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| | Prophétie de l'abbé Souffrant, curé de Maumusson (près de Nantes + 1828) | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Prophétie de l'abbé Souffrant, curé de Maumusson (près de Nantes + 1828) Lun 18 Juin 2012, 17:11 | |
| L'abbé Souffrant. (1828)
L’abbé Souffrant, ce prêtre humble et zélé, naquit en 1755. Ordonné prêtre, il débuta sa prêtrise, en 1780, comme vicaire de Maumusson, près d’Ancenis, au diocèse de Nantes. Il y brava la tourmente révolutionnaire, et en devint ensuite le curé. Il gouverna pendant près de cinquante ans sa paroisse de Maumusson. Malgré l’offre d’une cure plus importante, il ne voulut jamais la quitter et il y resta jusqu'à sa mort, en 1828.
Par ses prophéties, il est demeuré célèbre dans tout l’Ouest de la France. Malheureusement, ses prophéties n’ont pas été mises par écrit de sa main, en sorte qu’elles partagent le sort des prédictions de Sœur Marianne de Blois par les nombreuses variantes des copies qui en existent.
Sous la révolution, l’évêque légitime l’avait fait en même temps son vicaire général. Il courut alors de nombreux dangers et plus tard, sous le régime impérial et celui de la Restauration, il subit plusieurs persécutions.
Car sa conviction profonde de la survivance du Dauphin évadé du Temple, lui fit écrire deux lettres, l’une à Napoléon Ier et l’autre à Louis XVIII, pour leur reprocher leur usurpation ; de là les colères et les gendarmes.
D’après une note laissée dans les registres de la paroisse de Maumusson par son successeur, M. Siché, l’abbé Souffrant mérite notre confiance. "L’an 1821, écrit M. Siché, j’arrivai comme vicaire chez le vénérable M. Souffrant, alors âgé de soixante-six ans, et avec qui j’ai passé six ans. Combien sa société était douce et agréable ! À cette époque, il parlait souvent encore de prophéties, et l’on venait de fort loin pour l’entendre. J’ai vu chez lui plusieurs grands personnages qui passaient avec lui des jours et des nuits pour prendre des notes. Ce qui me surprenait le plus, c’était de voir en M. Souffrant deux personnages dans le même homme. Parlait-il de son ministère, il le faisait toujours avec calme et modération. S’agissait-il de prophéties, il s’animait beaucoup plus et paraissait intimement convaincu de ce qu’il disait. Combien je regrette de n’avoir pas écouté et copié ! Mais, je l’avoue, je ne pouvais croire. Il n’y a que les évènements qui ont triomphé de mon incrédulité."
Il avait présagé à ses amis MM. de Charrette les évènements de 1814 et de 1815 : "Comme voyez-vous l’avenir ?" insistèrent-ils en 1817. Pour les éclairer, il rédigea de sa propre main un document en guise de réponse.
En voici une version augmentée, rédigée entre 1817 et 1828 :
« À la fin du cinquième âge, où nous sommes, on ne croira plus, dit le vénérable Holzhauser, que du temps de Noé qu’on traitait d’insensé, parce qu’il bâtissait l’arche pour se sauver du déluge.
Ne vous réjouissez pas trop de la Restauration, car votre joie ne sera pas de longue durée. Vous verrez encore le drapeau tricolore, et trois gouvernements se succéder avant que le Grand Monarque paraisse : l'Orléanisme, la République, le Bonapartisme.
La branche aînée des Bourbons quittera encore la France, et le mouvement sera proche, lorsqu’on arrangera partout les chemins vicinaux et qu’on fera la guerre aux Turcs.
Après la chute de Charles X, nous aurons un prince d'Orléans qui fera beaucoup de mal à la religion. Sous son règne, on établira des écoles pernicieuses qui feront beaucoup de mal.
Sous le règne de l’usurpateur, un mouvement sera tenté en Vendée, par la duchesse de Berry et ses amis, mais ce sera peu de chose et il n'aura aucun succès. Le duc et la duchesse d'Angoulême resteront étrangers à cette tentative.
L’usurpateur sera chassé à son tour, le moment de sa chute sera précédé de mouvements en Italie. Elle arrivera dans un moment de grande prospérité ; on dira généralement que je me suis trompé.
Quand on mettra en vigueur une loi pour réglementer l'exercice de la chasse, vous pouvez compter que la République sera proche.
Quand la France sera sillonnée de grandes routes, l'usurpateur sera bien près des sa chute. Il sera chassé et mourra en exil.
Après lui, une République sera proclamée qui donnera pleine et entière liberté et ne fera pas grand mal à la religion.
Elle ne sera pas de longue durée, et vous aurez un Napoléon qui vous gouvernera.
Il fera bien du mal à la religion par son hypocrisie. Sous son règne, élan universel pour la construction de très belles églises.
Quelle sera sa puissance ? Je ne puis trop le dire, mais il aura assez de pouvoir pour battre monnaie.
Il sera près de sa chute quand on voyagera avec la rapidité d’une hirondelle. Il fera une lourde chute.
Ensuite, mauvaise république qui persécutera la religion et finira par une catastrophe.
Un grand nombre de gens honnêtes, de royalistes, de prêtres, de nobles, se montreront empressés, plus empressés même que bien d’autres, à reconnaître la République, à la trouver bonne, à désirer son maintien.
Il y aura plusieurs assemblées de députés : les royalistes mettront leurs espérances dans ces assemblées, mais elles ne leur apporteront aucunement la réalisation de ces espérances.
La paix est impossible : nous serons affligés des plus grands maux. Des événements terribles arriveront. Ces malheurs que Dieu nous enverra pour nous faire faire pénitence, ne seront pas aussi grands si on se convertit.
Ces maux, et tout ce que la République enfante, sont nécessaires pour purifier l'aire et vanner le bon grain avant l'arrivée du grand Monarque.
La conversion des bourgeois servirait merveilleusement à diminuer ou à arrêter bien des maux.
Le moment des grands événements sera proche lorsqu'on voyagera avec la plus grande rapidité. Je ne sais comment ces voyages se feront, mais je vois les voitures aller avec la vitesse de l’oiseau.
La venue du grand Monarque sera très proche, lorsque le nombre des légitimistes restés vraiment fidèles sera tellement petit qu’à vrai dire on les comptera.
Dans ces évènements, les bons n´auront rien à faire, car ce seront les républicains, les méchants qui s'écharperont entre eux.
Les bouleversements seront épouvantables. La religion sera persécutée et ses ministres seront obligés de se cacher dans bien des endroits, au moins momentanément, les églises seront fermées encore un peu de temps.
Avant l’arrivée du grand Monarque, il y aura de grands maux, d'affreux désordres, des malheurs doivent arriver.
Le sang coulera par torrents au Nord et au Midi, que je le vois couler comme la pluie par un jour de grand orage, et je vois les chevaux ayant du sang jusqu'aux sangles.
C’est principalement dans les villes que le sang coulera.
Dans ces temps et après qu’une nouvelle république sera alors proclamée, mais qui durera peu, vous verrez trois partis en France, deux mauvais et un bon. Les deux premiers se feront beaucoup de mal dans Paris qui sera détruit, et dans le reste du Nord et le Midi de la France.
Ces maux et ces ruines désoleront surtout les grandes villes.
Paris sera traité avec une rigueur sans pareille, comme le centre des crimes et de la corruption. Paris sera détruit au milieu de toutes ces calamités, tellement détruit que la charrue y passera.
Le bouleversement sera général en Europe et partout on établira des républiques.
L’Ouest, qui a été si rudement traité sous la première révolution, sera épargné dans les évènements. C’est à cause de cela que l’Ouest a trouvé grâce devant Dieu, à cause de sa foi, et les malheurs qui pourront arriver dans l’Ouest seront très peu de chose en comparaison des autres contrées. Il ne subira que le contre-coup des grandes commotions.
Les campagnes seront épargnées.
Un Bonaparte causera de grands chagrins au Souverain Pontife, et finira par l’obliger à fuir. Celui-ci ira peut-être jusqu’en Russie.
Des cris seront proférés ; ceux qui dominent seront ceux de : "Vive la république !", "Vive Napoléon !", et enfin "Vive le grand Monarque que Dieu nous garde !"
Il se passera des choses invisibles ; le tonnerre, les éclairs, les tremblements de terre, devront convertir plus de monde que les autres maux, guerres et massacres. Il viendra un moment où l’on croira tout perdu.
Les malheurs prédits plus haut seront la suite de nos crimes. Si comme Dieu le désire, nous entrons dans ses vues et celles de l’Eglise, nos maux seront allégés.
C'est lorsqu’on croira tout perdu que tout sera sauvé ; car entre le cri : "Tout est perdu !" et le cri : "Tout est sauvé !", il n'y aura pour ainsi dire point d'intervalle – le temps de virer une galette.
Les puissances étrangères s'armeront et marcheront contre la France.
L'empereur de Russie viendra, à la tête d’une grande armée, jusqu'au Rhin. La Russie viendra abreuver ses chevaux dans le Rhin, mais ils ne le passeront pas.
Ensuite, dans ce sixième âge, Dieu consolera les prêtres catholiques et les autres fidèles en envoyant le grand Monarque et le saint Pontife.
En ce temps-là, un moine qui aura la paix dans son nom et dans son cœur, sera en prière ; il aura la même mission que Jeanne d’Arc…
Chassé de toutes parts, il viendra se réfugier dans son séminaire dans l’Ouest de la France, et le grand Roi que Dieu nous réserve, descendant du roi martyr… Ils auront beaucoup de difficultés près de certains prélats.
Le grand Monarque qui sera des Lys, arrivera par le Midi de la France ; il sera amené par le Pontife Saint et par l'empereur de Russie, un prince du Nord qui se convertira. C'est surtout par les soins du Souverain Pontife que cet empereur sera déterminé à le reconnaître.
Les généraux français qui marcheront pour le combattrent ne tireront pas un seul coup de fusil : ils déposeront les armes dès que le grand Monarque leur sera présenté, tant son arrivée sera surprenante et accompagnée des preuves éclatantes de son droit et de sa vertu.
Le Grand Monarque est de la branche aînée des Bourbons, et il est issu de la branche d'un rameau coupé.
Le grand Monarque paraîtra contre toute attente, lorsque les amis de l'Eglise et des souverains légitimes seront dans la consternation, et tellement angoissés, qu'ils seront obligés de prendre les armes auxquelles Dieu donnera le plus merveilleux et le plus brillant succès.
Des signes éclatants et manifestes feront reconnaître le prince à tout le monde et vaincront tous les obstacles.
Les bons républicains, plus frappés que les autres, se montreront beaucoup plus empressés de se soumettre à lui que les royalistes.
Au reste, peu de gens résisteront ; les signes frappants et les calamités auront suffisamment préparé les esprits à le recevoir.
Le grand Monarque fera des choses tellement extraordinaires que les plus incrédules seront forcés de reconnaître le doigt de Dieu.
Au reste, ce sera le commencement d’une ère nouvelle de paix et de triomphe pour l’Eglise, ère de conversions innombrables.
Le succès qui sera le triomphe de l’Eglise et des amis de la légitimité prendra sa principale source dans la dévotion au Sacré-Cœur. Cette dévotion, sans arrêter les évènements, peut diminuer de beaucoup l’étendue et l’intensité des maux annoncés.
Un noble de la Loire-Inférieure – un général breton – sera appelé à prendre part aux évènements et il jouera un rôle important pour le rétablissement du saint Pontife et du grand Monarque. Il le ramènera.
La France, pacifiée la première, rendra le calme et la prospérité aux autres nations.
Le grand Monarque réformera tout, fera un code nouveau, une nouvelle noblesse, et tous ses actes seront si parfaits, que tous les autres souverains lui seront comme soumis.
Avec l'Empereur de Russie, il mettra fin à la confusion, à l'usurpation et à l'injustice dans toute l'Europe.
Mais surtout, tous deux rétabliront le règne de la religion et l’autorité de l’Eglise.
Ils auront tous deux une telle suprématie sur les autres puissances, qu'ils seront comme les deux seuls monarques.
Bien entendu que l'Empereur de Russie se convertira à la foi catholique d'une manière si éclatante, qu'il sera regardé comme un autre Constantin.
De concert avec lui le grand Monarque exterminera la race des hérétiques et des impies, rétablira l'ordre, et rendra à chacun son bien : "reddet cuique suum bonum".
Il n’y aura plus pour ainsi dire que deux empire en Europe, l’empire d’Orient et l’empire d’Occident.
La Russie se convertira et elle aidera la France à rendre la paix et la tranquillité au monde entier. Mais surtout tous deux rétabliront le règne de la religion et l'autorité de l'Eglise. Sous le règne de ce grand Monarque, toute justice sera rendue. La religion catholique fleurira dans tout l'Univers, excepté dans la Palestine, pays de malédiction.
Plein de l'esprit de Dieu, il pèsera le mérite de chacun comme l'or dans la balance et il lui fera la plus scrupuleuse justice.
Ceux qui possèderont des biens volés seront les premiers à les rendre. Les biens nationaux seront ôtés à leurs acquéreurs.
Ensuite, il ne fera que prendre la couronne pour la placer sur la tête de son héritier direct.
Dieu, dans ce même temps, suscitera le Pontife saint qui, soutenu par le grand Monarque (appelé "Auxilium Dei"), exterminera toutes les sectes hérétiques, toutes les superstitions des gentils, répandra et fera briller plus que jamais le règne de l'Eglise catholique dans tout l'Univers, excepté dans l'infernale région de Palestine, pays de malédiction où doit naître l'Antéchrist.
Sous le règne du Grand Monarque, la religion sera honorée et Dieu glorifié comme il ne l´a pas été depuis des siècles ; la plus grande vertu sera observée dans le monde entier et la terre produira des fruits en abondance Après la crise, malgré certaines oppositions faites par le clergé lui-même, tout finira par un Concile général et décisif auquel se soumettra tout l'Univers, jusqu'à la dernière persécution, celle de la Bête, ou de l'Antéchrist.
Ensuite, il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur, parce que tous les infidèles et tous les hérétiques, mais pas les juifs dont la masse ne se convertira qu’après la mort de la Bête, entreront dans l’Eglise latine, dont le triomphe se continuera jusqu’à la destruction de l’Antéchrist ».
Monsieur le Baron de Novaye analyse et commente la prophétie de l’Abbé Souffrant :
« Le vicomte de Lambilly affirme l’authenticité de cette prophétie, avec une seule restriction que, ces pièces provenant de divers copistes, il se pourrait que, malgré toute l’attention que nous y avons mise, l’ordre chronologique ne soit pas rigoureusement suivi pour ce qui regarde le futur. On ne peut s’empêcher d’être frappé par l’exactitude de certains faits contemporains, prédits par quelqu'un qui ne pouvait humainement les prévoir : le ralliement ; la stérile lutte électorale ; la rapidité actuelle des voyages ; les automobiles ; la lutte entre les radicaux et les collectivistes qui commence à présent ; la prédiction de la Sociale.
Les événements révolutionnaires qui précéderont le grand coup seront terribles, puisque l'image hardie de la prophétie annonce que "les chevaux auront du sang jusqu'aux sangles". D'autres pays se mettront en République à ce moment : nous pouvons rapprocher de ce verset 28 celui de la prophétie de Palma Matarelli qui dit que "la proclamation de la République en Espagne sera le signal de la dernière crise".
Toul cela ira vite, et arrivera à son paroxysme, puisque ce ne sera que lorsqu'on croira tout perdu que tout, sera sauvé…
D'après la croyance générale de ceux qui étudient les prophéties, et les affirmations des voyants modernes, la destruction de Paris suivra de très près la fermeture des églises. Enfin la guerre civile entre les deux partis révolutionnaires, apparemment les socialistes-collectivistes et les radicaux, serviront probablement à diminuer leur nombre et à faciliter le triomphe du bon peuple de Dieu.
Quel sera le grand Monarque ? Ce n’est pas ici le lieu d’étudier la question, d’autant qu’elle est terriblement touffue ; mais nous sommes sûrs que sa personnalité surprendra bien des gens. Remarquons aussi qu’une autre prophétie, la prophétie bretonne, parle du général breton qui doit aider le grand Monarque.
Baron de Novaye » Une pauvre femme de Maumusson, la femme Delanoue, a transmis encore, en 1842, ces trois recommandations de l’Abbé Souffrant :
« Tous les diocèses doivent être consacrés au Sacré-Cœur par leurs évêques. Celui de Paris doit faire vœu d’une église au Cœur de Jésus.
Il faut un certain nombre de victimes volontaires qui offre le sacrifice de leur vie pour l’Eglise et pour la France.
La chose la plus importante, c’est qu’il faut qu’avant les derniers bouleversements, où beaucoup de méchants périront et aussi des bons, que la miséricorde intervienne au-devant de la justice et que les prières soient faites dans toute l’Eglise, en particulier au Sacré-Cœur de Jésus, à la Très Sainte Vierge, à saint Joseph, à saint Michel Archange. Dieu n’attend plus que cela pour frapper et guérir ensuite ».
L'abbé Souffrant a déclaré que l'approche des temps nouveaux et de la double défaite des méchants de l'intérieur et de l'étranger, seraient marqués par divers signes : la température excessive, des choses extraordinaires, l'Italie et l'Espagne en république.
Une personne dévorée de zèle a reçu de M. l'abbé Souffrant, la recommandation de propager quatre dévotions spéciales à l'approche des grands évènements. Ces dévotions sont :
« - Invoquer N. S. dans les souffrances de sa Passion. - Solliciter des prières publiques au Sacré-Cœur et y participer dévotement. - Prier avec ferveur la Vierge Immaculée et Saint Joseph, patron de l'Eglise universelle. - Se placer sous le patronage de Saint Michel, et lui recommander l'Eglise et la France, dont il est le plus puissant défenseur après Jésus-Christ ».
L’abbé Souffrant qui avait vu exactement la situation présente, est en complète harmonie avec l'esprit de l'Eglise, qui a tant glorifié, il y a quelques années, les dévotions recommandées par le bon curé de Maumusson.
L'abbé Souffrant n'a pas laissé de texte prophétique, de sa main, sur les affaires de France ; nous n'avons pas voulu englober dans cette affirmation un gros registre laissé à ses héritiers, et où il suivait Holzhauzer dans l'explication de l'Apocalypse. Nul doute qu'il ne se trouve dans ce manuscrit des passages du plus haut intérêt sur notre histoire contemporaine. Les lumières surnaturelles accordées au prophète breton doivent briller dans ces pages.
Nous trouvons encore pêle-mêle ces quelques prophéties :
« L’année des deux printemps, la République mourra dans l’opprobre général... »
« Les mauvais se disputeront entre eux et s’entretueront, les bons n’auront pour ainsi dire rien à faire ».
« L’envahisseur Russe viendra par l’Italie... »
« L’envahisseur voudra massacrer tout sur son passage mais il n’en aura pas le temps... »
« Si vous tirez une ligne du Havre à Bordeaux, on peut dire que l’envahisseur viendra jusque-là ».
« A ce moment-là, notre Grand Roi se lèvera... »
« La République aura mis les finances de la France dans un tel état qu’il faudra trois ans à notre Grand Roi pour y voir clair ».
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| | | Françoise Assidu
Nombre de messages : 3098
| Sujet: Re: Prophétie de l'abbé Souffrant, curé de Maumusson (près de Nantes + 1828) Jeu 06 Fév 2014, 10:44 | |
| Bonjour,
Retour sur ce fil ouvert il y a quelques temps, et qui mérite, à mon humble avis, d'être relu. Le sujet peut paraitre fondamental.
C'est la version la plus complète des prophéties de l'Abbé Souffrant. Elles ont été mises dans l'ordre chronologique, mais il peut y avoir quelques incompréhensions, c'est peut-être ce qui est intéressant.
Prenons l'exemple du rôle de la Russie : elle est en même temps "envahisseur" et "allié". C'est assez bizarre. Mais n'est-ce-pas ce double rôle qui explique tout : la Russie est un envahisseur AVANT sa conversion, quand elle fait partie du dragon sanguinaire. Mais après sa conversion, elle est gouvernée par un empereur légitime. La Russie catholique ne fait alors plus partie du dragon, elle devient l'alliée du Grand Monarque.
L'abbé Souffrant. (1828)
L’abbé Souffrant, ce prêtre humble et zélé, naquit en 1755. Ordonné prêtre, il débuta sa prêtrise, en 1780, comme vicaire de Maumusson, près d’Ancenis, au diocèse de Nantes. Il y brava la tourmente révolutionnaire, et en devint ensuite le curé. Il gouverna pendant près de cinquante ans sa paroisse de Maumusson. Malgré l’offre d’une cure plus importante, il ne voulut jamais la quitter et il y resta jusqu'à sa mort, en 1828.
Par ses prophéties, il est demeuré célèbre dans tout l’Ouest de la France. Malheureusement, ses prophéties n’ont pas été mises par écrit de sa main, en sorte qu’elles partagent le sort des prédictions de Sœur Marianne de Blois par les nombreuses variantes des copies qui en existent.
Sous la révolution, l’évêque légitime l’avait fait en même temps son vicaire général. Il courut alors de nombreux dangers et plus tard, sous le régime impérial et celui de la Restauration, il subit plusieurs persécutions.
Car sa conviction profonde de la survivance du Dauphin évadé du Temple, lui fit écrire deux lettres, l’une à Napoléon Ier et l’autre à Louis XVIII, pour leur reprocher leur usurpation ; de là les colères et les gendarmes.
D’après une note laissée dans les registres de la paroisse de Maumusson par son successeur, M. Siché, l’abbé Souffrant mérite notre confiance. "L’an 1821, écrit M. Siché, j’arrivai comme vicaire chez le vénérable M. Souffrant, alors âgé de soixante-six ans, et avec qui j’ai passé six ans. Combien sa société était douce et agréable ! À cette époque, il parlait souvent encore de prophéties, et l’on venait de fort loin pour l’entendre. J’ai vu chez lui plusieurs grands personnages qui passaient avec lui des jours et des nuits pour prendre des notes. Ce qui me surprenait le plus, c’était de voir en M. Souffrant deux personnages dans le même homme. Parlait-il de son ministère, il le faisait toujours avec calme et modération. S’agissait-il de prophéties, il s’animait beaucoup plus et paraissait intimement convaincu de ce qu’il disait. Combien je regrette de n’avoir pas écouté et copié ! Mais, je l’avoue, je ne pouvais croire. Il n’y a que les évènements qui ont triomphé de mon incrédulité."
Il avait présagé à ses amis MM. de Charrette les évènements de 1814 et de 1815 : "Comme voyez-vous l’avenir ?" insistèrent-ils en 1817. Pour les éclairer, il rédigea de sa propre main un document en guise de réponse.
En voici une version augmentée, rédigée entre 1817 et 1828 :
1. « À la fin du cinquième âge, où nous sommes, on ne croira plus, dit le vénérable Holzhauser, que du temps de Noé qu’on traitait d’insensé, parce qu’il bâtissait l’arche pour se sauver du déluge.
2. Ne vous réjouissez pas trop de la Restauration, car votre joie ne sera pas de longue durée. Vous verrez encore le drapeau tricolore, et trois gouvernements se succéder avant que le Grand Monarque paraisse : l'Orléanisme, la République, le Bonapartisme.
3. La branche aînée des Bourbons quittera encore la France, et le mouvement sera proche, lorsqu’on arrangera partout les chemins vicinaux et qu’on fera la guerre aux Turcs.
4. Après la chute de Charles X, nous aurons un prince d'Orléans qui fera beaucoup de mal à la religion. Sous son règne, on établira des écoles pernicieuses qui feront beaucoup de mal.
5. Sous le règne de l’usurpateur, un mouvement sera tenté en Vendée, par la duchesse de Berry et ses amis, mais ce sera peu de chose et il n'aura aucun succès. Le duc et la duchesse d'Angoulême resteront étrangers à cette tentative.
6. L’usurpateur sera chassé à son tour, le moment de sa chute sera précédé de mouvements en Italie. Elle arrivera dans un moment de grande prospérité ; on dira généralement que je me suis trompé.
7. Quand on mettra en vigueur une loi pour réglementer l'exercice de la chasse, vous pouvez compter que la République sera proche.
8. Quand la France sera sillonnée de grandes routes, l'usurpateur sera bien près des sa chute. Il sera chassé et mourra en exil.
9. Après lui, une République sera proclamée qui donnera pleine et entière liberté et ne fera pas grand mal à la religion.
10. Elle ne sera pas de longue durée, et vous aurez un Napoléon qui vous gouvernera.
11. Il fera bien du mal à la religion par son hypocrisie. Sous son règne, élan universel pour la construction de très belles églises.
12. Quelle sera sa puissance ? Je ne puis trop le dire, mais il aura assez de pouvoir pour battre monnaie.
13. Il sera près de sa chute quand on voyagera avec la rapidité d’une hirondelle. Il fera une lourde chute.
14. Ensuite, mauvaise république qui persécutera la religion et finira par une catastrophe.
15. Un grand nombre de gens honnêtes, de royalistes, de prêtres, de nobles, se montreront empressés, plus empressés même que bien d’autres, à reconnaître la République, à la trouver bonne, à désirer son maintien.
16. Il y aura plusieurs assemblées de députés : les royalistes mettront leurs espérances dans ces assemblées, mais elles ne leur apporteront aucunement la réalisation de ces espérances.
17. La paix est impossible : nous serons affligés des plus grands maux. Des événements terribles arriveront. Ces malheurs que Dieu nous enverra pour nous faire faire pénitence, ne seront pas aussi grands si on se convertit.
18. Ces maux, et tout ce que la République enfante, sont nécessaires pour purifier l'aire et vanner le bon grain avant l'arrivée du grand Monarque.
19. La conversion des bourgeois servirait merveilleusement à diminuer ou à arrêter bien des maux.
20. Le moment des grands événements sera proche lorsqu'on voyagera avec la plus grande rapidité. Je ne sais comment ces voyages se feront, mais je vois les voitures aller avec la vitesse de l’oiseau.
21. La venue du grand Monarque sera très proche, lorsque le nombre des légitimistes restés vraiment fidèles sera tellement petit qu’à vrai dire on les comptera.
22. Dans ces évènements, les bons n´auront rien à faire, car ce seront les républicains, les méchants qui s'écharperont entre eux.
23. Les bouleversements seront épouvantables. La religion sera persécutée et ses ministres seront obligés de se cacher dans bien des endroits, au moins momentanément, les églises seront fermées encore un peu de temps.
24. Avant l’arrivée du grand Monarque, il y aura de grands maux, d'affreux désordres, des malheurs doivent arriver.
25. Le sang coulera par torrents au Nord et au Midi, que je le vois couler comme la pluie par un jour de grand orage, et je vois les chevaux ayant du sang jusqu'aux sangles.
26. C’est principalement dans les villes que le sang coulera.
27. Dans ces temps et après qu’une nouvelle république sera alors proclamée, mais qui durera peu, vous verrez trois partis en France, deux mauvais et un bon. Les deux premiers se feront beaucoup de mal dans Paris qui sera détruit, et dans le reste du Nord et le Midi de la France.
28. Ces maux et ces ruines désoleront surtout les grandes villes.
29. Paris sera traité avec une rigueur sans pareille, comme le centre des crimes et de la corruption. Paris sera détruit au milieu de toutes ces calamités, tellement détruit que la charrue y passera.
30. Le bouleversement sera général en Europe et partout on établira des républiques.
31. L’Ouest, qui a été si rudement traité sous la première révolution, sera épargné dans les évènements. C’est à cause de cela que l’Ouest a trouvé grâce devant Dieu, à cause de sa foi, et les malheurs qui pourront arriver dans l’Ouest seront très peu de chose en comparaison des autres contrées. Il ne subira que le contre-coup des grandes commotions.
32. Les campagnes seront épargnées.
33. Un Bonaparte causera de grands chagrins au Souverain Pontife, et finira par l’obliger à fuir. Celui-ci ira peut-être jusqu’en Russie.
34. Des cris seront proférés ; ceux qui dominent seront ceux de : "Vive la république !", "Vive Napoléon !", et enfin "Vive le grand Monarque que Dieu nous garde !"
35. Il se passera des choses invisibles ; le tonnerre, les éclairs, les tremblements de terre, devront convertir plus de monde que les autres maux, guerres et massacres. Il viendra un moment où l’on croira tout perdu.
36. Les malheurs prédits plus haut seront la suite de nos crimes. Si comme Dieu le désire, nous entrons dans ses vues et celles de l’Eglise, nos maux seront allégés.
37. C'est lorsqu’on croira tout perdu que tout sera sauvé ; car entre le cri : "Tout est perdu !" et le cri : "Tout est sauvé !", il n'y aura pour ainsi dire point d'intervalle – le temps de virer une galette.
38. Les puissances étrangères s'armeront et marcheront contre la France.
39. L'empereur de Russie viendra, à la tête d’une grande armée, jusqu'au Rhin. La Russie viendra abreuver ses chevaux dans le Rhin, mais ils ne le passeront pas.
40. Ensuite, dans ce sixième âge, Dieu consolera les prêtres catholiques et les autres fidèles en envoyant le grand Monarque et le saint Pontife.
41. En ce temps-là, un moine qui aura la paix dans son nom et dans son cœur, sera en prière ; il aura la même mission que Jeanne d’Arc…
42. Chassé de toutes parts, il viendra se réfugier dans son séminaire dans l’Ouest de la France, et le grand Roi que Dieu nous réserve, descendant du roi martyr…
43. Ils auront beaucoup de difficultés près de certains prélats.
44. Le grand Monarque qui sera des Lys, arrivera par le Midi de la France ; il sera amené par le Pontife Saint et par l'empereur de Russie, un prince du Nord qui se convertira. C'est surtout par les soins du Souverain Pontife que cet empereur sera déterminé à le reconnaître.
45. Les généraux français qui marcheront pour le combattrent ne tireront pas un seul coup de fusil : ils déposeront les armes dès que le grand Monarque leur sera présenté, tant son arrivée sera surprenante et accompagnée des preuves éclatantes de son droit et de sa vertu.
46. Le Grand Monarque est de la branche aînée des Bourbons, et il est issu de la branche d'un rameau coupé.
47. Le grand Monarque paraîtra contre toute attente, lorsque les amis de l'Eglise et des souverains légitimes seront dans la consternation, et tellement angoissés, qu'ils seront obligés de prendre les armes auxquelles Dieu donnera le plus merveilleux et le plus brillant succès.
48. Des signes éclatants et manifestes feront reconnaître le prince à tout le monde et vaincront tous les obstacles.
49. Les bons républicains, plus frappés que les autres, se montreront beaucoup plus empressés de se soumettre à lui que les royalistes.
50. Au reste, peu de gens résisteront ; les signes frappants et les calamités auront suffisamment préparé les esprits à le recevoir.
51. Le grand Monarque fera des choses tellement extraordinaires que les plus incrédules seront forcés de reconnaître le doigt de Dieu.
52. Au reste, ce sera le commencement d’une ère nouvelle de paix et de triomphe pour l’Eglise, ère de conversions innombrables.
53. Le succès qui sera le triomphe de l’Eglise et des amis de la légitimité prendra sa principale source dans la dévotion au Sacré-Cœur. Cette dévotion, sans arrêter les évènements, peut diminuer de beaucoup l’étendue et l’intensité des maux annoncés.
54. Un noble de la Loire-Inférieure – un général breton – sera appelé à prendre part aux évènements et il jouera un rôle important pour le rétablissement du saint Pontife et du grand Monarque. Il le ramènera.
55. La France, pacifiée la première, rendra le calme et la prospérité aux autres nations.
56. Le grand Monarque réformera tout, fera un code nouveau, une nouvelle noblesse, et tous ses actes seront si parfaits, que tous les autres souverains lui seront comme soumis.
57. Avec l'Empereur de Russie, il mettra fin à la confusion, à l'usurpation et à l'injustice dans toute l'Europe.
58. Mais surtout, tous deux rétabliront le règne de la religion et l’autorité de l’Eglise.
59. Ils auront tous deux une telle suprématie sur les autres puissances, qu'ils seront comme les deux seuls monarques.
60. Bien entendu que l'Empereur de Russie se convertira à la foi catholique d'une manière si éclatante, qu'il sera regardé comme un autre Constantin.
61. De concert avec lui le grand Monarque exterminera la race des hérétiques et des impies, rétablira l'ordre, et rendra à chacun son bien : "reddet cuique suum bonum".
62. Il n’y aura plus pour ainsi dire que deux empire en Europe, l’empire d’Orient et l’empire d’Occident.
63. La Russie se convertira et elle aidera la France à rendre la paix et la tranquillité au monde entier. Mais surtout tous deux rétabliront le règne de la religion et l'autorité de l'Eglise.
64. Sous le règne de ce grand Monarque, toute justice sera rendue. La religion catholique fleurira dans tout l'Univers, excepté dans la Palestine, pays de malédiction.
65. Plein de l'esprit de Dieu, il pèsera le mérite de chacun comme l'or dans la balance et il lui fera la plus scrupuleuse justice.
66. Ceux qui possèderont des biens volés seront les premiers à les rendre. Les biens nationaux seront ôtés à leurs acquéreurs.
67. Ensuite, il ne fera que prendre la couronne pour la placer sur la tête de son héritier direct.
68. Dieu, dans ce même temps, suscitera le Pontife saint qui, soutenu par le grand Monarque (appelé "Auxilium Dei"), exterminera toutes les sectes hérétiques, toutes les superstitions des gentils, répandra et fera briller plus que jamais le règne de l'Eglise catholique dans tout l'Univers, excepté dans l'infernale région de Palestine, pays de malédiction où doit naître l'Antéchrist.
69. Sous le règne du Grand Monarque, la religion sera honorée et Dieu glorifié comme il ne l´a pas été depuis des siècles ; la plus grande vertu sera observée dans le monde entier et la terre produira des fruits en abondance
70. Après la crise, malgré certaines oppositions faites par le clergé lui-même, tout finira par un Concile général et décisif auquel se soumettra tout l'Univers, jusqu'à la dernière persécution, celle de la Bête, ou de l'Antéchrist.
71. Ensuite, il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur, parce que tous les infidèles et tous les hérétiques, mais pas les juifs dont la masse ne se convertira qu’après la mort de la Bête, entreront dans l’Eglise latine, dont le triomphe se continuera jusqu’à la destruction de l’Antéchrist ».
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Monsieur le Baron de Novaye analyse et commente la prophétie de l’Abbé Souffrant :
« Le vicomte de Lambilly affirme l’authenticité de cette prophétie, avec une seule restriction que, ces pièces provenant de divers copistes, il se pourrait que, malgré toute l’attention que nous y avons mise, l’ordre chronologique ne soit pas rigoureusement suivi pour ce qui regarde le futur. On ne peut s’empêcher d’être frappé par l’exactitude de certains faits contemporains, prédits par quelqu'un qui ne pouvait humainement les prévoir : le ralliement ; la stérile lutte électorale ; la rapidité actuelle des voyages ; les automobiles ; la lutte entre les radicaux et les collectivistes qui commence à présent ; la prédiction de la Sociale.
Les événements révolutionnaires qui précéderont le grand coup seront terribles, puisque l'image hardie de la prophétie annonce que "les chevaux auront du sang jusqu'aux sangles". D'autres pays se mettront en République à ce moment : nous pouvons rapprocher de ce verset 28 celui de la prophétie de Palma Matarelli qui dit que "la proclamation de la République en Espagne sera le signal de la dernière crise".
Toul cela ira vite, et arrivera à son paroxysme, puisque ce ne sera que lorsqu'on croira tout perdu que tout, sera sauvé…
D'après la croyance générale de ceux qui étudient les prophéties, et les affirmations des voyants modernes, la destruction de Paris suivra de très près la fermeture des églises. Enfin la guerre civile entre les deux partis révolutionnaires, apparemment les socialistes-collectivistes et les radicaux, serviront probablement à diminuer leur nombre et à faciliter le triomphe du bon peuple de Dieu.
Quel sera le grand Monarque ? Ce n’est pas ici le lieu d’étudier la question, d’autant qu’elle est terriblement touffue ; mais nous sommes sûrs que sa personnalité surprendra bien des gens. Remarquons aussi qu’une autre prophétie, la prophétie bretonne, parle du général breton qui doit aider le grand Monarque.
Baron de Novaye »
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Une pauvre femme de Maumusson, la femme Delanoue, a transmis encore, en 1842, ces trois recommandations de l’Abbé Souffrant :
« Tous les diocèses doivent être consacrés au Sacré-Cœur par leurs évêques. Celui de Paris doit faire vœu d’une église au Cœur de Jésus.
Il faut un certain nombre de victimes volontaires qui offre le sacrifice de leur vie pour l’Eglise et pour la France.
La chose la plus importante, c’est qu’il faut qu’avant les derniers bouleversements, où beaucoup de méchants périront et aussi des bons, que la miséricorde intervienne au-devant de la justice et que les prières soient faites dans toute l’Eglise, en particulier au Sacré-Cœur de Jésus, à la Très Sainte Vierge, à saint Joseph, à saint Michel Archange. Dieu n’attend plus que cela pour frapper et guérir ensuite ».
L'abbé Souffrant a déclaré que l'approche des temps nouveaux et de la double défaite des méchants de l'intérieur et de l'étranger, seraient marqués par divers signes : la température excessive, des choses extraordinaires, l'Italie et l'Espagne en république.
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Une personne dévorée de zèle a reçu de M. l'abbé Souffrant, la recommandation de propager quatre dévotions spéciales à l'approche des grands évènements. Ces dévotions sont :
« - Invoquer N. S. dans les souffrances de sa Passion. - Solliciter des prières publiques au Sacré-Cœur et y participer dévotement. - Prier avec ferveur la Vierge Immaculée et Saint Joseph, patron de l'Eglise universelle. - Se placer sous le patronage de Saint Michel, et lui recommander l'Eglise et la France, dont il est le plus puissant défenseur après Jésus-Christ ».
L’abbé Souffrant qui avait vu exactement la situation présente, est en complète harmonie avec l'esprit de l'Eglise, qui a tant glorifié, il y a quelques années, les dévotions recommandées par le bon curé de Maumusson.
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L'abbé Souffrant n'a pas laissé de texte prophétique, de sa main, sur les affaires de France ; nous n'avons pas voulu englober dans cette affirmation un gros registre laissé à ses héritiers, et où il suivait Holzhauzer dans l'explication de l'Apocalypse. Nul doute qu'il ne se trouve dans ce manuscrit des passages du plus haut intérêt sur notre histoire contemporaine. Les lumières surnaturelles accordées au prophète breton doivent briller dans ces pages.
Nous trouvons encore pêle-mêle ces quelques prophéties :
« L’année des deux printemps, la République mourra dans l’opprobre général... »
« Les mauvais se disputeront entre eux et s’entretueront, les bons n’auront pour ainsi dire rien à faire ».
« L’envahisseur Russe viendra par l’Italie... »
« L’envahisseur voudra massacrer tout sur son passage mais il n’en aura pas le temps... »
« Si vous tirez une ligne du Havre à Bordeaux, on peut dire que l’envahisseur viendra jusque-là ».
« A ce moment-là, notre Grand Roi se lèvera... »
« La République aura mis les finances de la France dans un tel état qu’il faudra trois ans à notre Grand Roi pour y voir clair ».
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| | | | Prophétie de l'abbé Souffrant, curé de Maumusson (près de Nantes + 1828) | |
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