Coeurs unis en Jésus et Marie
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Minuscule-Lune3
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MessageSujet: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 15 Fév 2006, 18:39

D'abbort.... bonjour, j'ai trouvé (ce n'ai pas de moi...) de bonnes définitions ... D'abbort.... la prière en entier..:

Je crois
en un seul Dieu
Le Père
Tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible
Je crois en un seul Seigneur Jésus-Christ
Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu
le Fils unique de Dieu
Né du Père avant tous les siècles
Engendré, non pas créé
de même nature que le Père
Et par Lui tout a été fait
Pour nous, les hommes, et pour notre salut
Il descendit du ciel
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie
Et s’est fait homme
Crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il souffrit sa passion
et fut mis au tombeau
Il ressuscita
Le troisième jour, conformément aux écritures
et il monta au ciel, il est assis à la droite du Père
Il reviendra dans la gloire
Pour juger les vivants et les morts
Et son règne n’aura pas de fin
Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur
Et qui donne la vie.
Il procède du Père et du Fils
Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire.
Il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Eglise une...
sainte...
catholique...


voicis les définitions:

Je crois


Citation :
En fait « Nous croyons », dans l’original grec. Les Pères n’entendaient pas rédiger un acte de foi individuel pour les chrétiens à la messe, ils voulaient énoncer la foi commune de l’Église. Par « croire », ils ne voulaient pas dire vaguement « croire en Dieu », par opposition à « être agnostique. » Ils entendaient distinguer la foi chrétienne des autres croyances : celle des juifs, celle des païens, celle des philosophes. Ils formulaient une foi qui n’était plus le monothéisme du peuple d’Israël, qui n’était pas du tout la foi des païens, mais qui n’était pas non plus le simple fait de croire que Dieu existe, à la lumière de la simple raison (c’est à peu près ça, le théisme des philosophes). Bref, « avoir la foi », pour eux, ce n’était pas simplement croire en Dieu, mais croire qu’il est un, tout-puissant, que son Fils s’est incarné, qu’il est mort sous Ponce Pilate... nous connaissons la suite. Ils donnaient une expression écrite à ce qui les rassemblait, à leur espoir commun, à leur foi partagée, à la source de leur communion à travers les âges et les frontières afin de sauvegarder l’unité de l’Église contre les hérétiques et d’exaucer la prière du Christ : « Que tous soient un, comme toi Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient un en nous afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17,21).

La foi, nous dit l’Écriture, est la substance des réalités qu’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas (Hé 11,1). À la différence des autres vivants, nous sommes des êtres capables de comprendre et de désirer, d’intellection et d’amour. Nous désirons naturellement connaître la vérité, nous aimons naturellement ce que nous savons être bon et beau. La foi est une manière d’adhérer au bien ultime et à la vérité dernière, de le saisir malgré qu’il échappe encore, pour un temps, à notre vision et à notre intelligence. La foi est un acte de notre intellect et de notre cœur, mais qui ne vient pas seulement de nous. En effet, de nous-mêmes, nous sommes incapables de désirer ce que nous ne connaissons pas. Qui a mis en nos cœurs ce désir plus grand que nature, qui a éveillé nos esprits pour qu’ils plongent leurs regards dans ce qu’ils ne peuvent pas encore connaître ? Saint Paul nous écrit : « c’est par la grâce que vous êtes sauvés par le moyen de la foi ; vous n’y êtes pour rien, c’est le don de Dieu, cela ne vient pas de vous... » (Ep 2,18). Cela ne vient pas de nous en effet, de même que nous ne pouvons pas décider de croire, comment faire pour décider d’arrêter de croire comme si l’on décidait d’arrêter de fumer ? et Dieu sait que s’arrêter de fumer est difficile.


Dernière édition par Minuscule-Lune3 le Mer 27 Déc 2006, 18:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 15 Fév 2006, 18:40

En un Seul Dieu


Citation :
Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui croient difficilement même à un seul dieu. Aux premiers siècles du christianisme, les dieux étaient plutôt comme les CD’s ou les cartes Pokémon : plus on en avait, plus on était content. Tous les aspects et les forces de la nature - les vents, la mer, les forêts, les montagnes, etc. - étaient habités par des dieux qui les dirigeaient. Tous les empires, toutes les grandes villes avaient aussi leurs propres dieux ; mais ils reconnaissaient volontiers les dieux des autres et leur rendaient culte. Pour réussir dans la vie, même pour survivre, il fallait prier le plus grand nombre possible de dieux et leur sacrifier. Comme l’a remarqué St Paul, à Athènes on sacrifiait même à un dieu inconnu (Actes 17:22 - 23 Smile. Le monde était le lieu où chaque dieu exerçait son pouvoir dans son domaine, et parfois contre d’autres dieux. Dans un monde pareil, peuplé de forces surnaturelles, les chrétiens apparaissaient presque comme des athées. Les chrétiens d’aujourd’hui ne sont plus tenus pour athées, mais, pour nous comme pour les premiers chrétiens, il n’y a pas de dieux particuliers qui protègent tel ou tel peuple, en se battant contre les autres peuples. (C’est parce qu’ils refusaient de rendre culte aux dieux romains qu’ils étaient parfois persécutés.) Pour les chrétiens, il n’y a qu’un seul dieu, qui se soucie également des romains, des juifs, et de tous les autres peuples du monde. Bref, un seul Dieu implique une seule humanité, la destruction des barrières qui, trop souvent, séparent les peuples. Pour les chrétiens aussi, le monde et la vie humaine n’étaient pas gouvernés par de multiples forces différentes et souvent mutuellement opposées ; il y a un seul Dieu qui par sa providence gère le monde de manière cohérente - même si cette cohérence est souvent loin d’être visible !

Ce dieu unique n’a pas de nom propre, il est simplement « Dieu ». Un nom propre servirait à distinguer un dieu de tout le reste, ce qui est inutile si nous ne reconnaissons qu’un seul Dieu. Aussi, un nom propre signifierait que nous connaissons et comprenons ce Dieu dont nous parlons. Dieu, nous ne le connaissons pas, nous ne le comprenons pas ; malgré la multitude de nos mots, il reste toujours mystérieux.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 15 Fév 2006, 18:41


Le Père



Citation :
« Tout homme est un frè-è-ère, tout homme est né de Dieu, oui, fils de Dieu ! » Nous connaissons tous ces lignes. Elles sont gentilles, politiquement correctes. Elles ressemblent presque à un chant du Téléthon, mais ne reflètent que très malhabilement ce que dit l’Évangile. En fait, Jésus va jusqu’à dire de certains qu’ils ont le diable pour père, puisqu’ils font sa volonté (Jn 8,44). Une mise au point s’impose. On peut être père de plusieurs manières. Bach, par exemple, est le père de la musique moderne, au sens où, sans lui, elle n’aurait pas existé. En ce sens, Dieu est le Père de tout ce qui existe car il est le créateur de toutes choses. Il est le « Père de la pluie, il engendre les gouttes de rosée. De son ventre sort la glace. Il a enfanté le givre des cieux » (Job 38,28). Tout est né de lui, toute chose tire son existence de lui. Mais de même que Jean-Sébastien Bach et une partition sont fort différents, Dieu et la pluie sont fort différents.

On peut envisager une ressemblance plus grande. Une statue ressemble de la sorte volontairement à son original. Quand on voit un buste de Jean-Sébastien Bach on peut dire « c’est Bach » tout en sachant fort bien que Bach n’était pas fait de marbre. L’homme, parmi toutes les créatures, est créé plus particulièrement à l’image de Dieu. Il est capable d’amour et d’intelligence. Il a, plus que toutes choses, Dieu pour père, parce qu’il lui ressemble plus que tout ce qui est créé. Mais entre eux, une infinie différence subsiste.

Jésus, lorsqu’il appelle Dieu « son Père et notre Père », parle de quelque chose de beaucoup plus grand et de beaucoup plus noble encore. Il est le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu. Il est de même nature de que le Père au sens strict. S’il fallait prendre une comparaison (mais aucune comparaison n’est vraiment valable), Dieu serait Père de Jésus au sens où Jean-Sébastien Bach est le père de Jean-Chrétien Bach. Ils partagent une même nature, quoique, dans le cas des humains, l’enfant est fort différent de ses parents, or Jésus et le Père sont un ; un seul et même Dieu.

En outre, « à ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : ceux-là ne sont pas nés d’un vouloir de chair ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu » (Jn 1,12). Cette nouvelle naissance, c’est le baptême (Jn 3,5-6). Jésus est ainsi le « premier né d’une multitude de frères » (Rm 8,29) et de sœurs. Par le baptême nous sommes adoptés par Dieu, nous devenons ses filles et ses fils par la grâce. Nous recevons « un Esprit qui fait de nous des fils adoptifs et par lequel nous crions ‘ Père’. Cet Esprit atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ; enfants, et donc héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ » (Rm 8, 15-17 ; Ga 4,6). Par adoption nous devenons ce que Jésus est par nature : le Fils bien-aimé. L’Esprit Saint rend parfaite en nous la ressemblance au Christ pour que nous devenions par grâce ce qu’il est par nature : fils de Dieu. En ce sens, tout homme n’est pas, du moins pas encore, tout à fait notre frère. L’affirmer reviendrait à dire que le baptême ne sert de rien.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 15 Fév 2006, 18:43

Tout Puissant, Créateur du Ciel et de la Terre...



Citation :
Les notions de puissance et de création sont liées. On ne peut parler de l’une sans parler de l’autre, et, disons-le dès le début : par ciel et terre, le Credo n’entend pas parler des nuages et des fleurs. Il emploie deux images pour désigner tout ce qui existe : notre monde et l’autre monde, le visible et l’invisible, tout ce qui existe. Mais pour ne parler que de notre monde, affirmer l’existence d’un Dieu créateur ne va pas sans difficulté. À onze minutes du lieu où vous lisez cet article est née la théorie désormais acceptée par l’ensemble du monde scientifique qui veut que, il y a dix ou vingt milliards d’années, tout ce qui existe dans l’univers était condensé en un seul point. Il y a eu un Big Bang, et depuis cet instant, les galaxies, les étoiles... tout ce qui se meut dans les cieux s’éloigne du foyer de cette explosion. Pendant que vous lisez ces lignes, à une vitesse prodigieuse, des millions d’étoiles fuient loin de notre terre. Le Big Bang fut une expansion d’une importance telle qu’il nous est raisonnable de penser qu’elle constitue le début de notre univers. Ceci étant dit, il est tout aussi légitime de se demander ce qui a causé cette explosion de matière. Et la réponse des croyants à cette question est : Dieu !

C’est ici qu’il y aurait un pépin. Les astrophysiciens affirment désormais que le Big Bang fut non seulement le début de l’existence de l’univers matériel tel que nous le connaissons, mais aussi le début du temps. Avant le Big Bang, il n’y avait pas de temps. C’est l’instant zéro sur la montre cosmique, si l’on veut. Puisqu’il n’y avait pas de temps avant, il est difficile d’admettre qu’il pourrait y avoir une cause antérieure au Big Bang, et donc un Dieu créateur. Comme l’écrit Stephen Hawking, professeur de mathématique à Cambridge et l’un des plus brillant physiciens d’aujour-d’hui : « Tant que l’univers aura un commencement, nous pouvons supposer qu’il a eu un créateur. Mais si réellement l’univers se contient tout entier, n’ayant ni frontière ni bord, il ne devrait avoir ni commencement ni fin : il devrait simplement être. Quelle place reste-t-il alors pour un créateur ? » [Une brève histoire du temps, Flammarion, 1988, p. 179]. Pour répondre à cette question, il faut examiner un peu les raison pour laquelle les scientifiques affirment qu’il y eût un début au temps.

Le Big Bang ne ressemble pas à n’importe quelle autre explosion que nous pourrions observer : il ne s’est pas produit « quelque part » dans l’univers. En effet, si toute la matière est condensée en un seul point, il en va de même pour l’espace. Il n’y avait pas d’espace en dehors de ce point initial. Pour prendre un raccourci inacceptable, on pourrait dire que les galaxies ne s’éloignent pas à travers l’espace, mais qu’elles s’éloignent parce que l’espace qui est entre elles s’étend. Elles sont comme des petites bulles à la surface d’une grosse bulle de savon difforme qui gonflerait à l’infini (sans qu’il y ait eu de savonnée originelle, ni nécessairement quelqu’un pour souffler la grosse bulle). Les galaxies sont emportées sur un flux d’espace et leur récession est observable. C’est ce qui a conduit le chanoine Lemaître et les astrophysiciens contemporains à conclure que l’espace entier était condensé en un point infinitésimal à l’instant du Big Bang. Cela les a aussi contraint de conclure que le Big Bang fut non seulement le début de l’existence de l’espace, mais aussi le début du temps. Depuis Einstein, la théorie de la relativité nous impose de penser l’espace et le temps comme des notions connexes. On ne peut envisager l’espace sans le temps et inversement. Puisqu’il n’y avait pas d’espace avant le Big Bang, puisque notre univers est un continuum espace-temps, il n’y avait pas de temps avant le Big Bang en question. Il semble donc absurde d’envisager une cause antérieure au Big Bang, un Dieu créateur.

La science moderne a au moins la vertu de nous débarrasser de l’image puérile d’un Dieu qui existait seul puis décida de créer un univers autonome à un moment donné de son existence, comme s’il allumait la mèche d’une grosse bombe qu’il aurait préalablement fabriquée, sans plus s’en soucier ensuite. Mais ce n’est pas ce que les théologiens affirment de lui lorsqu’ils disent qu’il est le créateur de l’univers visible. Au 13ème siècle, et il n’était pas le premier à le faire, St Thomas d’Aquin écrivait déjà : « Dans la production de toute la création, hors de laquelle il n’y a point de temps, mais avec laquelle le temps a été produit, il ne faut pas chercher de motif pour lequel elle a eu lieu maintenant et non avant, de telle sorte que nous serions conduits à poser l’infinité du temps. On peut seulement chercher pourquoi elle n’est pas toujours, ou pourquoi elle est après le non-être, ou pourquoi elle a eu un commencement » (Contra gentes, II, 35, 5). C’est bien « au commencement », c’est à dire au début du temps, que Dieu créa le ciel et la terre.

Comment se fait-il qu’il ait pu tirer une telle conclusion en ignorant tout des découvertes récentes de la science astrophysique ? C’est que quinze siècles avant Stephen Hawkins, Saint Augustin avait déjà fait remarquer que temps et espace sont deux notions indissolublement liées. Nous mesurons le temps parce que les choses changent : les objets physiques occupent certaines positions dans l’espace et peuvent se mouvoir à d’autres positions. S’ils ne pouvaient le faire, nous serions incapables de distinguer un point du temps d’un autre, nous ne disposerions d’aucun moyen de découvrir à quoi se réfère la notion de temps. C’est parce que les choses se meuvent (comme le balancier d’une horloge) ou changent (comme un cristal de quartz dans une montre), que nous pouvons mesurer leur déplacement. Le temps est une telle mesure, c’est une propriété du monde matériel, du monde créé, comme n’importe quelle autre propriété. C’est pourquoi Augustin et Thomas peuvent écrire que « il est inutile de chercher un temps avant la création, comme si le temps pouvait se trouver avant le temps. S’il n’y avait aucun mouvement des créatures célestes ou terrestres par lequel le futur, se mouvant au travers du présent succéderait au passé, il n’y aurait pas de temps du tout... c’est pourquoi nous devons dire que le temps a commencé avec la création et non que la création a commencé dans le temps. » Il est tout aussi inutile de se demander si Dieu préexistait à la création, puisqu’il n’est pas matériel, qu’il ne se meut pas... il n’est pas soumis au temps. Il est perpétuel présent.

La question que pose Hawkins est mal posée. Lorsque les chrétiens parlent de création, ils n’envisagent pas une origine des choses, et certainement pas une origine chronologique. Il s’agit d’une cause. Un dernier exemple s’impose : j’ai été engendré, créé, par mes parents. Eux-mêmes l’ont été par leurs parents. En un certain sens donc, mes grands parents m’ont créé, causé. Sans eux, je n’existerais pas. La relation causale qui existe entre mes grands parents et moi est chronologique. La relation causale qui existe entre Dieu et le monde est d’un autre ordre. Ce n’est pas une relation d’origine, mais d’existence tout court. Nous disons de Dieu qu’il est le créateur non pour répondre à la question « comment le monde a-t-il commencé ? » mais pour répondre à la question : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » qu’il s’agisse d’un condensé initial de matière ou de millions de galaxies en mouvement. Nous croyons que nous existons, non pas à cause d’une action divine qui se serait passée il y a très longtemps, déclenchant toute une série d’événements et de mouvements qui se produisent désormais sans lui, mais parce qu’il maintient toutes choses en existence à chaque moment : le point de matière ou l’univers était enfermé il y a des milliards d’années comme les millions d’étoiles qui s’éloignent de nous. Il est la source de l’existence de toutes choses. Même si le monde était éternel, il pourrait être créé. Dieu est perpétuel présent. Il est hors du temps. La création n’est pas un acte chronologiquement passé. Hawkins ne l’ignorait pas bien entendu, qui, dans la préface de son livre affirme : « le concept de temps n’a aucun sens avant la naissance de l’univers. Cela fut remarqué ... par saint Augustin. A la question : que fit Dieu avant de créer l’univers ? il ne répondait pas ‘il prépare l’enfer pour qui pose de telles questions.’ Il préférait dire que le temps était une propriété de l’univers que Dieu avait créé, que le temps n’existait pas avant. » Augustin aurait pu se rendre en personne au concile de Constantinople et écrire le symbole que nous récitons encore de nos jours... et l’on peut trouver chez les autres Pères des affirmations semblables aux siennes. Nous affirmons qu’il EST le créateur du ciel et de la terre, et non qu’il a été le créateur. Étranger au temps, éternel, Dieu est immuable. Créateur, rien ne s’oppose à sa puissance, pas plus au début que maintenant. Croire le contraire nous rendrait scientifiquement peu respectables.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 15 Fév 2006, 18:43

La suite bientôt....


cheers cheers cheers
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 18:44

je reprends ma description.... qui je vous rapelle, n'est pas de moi...

Je crois en un seul Seigneur Jésus-Christ


Citation :
Les premières phrases du Credo concernent un Dieu, créateur, tout-puissant, mais anonyme, inconnu. Dans la deuxième partie du Credo nous passons de manière directe, voire abrupte, à un être humain, Jésus, ce juif né en Palestine il y a 2000 ans.

Mais nous n’abandonnons pas Dieu. Le titre ‘Seigneur’ a ici une signification humaine : Jésus est la seule vraie autorité parmi les hommes, et toute prétendue autorité ne l’est pas si elle ne reconnaît réellement l’autorité de Jésus. Mais ‘Seigneur’ est aussi un titre divin : parmi les juifs, c’était en utilisant ce mot qu’on parlait du seul Dieu. En parlant de Jésus comme Seigneur, le Credo dit effectivement que cet homme est aussi Dieu ; nous abordons déjà la doctrine mystérieuse de l’Incarnation. Bien qu’il n’y ait qu’un seul Dieu, Jésus est aussi Dieu ; nous abordons aussi la doctrine encore plus mystérieuse de la Trinité.

C’est parce que l’homme Jésus est aussi Dieu qu’il est la seule autorité réelle parmi les hommes. Dans la tradition juive, l’autorité souveraine était conçue comme royale ; l’être suprême était un roi. Le terme grec ‘Christ’ (ce n’est pas le nom de famille de Jésus !) correspond au mot ‘messie’, qui est d’origine hébraïque et signifie ‘oint’ ; c’était le titre accordé au roi israélite qui était censé exercer son autorité au nom de Dieu. C’est un des titres les plus anciens que les chrétiens accordent à Jésus ; on le trouve souvent déjà dans les lettres de St Paul, les premiers écrits chrétiens. En appelant Jésus ‘Christ’, nous reconnaissons qu’il est l’autorité suprême dans le monde et dans la vie de chacun de nous.

‘Seigneur’ et ‘Christ’ sont des termes juifs ; ‘Jésus’ est un nom juif. Tout en parlant du Dieu de tout l’univers, le Credo insiste pour nous diriger vers une culture et une religion humaines et spécifiques, dans toute leur particularité et avec toutes leurs limites. Il dit ainsi que c’est à travers le spécifique que l’universel se révèle, à travers l’humain et le fini que nous connaissons l’infini et le divin.

Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu


Citation :
Dire que Jésus est né de Dieu, et qu’il est lumière, c’est, comme presque tout notre discours sur Dieu, de l’ordre de la métaphore, mais de la métaphore profonde et révélatrice. On peut dire que, dans un certain sens poétique, nous sommes tous nés de Dieu. Dieu est la source de notre existence comme la mère est la source de ses enfants ; nous sommes faits à l’image de Dieu comme un fils peut être l’image de son père. Quand nous disons que Jésus est né de Dieu, c’est aussi un peu poétique, puisque Dieu n’est ni mère ni père biologiquement. Mais Jésus a un lien beaucoup plus intime avec son ‘père’ que nous. Nous sommes des créatures de Dieu, créées à partir du néant. Nous sommes autres que Dieu comme une œuvre d’art est autre que l’artiste et, comme un tableau de Picasso n’a pas la même nature que Picasso, nous n’avons pas la même nature que Dieu, nous ne sommes pas Dieu. Jésus, par contre, n’est pas une créature. Il n’est pas autre que Dieu, il a la même nature que Dieu, il est Dieu.

Il est de la nature de la flamme de répandre de la lumière, qui est ‘née’ de la flamme. La lampe et sa lumière sont inséparables : dire que la lampe illumine est la même chose que dire que sa lumière illumine. La lumière répandue a deux aspects : c’est par cette lumière que nous voyons le monde dans lequel nous vivons, c’est par cette même lumière que nous voyons la flamme qui est son origine. La tradition chrétienne dit que, de même, Dieu est la lampe qui éclaire la vie humaine, qui nous permet de voir clair et de trouver notre chemin : « auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière » (Psaume 36 (35):9). Jésus, dit le Credo, est la lumière répandue par cette lampe. Dieu et Jésus sont inséparables. Dire que Dieu nous éclaire, c’est dire que Jésus nous éclaire. C’est par Jésus que nous voyons clair dans le monde, c’est aussi par Jésus que nous voyons Dieu : « Celui qui m’a vu a vu le Père » dit-il (Jean 14:9).

Nous avons besoin de cette lumière parce que nous avons tendance à nous perdre, à suivre de fausses pistes, de faux dieux. Jésus est la vraie lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Le Credo nous dit effectivement : quand vous lisez l’Évangile de Jésus, lisez attentivement, car c’est là que vous trouverez la vraie lumière qui vous est nécessaire dans la vie ; regardez bien, car c’est là que vous verrez le vrai Dieu !

le Fils unique de Dieu


Citation :
Dieu n’a de vie biologique, comment peut-il avoir un fils ? Question à laquelle il faudra répondre... mais pas maintenant !

‘Fils’ est un terme familial, intime, mais aussi biblique et juridique. Pour les juifs, le pater familias était le propriétaire de tous les biens de la famille. Son épouse avait son importance, bien sûr, mais elle n’était pas propriétaire ; les femmes avaient un statut nettement inférieur à celui des hommes. A la mort du père, tout le patrimoine de la famille passait, pas aux enfants, mais aux fils, et était reparti entre eux. Même avant la mort du père, les fils étaient considérés comme héritiers des biens familiaux, qui leur étaient destinés. (C’est pourquoi le fils prodigue de la parabole peut lors de son départ demander à son père la part qui lui est dû.) Dire que Jésus est le fils de Dieu signifie donc qu’il est l’héritier de tous les biens de Dieu, c’est-à-dire l’univers entier. Dieu ne meurt pas, mais Jésus a néanmoins le statut d’héritier. Comme fils unique, il est le seul héritier, sa part n’est diminuée par personne d’autre.

Ce statut unique de Jésus n’empêche pourtant pas que beaucoup d’autres soient aussi fils de Dieu. St Paul dit : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Galates 3:26 - 28). Tout le monde peut, en Jésus, devenir fils de Dieu, c’est-à-dire jouir d’une relation intime avec Dieu et devenir héritier de tout ce qui est à Dieu. (Paul dit que même les femmes sont fils de Dieu. Ce n’est pas une bêtise, il pense toujours en termes du système juif, où seulement le fils hérite ; il veut dire que, en Jésus, les femmes héritent elles aussi, dans le Christ, il n’y a plus de statut inférieur pour les femmes.)

Paul dit cela en pensant au baptême : par le fait de recevoir l’esprit de Jésus lors du baptême, les baptisés sont des membres du corps du Christ. Mais cela n’exclut évidemment pas que les non baptisés et les non chrétiens deviennent eux aussi fils et héritiers de Dieu. Ce n’est pas l’eau qui compte, mais l’esprit ; et l’esprit, comme le dit Jésus lui-même, souffle où il veut (Jean 3:Cool. Nous voyons parfois clairement qu’il souffle parmi les juifs, les musulmans, les bouddhistes, les athées... Le fait que Jésus soit le fils unique de Dieu n’éloigne pas les autres de Dieu, il rend Dieu accessible à tout le monde.


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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 18:53

Né du Père avant tous les siècles


Citation :
C’est un phénomène bien connu : à la messe, il suffit que le prêtre dise « siècles des siècles » pour que quelques distraits répondent aussitôt « amen » même si aucune prière n’a été formulée. En fait, lorsque nous disons de Dieu qu’il vit et règne pour les siècles des siècles, nous n’entendons pas dire qu’il a régné sur le dix-neuvième et le vingtième comme il régnera sur le vingt et unième. Le mot est une vieille traduction du mot grec aiôn, qui signifie âge ou temps. Les siècles des siècles, ce sont les âges des âges, ou l’ensemble du temps. C’est un superlatif absolu, tout comme « la crème de la crème » ou « le Saint des Saints... ». Et donc, croire que le Christ est né du Père avant tous les siècles revient à croire qu’il a été engendré par le Père avant le commencement du temps, avant la création du monde. Il a pris chair à un moment donné de l’histoire, mais il n’a pas commencé d’exister en naissant de Marie. Il n’est pas une créature. Son existence n’a ni début ni fin. Sa génération est éternelle. Dire du Christ qu’il est engendré hors du temps revient à dire aussi qu’il est continuellement engendré. Il ne l’a pas été une fois pour toute à un moment donné. Notre Père ne cesse jamais de donner naissance à son Fils et de répandre l’Esprit Saint. Notre Dieu a toujours été un seul Dieu en trois personnes, un Dieu « en mouvement » si l’on veut. Cela appartient à sa nature même. Étant le Dieu d’amour, l’Amour même, il est de sa nature même de se donner. Comme l’écrit en des mots d’un autre siècle Jean Tauler : « la surabondance de la richesse transcendante de l’amour divin ne permettait pas à Dieu de se tenir enfermé en lui-même ; il devait se répandre et se communiquer car ... la nature de Dieu c’est de se donner. » Le Père, infini et parfait, ne pouvait que se donner de manière infinie et parfaite et totale, se donner lui-même, donner sa propre nature divine. C’est ce qu’il accomplit dans la naissance éternelle de son Fils, Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, de même nature que le Père.

Engendré, non pas créé


Citation :
Dire de Jésus-Christ qu’il est engendré, non pas créé, se comprend dans la logique de l’article précédent : il est lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Né du Père -c’est ce qu’engendré signifie- il est de même nature que lui. Bref, il est le créateur et non pas une créature. Le monde a été créé à partir de rien, et il basculerait à nouveau dans le néant si Dieu ne lui donnait l’être et la vie à chaque instant. Dieu est la vie. L’univers participe de sa vie. Jésus est la vie elle-même (Jn 1,4) et l’homme y participe. « Comme le Père possède la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils de posséder la vie en lui-même » (Jn 5,26). C’est pour cela que le Nouveau Testament parle de Jésus comme l’Ancien parlait du Dieu créateur. Saint Jean affirme ainsi que « tout a été fait par lui et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui » (Jn 1,3). Saint Paul dit lui aussi que le Christ est « l’image du Dieu invisible, en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles » (Phil 1,15-16), « par lui, il a créé les mondes » (Hé 1,2). Dans les évangiles, Jésus fait parfois allusion à son origine mystérieuse au sein de la divinité. Lorsque les pharisiens lui disent qu’il se rend témoignage à lui-même et que ses paroles ne sont donc pas recevable, Jésus ne le nie pas. Il leur répond « il est vrai que je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est recevable, parce que je sais d’où je viens et où je vais ; tandis que vous ne savez ni d’où je viens ni où je vais, vous jugez de façon purement humaine » (Jn 8,14). Seul, il connaît le Père car, seul, il est né de lui, alors qu’aucun homme ne voir Dieu et vivre (Ex 33,20 ; Jn 1,18). Il est plus qu’un homme. Lorsque Pilate lui pose la question « D’où es-tu, toi ? » Jésus ne lui fit aucun réponse. Engendré par le Père, sa naissance est inexprimable.

Dieu s’était fait connaître à Moïse du milieu du buisson en feu comme : « CELUI QUI EST. Tu parlera ainsi aux fils d’Israël : JE SUIS m’a envoyé vers vous » (Ex 4,14). Et Jésus dit de lui-même : « c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens, c’est lui qui m’a envoyé ...en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, JE SUIS » (Jn 8,42.58). Il s’attribue le nom même que Dieu avait révélé à Moïse. C’est pour cette affirmation qu’il sera condamné à mort ; il se déclare Fils de Dieu, l’égal de Dieu. « Lorsque vous aurez élevé le Fils de l’homme, vous comprendrez que JE SUIS. »

de même nature que le Père


Citation :
Le plus grand débat dans l’Église ancienne était de savoir si le Christ était vraiment Dieu. Tout le monde était d’accord pour dire qu’il était le Sauveur, et qu’il était d’une nature beaucoup plus élevée que toute la création. Mais, pour certains, il était inférieur à Dieu. Il était la plus noble créature de Dieu, supérieur de loin à n’importe quelle autre créature, mais il était quand même une créature. Il était quasi-divin, mais pas divin. Il ressemblait à Dieu le Père, mais il n’était pas Dieu. Autrement dit, sa nature était semblable à celle du Père, mais il n’était pas de même nature que le Père - évidemment, parce qu’il n’y qu’un seul être qu’on puisse appeler divin, et c’est Dieu le Père.

L’Église est finalement parvenue à croire que cette manière de concevoir Jésus, si logique et raisonnable qu’elle soit, était insuffisante. Sa vie de prière, sa lecture de la Bible, sa réflexion philosophique la poussaient à affirmer que Jésus Christ n’était pas seulement la plus noble créature de Dieu, qu’il n’était pas que semblable à Dieu, mais qu’il était vraiment Dieu. Dans la vie de Jésus sur terre elle ne voit pas qu’un envoyé de Dieu, mais la présence de Dieu lui-même parmi les hommes ; quand Jésus tend la main aux malades, aux rejetés, c’est Dieu lui-même qui leur tend la main ; ceux qui voient Jésus voient Dieu, comme le dit Jésus : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14:9). Il n’y a que Dieu qui puisse nous sauver ; si Jésus est Sauveur, il est donc Dieu. Autrement dit, Jésus est de même nature que le Père.

En effet, cette expression résume celles qui la précèdent : « le fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé ». Au delà des nuances, qui ont bien sûr leur importance, chacune dit essentiellement la même chose. L’Église a voulu inclure toutes ces expressions dans son credo pour insister incontournablement sur la vraie divinité de Jésus. Cette doctrine, si difficile à comprendre et à croire, est devenue ainsi et reste l’élément central de la foi chrétienne.

et je re-continue....
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 18:56

Et par Lui tout a été fait


Citation :
Cette phrase rappelle le début du credo, qui parle de Dieu le Père comme créateur de ciel et de la terre. Si Dieu le Père a créé toutes choses, le credo affirme maintenant qu’il les a créées par Jésus Christ. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Selon l’Ancien Testament, la beauté et l’ordre de l’univers manifestent l’immense sagesse du Dieu qui l’a créé ; Dieu est un artisan ou un artiste dont l’habileté se révèle dans son œuvre. « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament manifeste l’œuvre de ses mains. » (Psaume 19:1). Pour bien comprendre le monde dans lequel on vit, il faut comprendre l’intelligence de son créateur. Il est possible, jusqu’à un certain point, de comprendre le monde et son créateur en l’observant, et on parvient ainsi à une certaine compréhension du créateur, de même qu’on peut atteindre une compréhension limitée du sens d’une œuvre d’art en l’étudiant et donc arriver aussi à comprendre un peu son auteur. Mais on ne comprend une œuvre d’art dans toute sa profondeur que si son auteur lui-même s’explique ; on arrive ainsi à une compréhension profonde de l’œuvre et de l’artiste en même temps. De même, on comprend en profondeur le sens du monde seulement si Dieu nous le fait comprendre en se révélant.

Pour les juifs, Dieu avait accompli cette révélation de lui-même et du sens du monde en leur donnant la Loi de Moïse. Cette Loi était sa parole ; en parlant, Dieu s’était révélé. Mais Dieu avait créé l’univers par cette même parole : « Les cieux ont été faits par la parole du Seigneur, et toute leur armée par le souffle de sa bouche » (Psaume 33:6). C’est pourquoi la Loi était tellement précieuse aux yeux des juifs ; en l’étudiant, ils croyaient découvrir non seulement comment bien vivre dans le monde, mais aussi les pensées et l’esprit de Dieu lui-même.

Les chrétiens vont plus loin. Pour nous, Dieu ne se révèle pas par la Loi de Moïse ; celle-ci n’est qu’un précurseur, une ombre de la vraie révélation qui est donnée en Jésus Christ : « la Loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:17). La parole de Dieu n’est pas à trouver dans la Loi de Moïse, mais en Jésus-Christ, le véritable « Verbe de Dieu » (Jean 1:1). C’est en connaissant Jésus que nous connaissons Dieu : « Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître » (Jean 1:18). De même, ce n’est pas en étudiant la Loi de Moïse (ou n’importe quel autre texte) que nous comprenons le sens de cette œuvre de Dieu qu’est l’univers, mais en comprenant l’esprit de Jésus, car par lui « toutes choses ont été faites » (Jean 1:3).

Pour nous, les hommes, et pour notre salut


Citation :
L’opposé du salut n’est pas la damnation (c’est l’antonyme de la béatitude), mais la maladie. Pour bien comprendre cet article du Credo, il faut remonter loin dans le temps, à l’époque où salut (salus, -utis) signifiait encore santé. Le salut est l’œuvre par laquelle Dieu guérit l’homme. Dans le saint Évangile selon Luc, lorsqu’on lui pose la question de ce qu’il faut faire pour être sauvé, Jésus propose la parabole du bon samaritain (Luc 10,29-37) : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l’ayant dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Il se trouva qu’un prêtre descendait par ce chemin ; il vit l’homme et passa à bonne distance. Un lévite de même arriva en ce lieu ; il vit l’homme et passa à bonne distance. Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l’homme : il le vit et fut pris de pitié. Il s’approcha, banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin, le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui. » Selon le commentaire des anciens Pères, cette parabole peut être lue de manière allégorique : Jérusalem y symbolise la Jérusalem céleste, c’est à dire le Paradis. L’homme qui descend de Jérusalem à Jéricho, c’est Adam, l’Homme, chassé du paradis sur la terre. Les brigands sont les démons, qui l’ont blessé et laissé à moitié mort. Les plaies sont les péchés. Le prêtre et le lévite, qui ne font que passer, sont la Loi et les Prophètes, qui n’ont existé que pour un temps. Le Samaritain qui descend lui aussi de Jérusalem et qui prend le blessé sur ses épaules, symbolise le Christ, descendant du ciel et assumant la nature humaine, qui prend la brebis égarée sur ses épaules. Le vin qu’il verse sur les plaies est son propre sang et l’auberge est l’Église. Être sauvé, disent les Pères, c’est se laisser guérir par le Christ. (Origène, 34ème homélie sur l’Évangile de Luc). Le salut est bien l’œuvre par laquelle Dieu guérit l’homme. Le Credo condense et systématise en quelque sorte l’essentiel du message de l’Évangile. Pour nous les hommes (homines), c’est à dire pour tous ceux et celles qui sont nés d’Adam, le Christ est descendu du ciel. Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait l’un de nous pour nous rendre la vie. Lorsque nous lisons « pour nous », nous devons comprendre, pour tous, du moins pour tous ceux qui reconnaissent avoir besoin de guérison, car « ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades ; allez donc apprendre ce que signifie ceci : c’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice, car je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs. » (Mt 9,12-13) C’est par amour que le Christ est descendu du ciel, qu’il a pris notre chair. C’est la charité qui nous est salutaire, c’est par amour que nous serons sauvés et que nous deviendrons semblables au Christ, c’est à dire à Dieu lui-même.

Il descendit du ciel


Citation :
Confronté au spectacle de la destruction du Temple et de la misère de son peuple, Isaïe le prophète priait le Seigneur d’intervenir en ces mots : « si seulement tu déchirais les cieux et si tu descendais. » (Is 63,19) Les psaumes disaient de même : « Seigneur, incline les cieux et descends ! » (Ps 144,5). Or, selon les Évangiles, leur prière fut exaucée lorsque l’Esprit descendit sur Marie et lorsque Jésus, remontant des eaux du Jourdain « vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui, comme une colombe. » (Mc 1,10) Jésus dit de lui-même qu’il est descendu d’auprès du Père, mais il faut bien entendu comprendre cette descente métaphoriquement.

Dieu ne peut quitter un lieu puisqu’il n’occupe aucun lieu. Ne disons-nous pas toutefois de quelqu’un qu’il s’abaisse lorsqu’il se met dans une position inférieure ? C’est de la sorte que la Bible parle de la descente du Christ : « Lui qui était de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit lui-même, prenant la condition d’esclave, devenant semblable aux hommes. » (Ph 2,6-7) Dieu s’est abaissé jusqu’à nous par un acte d’amour. Il est descendu du ciel en assumant la nature humaine. En s’incarnant, Dieu est entré dans l’histoire, celui qui « est né du Père avant tous les siècles », celui qui a été engendré avant le temps est entré dans le temps. Il a été engendré par le Père de toute éternité, sans mère. Il est enfanté dans le temps par une mère, sans père. Le Christ dont la vie ne connaît ni commencement ni fin, lui qui est l’alpha et l’oméga, prend naissance pour ne vivre qu’un temps. Invisible, il devient visible en prenant chair de la chair de Marie. C’est en ce sens que nous devons comprendre qu’il est descendu. Il ne s’agit pas d’un atterrissage ! mais d’un abaissement. Dieu s’est fait homme, il s’est abaissé, afin que nous soyons faits Dieu, afin de nous élever. Mais puisque Dieu ne peut quitter un lieu, lui qui n’en occupe aucun, n’allons pas croire qu’en devenant homme le Christ ait cessé de demeurer auprès du Père, car il dit de lui-même : « le Père est en moi comme je suis dans le Père. » (Jn 10,38). C’est ce que nous chantons à Noël : « Celui qui resplendit dans les cieux est couché dans une crèche ; celui qui demeure auprès du Père est venu jusqu’à nous ». En s’abaissant jusqu’à devenir homme, en devenant ce qu’il n’était pas, il demeure celui qu’il est. Il est à la fois homme et Dieu.


Encore:
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 18:58

Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie


Citation :
Saint Luc raconte que, lors de l’Annonciation, l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle enfantera un fils. Elle est perplexe : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? » Gabriel répond : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1,31-35).

On pourrait croire que cette descente de l’Esprit Saint sur Marie est un peu comme dans les mythes grecs, où un dieu (le plus souvent Zeus) vient sur terre faire l’amour avec une femme. Dans ces récits, l’enfant né de leur union est mi-humain, mi-divin, puisqu’il a un père divin et une mère humaine. S’il en était ainsi, l’Esprit Saint serait alors le père de Jésus, il assurerait le rôle de l’homme dans la procréation humaine. En réalité, la signification du récit biblique est tout à fait différente. L’Esprit Saint ne vient pas faire l’amour à Marie, il n’est pas le père de l’enfant Jésus qui naîtra : Marie reste vierge ! Dieu n’entre pas dans des rapports sexuels avec les hommes. L’Esprit Saint est plutôt l’esprit créateur, l’esprit qui, au commencement, planait au-dessus des eaux originelles (Gn1,2). Au plan humain, Jésus n’a pas de père, Dieu le crée simplement, comme il a créé l’univers. Tandis que les rapports sexuels font partie de l’ordre de la création, de ce qui existe déjà, la conception de Jésus marque une nouvelle création, un nouveau commencement. C’est pourquoi St Paul dit : « si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là » (2 Co 5:17).

Mais la nouvelle création arrive au milieu de l’ancienne et en fait partie. C’est une re-création qui renouvelle le monde, elle ne le supprime pas. Jésus, la nouvelle création, prend chair de Marie, qui fait partie de l’ancienne. Cette chair est la chair humaine, la nature humaine. C’est pourquoi, en Jésus, notre nature est renouvelée. Nous sommes, bien qu’héritiers de la première, déjà participants de la nouvelle création.


Et s’est fait homme


Citation :
Comme cela vient d’être dit : la naissance du Christ est une nouvelle création. Pour comprendre cette nouvelle création (dans la mesure où nous le pouvons, et qui est petite) penchons-nous sur l’ancienne. Au sixième jour de la création, Dieu avait dit : « faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance » (Gn 1,26). Il faut donc comprendre qu’en se faisant homme, Dieu ne devient pas tout à fait ce qu’il n’était pas. Nous connaissons aussi la suite du récit : Adam et Ève mangent la pomme et...c’est la chute. Le récit, bien entendu, n’est pas historique. Il veut nous dire quelque chose de ce qu’est l’homme et de qui est Dieu. Il ne faut pas y voir Dieu comme un justicier implacable, le Dieu de la Genèse est déjà le Dieu d’Amour de l’Évangile. Il n’y en a pas deux. Lorsqu’il exile l’homme du Paradis, quand il l’écarte de l’arbre de vie, c’est par amour. S’il avait goûté de son fruit, l’homme, tombé dans la faute, aurait vécu dans un état de séparation et de souffrance éternelles. Comme le dit un théologien orthodoxe : « Dieu a posé une limite au péché en permettant qu’il aboutisse à la mort ». Dieu avait sa propre réponse à la faute d’Adam : il s’est fait chair. Il s’est fait semblable à Adam. Il a pris sur lui la nature humaine pour ramener à la ressemblance parfaite avec lui celui qui l’avait perdue, pour le délivrer de la mort, pour nous délivrer de la mort. Il est en effet écrit : « par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché, la mort, et la mort a de la sorte atteint tous les hommes... mais il n’en va pas du don de la grâce comme de la faute ; car si par la faute d’un seul la multitude a subi la mort, à plus forte raison la grâce de Dieu, grâce accordée à un seul homme, Jésus Christ, s’est-elle répandue en abondance sur la multitude » (Romains 5,12-15). Dieu s’est fait semblable à nous pour nous rendre semblables à lui. « Le Verbe s’est fait chair » (Jean 1,14). Il devait être en tous points semblable à nous pour nous rendre la vie totalement. « Ainsi donc, puisque les enfants, les hommes, ont en commun le sang et la chair », une âme vivante et un corps, « lui aussi, pareillement, partagea la même condition afin de réduire à l’impuissance, par sa mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort et de délivrer ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves » (Hébreux 2,14-15). Il fallait que le Christ devînt chair de notre chair. S’il était demeuré Dieu, il n’aurait pu mourir pour nous affranchir de la mort. S’il n’avait été qu’homme, sa mort ne nous aurait servi à rien, sinon d’exemple. Pour nous sauver, il fallait qu’il fût à la fois parfaitement homme et parfaitement Dieu... Ca semble un peu fou, mais ce n’est pas incompatible. Dieu, on ne peut l’additionner à rien de ce qui existe ni le soustraire à quoi que ce soit... et il a décidé que nous deviendrions par grâce ce qu’il est de toute éternité, de nous recréer à sa ressemblance.

Crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il souffrit sa passion


Citation :
La Nativité marque le commencement de l’histoire humaine de Jésus. Après en avoir parlé, le credo passe directement à sa Passion, sa mort et sa Résurrection, en sautant tout ce que les évangiles racontent sur son enfance et son ministère, pour aller à l’essentiel.

Le mot clef de ce passage est “souffrit”, qui peut sembler à première vue un peu superflu ; un homme crucifié souffre, la crucifixion est faite pour être une mort longue et douloureuse. Mais c’était un problème pour les chrétiens des premiers siècles. Il était évidemment vrai que Jésus avait été crucifié, mais avait-il souffert ? Jésus est Dieu, n’est-ce pas ? Et Dieu ne souffre pas. Souffrir, c’est être passif, soumis, c’est subir les événements et ce que font les autres. Or, Dieu, créateur de tout, tout-puissant, n’est soumis à rien et à personne ; il ne souffre donc pas. Sur la croix, Jésus a dû faire semblant de souffrir.

Mais le credo, en affirmant que Jésus souffre vraiment, affirme aussi qu’il n’est pas seulement Dieu mais aussi véritablement homme. En effet, c’est par l’humanité de Jésus que Dieu souffre. Il partage notre nature en partie pour partager tout ce que nous vivons, y compris nos souffrances. C’est à cause de l’Incarnation que nous pouvons dire que Dieu est proche de nous de manière humaine. La passion de Jésus (le mot "passion" signifie "souffrance") montre que Dieu partage notre condition jusqu’au bout.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 19:01

et fut mis au tombeau


Citation :
Cette phrase du symbole, d’apparence anodine, n’en ferait évidemment pas partie si elle était sans importance. Selon les Évangiles, Pilate autorisa Joseph d’Arimathie, aidé de Nicodème, à emporter le corps du Christ mort (Marc 15,43-45). Or Joseph était riche, il avait fait creuser un tombeau neuf pour y être inhumé (Matthieu 27,60). Nicodème et lui étaient secrètement disciples de Jésus : c’est donc au su de la communauté apostolique que le Christ fut porté en terre. « Apportant un mélange de myrrhe et d’aloès, ils prirent le corps de Jésus et l’embaumèrent avec des bandelettes et des aromates, selon la manière d’ensevelir des juifs" (Jean 19,39-40). Myrrhe que les mages avaient prophétiquement offerte au jour de la Nativité.

Les Évangiles prennent grand soin de dire que la tombe était impénétrable, fermée par une pierre trop lourde pour que les femmes puissent la rouler (Marc 16,3), scellée (Matthieu 28,60.66) et gardée par les soldats du grand-prêtre (Matthieu 27,64-65), afin qu’on ne pense pas que les apôtres sont venus dérober le corps du Seigneur. Ensuite les textes se taisent respectueusement. Tous les acteurs du récit, juifs et disciples, observent le repos du sabbat. Le lendemain de la Passion est enveloppé de silence et de mystère. Le Fils de l’Homme passe une journée dans le sein de la terre "comme autrefois Jonas dans le ventre du monstre" (Matthieu 12,40), et rien n’est dit de la Résurrection comme telle. Les Évangiles se bornent à affirmer que le tombeau inaccessible, scellé, gardé, fut trouvé vide. Ce faisant, ils obligent le lecteur à faire un choix. Soit il croira que l’on a dérobé le corps du Christ et rejettera conséquemment leur témoignage puisqu’ils affirment que "c’est là l’opinion qui s’est répandue parmi les juifs jusqu’à ce jour" (Matthieu 28,11-15).Soit il croira que Dieu est miraculeusement intervenu en faveur de son Fils, car nul n’ignore qu’un corps mort reste dans son tombeau et, naturellement, s’y décompose. C’est l’opinion qui fonde la foi de l’Église jusqu’à ce jour : mis au tombeau, le corps du Christ n’y a pas été trouvé ; contrairement à toute loi naturelle observable jusqu’à ce jour, il est vraiment ressuscité ! Comme l’écrit Paul, s’il n’était pas ressuscité, "notre prédication serait vide et vide aussi serait notre foi . Si nous avons mis notre espérance en Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes ; mais non, Christ est ressuscité : prémices de ceux qui se sont endormis." (1Corinthiens13,14.19-20)

Il ressuscita


Citation :
Christ est ressuscité : c’est le point central de la foi chrétienne, l’objet de la plus grande fête des chrétiens, Pâques, la solennité des solennités. Le christianisme est né de ce moment. Sans lui, le monothéisme serait possible, mais pas le christianisme. C’est donc d’une certaine manière la raison d’être du reste du credo ; cette phrase « il ressuscita » n’a pas sa place dans le credo, le credo est construit autour d’elle.

Pourtant, la résurrection du Christ, le centre de la foi, est entourée de mystère. Personne ne comprend exactement ce que cela veut dire. Dans les évangiles, quand Jésus parle de la résurrection, ses disciples ne le comprennent pas (Marc 9:10). Il n’y a aucun récit de la résurrection dans le Nouveau Testament, aucune description du Christ qui ressuscite. Il y a seulement la découverte du tombeau vide qui rend perplexes les disciples. Mais le tombeau vide ne donne aucune preuve de la résurrection. Ce qui fait croire aux disciples que Jésus est ressuscité est le fait qu’il leur apparaît - dans un jardin, sur la route d’Emmaüs, dans une chambre à porte verrouillée, au bord du lac de Galilée. Dans chacune de ces rencontres il y a quelque chose d’insaisissable, mais il est clair pour les disciples, désespérés après la crucifixion, que Jésus est vivant et avec eux ; ce n’est pas un rêve, ce n’est pas un esprit. Celui qui était mort est vraiment vivant et au milieu de ses disciples.

La résurrection de Jésus ne veut pas dire qu’il soit revenu des morts, comme quelqu’un qui a subi une crise cardiaque mortelle et qu’on réussit à ressusciter. C’est le cas de Lazare ; bien qu’il sorte du tombeau, il reste un homme mortel, il mourra de nouveau un jour, c’est pourquoi son visage est toujours couvert du suaire, signe de la mort (Jean 11:44). Jésus ne revient pas de la mort ; il passe au-delà de la mort. Si on peut parler de la mort comme un fleuve, comme les anciens, Jésus est arrivé sur l’autre rive. La mort ne l’attend plus comme elle attend Lazare, Jésus est mort une fois pour toutes (Romains 6:10), il vit donc à jamais, la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui (Romains 6:9) ; c’est pourquoi son suaire ne sert plus à rien (Jean 20:7). Quand les disciples voient Jésus ressuscité, ils voient un homme qui jouit déjà de la vie éternelle.

Qu’il soit ressuscité, autant pour Jésus, mais qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Sa résurrection est le modèle et la promesse de la nôtre. Jésus est « le premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1:15). Il nous précède, nous serons comme lui. C’est parce que nous affirmons que Jésus est ressuscité que nous pourrons dire aussi « J’attends la résurrection des morts ». La vie éternelle dont il jouit nous est aussi promise : « si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivons aussi avec lui » (Romains 6:Cool.

Le troisième jour, conformément aux écritures


Citation :
Dans les Évangiles, à plusieurs endroits, Jésus lui-même fait référence à sa Résurrection et dit qu’elle est annoncée par les Écritures, mais ses disciples ne le comprennent pas : « Voici que nous montons à Jérusalem et que va s’accomplir tout ce que les prophètes ont écrits au sujet du Fils de l’homme, car il sera livré aux païens, soumis aux moqueries, aux outrages et aux crachats ; après l’avoir flagellé, ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. Mais eux n’y comprirent rien. Cette parole leur demeurait cachée et ils ne savaient pas ce que Jésus voulait dire » (Luc 18,31-34). Ce n’est qu’après la Résurrection que les saintes femmes se souvinrent de ses paroles et s’en servirent pour donner sens au tombeau trouvé vide et aux apparitions du ressuscité (Luc 24,8, Jean 2,22). Pour bien saisir ce qui nous est dit en ces lignes, il faut savoir que l’Église primitive a vécu bien des années sans le Nouveau Testament, c’est à dire sans la Bible telle que nous la connaissons. Les premières épîtres de Paul ne furent rédigées qu’environ vingt ans après la mort et la Résurrection du Seigneur, et le premier Évangile quelques trente ans après peut être. C’est l’Église qui a produit l’Écriture et non l’inverse. Or les apôtres étaient juifs ; c’est à partir de leurs propres écritures saintes qu’ils vont relire la vie de Jésus. Ils vont interpréter cette vie à la lumière de l’Ancien Testament pour écrire le Nouveau. L’un ne peut se comprendre sans l’autre. Il vont jusqu’à affirmer que toute l’écriture sainte s’accomplit dans la Résurrection du Christ. Il est la Parole, le Verbe par lequel Dieu nous a parlé directement, non plus au travers des prophètes ou de la loi (Hébreux 1,1-3). Les évangiles ne sont pas des récits factuels. Même s’ils comportent des tas d’éléments historiques, ils sont en fait les tout premiers ouvrages de théologie chrétienne et sont beaucoup plus difficiles à lire qu’on le croirait à première vue. Ils se servent constamment de l’Ancien Testament pour montrer comment toutes les promesses faites par Dieu dans le passé trouvent leur accomplissement dans la vie de Jésus, et que cette vie elle-même trouve son aboutissement et sa perfection dans la Résurrection. C’est ainsi que Luc peut virtuellement terminer le troisième Évangile en écrivant : « Jésus leur dit : voici les paroles que je vous ai adressées lorsque j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes. Alors, il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. » (Luc 24,44-45) Tout l’Ancien Testament parle prophétiquement, mystérieusement du Christ, et la vie du Christ en est la clef de lecture.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 19:03

et il monta au ciel, il est assis à la droite du Père


Citation :
À plusieurs reprises les évangiles nous affirment que Jésus est descendu d’auprès du Père. Il faut bien entendu comprendre cette descente métaphoriquement : Dieu ne peut quitter un lieu puisqu’il n’occupe aucun lieu déterminé. Il faut plutôt comprendre cette descente au sens d’un abaissement, nous l’avons dit. Dieu a pris la condition humaine qui lui est inférieure. En se faisant homme, il s’est abaissé, et il s’est abaissé jusqu’à la mort. Inversement, puisque l’Incarnation et la Passion furent une descente, un abaissement, la Résurrection fut une « montée », une glorification. C’est en ce sens que le Credo nous dit de Jésus qu’il monta au ciel. « Il est monté ! qu’est-ce à dire sinon qu’il est aussi descendu jusqu’en bas, sur la terre ? Celui qui est descendu est aussi celui qui est monté plus haut que tous les cieux afin de remplir tout l’univers. » (Ephésiens 4,9-10) Par sa Résurrection, Jésus a réintégré la gloire qu’il avait au commencement. C’est pour cela qu’il priait avant son arrestation : « Maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17,5) Toutefois, la nature humaine qu’il avait assumée en descendant du ciel, c’est à dire en se faisant chair, il ne l’a pas déposée en remontant au ciel, c’est à dire en ressuscitant. Et c’est pour cette raison que la même grande prière de Jésus avant son arrestation se termine par ces mots : « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient eux aussi avec moi. » (Jn 17,24) Il est descendu pour devenir semblable à nous. Il est monté pour que nous devenions semblables à lui. Il s’est abaissé pour devenir l’un de nous. Il a été glorifié pour que nous devenions Dieu. C’est bien revêtu de la nature humaine qu’il siège à la droite de Dieu.

Il faut enfin ajouter que les évangiles ne s’embarrassent pas trop de problèmes de chronologie. Avant d’être ressuscité, Jésus prie déjà le Père de nous introduire « là où il est. ». Dieu, il n’est pas soumis au temps, ni à l’espace. Une prière de la liturgie orthodoxe l’exprime avec beauté :

Dans le tombeau, corporellement

dans les enfers, en âme

comme Dieu, au paradis avec le larron

tu étais sur le trône avec le Père et l’Esprit

ô Christ qui emplis tout

et qu’aucun lieu ne peut contenir.

Il reviendra dans la gloire


Citation :
Pour la première fois dans le Credo, nous trouvons un verbe au futur. La première partie du Credo nous oriente vers le passé : « ... créateur du ciel et de la terre... Jésus Christ... descendit du ciel... il souffrit sa passion... il monta au ciel. » Maintenant, par contre, le credo nous oriente vers l’avenir. A ce moment, la foi devient aussi l’espérance : « Il reviendra dans la gloire ». Nous croyons que Jésus n’est pas simplement une figure de l’histoire ; l’avenir aussi trouve son sens en lui, l’avenir du monde et l’avenir de chacun de nous. Il nous attend, nous l’attendons.

S’il doit revenir, comment le doit-il ? Le Nouveau Testament est plein d’images plus ou moins fantastiques : il viendra sur les nuées du ciel (Matthieu 24:30) ; il brillera d’un point du ciel jusqu’à l’autre, comme l’éclair (Luc 17:24) ; il sera la lampe qui illumine la nouvelle cité sainte, Jérusalem, dans un monde renouvelé (Apocalypse 21:23). La diversité de ces images implique que nous ne sachions pas comment Jésus reviendra. Nous croyons simplement que, s’il est d’une certaine manière déjà avec nous - dans les sacrements, quand sa parole est proclamée, quand ses disciples se rassemblent en son nom - il sera avec nous d’une autre manière. Le credo dit qu’il reviendra « dans la gloire. » Même cette expression est obscure ; elle implique peut-être un contraste avec l’humilité de sa première venue. Mais la gloire de Jésus n’est pas celle des puissants de ce monde, elle n’est pas celle qui vient des hommes, mais celle qui vient de Dieu (Jean 5:41 - 44). Saint Jean dit en effet que nous avons déjà vu la gloire de Jésus lors de sa première venue, « cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père » (Jean 1:14). Si nous verrons un jour la gloire de Jésus, c’est peut-être qu’il nous sera donné de reconnaître cette gloire qu’il possède déjà, que c’est nous qui changerons, pas Jésus. Quoi qu’il en soit, c’est cette espérance de revoir Jésus dans sa gloire qui nous permet de vivre, même avec joie, dans un présent souvent difficile.

Pour juger les vivants et les morts


Citation :
Comme le précédent, cet article est le seul du Credo à s’exprimer au futur. Le jugement dernier est un article de foi, certes, mais aussi un objet de notre espérance. Il reviendra... pour juger les vivants et les morts. En faisant mention des vivants, le Credo situe le jugement dernier dans le cours de l’histoire terrestre. Lorsque le monde a été créé, le temps a commencé sa course. Et de même que le monde a eu un commencement, il aura une fin. Le temps connaîtra une fin. Notre histoire connaîtra une fin. Toute l’œuvre des hommes aura un terme. Alors, affirme l’Écriture, « l’œuvre de chacun sera mise en évidence ; le jour du jugement la fera connaître car il se manifeste par le feu, et le feu éprouvera ce que vaut l’œuvre de chacun. Celui dont l’œuvre subsistera recevra un salaire. Celui dont l’œuvre sera consumée en sera privé ; lui-même sera sauvé, mais comme on l’est à travers un feu. » (1 Corinthiens 3,13-15) Tout ce qui s’oppose à Dieu, tout le mal du monde sera détruit en ce jour comme par un feu. Nous serons sauvés « comme à travers un feu. » De là viennent peut-être nos vieilles représentations de l’enfer (Matthieu 5,22 ; 13,40-50), mais il y a beaucoup plus. Ce feu est Dieu lui-même. « Je ferai trembler une dernière fois non seulement la terre, mais aussi le ciel. Les mots ‘une dernière fois’ annoncent la disparition de tout ce qui participe à l’instabilité du monde, afin que subsiste ce qui est inébranlable ... car notre Dieu est un feu dévorant » (Hébreux 12,27-29). Dieu est feu. Il est descendu en flammes de feu au jour de la Pentecôte. Le Christ reviendra dans la puissance de l’Esprit, dans « un feu flamboyant » (2 Thessaloniciens 1,Cool. C’est à dire dans un feu qui consumera en nous tout ce qui n’est pas né de l’Esprit Saint, tout ce qui n’est pas semblable à Dieu, tout ce qui ne partage pas la nature du feu. Ainsi notre égoïsme et notre avarice : « votre or et votre argent rouillent, et leur rouille servira contre vous de témoignage : elle dévorera vos chairs comme un feu. » (Jacques 5,2). Et il en ira de tout péché comme de ceux-ci. Le feu n’est qu’une image, bien sûr, mais la Bible veut exprimer par là une vérité profonde. Nos œuvres seront consumées jusqu’à ce que ne subsistent de nous que ce qui est semblable à Dieu, un peu comme un métal précieux est débarrassé de ses scories (1P 1,7).
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 19:05

Et son règne n’aura pas de fin


Citation :
Le Christ, donc reviendra dans la gloire ; mais comme nous l’avons dit, la gloire de Jésus n’est pas celle des grands de ce monde. Elle ne vient pas des hommes, mais de Dieu (Jean 5:41 - 44). Saint Jean affirme, à propos de la première venue de Jésus : « il était dans le monde, et le monde ne l’a pas reconnu...mais nous avons vu sa gloire » (Jean 1:14). S’il revient dans la gloire, son second avènement ne sera pas nécessairement plus spectaculaire que le premier. S’il nous est donné de le voir un jour la gloire de Jésus et son règne, c’est qu’il nous sera donné de reconnaître cette gloire qu’il possède déjà, c’est notre regard qui sera transformé, pas le Christ. Il en va de même de son règne, car le Royaume, à ses dires mêmes, est au milieu de nous. Le Royaume à venir sera-t-il différent de celui qui nous est déjà donné ? sera-t-il différent de ce Royaume qui est semblable à une graine de moutarde, à du levain enfoui dans la farine, à un trésor caché ou à une perle de grand prix ? (Matthieu 13,31-46). Certes, jamais Jésus n’a refusé le titre de roi. Mais il s’est refusé à dire qu’il était roi à la manière des hommes. Juste avant d’être condamné à mort, à la question de Pilate qui lui demandait s’il était roi, il répondit : « tu l’as dit ... mais ma Royauté n’est pas de ce monde » (Jean 18,36-37). Puis il fut vêtu de pourpre et couronné d’épines, alors que les soldats s’approchaient de lui et disaient « salut, roi des Juifs ! » et lui donnaient des coups. (Jean 19,1-3) Et Pilate, malgré l’opposition des juifs, fit préparer un écriteau qu’il fit placer sur la Croix et qui disait « Jésus de Nazareth, Roi de Juifs. » Dernière ironie que cet écriteau en fait, car tout juif pieux savait que Dieu seul était roi d’Israël (1 Samuel 12,12.17). Même en sa passion, Jésus est confessé comme Dieu.

En d’autres termes, le Credo nous dit la même chose. Le règne du Christ n’aura pas de fin, car son Royaume n’est pas de ce monde. Il règne à la droite de Dieu ; non pas ici ou là, mais au milieu de nous, en nous, et nous régnerons avec lui, « puisqu’ayant part à ses souffrances, nous auront part aussi à sa gloire » (Romains 8,17).


Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur


Citation :
Ici commence la troisième grande section du Credo, concernant l’Esprit Saint. La première section parle du Dieu tout-puissant et la deuxième de Jésus Christ. La première chose qu’affirme cette troisième section, c’est que l’Esprit est Seigneur. Parmi les Juifs, quand on lisait l’Ancien Testament, là où le texte contenait le nom de Dieu (hwhy), qui était trop sacré pour être prononcé, on disait plutôt ‘Seigneur’. Ainsi, ‘Seigneur’ est devenu aussi un nom de Dieu. Dire que l’Esprit Saint est Seigneur, c’est affirmer qu’il est Dieu. Dans la deuxième section déjà, le Credo parle de Jésus comme ‘seul Seigneur’, donc comme Dieu. Ensemble, ces trois sections expriment la foi chrétienne en la Trinité, trois personnes divines en un seul Dieu. Le Credo n’essaie pas d’expliquer ce mystère, il affirme simplement qu’il y a seulement un Dieu et que le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont tous Dieu. Il est essentiel à la foi de l’Église de dire qu’il y a un seul Dieu, qui a tout créé, mais son expérience lui montre que Jésus aussi est Dieu, et que l’Esprit Saint est Dieu. Ce ne sont pas trois dieux différents, mais trois ‘personnes’ entre lesquelles les liens sont tellement étroits qu’elles ne font qu’un seul Dieu.

Dans le grec du credo, comme en beaucoup de langues, le mot traduit ‘esprit’ signifie aussi ‘vent’ ou ‘souffle’. Dans le livre de la Genèse, c’est l’esprit de Dieu qui plane comme un vent sur les eaux au commencement de la création (1:2), Dieu donne la vie à Adam en lui insufflant son haleine (2:7). L’esprit de Dieu inspire aux hommes la sagesse (p. ex. Genèse 41:38 ; Exode 31:3), la prophétie (p. ex. Nombres 11:25s ; Isaïe 61:1), des prouesses (p. ex. Juges 14:6), etc. L’expression ‘Esprit Saint’, rare dans l’Ancien Testament, fréquente dans le Nouveau, est utilisée dans le même sens. C’est par la puissance créatrice de l’Esprit Saint que Marie se trouve enceinte (Matthieu 1:18), que Jésus libère les hommes des démons (Matthieu 12:22 - 32) ; c’est l’Esprit qui donne aux chrétiens de dire ‘Jésus est Seigneur’ (1 Corinthiens 12:3).

C’est surtout là où Dieu touche le monde, et en particulier la vie humaine, que la Bible et l’Église parlent de l’esprit de Dieu ou de l’Esprit Saint. (C’est pourquoi l’Esprit Saint est parfois appelé ‘le doigt de Dieu’.) C’est l’Esprit qui transforme la vie humaine. La Bible en parle souvent. St Paul dit par exemple : ‘le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi’ (Galates 5:22 - 23). Quand nous voyons la charité, la paix, la bonté, etc. dans la vie de quelqu’un, nous voyons Dieu, l’Esprit Saint, qui le touche.

Et qui donne la vie.


Citation :
Après avoir affirmé de l’Esprit qu’il est Seigneur, le Credo affirme à présent qu’il donne la vie. C’est une autre manière de dire qu’il est, lui aussi, Dieu à part entière, car Dieu seul peut créer la vie. L’Esprit est créateur avec le Père, car au commencement, avec le Père et le Fils, il créa le ciel et la terre et les bénit : générant la lumière, fécondant les eaux, couvrant la terre d’une multitude d’espèces végétales et d’êtres vivants. Avec le Père et le Fils, il créa l’être humain. C’est parce que cette création est l’œuvre de la Trinité tout entière que les Pères pensent que le texte biblique utilise le pluriel à l’endroit où il est écrit : « faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1,26). Adam fut créé à l’image de la Trinité ; « modelé avec de la poussière prise du sol, Dieu lui insuffla son esprit de vie » (Genèse 2,7) et, ce faisant, déposa en lui son image et sa ressemblance. Avec la chute, cette ressemblance avec Dieu fut perdue. L’homme et la femme tombèrent dans la dissemblance ; toutefois l’image de Dieu en eux, qui ne peut être perdue, ne fut qu’obscurcie et non détruite. C’est pourquoi, après la chute, l’Esprit Saint ne cessa de reprendre son œuvre de vie : éclairant l’esprit de l’homme par les commandements, inspirant les prophètes, suscitant des sauveurs, il reposa à la fin des temps sur Marie, pour donner naissance au Christ, couronnement de l’œuvre vivifiante de Dieu.

Toutefois, le Credo ne dit pas « je crois en l’Esprit qui a donné la vie », mais « en l’Esprit qui donne la vie. » (Jean 6,63) En effet, par l’Esprit, Dieu continue son œuvre d’amour en nous, afin de nous faire accéder à cette ressemblance parfaite avec lui que nous avions perdue. Pour accomplir cela, dit le Christ à Nicodème (Jean 3), il faut naître à nouveau. Certes, nul ne peut une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et recevoir la vie une seconde fois, mais aux dires de Jésus le baptême est une nouvelle naissance. Il s’agit de naître « d’eau et d’Esprit, pour entrer dans le Royaume de Dieu » (Jean 3,5). Dieu est notre Père, c’est lui qui nous a donné la vie, nos parents terrestres n’ont fait que la recevoir. Il faut qu’en cette vie nous acceptions de nous recevoir des mains d’un autre, d’être transformés spirituellement (Ephésiens 4,22-25), de devenir progressivement une création nouvelle sous l’action de l’Esprit Saint. Il faut revêtir « l’homme nouveau, celui qui ... ne cesse d’être renouvelé à l’image de son créateur. » (Colossiens 3,10) Il s’agit pour nous, en cette vie, par l’Esprit, de devenir semblables au Christ, qui est l’image parfaite de Dieu (Colossiens 1,15).
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 19:08

Il procède du Père et du Fils


Citation :
Si le credo affirme que l’Esprit Saint est Seigneur et qu’il donne la vie, il ne veut pas dire que l’Esprit est un Dieu autre que le Père et le Fils. Il n’y a qu’un seul Dieu. Si nous parlons du Père, du Fils et du Saint Esprit, il doit y avoir un lien étroit entre les trois qui en fait un Dieu unique. Si le Père est le Dieu unique qui a créé l’univers, le Fils est ce même Dieu qui est né, mort et ressuscité pour nous ; l’Esprit Saint est également ce même Dieu, qui nous donne la vie et qui répandu sur nous pour nous transformer.

Le credo n’explique pas comment il est possible que les trois soient un - il n’y a pas d’explication - il l’affirme seulement, en disant que le Fils « naît » du Père et que l’Esprit « procède » des deux. Ce sont des métaphores, bien sûr - en parlant de Dieu on ne peut qu’employer des métaphores. Mais elles correspondent au langage du Nouveau Testament, qui parle de l’unité entre les trois.. Par exemple, St Paul dit que l’Esprit Saint est en même temps l’esprit de Dieu est l’esprit du Christ (Romains 8:9) ; Jésus dit aux disciples que c’est le Père qui enverra l’Esprit, mais « en mon nom » (Jean 14:26). Mais ces métaphores n’excluent pas d’autres façons de parler de l’unité divine. Des théologiens disent que l’Esprit Saint est l’amour mutuel du Père et du Fils, l’amour qui procède des deux et qui les unit ; quand l’Esprit transforme notre cœur, il nous fait participer à ce même amour, il nous fait entrer dans la vie divine.

Le texte du credo que nous récitons tous les dimanches n’est pas le texte original. Au début, le credo disait seulement « il procède du Père », et les orthodoxes maintiennent cette version. L’Église occidentale a commencé à insérer les mots « et du Fils » au 6ème siècle, et cet usage, qui correspond à quelques textes bibliques, s’y est répandu progressivement. Cette addition, conforme à la Bible mais pas tout à fait nécessaire, est devenue une source de tension entre l’occident et l’orient, et fut une des causes de la scission malheureuse des églises au 11ème siècle. Il n’est pas exclu que, pour faciliter le rapprochement des églises, l’église occidentale la laisse tomber.

Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire


Citation :
En tant qu’il est véritablement Dieu, l’Esprit est prié et vénéré comme le sont Jésus et le Père ; voilà ce que nous dit cet article du Credo. Sans prétendre expliquer le mystère de la Trinité, c’est à dire comment trois personnes divines peuvent subsister en une seule nature et former un seul Dieu - car cela n’est pas possible - ce petit article lève un coin du voile sur l’inconnaissable. Dans la prière, nous pouvons participer et faire l’expérience de la vie trinitaire. Nous prions en effet le Père par le Fils, dans l’Esprit Saint. C’est ce que l’Écriture nous enjoint de faire. Jésus nous a en effet dit : « tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera » (Jean 15,16). En outre, l’Esprit qui habite en nous (Romains 8,9) « vient en aide à notre faiblesse car nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables, et celui qui scrute les cœurs, Dieu, sait quelle est l’intention de l’Esprit » (Romains 8,26-27). C’est pour cela qu’à la messe, nous nous adressons à Dieu en concluant nos prières par une petite phrase invariable : « par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec toi, dans l’unité du Saint Esprit, un seul Dieu, maintenant et pour les siècles des siècles. » La Trinité, incompréhensible dans le mystère de son être propre, se laisse comprendre par son action dans notre être, dans nos vies quotidiennes.

C’est le Fils qui est venu nous offrir l’Esprit Saint. « Je suis venu » dit-il « apporter un feu sur la terre. » (Luc 12,49) C’est le feu de l’Esprit Saint qu’il alluma au cœur des disciples d’Emmaüs et qu’il répandit sur les apôtres (Jean 20,22 ; Actes 2,2-3). Inversement, c’est l’Esprit qui mit Jésus au monde, prenant Marie sous son ombre (Luc 1,35) et c’est lui encore qui nous conduit vers le Christ (Jean 14,26). « L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. » Or cet Esprit est toujours vivant et agissant aujourd’hui. Baptisés dans l’Esprit Saint et dans le feu (Luc 3,16), si nous lui livrons notre vie, il peut nous conduire au Christ et nous modeler à son image tant et si bien que nous ressemblerons parfaitement à Jésus et que, par nous, il pourra de nouveau mettre le Fils au monde.

Il a parlé par les prophètes.


Citation :
Le monde peut nous toucher. Les peintres, les poètes, les musiciens, les artistes de toutes sortes, parlent parfois de l’inspiration. Un artiste voit un paysage ravissant, une belle femme ou un bel homme, ou il entend une mélodie charmante, et cela l’inspire à créer une oeuvre d’art. Ce n’est pas une influence physique, il n’y a pas de lien causal et mécanique entre les deux, mais ce qui inspire à l’artiste son oeuvre l’influence et le touche réellement, cela pénètre son coeur, l’habite et le fait créer. Souvent, ce qui inspire l’oeuvre d’art en est aussi le sujet : un peintre ou un poète inspiré par une femme crée un portrait de cette même femme ou écrit un poème à son sujet.

Si le monde peut toucher les hommes, Dieu le peut aussi. L’Esprit Saint est Dieu qui touche la vie et le coeur humains, qui habite les hommes, les inspire et les fait agir. Si le credo affirme que l’Esprit a parlé par les prophètes, ils ne veut pas dire que l’Esprit leur a dicté des textes précis, ni qu’il les a possédé comme un démon, pour que ses paroles sortent de leur bouche malgré eux. Dieu ne nous touche pas mécaniquement, il ne nous possède pas pour nous arracher notre liberté ; il nous inspire humainement. Les prophètes dont nous lisons les oeuvres dans la Bible sont des gens touchés par Dieu, et ce Dieu qui les fait créer est aussi le sujet de leur oeuvre : inspiré par Dieu, ils parlent de Dieu, ils chantent Dieu. Leurs paroles sont vraiment les leurs, comme un poème inspiré par une femme est réellement l’oeuvre du poète, même s’il dit : “C’est elle qui me l’a fait écrire.”

Ceux que nous appelons aujourd’hui prophètes - Isaïe, Jérémie, Osée et le reste - sont des personnages de l’Ancien Testament. Ils ont parlé à leurs contemporains de Dieu et de l’avenir de leur relation avec lui. Ils avaient leur importance à leur époque ; mais pour nous, et pour le credo, leur importance vraie et permanente provient du fait que, quand nous les lisons de notre point de vue postérieur au ministère de Jésus, ils parlent, bien qu’obscurément, du Christ. Luc raconte que Jésus parle à ses disciples après sa résurrection : “commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait” (Luc 24:27). Si nous disons aujourd’hui que l’Esprit Saint parle par les prophètes, c’est parce que, à travers ces livres anciens et parfois difficiles, il continue de nous diriger vers le Christ.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 19:10

Je crois en l’Eglise une...


Citation :
Le Credo dit "je crois en l’Église" comme il a dit plus haut : "je crois en Dieu." L’Église est objet de notre foi, comme l’est Dieu. En effet, elle est le corps du Christ, elle est donc à la fois divine et humaine, comme le Christ était à la fois Dieu et homme ; et, de même que Dieu est un, elle est une. Croire cela requiert en effet une grande foi, car l’histoire de l’Eglise n’a pas toujours été belle et, de nos jours encore, l’Eglise et ses dirigeants ne sont qu’un très pâle reflet du Christ. Les évêques, comme nous tous, sont souvent durs, légalistes, bref, tout simplement pécheurs. Néanmoins, ensemble, nous sommes le corps du Christ. Il y a une dimension divine, invisible, à l’Eglise qu’ensemble nous formons.

Pour l’expliquer, les Pères comparaient souvent la mort du Christ sur la Croix avec le sommeil d’Adam au paradis. Le Christ est le nouvel Adam. De même qu’Ève fut tirée du côté d’Adam, de même l’Eglise est née du côté transpercé du Christ d’où a coulé l’eau et le sang, l’eau du Baptême et le sang de l’Eucharistie. L’Eglise est le corps du Christ parce qu’en elle coule le sang de son Dieu. Jésus est "la tête du corps, la tête de l’Eglise" (Colossiens 1,18). En tant qu’elle est le corps du Christ, l’Eglise demeure mystérieusement une, malgré ses apparentes divisions terrestres entre protestants, catholiques, orthodoxes et anglicans, malgré les rivalités entre libéraux et fondamentalistes, et malgré les conflits entre le Vatican et les fidèles. Elle demeure le corps du Christ qui n’a rejeté personne, elle demeure donc une en sa nature divine, malgré qu’elle soit multiple et divisée sur la terre. Elle continue d’unir en un seul corps, par le seul amour que Dieu lui porte, les saints et les pécheurs, les vivants et les morts. A fortiori les personnes de diverses sensibilités politiques et théologiques. Comme le dit Paul : "Il n’y a qu’un seul corps et un seul Esprit, de même que vous avez été appelés à une seule espérance ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous et demeure en tous." (Ephésiens 4,4) Cela, il nous reste encore à le découvrir et à le réaliser ici bas.

Tous unis à Dieu, les croyants devraient être unis entre eux, c’est l’ultime prière du Christ. Désunis, nous ne pouvons pas être le visage du Christ sur terre, car son amour n’a pas connu de faiblesse ; il n’a rejeté aucun de ceux qui venaient à lui et nous a demandé d’être un. "Que tous soient un, comme toi Père tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient un en nous, eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé, et que tu les a aimés comme tu m’as aimé." (Jean 17,21)

sainte...


Citation :
C’est évidemment faux. Nous savons très bien que l’Église n’est pas sainte. Elle est pleine de corruption, d’hypocrisie, etc. Elle l’est parce qu’elle est une institution humaine. Elle l’est parce qu’elle est composée d’êtres humains faibles, dont certains sont corrompus et hypocrites. Les prêtres et les évêques abandonnent la vraie foi traditionnelle, ou ils sont trop conservateurs et obscurantistes ; parfois, ils sont même pédophiles. La plupart des laïcs sont trop sécularisés et ne prennent pas leur foi assez au sérieux. Etc. L’Église n’est pas sainte parce que nous ne sommes pas saints.

Oui, et pourtant, l’Église est sainte et nous, ses membres, sommes saints. Elle est sainte parce qu’elle est le corps du Christ, nous sommes saints parce que ses membres. Par notre baptême, nous sommes tous incorporés au Christ, et tous consacrés à Dieu. C’est cela qui nous rend saints. Dans ce sens, qui est le sens biblique et le vrai sens chrétien, la sainteté d’une personne n’a rien à voir avec ses qualités vertueuses ; elle est sainte parce que consacrée à Dieu, mise à part pour lui. Quelles que soient nos vertus, quels que soient nos vices, nous sommes tous saints. Si divisée, si corrompue et si hypocrite qu’elle soit, l’Église est sainte aussi.

Ce qui ne veut pas dire que le péché que nous trouvons en nous-mêmes et dans l’Église n’a pas d’importance. C’est précisément parce que nous sommes saints qu’il nous sied de nous comporter comme des saints. Si, malgré le fait d’être saints, nous sommes quand même égoïstes et sécularisés, il y a une tension entre ce que nous sommes et ce que nous faisons. Si l’Église sainte ne se comporte pas selon ce qu’elle est, elle n’est pas fidèle à elle-même. Parce qu’elle est sainte, son manque de sainteté fait problème. Parce que nous sommes saints, notre manque de sainteté fait problème. Sainte, l’Église l’est déjà ; seulement, elle devrait se comporter comme si elle l’était. Saints, nous le sommes déjà ; à nous de le vivre.

catholique...


Citation :
Lorsque j’étais petit, on nous expliquait que le Credo avait été écrit bien longtemps avant que le pape fût né... et le pape était déjà si vieux ! Quoiqu’un peu court, ce n’était pas faux. Rédigé au concile de Nicée, en 325, le Credo affirmait croire que l’église était catholique bien avant que le Vatican ait prit la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Catholique ne veut pas dire romain, mais universel, et ce dans le temps comme dans l’espace. Nos frères orthodoxes, anglicans et protestants confessent tous la foi en l’église catholique, sans qu’ils identifient celle-ci et l’église de Rome. L’Église catholique se veut l’Église de tous, sans distinction de race, de culture ou de sexe, car « nous sommes tous un en Jésus Christ » (Galates 3,28). « Nous sommes un seul corps en Christ, étant tous membres les uns des autres » (Romains 12,4-6), chacun selon sa fonction, selon les dons qui lui ont été donnés. Mais il y a plus. La catholicité ne désigne simplement l’extension spatiale ou sociale de l’église (en ce sens, la communauté musulmane pourrait aussi être dite catholique). La catholicité désigne aussi la plénitude, l’intégralité de la possession de la vérité révélée. C’est une mystérieuse communion de foi à travers les âges aussi. Chaque foi que nous récitons le Credo, nous sommes en communion avec l’église de tous les lieux aujourd’hui, mais aussi de tous les temps. C’est pourquoi notre Credo ne peut changer : même si des modifications permettaient une meilleure entente entre chrétiens, elles risqueraient de nous séparer de la foi du passé. Elles mettraient à mal la catholicité de l’église. En ce sens, plus aucune église ne peut être dite totalement catholique. L’Église une que voulait Jésus n’existe plus que de manière fragmentaire. Elle subsiste un peu comme un miroir brisé, où, dans chaque morceau, on peut apercevoir l’image entière du Christ, bien qu’imparfaitement.
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MessageSujet: Re: Définitions trouvées....   Définitions trouvées.... EmptyMer 27 Déc 2006, 19:13

Voilà qui complète la définition trouvée...

je trouve très beau et très encourageant ces définitions...

Voilà pourquoi je tenais à vous les partager...

je vous embrasse....

I love you
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