Voici un message du Pape Benoit XVI au sujet de Noël et de la commercialisation.
« Après avoir célébré la solennité de l’Immaculée Conception de Marie, nous entrons ces jours-ci, constatait le pape, dans le climat suggestif de la préparation du Saint Noël, désormais proche. Dans la société de consommation actuelle, cette période subit hélas une sorte de "pollution commerciale" qui risque d’en altérer l’esprit authentique caractérisé par le recueillement, la sobriété, une joie non extérieure mais intime ».
Le pape envisageait les remèdes spirituels en faisant observer: « Il est donc providentiel, quasi comme une porte d’entrée à Noël, qu’il y ait la fête de Celle qui est la Mère de Jésus et qui mieux que personne d’autre nous conduire à connaître, aimer, adorer le Fils de Dieu fait homme. Laissons-la donc nous accompagner, que ses sentiments nous animent, afin que nous nous prédisposions avec un cœur sincère et un esprit ouvert, à reconnaître dans l’Enfant de Bethléem le Fils de Dieu venu sur la terre pour notre Rédemption. Marchons avec elle dans la prière, et accueillons l’invitation répétée que la liturgie de l’Avent nous adresse, de rester dans l’attente, une attente vigilante et joyeuse afin que le Seigneur ne tarde pas: Il vient libérer son peuple du péché ».
« Juste après la fête de l’Immaculée, dans de nombreuses familles, selon une belle et solide tradition, constatait encore le pape, on commence à préparer la crèche, comme pour revivre avec Marie ces jours pleins de trépidation qui précédèrent la naissance de Jésus. Construire la crèche à la maison peut se révéler une façon simple mais efficace de présenter la foi pour la transmettre à ses enfants. La crèche nous aide à contempler le mystère de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans la pauvreté et dans la simplicité de la grotte de Bethléem. Saint François d’Assise, a été ainsi pris par le mystère de l’Incarnation qu’il a voulu proposer à Greccio dans la crèche vivante, en devenant ainsi l’initiateur d’une longue tradition populaire qui conserve aujourd’hui encore sa valeur pour l’évangélisation. La crèche peut en effet nous aider à comprendre le secret du véritable Noël, parce qu’elle parle de l’humilité et de la bonté miséricordieuse du Christ, qui, « de riche qu’il était s’est fait pauvre » (2 Co 8, 9) pour nous. Sa pauvreté enrichit qui l’embrasse et Noël apporte la joie et la paix à ceux qui, comme les bergers de Bethléem, accueillent les paroles de l’ange: « Ce sera pour vous un signe: un enfant enveloppé de langes, couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Cela reste le signe, pour nous aussi, hommes et femmes de l’an 2000. Il n’y a pas d’autre Noël ».