Voici un texte issu du site officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X sur l'Église et notre temps. Il est très interessant de le lire. (Je ne suis pas membre de cette Fraternité, mais je partage en partie son point de vue). http://www.fsspx.org/fran/rome/cadrome/cadreRome.htm
«Les erreurs fondamentales
Douloureusement affecté par la perspective de la réunion des représentants de toutes les religions invités par le Pape à se réunir à Assise, le 27 octobre (1986), j'avais adressé une lettre à plusieurs cardinaux leur demandant de supplier le Souverain Pontife de renoncer à cette véritable imposture.
On ne pourra pas dire que nous n'avons pas tout fait pour essayer de faire prendre conscience de la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Dans une prédication que j'avais faite en Suisse, j'avais évoqué les points principaux sur lesquels la Foi se trouve en danger et contredite par le Pape, les cardinaux et par les évêques d'une manière générale.
Il y a désormais trois erreurs fondamentales, qui, d'origine maçonnique, sont professées publiquement par les modernistes qui occupent l'Église.
- Le remplacement du Décalogue par les Droits de l'Homme. C'est désormais le leitmotiv pour rappeler la morale : ce sont les Droits de l'Homme qui se sont pratiquement substitués au Décalogue. Car l'article principal des Droits de l'Homme, c'est surtout la liberté religieuse, qui a été voulue d'une manière particulière par les francs-maçons. Jusque là c'était la religion catholique qui était LA religion, les autres religions étant fausses. Les francs-maçons ne voulaient plus de cette exclusive. Il fallait la supprimer. Alors on a décrété la liberté religieuse.
- Ce faux œcuménisme qui établit en fait l'égalité des religions. C'est ce que manifeste le Pape d'une manière concrète en toutes occasions. Il a dit lui-même que l’œcuménisme était l'un des objectifs principaux de son pontificat. Il a agi là contre le premier article du Credo et contre le premier commandement de l'Église. C'est d'une gravité exceptionnelle.
- Enfin, le troisième acte qui est maintenant courant, c'est la négation du règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ par la laïcisation des États. Le Pape a voulu et est arrivé pratiquement à laïciser les Sociétés, donc à supprimer le règne de Notre-Seigneur sur les Nations.
Si l'on réunit ces trois changements fondamentaux et qui en vérité n'en font qu'un, c'est vraiment la négation de l'unicité de la religion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et par conséquent de son règne. Et pourquoi cela. En faveur de quoi. Probablement d'un sentiment religieux universel, d'une sorte de syncrétisme qui vise à réunir toutes les religions.
La situation est donc extrêmement grave, car il semble bien que la réalisation de l'idéal maçonnique soit accomplie par Rome même, par le Pape et les cardinaux. Les francs-maçons ont toujours désiré cela et ils y parviennent non plus par eux mais par les hommes d'Église eux-mêmes.
Il suffit de lire les articles écrits par certains d'entre eux, ou qui leur sont proches, pour voir avec quelle satisfaction ils saluent toute cette transformation de l'Église, ce changement radical qu'a opéré l'Église depuis le Concile et qui, pour eux-mêmes, était difficilement concevable».
Mgr Marcel LEFEBVRE
Tiré de Fideliter n°55 de janvier-février 1987