La correction fraternelle

Bonsoir à tous,

Voici juste un tout petit précepte évangélique (valable en toute occasion)

Citation :

15 Si ton frère a péché contre toi, va reprends-le entre toi et lui seul; s'il t'écoute,
tu auras gagné ton frère.
16 S'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux (personnes), afin que
toute chose se décide sur la parole de deux ou trois témoins.
17 S'il ne les écoute pas, dis-le à l'Eglise; et s'il n'écoute pas même l'Eglise, qu'il
soit pour toi comme le païen et le publicain.
18 En vérité, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le
ciel et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.

(Mathieu 18-15/18 )

En union de prières

Philippe

Est-ce qu'il est écrit dans l'évangile et dans le dogme catholique !

Tu n'auras d'échanges fraternels qu'avec les personnes du même sexe,toute amitié est prohibée!

En outre , il est écrit :

-"Tu ne feras pas de faux témoignages"

- "Tu n'envieras pas ton frère ou ta soeur"

-Les premiers âpotres mettaient tout en commun , (c'est -à dire les discussions aussi!)

-Ont-ils Craint Marthe et Marie , Marie-madeleine "ancienne prostitué",non !

Jésus leur a fait confiance a tel point que le jour de sa "Résurection" il a chargé des femmes d'annoncer aux apôtres qu'il était Réssucité et non plus dans le tombeau.

Jésus , mangeait chez ces femmes "Mathe et Marie" , jamais il ne les a écarté de sa route.

Clarifier son rapport aux autres faire un chemin d'introspection , pour reconnaitre avec vérité là où l'on se situe dans ses relations est un chemin de carême aussi.

Blessée par la tournure des évennements , je m'en vais confié au Christ la douleur qui est la mienne pour le salut du monde .

Je vous invite donc à réviser vos rapports aux autres , afin de vivre en communion réelle cette fraternité que le Seigneur a demandé.

"Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimé"

« Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ». Avouons que par nature, nous sommes plus portés à juger les autres qu’à corriger nos propres défauts. L’image de la paille et de la poutre utilisée par Jésus explicite bien cela : « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? [...] Esprit faux ! Enlève d’abord la poutre qui est dans ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Avant de juger, il s’agit donc de nous convertir. Si j’accepte d’abord de voir et d’enlever la poutre qui est dans mon œil alors peut-être que je pourrais discerner la paille qui est dans l’œil de mon frère. Mais je dois d’abord enlever la poutre qui est dans mon œil. Autrement dit, quand je vois quelque chose qui ne va pas, qui ne me semble pas juste chez mon frère, je dois immédiatement m’interroger sur ce qui chez moi pourrait aussi ne pas être droit et ajusté.

« Ne pas juger » ne signifie donc pas ne rien dire sur ce qui va mal chez mon frère, ce qui reviendrait à le laisser enfermer dans son péché. « Ne pas juger » signifie ne pas faire l’économie de sa propre conversion avant de porter un discernement sur ce qui est mal chez mon frère. C’est même la condition indispensable pour que mon jugement revête un caractère d’objectivité et surtout qu’il soit empreint de miséricorde. Il n’y pas de jugement sans miséricorde ou pour reprendre les paroles de Jean-Paul II, « il n’y a pas de justice sans pardon ».

Les paroles de Jésus sont claires : s’il y a une paille dans l’œil de mon frère, il y a aussi une poutre dans le mien. Ce n’est pas une éventualité, c’est un fait affirmé par notre Seigneur. Autrement dit, nous risquerions fort bien de souffrir des mêmes maux que nos frères. Voilà pourquoi « le jugement que nous portons contre les autres » -concernant telle ou telle faute - « sera porté aussi contre nous » - puisque nous-mêmes la commettons. Autrement dit, Jésus nous invite à nous inscrire nous-mêmes dans le champ d’application des condamnations que nous portons sur nos frères. C’est cela le début de la conversion.

Jésus nous reproche également ici la démesure de nos jugements : « la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous ». Il est vrai que nous sommes très habiles à nous trouver des circonstances atténuantes pour justifier nos égarements, alors que nous demeurons d’une intransigeance froide pour les écarts de notre prochain. Une question à nous poser peut-être ici serait la suivante : « Serais-je prêt à recevoir la correction fraternelle du prochain que je reprends ? »

Jésus ne nous défend donc pas d’exercer la correction fraternelle mais il nous appelle à purifier notre intention. Quel est le souci qui m’habite lorsque je veux corriger tel ou tel ? Le désir de sa sanctification ? En tout cas, ma parole pour lui n’aura de poids et ne le portera changer que dans la mesure où elle sera animée par l’humilité de se savoir aussi pécheur que lui et aussi nécessiteux que lui de la miséricorde divine.

« Seigneur Jésus, donne-nous la grâce de reconnaître avec réalisme nos pauvretés et nos égarements. Alors la correction fraternelle que nous exercerons envers notre prochain n’aura pas le goût de l’orgueil mais celui de l’humble devoir de la charité fraternelle qui seule est capable de nous conduire au Royaume de Dieu. »



Frère Elie

"Seigneur Jésus, donne-nous la grâce de reconnaître avec réalisme nos pauvretés et nos égarements."

Vaste programme, Seigneur!

Et Benis nous pendant notre Sommeil..! Bonne nuit à tous!

Citation :

Homélie :

"Si ton frère a commis un péché…"
L'église est une fraternité, " si ton frère a commis un péché… ", une communauté d'amour et de pécheurs !. Dans cette communauté humaine dont nous sommes membres, nous sommes très conscients de nos limites et de nos péchés même si notre orgueil nous empêche souvent de " trouver et de haïr " nos fautes (ps. 35,3).

Nos fragilités et notre vulnérabilité sont telles, qu'il est nécessaire que chacun de nous s'engage à frayer aux autres un chemin de retour vers le prochain et vers Dieu. C'est dans cette optique que le prophète Ezékiel fait appel à notre responsabilité individuelle et collective. Il nous invite non seulement à être prêt à assumer les conséquences de nos actes mais aussi à porter le souci de la conversion de nos frères.

La mission d'aider le prochain à se détourner du mauvais chemin est une tâche difficile dictée par le primat de l'amour. Elle exige courage et délicatesse ; patience, discrétion et respect.

L'esprit de pardon doit l'emporter sur l'instinct de vengeance et de représailles. La réflexion, la prière et le dialogue en vue de la réconciliation doivent donner le ton et fixer la mesure de notre conduite en tant que chrétien. En agissant ainsi, nous faisons resplendir l'évidence évangélique que tout homme est un frère, en dépit de son péché. " Si ton frère, a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère… ".

Le Christ, nous propose pour ce faire une procédure de miséricorde à trois instances : l'avertissement en tête à tête, à l'appel à d'autres frères et en dernier recours le jugement de la communauté (Mt. 18, 15-17).

Il s'agit en fait de conjuguer tous les efforts pour maintenir dans la communion fraternelle celui qui est sur le point de s'en exclure. Par ailleurs, le Christ insiste sur la prière communautaire qui est un véritable facteur de cohésion. Elle est non seulement créatrice d'unité mais aussi porteuse de la présence divine. " Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux " (Mt. 18,20).

La prière contribue efficacement au rapprochement des coeurs et à la construction de la communauté chrétienne. Elle rend la correction fraternelle possible à cause de la présence discrète du Christ et de l'attention particulière que Dieu accorde à la supplication communautaire (Mt. 18,19).

Puisse l'Eucharistie, l'action de grâce à Dieu pour l'unité possible entre les hommes, nous donne d'être des instruments de dialogue, de réconciliation et de paix dans nos familles, dans notre paroisse, dans les lieux de surdité et d'incompréhension.

Père François PALM