Francesco Assidu
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| Sujet: Reconnaitre un gourou,un faux mystique..... Ven 07 Mar 2008, 00:42 | |
| Reconnaître les faux gourous et les manipulateurs spirituels <BLOCKQUOTE> Dans leur livre Les abus spirituels, Pascal Zivi et Jacques Poujol donnent 9 caractéristiques permettant de reconnaître quelqu'un qui, consciemment ou non, pratique "l'abus spirituel". De ces 9 critères, repris sur la page internet "Caractéristiques du leader spirituel abusif" où je les ai découverts, voici celui qui est pour moi le plus terrible, car il s'agit là d'une véritable pathologie mentale contre laquelle on ne peut absolument rien faire, puisque l'individu qui en souffre est "inatteignable" : quoi que l'on dise - ou que l'on ne dise pas, quoi que l'on fasse - ou que l'on ne fasse pas, il a toujours raison, il a toujours mieux compris "la Vérité" que vous, il est toujours "à la pointe de la connaissance spirituelle", etc. Ne reconnaissant pas être "malade", comment peut-il se soigner et guérir ?
N.B.: Les parties entre crochets sont des ajouts de ma part, fruits de mon expérience personnelle.
9. Il est sujet à la paranoïa. Les auteurs citent Jean-Marie Abgrall : « C’est cette psychose qui donne au gourou le sentiment d’être différent du reste de l’humanité, c’est elle aussi qui va lui donner la conviction qu’il a un rôle de leader et de guide à jouer. Il s’agit là d’une pathologie de la personnalité caractérisée par quatre critères que la psychiatrie connaît depuis longtemps : l’hypertrophie du moi, la fausseté du jugement, la méfiance et la psychorigidité. » (La mécanique des sectes, Payot)
Les auteurs expliquent ces quatre critères :
1. L’hypertrophie du moi Tout ce que le responsable pense, fait, veut faire, est l’expression de la volonté de Dieu. C’est lui qui détient la vérité absolue. Il est le centre de chaque chose. Le salut ne peut passer que par lui [même si, dans ses discours, il peut parfois se présenter comme un "humble serviteur" ou un "simple intermédiaire"...]
2. La fausseté du jugement Les commentaires et les enseignements du responsable sont toujours remplis de contradictions et d’absurdités [et surtout, ses actes sont très souvent en contradiction avec ses discours, particulièrement dans ses relations humaines qui manquent de chaleur - l'amitié est conditionnelle, un moyen en vue d'un but et non une fin en soi - et sont pleines de jugements implicites, d'approbations paternalistes ou de réprobations culpabilisatrices]. Ils justifient cependant tous les faux jugements au sein du groupe. Mais pour les adeptes, ils représentent la vérité et remplacent toutes les manières cohérentes de penser de notre société. Contredire la parole du responsable équivaut à remettre en question tout le groupe.
3. La méfiance Toutes les critiques émises par des gens de l’extérieur à l’égard du responsable sont considérées par celui-ci comme une attaque satanique [et si elles sont émises par un membre du groupe qu'il chapeaute, il s'agit alors nécessairement de la part de ce dernier de doutes - d'un "manque de foi ou de conviction" - résultant d'une "analyse objective insuffisante" de ses propos, ou bien "de jugements et d'attaques personnels indignes d'un serviteur de la Lumière"]. Les adeptes, croyant fermement que le responsable est persécuté à cause de son savoir et de son pouvoir, renforcent cet aspect de méfiance. C’est un véritable cercle vicieux où les adep­tes qui sont soumis au leader persuadent celui-ci que ce qu’il dit, fait et pense est vrai. Ce processus permet au leader de maintenir ses adeptes dans l’obsession que toute la société les persécute.
4. La psychorigidité Le responsable ne reconnaîtra jamais les erreurs de son enseignement, même si des preuves irréfutables sont produites. Pour lui, seul son jugement est valable. Il a raison et c’est le reste de l’humanité qui a tort. Rien ne pourra venir ébranler ses convictions. D’après lui, ceux qui le critiquent ne sont que des ignares. Leurs objections l’embarrassent peu, bien au contraire elles lui servent d’arguments pour prouver à ses adeptes que le monde est incapable de le comprendre [et, pire, lui permettent à chaque fois, en argumentant contre ces objections, de renforcer sa propre paranoïa, de continuer à s'auto-illusionner et à se persuader lui-même de la voie juste qu'il suit. C'est pourquoi le silence est la meilleure arme contre lui, et passer son chemin la meilleure protection, afin de ne pas tomber dans les filets de son argumentaire, de ne pas rentrer dans son jeu, sous peine de s'y user et de s'y perdre...]. </BLOCKQUOTE> | |
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