurait sans doute préféré l'ignominie du prince des Apôtres à la félicité de cet esprit bienheureux, parce qu'après tout il fait plus d'état d'être maltraité de Jésus-Christ par la participation de sa croix, que d'être honoré de ce roi du ciel et de la terre.

Commander aux démons, continue ce grand patriarche, donner le branle et le mouvement à tous les éléments, arrêter le soleil, sont choses qui sont moindres que l'honneur des souffrances. Nous apprenons, dit-il encore, que saint Paul, tout garrotté qu'il était, par une force miraculeuse brisait les chaînes de ceux qui étaient en sa compagnie, et que comme la mort de Notre-Seigneur a anéanti la mort, de même ces glorieuses chaînes donnaient la liberté à tous les captifs. (Act. XVI, 26)

C'était une chose admirable de voir cet Apôtre des nations que l'on conduisait dans un navire, qui du milieu de ses fers délivrait des naufrages, apaisait les tempêtes, commandait aux vents et aux orages, et à qui les mers obéissaient (Act. XXVII) : aussi prend-il pour l'une de ses plus honorables qualités Paul le captif ou l'enchaîné, mettant le plus haut point d'honneur dans les liens, et les regardant comme les plus illustres marques du christianisme.

Ce n'est pas tout, car il proteste (Galat. VI, 14) qu'il ne se glorifie qu'en sa croix, où il est tellement attaché, que le monde ne le considère que comme un homme de gibet. Il y a eu des saints qui ont voulu que l'on enterrât avec eux les instruments de leurs supplices ignominieux, estimant ne pouvoir ressusciter plus glorieusement qu'avec ces signes de leurs croix.

C'est donc le grand bonheur du christianisme, que de souffrir. Notre-Seigneur, qui est la vérité même, s'en est tout à fait déclaré dans son Évangile, il n'y a plus lieu d'en douter : car que peut-on dire davantage que ce que notre maitre a déclaré à ses disciples, qu'ils seraient bienheureux lorsqu'ils seraient haïs des hommes, qu'ils en seraient chassés et avec des reproches honteux, que leur réputation en serait déchirée, qu'ils seraient bienheureux lorsque les hommes médiraient d'eux et les persécuteraient, et même lorsqu'ils en diraient toute sorte de mal.

N'a-t-il pas mis, cet aimable Dieu-Homme, la béatitude dans la pauvreté, dans les larmes, dans la faim, dans la soif, dans les persécutions ?

C'est donc une vérité de la foi, que l'on ne peut dénier sans hérésie que le bonheur des Chrétiens est dans les peines, et que les bienheureux des Chrétiens sont ceux qui sont des crucifiés, des persécutés, des abandonnés des créatures.

Bienheureux donc sont ceux qui souffrent, plus heureux ceux qui souffrent davantage ; mais très heureux ceux qui sont crucifiés de toutes parts, qui ne peuvent ou mettre le pied, ou reposer leur tête, ou appuyer leurs mains ou soutenir leurs corps que sur la croix, qui sont des croix vivantes, qui n'ont aucune partie au corps ou à l'esprit qui ne soit crucifiée.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyMer 24 Aoû 2022, 22:46

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


C'est pourquoi si l'on considère bien les conduites de Dieu, l'on verra très clairement qu'il fait part des souffrances à proportion de l'amour qu'il a pour les âmes.

Cette vérité est plus claire que si elle était écrite avec les rayons du soleil. Jamais personne n'a été chère au Père éternel comme Jésus son Fils bien-aimé, et jamais personne n'a tant souffert.

Après Jésus, c'est l'aimable Marie qui est la plus aimée, c'est elle aussi qui porte plus de peines. Les apôtres sont les premiers dans l'amour de Jésus, et ils sont les premiers dans toutes sortes de souffrances.

Leur divin Maître ne leur promet que des trahisons, des ignominies, des fouets, des potences, des gibets, et enfin les plus cruelles morts.

Et si parmi les apôtres Jean est le cher favori, c'est à lui aussi que l'on donne particulièrement le calice, et il est par excellence le disciple de la croix. Benjamin dans l'ancienne loi en était la figure, aussi il n'y a qu'à lui seul parmi tous ses frères à qui la coupe est donnée.

Il n'appartient pas à tous, dit un Père de l'Église, de dire avec le Psalmiste : Je prendrai le calice du Seigneur. (Psal. CXV, 4) Que l'on considère dans la succession des siècles cette vérité, et l'on trouvera toujours que les favoris de Jésus et de Marie ont été honorés de la bénédiction des souffrances.

Le bienheureux Henri de Suso a été l'incomparable dans l'amour de notre Sauveur, et a excellé dans une dévotion tout extraordinaire à la très-sainte Vierge dont il chantait les louanges tous les jours au lever de l'aurore, avec un amour si angélique, que les anges du ciel prenaient quelquefois plaisir à se mettre de la partie, chantant avec lui les grandeurs de leur commune maitresse.

Elle lui servait d'un doux refuge dans tous ses besoins, et lui donnait même des viandes miraculeuses à manger lorsqu'il était dégoûté, tant il est vrai que la très sacrée Vierge est la mère de toutes les douceurs, et n'a que pour ses dévots des bontés incroyables.

Ô sainte Vierge ! Ô heureuse Mère de Dieu ! Que les hommes ne savent-ils vos Miséricordes !

Ce serviteur de Jésus et de Marie, après s'être consommé dans des austérités et des rigueurs dont la seule pensée donne de la peur, et fait trembler (car à peine lit-on dans les Vies des saints les plus sévères rien de si austère).

Et après avoir mené une vie pénitente durant bien des années, et ce qui est bien remarquable, avec une aversion particulière qu'il en avait (car naturellement il ressentait de la frayeur, et avait peur des pratiques de la pénitence).

Après tout cela Notre-Seigneur lui fit connaître qu'il n'avait rien fait, que l'amour-propre avait eu bien de la part à sa vie et à ses exercices, pour pénibles qu'ils pussent être.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyJeu 25 Aoû 2022, 22:52

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


Hélas ! Que deviendrons-nous, nous qui lisons ceci ? Et que pouvons-nous espérer d'une vie si molle et si relâchée que la nôtre ? Cependant Notre-Seigneur lui assura qu'à l'avenir il allait le conduire par des voies plus pures, où il y aurait moins de la créature et plus de Dieu : et lui faisant remarquer un chien qui se jouant avec un chiffon quil tenait en sa gueule, le jetait de toutes parts, il lui dit qu'il serait traité de la sorte.

Et de vrai, en suite de cette promesse le serviteur de Dieu et de la sacrée Vierge passa pour un impur, pour un voleur, pour un sacrilège, pour un hypocrite, pour un trompeur et imposteur, et pour un sorcier, avec des persécutions si violentes, qu'il y eût fallu succomber si la très sainte Mère de Dieu, sa très chère maîtresse, et les saints anges, ne l'eussent soutenu.

Ses meilleurs amis même l'abandonnèrent : et comme un jour il voulut aller se consoler avec quelqu'un d'eux touchant un affront signalé qu'il avait reçu, une malheureuse lui ayant apporté un enfant comme s'il eût été à lui, il en fut rebuté avec reproches : ce qui lui fut une des peines les plus sensibles qu'il endurât.

Mais il est à remarquer que toutes ces honteuses persécutions, dont nous ne rapportons ici que bien peu de chose, ne lui arrivèrent que lorsqu'il fut dans la grande faveur auprès de Jésus, et que cet adorable Sauveur lui eût changé son nom de Henri en celui d'Amand, que le très-aimant et tout aimable Jésus voulut lui imposer lui-même.

Comme Notre-Seigneur en donnant les noms, en donne aussi la signification, ayant imposé celui d'Amand au bienheureux Henri, et l'accablant ensuite de toutes sortes d'ignominies, il fit bien voir que ceux qui doivent être aimés du ciel, doivent être haïs des hommes de la terre. On fait la mémoire de ce bienheureux le 25 de janvier.

C'est de la sorte que les bien-aimés de Jésus et de Marie sont traités, car c'est à eux que les grâces du ciel sont accordées libéralement, dont l'une des plus précieuses est la grâce des souffrances. Dans cette vue, l'Apôtre, parlant aux premiers Chrétiens, leur enseigne que non-seulement ils ont reçu le don de la foi de Jésus-Christ, mais encore celui des souffrances.

C'est, dit l'éloquent saint Jean Chrysostome, ce qui est bien digne de nos attentions, tous les Chrétiens devant être persuadés fortement d'une si divine doctrine, que les croix sont un don de Dieu, et le don, comme nous le venons de dire, des élus et des prédestinés.

Tous les enfants de Dieu ont tous leurs croix ; vérité si constante, dit saint Augustin, que Jésus même n'en est pas exempt. Souvent les richesses sont des dons que Dieu octroie aux réprouvés, aussi bien que les plaisirs et les honneurs.

Les perles précieuses, remarquait un grand saint, se trouvent dans les pays des gens qui n'ont ni la connaissance ni l'amour de Dieu. Le Grand Turc est l'un des plus grands ennemis du nom chrétien, mais c'est un monarque dont l'empire est plus étendu, qui a plus de sujets, plus de richesses, plus de plaisirs.

Cette vue faisait dire au feu P. de Condren qu'il s'étonnait de n'être pas prince comme ces grands du monde, et que ses péchés le méritaient bien ; qu'il était indigne d'être séparé des grandeurs du siècle et des joies du monde, et d'avoir quelque part à la vie crucifiée de Jésus-Christ qui est le don des dons, et la grâce des grâces, et le grand et merveilleux privilège des amis de Dieu.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptySam 27 Aoû 2022, 08:44

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


Le vénérable P. Jean Chrysostome, du troisième ordre des religieux Pénitents de Saint-François, homme tout consommé dans tous les exercices de la pure vertu, et que le seul amour de Dieu seul avait tellement transformé en l'adorable Jésus, que l'on pouvait dire qu'il ne vivait plus et qu'il n'y avait que Jésus qui fût vivant en lui.

Aussi était-il entièrement désintéressé et pour sa personne, et pour tout ce qui le touchait ; ce qu'il fit assez voir dans une occasion dans laquelle on lui offrait une grande somme d'argent pour aider à bâtir un des couvents de son ordre.

La personne qui la lui offrait, étant un homme de mérite et d'une singulière piété, ayant voulu l'obliger, par une aumône si considérable, à venir quelquefois manger avec lui, quoique ce fût dans le dessein de profiter de ses paroles et de ses exemples.

Jamais le serviteur de Dieu n'en voulut rien faire, aimant mieux être privé de tous les avantages qui en pouvaient arriver à son ordre.

Pendant qu'il était supérieur il donnait même libéralement des aumônes qu'on faisait au couvent à des pauvres ecclésiastiques, leur disant qu'il était plus facile aux religieux de demander du secours, dans leurs besoins, que non pas aux pauvres prêtres.

L'excellent traité que cet homme de Dieu a composé sur la désoccupation des créatures, qui est un petit livre tout divin, marque assez son esprit et sa grâce, qui le mettait dans un éloignement incroyable de tout l'être créé.

Il portait des désirs, qu'on ne peut expliquer, de la vie cachée ce qui l'obligeait, autant qu'il le pouvait, de chercher des lieux retirés ; et, s'il avait pu, il n'aurait plus conversé avec les créatures.

Il ne respirait que des anéantissements extrêmes dans l'esprit et dans le coeur des tous les hommes, et ses grandes maximes étaient : anéantissements infinis dans toutes les créatures, tendance à l'infini pour les mépris, abjections, pauvretés et autres voies humiliantes qui y conduisent ; être perdu et abimé infiniment en Dieu seul par Notre Seigneur Jésus-Christ et sa virginale Mère.

Sa grâce lui donnait des inclinations si fortes pour les humiliations, qu'il avait fait voeu de se faire mépriser autant que l'ordre de Dieu lui pourrait permettre, et de plus, il avait encore fait voeu de jeûner cent jours en l'honneur de saint Joseph, s'il obtenait, par ses intercessions, la grâce d'être méprisé de tout le monde. Le ciel n'écouta ses désirs qu'en partie.

Il eut de bonnes humiliations, mais elles ne furent pas générales comme il l'avait souhaité. Il avait établi une sainte union de plusieurs personnes qui s'occupaient dans les pratiques de la sainte abjection.

Il leur donna d'excellents règlements pour y réussir saintement, et il composa un traité admirable sur ce sujet, qui est à présent imprimé, qu'il appela la Confrérie de la sainte abjection.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptySam 27 Aoû 2022, 23:11

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CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


C'est un petit traité tout plein de l'onction de l'esprit de Dieu, mais sa doctrine ne sera entendue que des humbles ; les sages et les prudents du monde n'y comprendront rien.

Ce serviteur de Notre Seigneur était tellement mort au monde, par l'amour de l'abjection que, s'oubliant de soi-même et de toutes les créatures, il ne respirait que Dieu seul.

Aussi, l'on a remarqué qu'entrant dans quelque maison, quoiqu'il eût fait bien du chemin peur y aller, et qu'il fût las, la première parole qu'il disait était : Dieu, ne pensant à rien de créé, et étant tout plongé et abîmé en Dieu seul.

Ayant promis, par un mouvement particulier de l'esprit de Dieu, à une personne de piété, que peu de jours après sa mort il lui apparaîtrait, il accomplit sa promesse, mais d'une manière bien considérable ; car Notre-Seigneur apparut à cette personne, lui faisant connaître que son serviteur, par le dégagement de tout l'être crée, était tellement uni et perdu en lui que, n'étant qu'une même chose par amour, il fallait que lui-même se fit voir afin qu'il pût paraître comme il s'y était engagé.

Et cette personne ne vit que Notre-Seigneur. Oh ! Que bienheureuses sont les voies humiliantes qui conduisent à une fin si glorieuse ! Malheur à nous qui, pour si peu de chose comme la créature qui nous arrête, perdons des biens immenses et infinis !

L'on a vu, de notre temps, une autre personne d'une rare vertu, qui a jeûné plusieurs années au pain et à l'eau, et fait des pèlerinages en des chapelles consacrées en l'honneur de la Mère de Dieu, se traînant à genoux sur les pierres qui lui faisaient bien de la douleur, pour obtenir de Notre-Seigneur, par sa très sainte Mère, la grâce de souffrir des tourments épouvantables qui lui avaient été montrés par des vues surnaturelles, avec la connaissance que notre divin Maitre lui donna, que les très grandes croix étaient des faveurs qu'il n'accordait pas souvent.

Mais que pour les tourments extrêmes qu'il lui montrait, que c'étaient des dons qu'il n'avait presque octroyés à personne ; que c'était bien tout ce que sa sainte Mère pourrait obtenir de lui

Et que cette souveraine du ciel prenait un soin très particulier des âmes qui portaient ces états de croix, dont il lui en donnait l'intendance spéciale, comme à la gouvernante de son Église.

Saint François Xavier fait douze mille lieux dans le désir du martyre, et paraissant, après sa mort (et cela de notre temps), au P. Mastrilli qu'il guérit tout à coup miraculeusement d'une maladie mortelle, il le voyait comme une personne triste, lorsque, s'entretenant avec ce Père, il lui faisait demander la grâce du martyre, ajoutant qu'après tant de travaux il ne l'avait pu obtenir.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyDim 28 Aoû 2022, 22:47

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CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


Le bienheureux P. Jean de la Croix, premier Carme déchaussé, et coadjuteur de la séraphique Thérèse dans la réforme du saint ordre du Carmel, homme qui ne semblait avoir rien de l'homme que le corps, étant tellement dégagé des choses matérielles, qu'il semblait être un pur esprit : aussi sa vie était-elle toute céleste ; l'on peut dire qu'il a été le séraphin de nos derniers siècles.

Les ouvrages qu'il nous a laissés, que l'on peut lire sans crainte, la doctrine mystique qui y est contenue étant aussi solide que sublime, et donnant des moyens assurés pour être délivré des illusions qui arrivent quelquefois aux personnes spirituelles, et pour être conduit, selon l'Évangile, à la bienheureuse union avec Dieu.

Ces divins ouvrages, dis-je, sont de ses plus précieuses reliques ; mais le chemin qu'il y enseigne pour aller à Dieu, et dont nous avons parlé, et qu'il met dans le rien de toutes choses.

Rien dans les sens extérieurs, rien dans les sens intérieurs, rien dans l'entendement, rien dans la mémoire, rien dans la volonté, entendant par là un dégagement sans réserve de tout ce qui n'est pas Dieu seul, le rendait si terrible aux diables, qu'ils ont quelquefois avoué (y étant contraints par l'autorité de l'Église) que c'était une des personnes qu'ils avaient la plus redoutée, et qui avait jeté plus de terreur dans l'enfer, entre les saints qui avaient paru dans l'Église, à raison, disaient ces malheureux, de son chemin de rien, et des voies anéantissantes par où il marche, et par lesquelles il conduit les autres.

Quelques personnes, divinement éclairées, ont vu les troupes de démons fuir en sa présence, comme les hommes peuvent faire devant la foudre, ne pouvant se tenir dans un lieu où était cet homme qui n'était rempli que de Dieu seul.

Les voies humiliantes l'avaient introduit dans une union si glorieuse avec Dieu. Il avait été, pendant un temps considérable, renfermé dans un lieu obscur, et qui était comme un cachot, sans qu'on lui donnât la moindre lumière que celle qu'il recevait du jour, lorsqu'on le faisait sortir de sa prison pour le fouetter inhumainement ; ce qu'on faisait régulièrement deux fois par jour.

Ce fut dans ce cachot que le ciel lui remplit l'esprit de ses plus divines lumières, et qu'il lui donna les desseins de ses divins ouvrages.

La très sainte Mère de Dieu le délivra de cette prison miraculeusement. Il ne serait pas possible de dire ici toutes les peines que ce saint homme a endurées ; niais après tant de croix, Notre-Seigneur lui disant un jour : « Jean, que veux-tu pour tant de peines ? »

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyLun 29 Aoû 2022, 22:25

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XII

De l'estime et de l'amour des croix


Il répondit : « Seigneur, je ne vous demande que la grâce de souffrir et d'être méprisé. » Il fut écouté en sa prière, et les croix ne lui manquèrent jamais, en sa vie, en sa mort, après sa mort.

Admirons ici les conduites de Dieu sur une âme qu'il veut honorer de croix : il est traité d'apostat, et les religieux mitigés lui ôtent l'habit de la sainte religion, le traitant comme nous l'avons marqué ci-dessus.

Il est accusé d'établir l'hérésie des Adamites, d'être hérétique, illuminé ; on le décrie et déchire malheureusement : l'on écrit contre lui, et l'on est obligé de faire des apologies.

Pour le soutenir l'on informe de tous côtés contre sa conduite, particulièrement au sujet du gouvernement des religieuses, et ces informations sont faites par ses propres enfants, par les religieuses de la réforme du Carmel.

Il y eut même quelques religieux qui s'y comportèrent avec une passion surprenante, et qui furent ensuite punis par des châtiments visibles de la main de Dieu, les hommes n'en ayant pas fait la punition.

Ce qui est tout à fait étonnant, est que ce Carme déchaussé meurt sans charge dans l'ordre, et si maltraité en sa dernière maladie par le prieur de la maison où il était, qu'on le privait de tous les secours que les personnes dévotes du dehors voulaient lui donner.

C'était un spectacle bien étrange de voir mourir un si saint homme, dont Dieu s'était voulu servir pour commencer la réforme d'un si grand ordre comme celui du Carmel, dans un délaissement extrême des créatures, et avec si peu d'estime et tant d'opposition de l'un de ses enfants, qui pour lors était son prieur, qu'il ne permettait pas non-seulement aux personnes du dehors, mais encore aux religieux, d'avoir la consolation de le voir, le traitant même avec mépris, reproches, et d'une manière tout à fait inhumaine.

Mais ces persécutions ne finirent pas avec sa vie, elles continuèrent après sa mort par les nouvelles informations qui furent faites de sa conduite, Notre-Seigneur lui accordant miséricordieusement la demande qu'il lui avait faite, de souffrir et d'être méprisé ; ce qui fait le bonheur de la vie chrétienne.

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Ces vues qui sont données par une spéciale lumière du ciel remplissent l'esprit d'une haute estime des peines et des croix, et cette estime cause dans l'âme un grand étonnement lorsqu'elle se voit conduite par des voies anéantissantes pour le corps, l'esprit, la réputation, et toutes choses enfin dans lesquelles elle peut avoir quelque part ; car elle demeure grandement surprise de se voir dans le chemin des saints, et dans cet étonnement elle ne sait à qui s'en prendre qu'aux Miséricordes infinies de son Dieu et de son Sauveur.

Elle voit bien que ses péchés mériteraient qu'elle fût dans les voies du plaisir, de l'honneur et des richesses, et d'être bien traitée, bien estimée et bien caressée des créatures.

Ô mon Seigneur, s'écrie-t-elle de temps en temps, pourquoi me traitez-vous comme vos plus chers favoris ? Pourquoi me donnez-vous la pauvreté, le mépris et la douleur ? D'où vient que les créatures se retirent et s'éloignent ? D'où viennent ces abandonnements extérieurs et intérieurs ? Pourquoi ne suis-je pas dans l'abondance des biens de la terre, dans l'estime et l'amitié des hommes ?

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyMer 31 Aoû 2022, 00:09

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Ces pensées lui pénètrent le cœur tout d'amour, et la mettent dans un état d'admiration des excessives bontés de Dieu sur elle, d'où elle ne se peut tirer, particulièrement lorsqu'elle considère que son divin Sauveur fait des choses si prodigieuses pour la faire arriver dans cet heureux état des souffrances, fermant le cœur à des gens qui lui sont entièrement obligés, permettant l'aveuglement et la dureté en d'autres dont l'on aurait dû espérer du secours, éloignant des gens de bien qui deviennent de grands persécuteurs, pensant bien faire, et renversant, pour ainsi dire, toutes choses, pour établir le divin état des croix.

C'est une chose admirable de remarquer l'amour de Dieu sur de certaines âmes ; car que ne fait-il pas pour leur sanctification ? Il permet la défaite de l'armée chrétienne pour sanctifier un saint Louis par l'humiliation et les peines d'une prison. Oh ! Que la prudence humaine est bien ici renversée, selon les petites vues des hommes !

Ne semblait-il pas que Dieu aurait tiré plus de gloire de la victoire d'une armée chrétienne, que de la captivité d'un prince ? Mais la sagesse des hommes n'entend rien dans les conduites de Dieu. Ce n'est donc pas assez d'estimer les souffrances, mais il faut s'étonner de la faveur que Notre-Seigneur nous fait de nous y donner quelque part, et de plus il faut beaucoup le remercier pour une telle grâce.

Une bonne femme avait perdu un procès, elle alla faire dire la messe en action de grâces. Un seigneur d'Angleterre subsistant en France par le moyen d'une partie du revenu qu'il avait en son pays, ayant appris qu'il n y avait plus d'espérance d'en recevoir aucune chose, alla prier la supérieure d'une maison religieuse de faire chanter un Te Deum pour en remercier pieu, et ce bon seigneur fondait en larmes de joie pour la grâce d'une telle pauvreté, pendant que cette communauté en bénissait et louait la divine bonté.

C'est donc, avec grande justice qu'il faut faire des dévotions lorsque l'on est honoré des croix, en action de grâce. Si lorsque l'on a recouvré la santé, que l'on a réussi dans une affaire, l'on fait célébrer des messes, l'on donne des aumônes, pourquoi ne fera-t-on pas la même chose lorsqu'il nous arrive des maladies, des afflictions et d'autres sortes de souffrances, puisque ce sont les plus précieux dons de l'adorable Jésus ?

L'on donne un écu à un pauvre, et on l'oblige ; si on lui donne cent pistoles, n'est-il pas plus obligé ? Les âmes pénétrées de ces grandes vérités ont de profonds respects pour toutes les personnes persécutées ; elles ont une vénération particulière pour tout ce qui est marqué à la croix.

Leur estime et leur amitié s'augmente à mesure que les persécutions, les pauvretés et les humiliations des personnes affligées s'accroissent.

Le rebut que les créatures en font, les en approche ; les aversions que l'on en a, leur en donnent de fortes inclinations ; on se déclare hautement pour elles lorsque le monde les abandonne, et qu'à peine oserait-on dire qu'on les connait dans les compagnies.

Si l'on rougit quand il s'agit de les défendre, c'est pour lors qu'on les soutient avec plus de hardiesse, c'est pour lors que l'on prend tâche de les voir plus souvent, et de converser plus familièrement avec elles ; si elles sont absentes, l'on ne peut s'empêcher de leur témoigner par lettres la part que l'on prend à leur heureux état, et l'on n'oublie rien pour se conjouir de leur bonheur.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyJeu 01 Sep 2022, 09:15

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


La joie suit l'estime des croix, et je ne crois pas que l'on puisse concevoir celle d'une âme qui les porte comme il faut. Il n'y a que ceux qui en ont l'expérience, qui les puissent bien savoir. Une personne étant malade se récréait dans ses douleurs, et sentait son mal de tête soulagé, lorsqu'elle pensait au bonheur qu'il y a de souffrir.

Elle se représentait l'état d'une personne qui manquerait de bien, et qui ne serait assistée, et qui, d'autre part, serait décriée en sa réputation, et perdue dans l'esprit et le cur des hommes ; qui serait persécutée de tous côtés, et même des gens de bien et de ses meilleurs amis, et qui enfin, dans un délaissement général de tout le monde, ne trouvant aucun lieu de consolation et de secours, se trouverait réduite à mourir de faim, couchée dans un ruisseau en quelque place publique comme un pauvre chien.

Ces vues la consolaient beaucoup, et elle était entièrement persuadée que cet état était le plus grand bonheur de la vie. Dans la suite des temps cette personne s'est vue dans des états de persécutions qu'on aurait de la peine à croire, mais jamais sa joie n'a été égale.

Ses peines lui servaient de récréation, et quelquefois elle ne pouvait pas s'empêcher d'en rire à son aise ; elle en parlait comme des choses qui seraient arrivées à quelque autre personne qu'elle n'aurait pas connue, et, pour exprimer la joie qu'elle ressentait, elle disait ces paroles de l'Écriture : Le Seigneur m'a envoyé un fleuve de paix.

On lui écrivait qu'elle était perdue de réputation, et ces lettres la consolaient ; elle se voyait la fable du monde, le sujet des railleries des compagnies, l'opprobre ces hommes et l'abjection du peuple ; on lui disait qu'il y avait longtemps qu'on n'avait entendu parler d'une telle persécution, c'est ce qui augmentait sa joie : après tout, lorsqu'on lui assurait que toutes ces souffrances lui devaient suffire : Non, non, disait-elle, je ne suis pas encore contente.

Elle se trouva un jour dans la tristesse dans une pensée qu'elle eut que cet état de croix pourrait bien changer. Un de ses amis lui écrivent qu'il était outré de douleur de la voir dans une si grande humiliation, il lui faisait une grande pitié de la plaindre sur un sujet qui faisait toute sa gloire dans le monde de la grâce.

J'ai eu le bien de voir à paris un serviteur de Dieu qui était venu d'Angleterre, qui me racontant comme une grand seigneur de son pays avait perdu tous ses biens pour la foi catholique, et qu'ensuite son château ayant été donné à une personne de qualité, mais hérétique, il avait eu le courage de prier cet homme de le vouloir bien loger en quelque petit coin de son château ; ce qui lui ayant été accordé, c'était une chose admirable de voir ce seigneur réduit en sa propre maison à n'y avoir qu'un petit trou pour s'y loger, et, dans le dépouillement de tous ses biens, n'avoir plus le moyen que de se nourrir de pain noir, vivant très content dans un lieu où ii voyait avec paix des personnes qui ne lui étaient rien, faire grand'chère tous les jours à ses dépens, et être logées magnifiquement, pendant qu'à peine avait-il du pain à manger.

Ce serviteur de Dieu me racontait encore que, passant par le lieu où demeurait ce confesseur de Jésus-Christ, et allant le voir, il en fut reçu avec grande charité, et traité même avec du pain et du lait, qui furent tous les mets du festin qu'il lui fit, ne pouvant davantage. Mais ce qui le ravit est qu'il lui assura qu'il n'avait jamais été si content.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyJeu 01 Sep 2022, 22:33

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Mais le divin Paul ne se glorifie-t-il pas dans les tribulations écrivant aux Romains (V, 3), et en la IIe Épitre aux Corinthiens (XI, XII) ; il parle de ses infirmités, de ses ignominies, de ses persécutions, comme des sujets de ses complaisances. N'assure-t-il pas encore qu'il surabonde de joie en ses peines ? (II Cor. VII, 11) Et l'incomparable saint Chrysostome déclare que, lorsque cette merveille des apôtres voyait que les souffrances lui arrivaient tous les jours comme les flocons de neige qui tombent en hiver, il tressaillait d'allégresse comme s'il eût été au milieu du paradis.

Les apôtres, dit la divine parole, s'en allaient se réjouissant de ce qu'ils avaient été trouvés dignes de souffrir pour le nom de Jésus. (Act., V, 41) Mais le Saint-Esprit nous enseigne en l'Épitre de saint Jacques (I, 2) que plusieurs sortes de souffrances sont la matière de toutes sortes de joie. Doctrine admirable de l'Esprit de Dieu, qui ne dit pas seulement que les croix doivent être le sujet de la joie, non-seulement d'une grande joie, non-seulement de la plus grande joie du monde, mais de toutes les joies.

Elevons donc ici nos pensées dans la lumière du Saint-Esprit et disons : Ce n'est pas assez de souffrir sans se plaindre, ce n'est pas assez de souffrir en patience, ce n'est pas assez de souffrir avec joie, mais les croix doivent être la plénitude de notre joie. Figurons-nous la joie d'une personne qui serait élevée à la dignité impériale, à qui l'on donnerait une couronne ; notre joie doit être plus grande quand il nous arrive une bonne croix.

Figurons-nous la joie de ces gens qui possèdent des richesses et des trésors immenses, qui jouissent en la vie de toutes les douceurs apparentes que l'on y peut goûter, nous devons être plus contents quand nous sommes dans les souffrances.

Il y a plus : les croix et plusieurs sortes de croix dans la doctrine d'un Dieu, malgré tous les sentiments de la nature et du monde, doivent nous causer toutes sortes de joies.

Repassons donc ici par notre esprit toutes les joies qui donnent tant de satisfaction à tous ceux qui pensent en avoir de véritables sujets, comme les joies des marchands qui trafiquent avec profit dans leurs boutiques, des laboureurs qui font une heureuse récolte d'une riche moisson, des généraux d'armées qui gagnent des batailles, des rois dans la conquête des villes et provinces, des pauvres qui se trouvent tout à coup enrichis, des malades dam le recouvrement d'une parfaite santé, des captifs dans la liberté de leurs chaînes, des plus affligés dans la délivrance de leurs peines, et enfin considérons tous les sujets de joie qui peuvent arriver généralement et sans réserve, toutes ces joies doivent être les joies d'une personne persécutée, rebutée, délaissée et crucifiée. Cette vérité est incontestable, puisqu'elle a été dictée par la Vérité même.

Ô mon âme ! il en faut donc demeurer là, et vivre entièrement persuadée que non-seulement les souffrances, c'est-à-dire toutes sortes de croix, font les sujets de toutes les joies imaginables. Cependant, combien y en a-t-il eu que la joie a transportés, et à qui même elle a fait perdre là vie, et pour des sujets bien légers ? Il faut donc, il faut être comblé de joie, il faut ne vivre que de joie, il faut mourir de joie, lorsque le ciel ne nous nourrit que de croix et nous accable de tourments.

Si l'on en recherche la cause, il est aisé de voir que Dieu seul étant notre souverain bien, il est lui seul notre souveraine joie, que nous ne pouvons posséder que l'union intime avec cet être infiniment heureux. Or c'est le propre des croix de nous y unir par le détachement qu'elles nous donnent de l'être créé.

C'est pourquoi il faut avouer qu'il est plus doux de souffrir que de parler des souffrances. La raison est que le discours et les pensées de la croix ne nous unissent pas à Dieu comme les croix actuelles que l'on porte. Oh ! que bien heureuse est l'âme qui n'y est pas unie, quand elle serait dans la jouissance de toutes les douceurs de la terre !

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyVen 02 Sep 2022, 23:52

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CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


L'âme qui est bien unie à Jésus-Christ, ressent une certaine tristesse lorsqu'elle sort de quelque état de souffrance. Sa douleur est de se voir exempte de douleur, et il n'y a rien qui l'afflige en ce monde, que de n'y pas souffrir. Son repos est sur la croix, et à moins qu'elle ne s'y voie attachée, elle n'est pas contente.

Oh ! Quel tourment celui est de se voir dans les biens, dans les honneurs et les plaisirs. Sa peine est extrême lorsque les créatures lui applaudissent, la louent, l'estiment et l'aiment. Celui est une mort que de ne pas mourir aux joies du siècle.

Car enfin elle est vivement persuadée que le malheur des malheurs est de n'être pas misérable en ce monde, et que s'il se rencontre quelque bonheur en la vie, c'est de n'être pas heureux. Saint Ignace le fondateur de la Compagnie de Jésus disait que, quand bien même la gloire de Dieu serait égale dans la joie et l'honneur, aussi bien que dans les peines et les mépris, il préférerait encore l'humiliation à la gloire, parce que cet état a plus de rapport à celui de Jésus-Christ.

Tous ces sentiments font que jamais on ne se lasse de souffrir. Quand il s'agit de croix, on ne dit jamais, c'est assez.

On peut bien dire à la vérité avec le divin Xavier parmi les consolations et les douceurs, que quelquefois le ciel communique en abondance : C'est assez, Seigneur, c'est assez : puisqu'il est vrai que la vie présente n'est pas le lieu où l'on doive jouir de ces plaisirs célestes : mais il est bien juste aussi de dire avec le même saint, quelque accablement de peines que l'on puisse porter : Encore, Seigneur, encore.

Cela est bien difficile à concevoir aux mondains, ou aux âmes lâches. Mais cependant il est vrai, l'union avec Notre-Seigneur donne une soif des croix si extrême, que tous les tourments du monde ne peuvent désaltérer une âme qui en est pressée.

Si elle porte la croix de la pauvreté, elle la recherche toujours de plus en plus avec des désirs inexplicables ; et si elle se plaint, c'est toujours de n'être pas assez pauvre. Il faut dire le même des autres états de souffrances.

L'on comptait des injures à un serviteur de Dieu, son pauvre coeur en était tout consolé : mais il priait ces personnes de lui faire tous les reproches honteux dont elles le chargeaient, dans une place publique et devant tout le monde.

Cet esprit de souffrance éloigne bien de ces réserves que l'on met aux peines, lorsque l'on apporte quelque exception pour de certaines croix. Le coeur véritablement chrétien est prêt à tout, est disposé à tout, à souffrir des méchants, à souffrir des gens de bien, à être persécuté des libertins, et même des personnes de vertu ; à être rebuté des étrangers, à être délaissé de ses plus proches et de ses meilleurs amis.

L'on veut bien souffrir en la perte de ses biens, l'on est bien aise de souffrir en son honneur, l'on embrasse les peines du corps et celles de l'esprit : l'on est content d'être crucifié par les hommes et par les démons, du côté du ciel aussi bien que de la part de la terre : toutes sortes d'humiliations sont les bienvenues, elles sont toutes reçues avec honneur, l'on va même au-devant par respect.

Si l'on endure une médisance qui se fait parmi quelques particuliers, on en reçoit de la consolation : mais si l'on est déchiré par des libellés diffamatoires qui se distribuent dans le public, c'est une joie toute particulière. Il n'y a point d'ignominie telle qu'elle puisse être, que de bon cœur l'on accepte. L'on est ravi de pourvoir dire avec l'Apôtre : Nous avons été faits un spectacle au monde, aux anges et aux hommes par toutes sortes de misères. (I Cor., IV, 9)

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyDim 04 Sep 2022, 00:31

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Disons encore ce qui a déjà été dit. Il n'y a point de joie pareille à celle de devenir la fable du monde, l'opprobre des hommes et l'abjection du peuple, à servir de jouet dans les compagnies, à être le sujet des railleries des villes entières, à être cruellement déchiré par les les outrageuses calomnies dans les provinces, dans les royaumes, à être maltraité de tous côtés.

Mais après tout, il faut avouer que le comble de la joie serait d'être emprisonné, chargé de fers, et accusé faussement de tous les plus grands crimes, ensuite être condamné à la mort, et perdre la vie sur un gibet dans une place publique au milieu d'une grande ville.

Je sais bien que peu de personnes goûteront ce genre de mort : mais je sais que Jésus-Christ mon Dieu et mon maître l'a goûté, et je sais qu'il ne se peut tromper dans le goût des choses.

Je sais que ce qu'il trouve bon, est bon, quoi qu'en pensent et en disent les créatures, dont le goût est bien dépravé par la corruption du péché. Si la divine Providence permet que parmi les plus cruelles persécutions, ceux qui doivent nous soutenir et nous consoler, se retirent, c'est une nouvelle grâce : si la force que le ciel donne pour supporter avec joie les croix passe pour une hypocrisie, c'est une grâce sur grâce : si enfin de tous côtés et en quelque lieu qu'on aille, l'on ne trouve pas à mettre le pied ni reposer la tête que sur la croix, dans une privation générale de toute l'estime et de toute l'amitié des créatures, c'est le comble de la grâce.

Dans cette vue, ces sublimes états de folie apparente, qui ont fait la vocation de quelques saints, comme de saint Siméon Stylite, et du bienheureux frère Jean de Dieu, paraissent tout à fait aimables, puisqu'ils privent de l'estime des bons, aussi bien que des méchants, et laissent l'âme tout à Dieu seul : mais ces vocations sont de précieuses faveurs que le ciel accorde à bien peu de personnes. Enfin, dans le chemin de la croix l'on ne met jamais aucune borne : jamais l'on n'y dit : C'est ici qu'il faut s'arrêter.

L'adorable Jésus était comme tout abîmé dans une mer immense de toutes les croix imaginables, et cependant selon le sentiment de quelques Pères, par ces paroles : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous délaissé ? (Matth. XXVII, 46)

Il témoignait qu'il n'était pas encore satisfait de ses peines. Car ces Pères estiment qu'adressant ces paroles au Père éternel : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous délaissé ? il voulait dire : Pourquoi délaissez-vous ainsi mon corps aux faiblesses de la mort ?

Que ne le fortifiez-vous par miracle, afin qu'il puisse souffrir davantage, et que ses tourments soient continuels. Je n'ai souffert que pendant trente-trois années, et je voudrais souffrir plusieurs siècles. Ô mon Dieu, mon Dieu, pourquoi me laissez-vous si tôt à la mort qui mettra la fin à toutes ces peines.

Cependant la mort étant arrivée, afin que ces désirs aient au moins en quelque manière leur effet, il substitue en sa place ses élus, qui achèvent d'accomplir ce qui reste de ses souffrances, comme parle le grand Apôtre.

Mais entre tous les saints, la reine de tous les saints a achevé d'une manière incomparable ce qui reste des peines de son Fils. Elle pouvait donc bien dire avec Jérémie : Il m'a remplie d'amertume et m'a enivrée d'absinthe, il a tendu son arc, et j'ai servi de but à ses flèches qu'il a jetées dans mon cur, il n'y avait point de fin à mes souffrances. (Thren., III, 15)

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyDim 04 Sep 2022, 22:57

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIII

Suite du discours commencé


Elle pouvait bien dire : Mon bien-aimé est comme un faisceau de myrrhe qui demeure entre mes mamelles. (Cant. I, 12.) Il y demeurait, non pas comme un bouquet de croix pour un jour, mais pour toute sa très innocente vie.

Et après toutes ces souffrances, son amour dans les Cantiques est comparé à la mort et à l'enfer ; à la mort (Cant. VIII, 6), pour faire voir l'excessive grandeur de ses tourments, comme étant la chose la plus terrible de tout ce qu'il y a de plus terrible en ce monde. Mais il est dit encore semblable à l'enfer, pour nous marquer par son éternité les désirs que cette reine des martyrs avait de la continuation de ses peines. Toute la vie donc du Chrétien est une vie de croix, et c'est une très grande misère de s'en voir exempt.

Saint Ambroise s'affligeait lorsqu'il passait un jour sans affliction : et saint Cyprien est obligé de consoler des Chrétiens, qui dans une occasion d'une maladie contagieuse se voyant tous les jours exposés à la mort, étaient sur le point d'être privés de tourments horribles que la rage des tyrans faisait endurer aux fidèles.

Tous ces désirs font trouver la vie bien courte à l'âme : et quand elle en considère la durée, qui n'est que d'un moment, et le poids immense d'une gloire éternelle qui la doit suivre, elle est obligée de s'écrier : Oh ! Que les peines de cette vie passent bien vite ! Et que les récompenses que Dieu leur donne, sont longues !

Ah ! Quil est doux, mais qu'il est utile et avantageux, mais qu'il est glorieux de vivre et de mourir dans l'accablement des croix !

Nous sommes, dit-elle encore, les pierres vives dont doit être bâtie la grande citée du paradis, dans laquelle tous les élus auront une demeure divine. Si nous qui sommes ces pierres mystiques, sommes coupés et taillés par un grand nombre de tourments, c'est une marque évidente que notre maison céleste doit être ample et magnifique : car à proportion que le bâtiment doit être grand et élevé, à proportion le travail que les ouvriers emploient à polir les pierres, doit être grand : celles qui ne sont pas mises en uvre, ne sont pas taillées et coupées, mais on les jette aux ordures : il en va de même des réprouvés, qui sont laissés à leurs désirs, et abandonnés aux joies et aux honneurs du monde.

Oh ! Que la grâce des croix est donc précieuse, et qu'il la faut conserver chèrement !

Que nous devons prendre garde à ménager tous les moments de peines qui nous sont donnés ! Et que nous devrions être convaincus, que d'en perdre un instant, c'est faire une perte qui ne se peut comprendre ! Cet ermite savait bien cette vérité, qui voyant les vers qui rongeaient son corps, et qui tombaient par terre avec les lambeaux de sa chair, les ramassait avec grand soin pour les appliquer tout de nouveau sur son corps demi-pourri, prenant bien garde qu'il ne s'en perdît pas un seul.

Nous voyons tous les jours les avares être attentifs à ne pas perdre un écu, être dans la gêne s'ils perdent une pistole, et nous ne pensons pas aux trésors inénarrables dont nous nous privons, lorsque nous ne faisons pas un usage fidèle des croix. Si l'on mettait une personne attachée au bien dans une chambre pleine de pistoles, pour en prendre à son aise durant une heure, perdrait-elle un quart d'heure de ce temps, et laisserait-elle même un moment sans rien faire ?

Mais voici que le temps de la vie présente nous est donné pour amasser des biens infinis par notre fidélité à la mortification, et nous nous reposons comme si nous n'avions rien à faire.

Les moindres petites parcelles de la véritable croix sont enchâssées dans de précieux reliquaires, et on ne peut jamais assez les honorer : s'il en tombe par mégarde la moindre, partie, aussitôt l'on se jette à genoux pour la recueillir avec un profond respect : et c'est ce que doivent faire tous les Chrétiens, à moins que d'être impies. Mais ne devons-nous pas aussi nous souvenir que les croix que nous portons sont vénérables, et qu'il faut les soutenir avec honneur, sans en laisser perdre la moindre chose ?

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyLun 05 Sep 2022, 22:49

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CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Il est vrai que la parole de la croix est un mystère que Dieu ne révèle qu'à ses saints, à qui il veut faire connaître les richesses de la gloire de ce secret. Cette sagesse de l'Évangile n'est point entendue par les sages du siècle, elle est même bien peu comprise par la plupart de ceux qui font profession de la dévotion.

Jamais les mondains n'y comprendront rien, quelque lecture qu'ils fassent, quelque sermon qu'ils entendent, leur esprit n'y a aucune entrée. Les superbes et les suffisants ne l'entendront jamais : elle sera toujours une parole cachée à la prudence humaine : les amateurs d'eux-mêmes l'ignoreront toujours ; ceux qui se recherchent ne la trouveront pas : le seul esprit de mort et d'anéantissement rend l'âme disposée à l'intelligence que Notre-Seigneur en donne.

Il y en a donc qui n'en goutent pas la science, parce que ce sont des gens délicats qui aiment leurs aises, qui travaillent à donner de la satisfaction à leur esprit et à leur corps : gens curieux d'honneur et avides de gloire, qui mettent leur joie dans l'applaudissement des hommes, qui désirent leur estime, qui aiment à être aimés : gens qui craignent les créatures, très timides dans les contradictions qui leur en peuvent arriver, qui n'ont pas le courage de leur résister, et d'en souffrir des rebuts.

Tous ces gens disent que la parole de la croix est bien dure, et qu'il n'y a pas moyen de l'entendre, ils ont peur même des personnes crucifiées, ils n'oseraient les fréquenter, de crainte d'entrer en la participation de leurs croix, à peine oseraient-ils dire qu'ils les connaissent, et (s'il est nécessaire) pour conserver leur amour-propre dans un besoin, ils les désavoueront et les renieront. Les voies de la croix les font trembler, et ils souffrent à la seule pensée ou aux seuls entretiens des souffrances.

Il y en a d'autres peu intelligents dans la doctrine du mystère de la croix, parce que ce sont des politiques qui veulent accommoder le monde avec Dieu, et l'Évangile avec les sentiments de la nature : ils voudraient bien que Dieu fût servi, à condition que ce serait à leur mode.

Ils s'efforcent de plaire à Dieu et de plaire aux hommes, ne prenant pas garde que personne ne peut servir à deux maitres, et ne se souvenant pas de ce que dit l'Apôtre, que s'il plaisait aux hommes, il ne serait pas serviteur de Jésus-Christ (Galat. I, 10) ; et de ce que nous dit encore l'Écriture, que l'amitié de ce monde est ennemie de Dieu (Jac. IV,4) : ces personnes sous prétexte de paix quittent la plupart des uvres de Dieu, à raison de la contradiction qui leur en arrive. Le bruit des hommes jette la frayeur dans l'esprit, elles ont peur des persécutions, les menaces les intimident, et c'est une pitié extrême de les voir manquer aux plus grands desseins de Notre-Seigneur, par leur peu de courage et de confiance en Dieu seul.

Oh ! Combien il est rare de voir des hommes apostoliques qui n'envisagent que Dieu seul, ne se souciant d'aucune autre chose ! Hommes divins, qui dans l'amour de la pauvreté font mépris de tous les biens du monde comme de la fange et de l'ordure, ainsi n'ont point de peur qu'on les leur ôte, et ne craignent pas d'en manquer : hommes sans ambition, qui ne désirant ni bénéfices, ni charges, ni dignités, n'en redoutent pas la privation, ni n'en recherchent pas l'éclat : hommes parfaitement désintéressés, qui ayant en horreur leur propre établissement, n'ambitionnent que le seul établissement de Dieu seul : hommes qui dans une entière haine d'eux-mêmes et de tout ce qui les regarde, n'y poursuivent ni leurs aises, ni l'estime, ni l'amitié des créatures, étant ravis d'être crucifiés par leurs haines, leurs mépris , leurs rebuts, leurs injures, leurs calomnies, et toutes les peines qu'ils en peuvent souffrir : hommes disposés à tout souffrir et endurer pour la gloire de leur maître, et prisons et cachots et gibets et roues et feux, ne se souciant que d'une seule chose, qui est Jésus seul : hommes qui mettent le comble de leur joie et de leur gloire dans les dernières ignominies pour Jésus-Christ, et qui ne sont attachés qu'à la pureté de ses maximes.

Ces hommes font de grandes choses pour la gloire de Dieu, et il s'en sert pour accomplir ses plus grands desseins dans son Église : mais ce n'est pas sans d'étranges oppositions du coté des hommes et des démons.

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyMar 06 Sep 2022, 22:09

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


C'est pourquoi il en a bien peu qui aient le courage de supporter toutes ces contradictions ; et s'il s'en trouve quelques-uns qui dans les commencements tiennent bon, il y en a très peu qui persévèrent.

La nature résiste à ces sortes de voies, les parents viennent à la traverse, qui par des considérations de chair et de sang travaillent à détourner leurs amis de ces chemins pénibles de la croix.

Quantité de gens, et quelquefois même ecclésiastiques, religieux, prédicateurs, y forment beaucoup de difficultés, et allèguent quantité de prétextes spécieux en apparence, qu'ils colorent de la gloire du Seigneur. Ils crient : La paix, la paix, ne considérant pas que la paix qu'ils demandent, n'est pas la paix de Dieu, mais des hommes, de la nature et du monde.

Je vous donne ma paix, disait notre divin Maître à ses apôtres, mais ce n'est pas comme le monde la donne. (Joan. XIV, 27)

Or il faut remarquer que la paix de Dieu et la paix du monde ne sont pas seulement différentes, mais contraires ; ce qui a fait dire à saint Augustin, que celui qui est en paix avec le Sauveur est en inimitié avec le monde.

Origène considérant ces paroles de l'Apôtre : Étant justifiés, ayons la paix avec Dieu (Rom. V, 1), il remarque que ce grand homme n'a pas dit seulement, ayons la paix ; mais, la paix avec Dieu, parce qu'il ne voulait pas, dit ce savant auteur, que nous fissions la paix avec la chair, le monde et le diable, d'autant que la guerre contre le diable fait la paix avec Dieu, avec qui nous ne sommes jamais mieux que lorsque nous sommes plus mal avec le diable.

Ainsi plusieurs se trompent par le prétexte de la paix, qui est une véritable guerre aux intérêts de Jésus-Christ.

L'on remarque, que si un saint prélat entre pour gouverner un diocèse, à même temps l'on n'entend que tempêtes et orages ; si un missionnaire apostolique prêche fortement les vérités chrétiennes ; ce ne sont que persécutions et médisances.

Qui voudrait apaiser ces tempêtes et ces soulèvements, faire mettre bas les armes, ôter ces persécutions et ruiner ces médisances, il faudrait faire quitter le gouvernement des diocèses, des communautés, et l'emploi des fonctions apostoliques à ceux qui ne sont qu'animés de l'esprit de Jésus-Christ, et aussitôt les bruits cesseraient, parce que le diable et le monde auraient leur compte et leur satisfaction.

Il ne faut que considérer ce qui s'est passé depuis l'établissement de l'Église, pour être persuadé de ces vérités. Nous en avons un illustre exemple devant les yeux en la personne de feu Monseigneur l'évêque de Cahors, dont la précieuse mort arrivée il n'y a pas encore six ans accomplis, a été suivie de quantité de miracles dont Dieu l'a honoré même pendant sa sainte vie.

Cet homme céleste qui était tout employé et suremployé pour le salut de ses frères, qui parmi les travaux d'une vie tout apostolique qui ne donnaient pas presque lieu de respirer, qui faisait des missions vingt-deux mois de suite sans autre interruption que celle que les jours des grandes fêtes solennelles l'obligeaient de faire pour officier pontificalement en sa cathédrale, qui dans ces missions outre les sermons et catéchismes qu'il donnait lui-même à ses peuples, passait le reste des jours au confessionnal, qui au milieu de tant de fatigues capables d'abattre les corps les plus forts, mortifiait le sien tous les jours par des jeûnes continuels, et ne pensait et ne parlait que des seuls intérêts de Dieu seul : cet homme, dis-je, tout divin qu'il était, n'a pas laissé de faire de grands bruits en son diocèse.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyMer 07 Sep 2022, 22:12

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Quoi qu'il fût évêque d'un grand évêché, et ainsi surchargé des peines que la charge redoutable de l'épiscopat porte avec soi inséparablement, il ne mangeait jamais de viande, jamais d'oeufs, jamais de poisson, et lui ayant été conseillé de prendre au moins un peu de potage maigre, enfin il le quitta, estimant que c'était être trop à son aise, et pour tous mets cet incomparable prélat se contentait d'un plat de légumes, avec du pain noir.

C'était l'homme sans respect humain, ne voyant que Dieu seul en toutes choses. Ce qu'il fit bien paraître à feu Mgr le cardinal, qui lui ayant écrit pour lui demander un bénéfice simple qui dépendait de lui , pour un ecclésiastique qu'il lui recommandait de la part même du roi, il ne lui accorda pas, faisant cette généreuse réponse :

Qu'il en connaissait de plus dignes en son diocèse ! Mais (ce qui est bien remarquable) c'est que ce n'était qu'un bénéfice simple et sans charge d'âmes.

Il avait fait le grand vu de faire toutes ses actions à la plus grande gloire de Dieu ; et après tout, ce saint évêque était persécuté de tous côtés, accablé d'affaires, et haï des prêtres libertins.

On l'a vu chargé de quarante procès tout à la fois, pour soutenir la discipline ecclésiastique et les droits de son évêché, poursuivant avec une vigueur non pareille les affaires de son église, sans se soucier de toutes les peines qui lui en arrivaient.

L'on a vu dans ses synodes des personnes assez téméraires pour lui dire des injures publiquement : ce qu'il supportait avec une patience héroïque : et son zèle incroyable lui attirant mille contradictions, faisait sans doute crier bien des gens ; mais qui enfin a été béni des plus précieuses grâces du ciel , par un changement très extraordinaire de tout son diocèse :

car l'ayant trouvé à son entrée dans de très grands désordres, il l'a laissé un des mieux réglés de l'Église, et l'on peut dire avec vérité, tout florissant par la religion et la piété des peuples qui l'habitent, et par le zèle des pasteurs et des prêtres qui le gouvernent.

Si ce saint évêque se fût laissé abattre par les contradictions, s'il eût relâché de ce zèle divin qui le dévorait par une condescendance molle selon la vue des hommes, et sous prétexte d'une fausse paix, les églises de son diocèse seraient encore dans le deuil, les véritables prêtres du Seigneur pleureraient encore de les voir délaissées, et les peuples gémiraient dans l'ignorance des vérités de notre foi, et sous l'oppression tyrannique du péché.

Mais notre maître ne disait-il pas parlant de lui-même, qu'il n'était pas venu apporter la paix, mais le glaive ? Et n'est-ce pas de lui qu'il a été prophétisé qu'il serait un signe de contradiction ?

N'est-ce pas encore de cet adorable Sauveur qu'il est écrit, qu'entrant dans les villes, elles se trouvaient toutes dans une émotion générale ? Quand le démon ne fait pas de bruit, c'est une marque qu'il ne craint pas :

mais lorsqu'il exerce sa rage par des soulèvements qu'il excite dans les esprits, par des impostures, et des calomnies qu'il fait courir, par des aversions et des haines qu'il donne, par des ligues et des cabales qu'il lie, c'est un signe très évident qu'il est dans la crainte, et qu'il prévoit quelque bien extraordinaire qui doit arriver.

Source : livres-mystiques.com">

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché

Quoi qu'il fût évêque d'un grand évêché, et ainsi surchargé des peines que la charge redoutable de l'épiscopat porte avec soi inséparablement, il ne mangeait jamais de viande, jamais d'oeufs, jamais de poisson, et lui ayant été conseillé de prendre au moins un peu de potage maigre, enfin il le quitta, estimant que c'était être trop à son aise, et pour tous mets cet incomparable prélat se contentait d'un plat de légumes, avec du pain noir.

C'était l'homme sans respect humain, ne voyant que Dieu seul en toutes choses. Ce qu'il fit bien paraître à feu Mgr le cardinal, qui lui ayant écrit pour lui demander un bénéfice simple qui dépendait de lui , pour un ecclésiastique qu'il lui recommandait de la part même du roi, il ne lui accorda pas, faisant cette généreuse réponse :

Qu'il en connaissait de plus dignes en son diocèse ! Mais (ce qui est bien remarquable) c'est que ce n'était qu'un bénéfice simple et sans charge d'âmes.

Il avait fait le grand vu de faire toutes ses actions à la plus grande gloire de Dieu ; et après tout, ce saint évêque était persécuté de tous côtés, accablé d'affaires, et haï des prêtres libertins.

On l'a vu chargé de quarante procès tout à la fois, pour soutenir la discipline ecclésiastique et les droits de son évêché, poursuivant avec une vigueur non pareille les affaires de son église, sans se soucier de toutes les peines qui lui en arrivaient.

L'on a vu dans ses synodes des personnes assez téméraires pour lui dire des injures publiquement : ce qu'il supportait avec une patience héroïque : et son zèle incroyable lui attirant mille contradictions, faisait sans doute crier bien des gens ; mais qui enfin a été béni des plus précieuses grâces du ciel , par un changement très extraordinaire de tout son diocèse :

car l'ayant trouvé à son entrée dans de très grands désordres, il l'a laissé un des mieux réglés de l'Église, et l'on peut dire avec vérité, tout florissant par la religion et la piété des peuples qui l'habitent, et par le zèle des pasteurs et des prêtres qui le gouvernent.

Si ce saint évêque se fût laissé abattre par les contradictions, s'il eût relâché de ce zèle divin qui le dévorait par une condescendance molle selon la vue des hommes, et sous prétexte d'une fausse paix, les églises de son diocèse seraient encore dans le deuil, les véritables prêtres du Seigneur pleureraient encore de les voir délaissées, et les peuples gémiraient dans l'ignorance des vérités de notre foi, et sous l'oppression tyrannique du péché.

Mais notre maître ne disait-il pas parlant de lui-même, qu'il n'était pas venu apporter la paix, mais le glaive ? Et n'est-ce pas de lui qu'il a été prophétisé qu'il serait un signe de contradiction ?

N'est-ce pas encore de cet adorable Sauveur qu'il est écrit, qu'entrant dans les villes, elles se trouvaient toutes dans une émotion générale ? Quand le démon ne fait pas de bruit, c'est une marque qu'il ne craint pas :

mais lorsqu'il exerce sa rage par des soulèvements qu'il excite dans les esprits, par des impostures, et des calomnies qu'il fait courir, par des aversions et des haines qu'il donne, par des ligues et des cabales qu'il lie, c'est un signe très évident qu'il est dans la crainte, et qu'il prévoit quelque bien extraordinaire qui doit arriver.

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyJeu 08 Sep 2022, 21:37

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

DIEU SEUL
OU
LE SAINT ESCLAVAGE DE L'ADMIRABLE MÈRE DE DIEU

À LA VIERGE FIDÈLE


Souveraine reine des anges et des hommes, abîmé dans mon néant, et me reconnaissant entièrement indigne de paraître en votre sainte présence, j'ose néanmoins, appuyé sur vos maternelles bontés, le sujet ordinaire de mes plus douces espérances, vous consacrer cet ouvrage qui ne respire que votre honneur et votre gloire, pour la seule gloire et le seul honneur de Dieu seul, qui est l'unique chose que je désire, et que je veux rechercher en toutes choses.

L'oblation entière et irrévocable que je vous ai faite il y a longtemps de tout ce que je suis en l'être et en l'ordre de la nature, et de la grâce et de tout ce qui en dépend, de toutes les actions naturelles, indifférentes et bonnes que j'opèrerai à jamais, m'ôte tout le pouvoir d'en user autrement.

Ma vie, tant intérieure qu'extérieure, et généralement tout ce qui est mien, est plus à vous qu'à moi-même, et même, ô ma divine princesse ! n'ayant plus rien à moi, tout ce que j'ai vous appartient par mon état et condition de servitude, et je veux et désire de tout mon cœur aujourd'hui, dans un jour tout dédié en l'honneur du glorieux Archange saint Michel et de tous les anges, en présence de tous ces esprits bienheureux que j'invoque avec les soumissions les plus respectueuses à mon secours, vous parlant avec l'un de vos plus véritables esclaves, et m'unissant à la sainteté de ses intentions, que vous ayez une puissance spéciale sur mon âme, sur mon état, sur ma vie, sur mes actions, comme sur des choses qui vous appartiennent tout de nouveau par un droit particulier, en vertu de l'élection que je renouvelle de dépendre entièrement de votre maternité et souveraineté, m'abandonnant à tous vos vouloirs, me livrant à tous vos pouvoirs et à tous les effets de votre souveraineté.

Tout mon regret est de n'avoir qu'un coeur et une vie pour vous donner. Mais, s'il m'est permis de donner quelque liberté à mes désirs, je voudrais avoir autant de coeurs et de vies qu'il y a d'étoiles au ciel, de gouttes d'eau dans la mer, d'étincelles au feu, de brins d'herbes sur la terre, pour vous les donner, pour vous les consacrer dans l'ordre de votre Fils bien-aimé et pour sa pure gloire. Mais au moins, puisque cela n'est pas en mon pouvoir, je ferai tout et je n'oublierai rien en la vertu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils adorable, pour vous gagner des coeurs et vous acquérir des esclaves.

Aimable Vierge, il est vrai que mon cœur se sent plus pressé que jamais de vous aimer, et, si je l'ose dire, il me semble qu'il vous aime, et il me paraît qu'il voudrait disputer avec tous les cœurs de votre amour.

Mais, hélas ! que peut faire un misérable et chétif cœur comme il est ? Il appelle donc à son secours tous les neuf chœurs des anges, tous les cœurs des saints, et veut vous aimer par tous leurs amours ; et, comme tout cela ne le contente pas, il veut vous aimer par le divin cœur de Jésus.

Je conjure ce cœur très aimable d'anéantir, par sa puissance et Miséricorde, tout ce qui est contraire dans tous les cœurs à l'établissement de son règne, toutes les oppositions que les hommes y forment, tous les obstacles qu'ils y apportent, toute la force et les ruses des démons qui le combattent, pour y établir l'empire de son amour, afin que les hommes étant parfaitement assujettis à ses lois, vivant dans un état de servitude perpétuelle, ils soient, ô glorieuse Vierge, ses véritables esclaves et les vôtres.

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptySam 10 Sep 2022, 09:32

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Cependant, c'est une vérité immuable dans le christianisme, que nous apprenons de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que le grain de froment tombant en terre, ne rapporte rien s'il ne pourrit.

Mais s'il pourrit, qu'il rapporte beaucoup (Joan. XII, 24, 25) : et notre divin Maître dont il est écrit (Psal. LXXVII, 2) qu'il ouvrirait sa divine bouche en parabole, s'est voulu servir de cette similitude pour nous marquer la nécessité de la croix, pour pouvoir travailler à sa gloire avec bénédiction : car enfin ces paroles sacrées ne nous font-elles pas assez voir qu'on ne peut pas attendre grand'chose d'une âme que les souffrances n'anéantissent pas, et quil faut être crucifié avec Jésus-Christ pour glorifier dignement le Père éternel avec lui.

Qu'on lise toute l'histoire ecclésiastique, et toutes les Vies des saints, et l'on verra depuis l'établissement de l'Église jusqu'à nos jours, que les grands ouvrages du Saint-Esprit ne se sont faits que par des personnes de croix, en sorte que ces personnes sont nées dans les croix, et y ont vécu, ou bien elles ont été introduites dans les états de souffrances par la privation des honneurs, des biens et plaisirs de ce monde, qu'elles ont volontairement choisie, ou qui leur est arrivée par une pure conduite de la Providence, qui quelquefois même fait des coups admirables pour les y faire venir.

Combien de fois a-t-il, pour ainsi dire, comme il a été déjà remarqué, renversé toutes choses, fermant les yeux et bouchant les esprits pour crucifier une personne, et la rendre ensuite propre à l'établissement de ses divins intérêts.

Combien de fois a-t-on eu sujet de s'étonner lorsqu'on a vu des pères et des mères s'oubliant de la nature même, tourmenter cruellement leurs enfants, des maris leurs femmes, des femmes leurs maris ; lorsqu'on a vu des personnes intimement amies se quitter inhumainement ; des personnes que l'on avait extraordinairement obligées, trahir méchamment leurs bienfaiteurs, des riches tomber tout à coup dans des pauvretés extrêmes, des personnes estimées, dans le déshonneur et l'abandonnement.

Mais ces choses n'arrivent pas sans une conduite très particulière de Dieu, qui s'en sert à ses desseins, qui vont à mettre en croix et faire mourir au monde les âmes qu'il a élues pour ses plus grands ouvrages.

Ce ne sont pas les souffrances que nous remarquons dans les personnes, qui nous doivent ôter les espérances du bien que l'on en peut attendre ; mais bien au contraire, quand elles sont dans l'honneur et l'applaudissement, l'on n'en peut pas espérer grand'chose.

Un grand cardinal, qui était prince de naissance, voulut entreprendre la réforme des chanoines réguliers de Lorraine, et il n'en put venir à bout.

Il était néanmoins très bien intentionné, il avait le pouvoir de l'Église et le secours de l'État : son autorité devait, ce semble, lever tous les empêchements qui pouvaient se présenter : cependant, cette réforme est réservée à un pauvre religieux que ses propres frères avaient voulu empoisonner plusieurs fois, qui faisait ses voyages dans des paniers de charbonnier :

Cet équipage humble fit trembler tout l'enfer ; qui ne se trouve pas ému de se voir attaqué par des pages et des carrosses !

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyDim 11 Sep 2022, 00:41

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XIV

La doctrine de la croix est un mystère caché


Saint Charles Borromée est choisi de Dieu pour renouveler l'esprit ecclésiastique, il faut qu'il aille par le chemin royal des croix.

Il est cardinal et un grand archevêque, et il semble que ces éminentes et très illustres qualités le doivent exempter de marcher par le chemin des souffrances : mais s'il a fallu que Jésus-Christ ait souffert pour entrer dans sa gloire (Luc. XXIV, 26), ses serviteurs n'y peuvent arriver par une autre voie.

On murmure contre ce grand homme, on lui tend des piéger pour le perdre, on fait des ligues pour le ruiner, on crie, on trouve à redire à sa conduite, on décrie même sa dévotion.

L'on parle contre ses pèlerins, l'on remontre au Pape son oncle qu'il se rendait ridicule, et qu'il ne vivait pas ni ne marchait pas en cardinal et en prélat ; que sa conduite était extraordinaire, indigne de sa condition, et qu'au reste il y avait une personne auprès de lui qui lui faisait faire toutes ces dévotions extravagantes (c'était un Père de la Compagnie de Jésus, qui s'en alla depuis aux pays étrangers), et que Sa Sainteté devait lui ordonner de se retirer.

La persécution alla si avant, qu'on prêchait contre le saint en sa présence ; et après tout on conspira contre sa vie, et l'on en vint à l'exécution, en sorte que sans un miracle le saint eût été tué d'une balle qui lui fut tirée, qui tomba par terre sans lui faire aucun mal, l'homme de Dieu demeurant dans une paix si profonde, que la chose étant arrivée durant le temps de l'oraison, il voulut qu'elle fut continuée dans la même tranquillité et sans aucune interruption, comme à l'ordinaire.

Quelles persécutions n'a pas souffertes saint Ignace, le fondateur de la Compagnie de Jésus ? N'a-t-on pas dit de lui qu'il méritait d'être brûlé ?

Combien de libelles a-t-on donnés au public contre ce grand saint ? N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ?

N'a-t-il pas vu ses enfants dans les dernières des humiliations ? Il les a vus excommunier, et ensuite tout le clergé venir devant leur maison, chantant le psaume CVIII, qui est un psaume d'exécration contre Judas, la croix renversée, pour marquer l'horreur que l'on avait de ces Pères, la populace armée de pierres pour les assommer, des tableaux posés dans toutes les places publiques, où ils étaient dépeints entre les mains des démons qui les jetaient dans des feux et des flammes.

Ces contradictions extraordinaires rehaussaient incroyablement l'espérance de saint Ignare : et ce fut un des motifs qui engagea le bienheureux François de Borgia d'entrer dans la Compagnie de Jésus.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyDim 11 Sep 2022, 22:56

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CHAPITRE XV

Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Quelles persécutions n'a pas souffertes sainte Thérèse, et cela non de personnes communes (dit le pieux évêque de Tarassone dans sa Vie), mais des plus graves et de la plus grande autorité, tant de religieux que de prélats, et d'autres signalés en crédit, aux sentiments desquels il fallait déférer, ou bien les offenser beaucoup, ne leur donnant créance.

Car les choses que l'on déposa contre la sainte Mère, les religieux et les religieuses de son ordre, et celles qu'on leur imposa furent en si grand nombre, qu'on n'épargna aucune action infâme dont on put tacher la réputation d'une vile femmelette, de laquelle celle de la sainte ne fut noircie et injurieusement souillée, puisque, en ce qui concerne l'honnêteté, on dit d'elle le dernier des opprobres que l'on puisse reprocher à une coureuse, et à une femme destituée de la crainte de Dieu. Les mémoires et les écrits diffamants couraient d'une main à l'autre ; et où ils ne pouvaient parvenir, les langues suppléaient à ce mauvais office, procurant de faire une voix commune de ce mensonge.

C'est de la sorte que parle ce grand prélat, et ensuite il rapporte comment le diable suscita quelques personnes, lesquelles avec émulation ou envie, voyant comme devant Dieu et devant les hommes que cette nouvelle réforme des Déchaussés jetait de brillants éclats de splendeur, commencèrent à semer le bruit par la ville, que c'était une femme éventée, et que par les chemins elle menait en sa compagnie des jeunes dames avec de certains muguets.

Elle fut tenue pour démoniaque, et comme telle, on la voulut conjurer. Les uns l'appelaient endiablée ; les autres, une hypocrite et une dissimulée ; les uns disant qu'elle était déçue et tombée en illusion, d'autres l'accusant d'être trompeuse, et la taxant de mensonge.

Quelques-uns l'intimidaient, la menaçant qu'on la conduirait à l'inquisition ; d'autres jugeaient qu'on avait trop tardé à la présenter devant les juges du Saint-Office, et ainsi son honneur était ainsi compromis, et sa réputation perdue, non-seulement dans les coins secrets de la ville, mais encore dans les places publiques, voire même dans les chaires (et ce qui est le plus remarquable), le tout en sa présence et celle de sa soeur.

Dans une assemblée de la ville de Médine, il se trouva un religieux qui était en estime et dans un grand crédit, néanmoins qui n'excellait pas en prudence : cet homme commença à dire publiquement beaucoup de mal de la bienheureuse mère, la comparant à Madeleine de la Croix, femme remplie de l'esprit de mensonge, renommée dans toute l'Espagne par ses tromperies, et par la communication qu'elle avait avec le diable.

Mais (ce qui fut encore pis), dans un chapitre général des Carmes mitigés, le général de l'ordre qui l'avait tant aimée, et qui lui avait ordonné de faire autant de fondations qu'elle avait de cheveux à la tête (ce sont les paroles de la sainte ), se laissa tellement préoccuper des informations qui lui avaient été données par des personnes pleines de passion et des faux témoignages bien grands dont on la chargea, qu'ému d'indignation contre elle, il lui écrivit une lettre, et lui commanda de prendre pour prison un couvent des Déchaussés : ce qu'elle fit, souffrant avec grand contentement pendant plus d'un an le déshonneur de la prison.

On déposa alors contre elle des choses très grièves, et l'affaire en vint à un tel point, que la sainte et ses religieuses furent accusées au Saint-Office, et chargées de mille mensonges et rêveries qu'on leur imposa. L'autorité des personnes qui les accusaient, et l'estime de vertu qu'elles avaient, était telle, que de la part de l'inquisition, on fit information du fait, et quoique la sainte mère et ses compagnes fussent innocentes et libres du soupçon de ces matières, néanmoins cette poursuite fut si avancée, qu'on attendait chaque jour qu'on les dût prendre et mener prisonnières à l'inquisition.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyLun 12 Sep 2022, 22:15

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XV

Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Mais écoutons parler la sainte elle-même, dans le Livre de ses fondations : « Avant que je partisse de Séville, il avait été tenu un chapitre général, d'où on m'apporta un commandement du définitoire, non-seulement pour ne pas fonder davantage, mais aussi pour faire choix d'une maison où je me retirasse, avec défense d'en sortir à l'avenir pour quelque prétexte que ce fût, ce qui est une sorte de prison, parce qu'il n'y a point de religieuse que le provincial ne puisse envoyer d'un lieu dans un autre (j'entends d'un monastère dans un autre), lorsqu'il se présente quelque chose de nécessaire au bien de l'ordre.

Et le pis était que notre Père général était fâché contre moi, sans toutefois lui en avoir donné sujet.

La cause provenait de quelques informations qui lui avaient été données par des personnes passionnées. Outre cela, je fus encore chargée de deux faux témoignages, mais fort griefs.

Je vous dis cela, mes filles, afin que vous voyiez la Miséricorde de Notre-Seigneur, et comme il ne délaisse point ceux qui désirent le servir, que non-seulement ceci ne me donna pas aucune peine, niais me causa une joie accidentelle si grande, que je ne pouvais pas me contenir en moi :

de sorte que je ne m'étonne point de ce que faisait le roi David quand il sautait devant l'arche du Seigneur, d'autant plus que pour lors j'eusse voulu ne faire autre chose, tant la joie que je sentais était excessive, de manière que je ne pouvais la cacher.

Je n'en sais pas la cause, parce que dans d'autres grandes occasions de murmures et de contradictions qu'il m'a fallu souffrir, je ne sentis pas une joie semblable ; et au moins en celle-ci, l'une des deux choses qui m'étaient imposées, était très notable, parce que pour ce point de ne pas fonder, excepté le mécontentement qu'en pourrait recevoir notre révérend Père général, c'était pour moi un grand repos, et c'était une chose que j'avais souvent désirée, que de finir ma vie dans la quiétude et le calme ; quoique ceux qui ourdissaient cette trame, navaient pas cette pensée.

Mais ils croyaient par là me laisser dans un ennui extrême, bien que peut-être ils avaient d'autres intentions bonnes et droites.

Il est bien vrai que les contradictions et les propos que l'on a tenus contre moi lorsque j'étais employée dans ces fondations (dont quelques personnes le faisaient avec une bonne intention, d'autres avec d'autres fins), me donnaient quelquefois du contentement.

Mais que j'aie senti une telle allégresse comme j'en avais en cette occasion, je ne me souviens point que cela me soit jamais arrivé en aucun travail ; car j'avoue qu'en un autre temps, la moindre des trois choses dont je fus pour lors accusée tout ensemble, m'eût été une peine bien sensible.

Je crois que ma joie vint principalement de ce qu'il me sembla, puisque les créatures me payaient de la sorte, que j'avais contenté le Créateur, parce que j'ai assez appris que celui qui cherche sa satisfaction dans les choses de la terre et dans les applaudissements des humains, est grandement séduit, laissant à part le peu de fruit qu'on en retire.

Aujourd'hui ils sont d'un sentiment, demain d'un autre ; maintenant ils disent du bien d'une chose, et aussitôt ils en disent du mal : Béni soyez-vous, mon Dieu et mon Seigneur, qui êtes toujours immuable. Amen. Celui qui vous servira jusqu'à la fin, aura une vie sans fin dans l'éternité bienheureuse.

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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XV

Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables

Elle dit en un autre lieu, dans le même livre : Ce serait un sujet trop ambitieux, et d'une excessive longueur, si je voulais rapporter les persécutions, les travaux et les afflictions que j'avais soufferts depuis cinq ans et davantage, lesquelles peines ont été telles que Notre Seigneur seul les peut connaître.

Et en un autre endroit : Ô mon Seigneur ! Qu'il est bien certain que celui qui vous rend quelque service est bientôt payé par quelque grand travail ! En la fondation de Villeneuve de la Xare, elle écrit de la sorte :

De grandes persécutions s'élevèrent soudainement contre les Carmélites et les Carmes déchaussés, le tout ayant été fort proche d'une ruine totale. L'on peut bien voir par là le dépit qu'avait le diable d'un si saint commencement que Notre Seigneur avait planté.

Les Pères déchaussés, et spécialement les supérieurs, souffrirent beaucoup dans de faux témoignages dont ils furent chargés, et endurèrent une grande contradiction, presque de la part de tous les Pères de l'Observance mitigée, qui donnèrent de telles informations à notre révérend Père général, qu'encore qu'il fût fort saint, ils le prévinrent néanmoins de telle sorte, qu'ils firent de grands efforts pour empêcher que les monastères des Déchaussés ne passassent point plus avant.

Et parce que j'aidais à ceci, ils l'irritèrent contre moi : ce qui a été le plus grand travail que j'aie souffert dans ces fondations, quoique j'en aie eu plusieurs, parce que, de ne point contribuer ou de ne point seconder une œuvre où je voyais clairement que Notre-Seigneur était, et que notre ordre augmentait (des personnes très doctes, à qui je me confessais, n'y consentaient point), et d'aller contre ce que mon supérieur voulait, ce m'était une mort.

En ce temps-là mourut un nonce du Pape qui était un homme de sainte vie, et qui favorisait beaucoup la vertu, d'où vient qu'il estimait les Pères Déchaussés.

Mais il en vint un autre qui ne lui succéda pas en cette affection, semblant avoir été envoyé de Dieu pour nous faire exercer la patience.

Conformément à l'information que les Pères de l'Observance mitigée lui donnèrent de nous, il se persuada et persista opiniâtrement dans la créance qu'il n'était pas convenable de laisser passer outre ces commencements ; et ainsi le mit-il en exécution avec une très grande rigueur, condamnant, emprisonnant et bannissant ceux qu'il pensait lui pouvoir résister.

Ceux qui pâtirent le plus, furent le P. Antoine de Jésus et le P. Jérôme Gracian, contre lequel ce nonce était grandement aigri, et contre le P. Marian de Saint-Benoît.

Il donna aussi des pénitences à d'autres religieux des plus graves de l'ordre ; mais à ceux-ci il ordonna, sous la peine de plusieurs censures, de ne plus traiter d'aucune affaire.

L'on voyait bien que tout cela venait de la part de Dieu, et sa majesté permettait cet orage, afin que la vertu de ces Pères fût mieux connue.

Quelques-unes d'entre les religieuses ont beaucoup souffert dans de faux témoignages dont elles furent chargées. Pour moi, j'en ressentais beaucoup plus d'affliction que de ce que j'endurais en mon particulier, parce que cela, au contraire, me donnait du contentement.

Celles qui viendront après nous verront combien elles sont obligées d'acquérir et de maintenir la perfection, ayant tant coûté à celles qui sont maintenant vivantes.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyMer 14 Sep 2022, 23:38

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XV

Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


Mais n'a-t-on pas vu de notre temps le saint homme P. Ivan arrêté prisonnier, accusé des plus horribles crimes, cet homme qui a paru en nos jours comme la merveilles de notre siècle par sa rare sainteté, par ses pénitences et austérités épouvantables, par un entier et absolu dégagement de toute la nature, et par une singulière dévotion à la très sainte Mère de Dieu, ayant fondé en son honneur un ordre considérable de religieuses, qui sont en édification aux fidèles des lieux où elles sont établies ?

Le feu P. de Condren, général de l'Oratoire, homme tout céleste et tout divin, n'a-t-il pas été accusé par une de ses filles spirituelles de l'avoir voulu violer ?

Le P. Coton, de la Compagnie de Jésus, personne tout angélique en pureté (aussi les anges conversaient visiblement et familièrement avec lui, et ç'a été l'un des grands dévots aux anges de notre siècle, après avoir été favorisé, de ces célestes esprits, du don précieux de la virginité, lui ayant ceint les reins pour marque de la grâce extraordinaire de pureté qui lui était accordée), fut accusé devant Henri IV, par une demoiselle, de l'avoir voulu corrompre.

On fit contre lui un libelle diffamatoire, intitulé l'Anticoton, dans lequel on l'accusait d'avoir rendu mère une fille, marquant la ville et le lieu où l'on prétendait que l'action s'était passée. Un écrivit contre lui, des pays étrangers, au roi, lui donnant avis qu'il se donnât de garde de cet homme, qui avait de mauvais desseins contre sa personne.

On conspira contre sa vie, et il reçut un coup de couteau dans le carrosse de Mlle Acarie (depuis appelée en religion la sur Marie de l'Incarnation), qui, après avoir mené une très sainte vie dans l'ordre de Notre-Dame du mont Carmel, ayant achevé sa bienheureuse course par une mort précieuse, a été honorée de plusieurs miracles, et a laissé une sainte odeur de vie à tous les peuples de ce royaume.

La très sainte Mère de Dieu (comme il fut révélé à une âme d'une exquise vertu) empêcha, par sa protection toute puissante, que ce coup de couteau ne fût mortel. Mais la rage des démons, envieux du bien que faisait ce serviteur de Dieu, ne s'en arrêta pas là : ils suscitèrent des magiciens qui firent tous leurs efforts pour le perdre par leurs maléfices.

Toutes ces grandes croix ont-elles été des marques que Dieu ne se voulait pas servir de ces saints, de ces saintes, de ces personnes éminentes en vertu ?

Mais, plutôt, n'est-il pas visible qu'ils n'ont souffert toutes ces persécutions que parce que Notre-Seigneur les destinait à de grandes choses pour sa gloire ? Dom Barthélemy des Martyrs, archevêque de Brague, a été un des plus excellents prélats du siècle dernier : aussi a-t-il été l'un des plus persécutés, depuis particulièrement son retour de Trente.

Car, comme il avait dessein de faire garder exactement toutes les ordonnances du concile, et de travailler au rétablissement de la discipline et à la réformation des murs, il vit presque tout le monde se soulever contre lui et travailler à détruire l'estime et la réputation que sa vertu lui avait acquise dans l'esprit du peuple.

Le grand différend qu'il eut avec son chapitre arma contre lui les langues d'un grand nombre d'ecclésiastiques, qui s'efforcèrent de le décrier durant plusieurs années, et dans le Portugal, et dans Rome une grande partie de son peuple, et particulièrement les personnes riches, favorisaient les faux bruits et les calomnies que l'on publiait contre lui, et ils s'efforçaient de faire passer pour un excès et pour une rigueur insupportable, la charité vraiment paternelle qui le portait à travailler sérieusement à la guérison de leurs âmes.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyVen 16 Sep 2022, 09:32

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XV

Les grands biens des voies crucifiantes sont montrés par des exemples très remarquables


L'on en vit quelques-uns même qu'il avait repris selon l'ordre de l'Église, s'emporter dans une telle fureur, qu'ils le déchirèrent publiquement par toutes sortes d'injures, jusqu'à l'appeler luthérien et hérétique.

Il se trouva encore exposé à mille peines, et quelquefois même en danger de souffrir des violences en sa personne.

Il a été calomnié dans Rome, ses propres ecclésiastiques ont proposé au Pape des chefs d'accusation contre lui, ses calomniateurs étaient favorisés par un grand nombre de personnes, qui souhaitaient que sa conduite, étant rendue suspecte, devînt inutile, et qu'on lui ôtât le moyen de tenir les choses dans un règlement qui leur paraissait insupportable.

On disait publiquement dans les rues contre lui des injures sanglantes, que la pudeur défend de rapporter, et cela après avoir fait d'abord un grand bruit avec divers instruments, pour attirer le monde aux fenêtres, afin d'avoir plus de témoins de l'insulte qu'ils lui voulaient faire.

On fit des libelles diffamatoires contre ce grand homme, et dans toutes ces rencontres pénibles dont sa vie a été diversement agitée durant près de vingt-quatre ans qu'il a demeuré dans les fonctions épiscopales, il s'est soutenu par les mêmes consolations qu'il donne aux autres dans son Livre, après les avoir apprises des plus grands saints.

Saint Grégoire, dit-il écrivant à Colombe évêque, qui se plaignait d'avoir beaucoup de persécuteurs et dennemis, lui répond : « Vous devez être persuadé, mon cher Frère, que les bons seront toujours haïs et persécutés par les méchants, et qu'il suffit d'agir selon Dieu pour être tourmenté en ce monde, et déchiré par les calomnies des hommes.

Si vous êtes moins persécuté, c'est une marque que vous avez moins de piété que vous ne devriez. » L'Apôtre dit aux Thessaloniciens (1 Thess. II, 1) : Vous savez, mes frères, que notre entrée n'a pas été inutile parmi vous ; mais que nous avons auparavant beaucoup souffert, et qu'on nous a chargé d'outrages et d'injures.

N'admirez-vous point que ce grand Apôtre parle comme s'il eût cru que son entrée parmi eux eût été inutile, si elle n'eût été accompagnée d'afflictions et d'outrages ?

Un Chrétien et encore plus un évêque devient plus ferme dans les oppositions qu'on lui fait, et plus courageux dans l'adversité, et c'est lorsqu'il agit avec plus de résolution et de vigueur. Ce saint prélat a été tellement possédé de ces sentiments des saints, qu'il répondit à ses amis qui étaient vivement touchés de ses persécutions.

Que les calomnies et les persécutions avaient été et seraient toujours le partage des évêques : qu'ils succédaient en cela au traitement comme à la dignité des apôtres : et qu'ils ne se devaient pas croire plus saints que leur Maître, qui étant la sainteté même, n'avait pas laissé d'être accusé et déshonoré comme un séditieux et un scélérat. Tout ceci est tiré de l'histoire de sa vie.

Source : livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu   Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 EmptyVen 16 Sep 2022, 23:17

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XVI

Suite du sujet précédent


Si nous remontons dans les premiers siècles, nous y verrons un saint Jean Chrysostome le persécuté de son temps, parce qu'il était l'apôtre de son siècle. Que Dieu n'a-t-il point fait par cet homme apostolique ? Mais que n'a pas souffert l'homme de Dieu et le miracle de la patience chrétienne ?

Les vastes temples de la grande ville d'Antioche, dans lesquels il prêchait, n'étant encore que prêtre, se trouvaient trop étroits dans toute leur étendue, pour renfermer la foule des peuples qui y accouraient de toutes parts ; et en effet (dit l'histoire de sa Vie donnée depuis peu au public) le saint faisait état que cent mille hommes s'assemblaient tous les jours dans le lieu où il prêchait.

Les livres qu'il a composés ont éclairé heureusement toute l'Église ; et saint Isidore de Damiète parlant de celui Du sacerdoce, assure qu'il n'y a jamais eu de coeur, qui après l'avoir lu n'ait été blessé des traits de l'amour divin.

Étant élevé à la dignité patriarcale, avec quelle force a-t-il travaillé à la réformation du clergé, soit en détruisant toutes les occasions de l'impureté, soit en combattant l'avarice ou la bonne chère des ecclésiastiques de son Église ?

Quel ordre n'apporta-t-il pas pour le bon usage des biens de l'Église ? Quel soin n'a-t-il pas pris des pauvres ? N'a-t-il pas été la protection des vierges, la consolation des veuves, l'appui et le secours des orphelins, et l'asile de tous les misérables ?

Il établit les prières de la nuit non-seulement pour les hommes ou les femmes, mais encore pour les enfants, et cela au milieu de la cour de l'empereur, « L'Église de Dieu, disait ce grand archevêque, se lève tous les jours à minuit, levez-vous aussi avec elle.

Quelque délicat que vous soyez, vous n'êtes pas plus délicat que David qui était un grand roi ; et quelque riche que vous soyez vous n'êtes pas plus riche : et cependant ce prince dit lui-même, qu'il se levait au milieu de la nuit pour louer Dieu de la souveraine justice de ses ordonnances. »

L'on entendit par les soins de ce saint les boutiques des artisans retentir du chant des psaumes et cantiques, et l'on vit les maisons séculières changées en monastères par ce pieux exercice. Il leur avait enseigné que comme les diables viennent en foule dans l'âme de ceux qui chantent des chansons impures, au contraire la grâce du Saint-Esprit descend sur ceux qui récitent des cantiques spirituels, et sanctifie leur âme et leur bouche.

Les villes pleines de débauche se convertissaient à Dieu par les sermons efficaces de cet homme apostolique, son zèle tout divin ne pouvait avoir de bornes ; et ne pouvant être renfermé dans la ville de Constantinople, il se répandit dans toute la Thrace, qui est divisée en six provinces, et dans toute l'Asie qui dépend de onze métropolitains.

Il prit encore soin de toute l'Église du Pont, laquelle compte autant de métropolitains que celle d'Afrique, et il devint l'apôtre de vingt-huit provinces tout entières. Il fit brûler les idoles des Phéniciens, et s'appliqua à la conversion des Goths qui étaient tombés dans l'hérésie, non-seulement par quantité de prêtres, de diacres et de lecteurs qu'il ordonna pour instruire ces peuples, parce qu'ils savaient parler leur langue, et étaient remplis de zèle.

Mais il alla lui-même en cette église, et se servant de truchement pour conférer avec ces barbares, il leur enseigna la véritable doctrine catholique. De plus, ayant appris qu'il y avait le long du Danube des peuples de Scythie, appelés nomades, qui n'avaient personne pour les instruire, il leur envoya des ouvriers apostoliques pour travailler à leur conversion.

Il s'employa avec le même zèle à la destruction de l'hérésie des marcionites ; et ayant soutenu les droits de l'Église avec une générosité non pareille, sans avoir aucun respect humain, il a rempli toute la terre de sa doctrine céleste, et a été la lumière du monde.

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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 5 Sainte_20vierge

CHAPITRE XVI

Suite du sujet précédent


Ces grands desseins de Jésus-Christ sur cet incomparable prélat devraient être soutenus de l'esprit qui a toujours animé toute l'Église, qui n'est autre que l'esprit de la croix. Les grandes choses que Dieu avait résolu de faire par ce saint, devaient avoir pour fondement des croix extraordinaires : aussi jamais personne n'a souffert des persécutions plus violentes.

Ce saint agissant dans l'esprit et dans la vertu d'Elie, ayant repris avec force les mauvais ecclésiastiques, s'étant appliqué avec un zèle incroyable à la réformation de leurs murs, il s'attira leur aversion, et de leur part ils conspirèrent contre lui, et ils le chargèrent de calomnies pour le décrier dans l'esprit du peuple. Mais c'était, dit l'histoire de sa Vie, une puissante consolation à saint Chrysostome de se voir traité comme son Maitre :

car il savait que Jésus-Christ n'eut pas plutôt ouvert la bouche, qu'il excita le murmure des pharisiens et des docteurs de la loi : et comme la contradiction des pharisiens n'empêchait pas le Fils de Dieu de parler fortement contre leurs désordres, quoique cette liberté lui dût coûter la vie.

Ainsi l'opposition du clergé n'empêchait pas ce parfait imitateur de Jésus-Christ de leur représenter leurs plus étroites obligations, quoique cette sévérité épiscopale dût être suivie de la perte de son siège, de sa liberté et de sa vie.

Mais l'ennemi de notre salut ayant entrepris de troubler l'Église de Constantinople en la personne de son archevêque, ne perdait nulle occasion de lui susciter des ennemis, et se servait des moindres choses pour le brouiller avec tout le monde.

Acace évêque, le menaçant en présence de quelques ecclésiastiques, ne put s'empêcher de dire : « Je lui apprête son bouillon. »

Depuis ce temps-là il fit une ligue secrète avec Sévérien, évêque des Gabales, et ces évêques avec quelques moines s'étant unis entre eux par un esprit de faction, traitèrent des moyens de s'armer contre saint Jean Chrysostome.

Le premier expédient dont ils s'avisèrent pour perdre ce saint prélat, fut d'envoyer à Antioche pour faire une exacte recherche de sa vie.

Ensuite ils envoyèrent à Alexandrie vers Théophile dont ils connaissaient l'esprit artificieux, qui prit résolution de venir à Constantinople, pour détruire celui qu'il considérait comme son ennemi.

Toutes choses étaient disposées en cette grande ville à la brouillerie, quelques-uns du clergé qui ne souffraient qu'avec beaucoup d'impatience la sévérité et le zèle de leur archevêque, semblaient d'eux-mêmes tendre les bras à ses plus grands persécuteurs.

Les grands de la cour et les riches de la ville souhaitaient avec passion d'être défaits d'un si sévère censeur : les dames mondaines ne le pouvaient plus supporter :

Et sur ce que le saint se faisait à lui-même cette objection que l'on pourrait bien par une si sévère conduite s'engager dans un mauvais parti, il répond qu'il ne s'en mettra pas en peine ; que ceux qui s'offensaient de sa conduite, ne le défendraient pas devant le tribunal de Jésus-Christ lorsqu'il serait jugé ; qu'on pouvait user jusqu'à deux ou trois fois de condescendance.

Mais qu'on n'était pas toujours obligé de se relâcher de la vigueur ecclésiastique par un esprit d'accommodement.

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