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Le Magistère de Benoît XVI, est la position authentique de l’Eglise
QU'EST-CE QU'ÊTRE CATHOLIQUE ?
Ce qui est frappant chez certains fidèles catholiques qui exercent des responsabilités dans les instances diocésaines ou paroissiales, c'est qu'ils ont de plus en plus une pensée qui rejoint celle des fidèles appartenant aux Eglises issues de la Réforme et qui fait que, sans toujours le dire ouvertement, ils se placent au-dessus du Magistère. C'est-à-dire qu'ils font un tri dans l'enseignement magistériel.
En ce qui concerne la liturgie, on ne voit pourtant pas de quel droit un baptisé peut décréter de sa propre autorité que le missel romain actuel n'est pas adapté à la sensibilité des fidèles d'aujourd'hui (position de très nombreux fidèles qui se déclarent "conciliaires") ou qu'il est dangereux pour la foi et non conforme à la tradition liturgique (position de nombreux "traditionalistes"). Qui sommes-nous, laïcs ou ministres de l'Eglise, pour juger ce que le Magistère nous donne pour célébrer non pas notre foi, dans nos communautés locale, mais la foi reçue des Apôtres, dans l'Eglise du Seigneur (cf. le texte des Prières eucharistiques) ?
Faire part de réserves, de critiques constructives, de souhaits légitimes, et travailler à restaurer la liturgie de l'Eglise en commençant par la respecter: voilà ce qu'est une attitude véritablement "catholique". Mais se réfugier derrière les déclaration de l'Abbé Untel ou d'un évêque pour dire que la messe issue de la réforme conciliaire n'est plus vraiment catholique (position "traditionaliste") ou pour estimer que cette même messe doit être constamment adaptée pour mieux répondre aux objectifs pastoraux que se sont fixés les membres de telle équipe liturgique locale (position prétendue "conciliaire"), cela n'a absolument aucun sens, aucune légitimité, aucun fondement dans le catholicisme authentique qu'on se targue de vouloir revivifier.
Il est absolument certain que si, aujourd'hui, les fidèles se rangeaient résolument derrière le pape Benoît XVI, que si les prêtres étudiaient et faisaient appliquer les documents émanant du Siège apostolique (au lieu de ne lire que les commentaires tendancieux qu'en fait une certaine presse que l'on hésite parfois à qualifier de "catholique"), il est absolument certain que l'Eglise serait autrement plus puissante, écoutée et respectée. Et tous les fidèles en tireraient un grand profit spirituel.
Trop de querelles et de dissensions au sein de l'Eglise ne sont en réalité que le fruit pourri d'une perte de l'authentique esprit catholique, cet esprit qui devrait nous pousser à dire avec Ste Catherine de Sienne: "Plutôt mourir que d'être contre le pape." Etre "avec le pape, aujourd'hui Benoît XVI": telle doit être notre attitude. Indiscutablement. Car cette attitude découle de la foi catholique reçue à notre baptême; elle découle de l'enseignement du Seigneur.
Que certains évêques soient défaillants et pas toujours à la hauteur de leur mission, c'est incontestable. Il y en a eu à toutes les époques. Que la liturgie soit délabrée et désacralisée dans une majorité de paroisses, c'est évident. Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Que le catéchisme soit remplacé par des séances de découpage-collage, c'est évident aussi... Mais ces "faiblesses" - le mot est lui-même faible! - ne nous autorisent en aucun cas à nous considérer comme des propriétaires de la vérité habilités à donner des leçons au Souverain Pontife, et à faire le tri de ce qui mérite d'être conservé dans ses déclarations.
Les vrais gardiens de la liturgie de l'Eglise - et par là de la foi authentique - ont été les saints qui ont aimé l'Eglise au point de vouloir porter sur eux les imperfections et les faiblesses de ses fidèles. Personne, jamais personne, n'a sauvé l'Eglise et sa liturgie - comme prétendent aujourd'hui le faire certains - en se cramponnant à des formes rituelles que l'on imagine traditionnelles et en refusant de s'ouvrir avec une totale confiance aux enseignements du Magistère.
Évitons donc d'inverser les choses: c'est l'Eglise qui est la mère des fidèles catholiques et non notre douillette communauté locale; c'est l'Eglise qui transmet les paroles de la vie éternelle, et non pas tel théologien ou tel abbé - fut-il prélat - rattaché à tel ou tel mouvement. Nous recevons tout de l'Eglise: c'est la raison pour laquelle nous devons l'écouter au lieu de faire du bruit, nous devons la servir au lieu de la critiquer, nous devons l'aimer au lieu de la suspecter. C'est à ce niveau-là que doit se situer notre foi, laquelle n'a à être ni comme ceci ni comme cela, ni figée ni aventureuse, mais tout simplement "catholique".